Promesses sous la lune

Dob avait vu Tifni tuer la démone...Son essence maléfique s'était dissoute, elle n'était plus, et c'était tant mieux! Mais lorsqu'il voulu se diriger vers Tifni, elle tituba, ses yeux se révulsèrent et elle tomba au sol dans une flaque de sang qui ne cessait de s'agrandir.

-Tifni!!

il reprit sa forme d'homme instantanément et couru vers elle, se pencha et la prit dans ses bras. Elle était redevenu femme, et l'ampleur de ses blessures ne présageait rien de bon....

-Tifni! Ouvre les yeux!!! Réponds moi!!

Sa tête ballotait doucement, elle était légèrte..Trop légèrte à son gout. Le sang de sa druidesse coulait sur ses mains, nettoyant le sang noir qui tachait sa peau, comme si le combat n'avait pas encore pris fin, ou que Tifni voulu effacé toute traces de la démone de la surface de la terre. L'ambiance changea subtilement, la voute au dessus du cercle s'en était allée, laissant les élémentaux debout, derrière Gaïa et accompagné de Mana. Dob leva la tête vers eux, les yeux emplis de larmes.

-Vous...Vous ne faites rien!? Vous ne pouvez pas la guérir!? Elle va mourir! Et vous êtes là, à regarder en silence? N'a t-elle pas mérité que vous lui sauviez la vie?

Il se pencha sur elle, enfoui son nez dans son cou. Elle respirait toujours, mais sa poitrine se soulevait difficilement, et sa respiration n'avait plus grand chose de synchrone. Il avança vers les dieux, les fixant dans les yeux avec un air de défi.

-Gaïa! Est-ce là le traitement que tu réserves à tes enfants? Les laisses tu mourir lorsqu'ils t'ont prouvé leur valeur?

Tamara apparue derrière Dob. La dragonne était redevenue elle-même, lorsque Tifni avait tuer la démone, et son rôle de juge s'était terminé avec la vie de l'infamie.

-Dob...Dit-elle doucement. Dépose Tifni au sol...Ne perds pas de temps en discours inutile mon ami, et fais moi confiance...

Dob se retourna et vit sa dragonne. Un sourire misérable se dessina sur ses lèvres, et il déposa doucement Tifni au pied de la dragonne.

-Maintenant, éloigne toi...

-Non!

-Dob, fais ce que je te dis, avant que la vie ne quitte son corps!

Dob regarda avec misère Tamara qui le pressait, et fit quelques pas en arrière, ayant l'impression qu'on lui déchirait le coeur. Tamara s'avança sur Tifni, la pris dans l'une de ses pattes, et la souleva du sol. Le sang de la druidesse coula lentement entre les griffes de la dragonne, et Dob commençait à avoir de la misère à respirer....Elle ne pouvait pas mourir, pas maintenant qu'ils avaient atteint leur but, et qu'enfin ils pourraient se regarder sans avoir crainte de représailles de la part de la démone...

Tamara leva Tifni bien haut, et un rayon de soleil vint la caresser, la mettant en lumière au yeux des divinitées présente.

-Voyez! Ici git Tifni, druidesse de Gaïa, amante de Dobermann qui est mon compagnon de route. Elle a combattu, dans la pure tradition du cercle de pierre, pour atteindre le but ultime qu'elle s'était fixé...J'ai fais tout le chemin pour venir ici en leur compagnie, j'ai vu tout ce qui s'était passé, leurs peines, leurs joies, sont amour grandissant pour mon loup...Et aussi des combats, souvent sanglants, mais ou le coeur de l'un et de l'autre se retrouvèrent et ne faillirent jamais, j'ai vu ses yeux changer et devenir celle qu'elle est présentement...La malédiction qui l'affligeait est maintenant morte, sous vos yeux, et Tifni druidesse de Gaïa, a le droit de réclamer son dû, elle qui a triomphé et honoré son serment. Je demande que la vie lui soit accordé, et que ses blessures soit à jamais effacées de son corps!

Mana fit un pas en avant, et posa son regard sur le corps nu de Tifni.

-Tamara, tu sais que tu es très chère à mon coeur, dragonne de la foudre et du ciel. Ce que tu demandes là n,est pas chose simple, car le don de la vie n'est accordé qu'une seule fois. Ton loup, est une exception, car pour lui redonner, bien d'autre on dû en payer le prix...Dont toi...Mais cette femme que tu tiens dans ta main, mérite t'elle vraiment ce second souffle?


Dob serra les poings.....Encore une fois, Mana menaçait ses plans, mais cette fois, il s'agissait de la vie de celle qu'il aimait, et la fureur commençait à le gagner...Tamara le sentit en même temps que Dob, et reprit rapidement la parole, sachant que si le loup s'énervait, les risque que Mana soit clément avec Tifni diminueraient....


-Mana, ta question est censée, mais injuste. Cette femme ici à braver tout ce qu,elle avait peur, combattu un démon presque inconnue des hommes, s'est débarrassé d'un maléfice pour une seule chose...Le droit de vivre, avant tout, et le droit d'être aimée. Il y a ici une personne, ou je dirais plutôt une âme, qui se battra avec l'énergie du désespoir si votre décision n'était favorable, et vous savez très bien, Mana, que je le suivrai jusque dans les limbes de l'oublie pour qu'il vive...Alors, si lui décidait que vous êtes sur son chemin, vous serez aussi sur le mien...

Mana dévisagea terriblement Dob, mais celui-ci soutint son regard sans broncher. Le dieu ne l'impressionnait pas, et même si Dob aurait été mort de trouille, il l'aurait défié tout de même.

-Je vois que malgré le fait que j'ai le choix, il me couterait énormément de ne pas aquiescé à ta demande dragonne...Alors soit...Je lui edonne la vie, jusqu'à ce qu'elle ai réclamer sa récompense...Voyons si j'ai eu raison....

Il passa sa main sur sa tête, et Tifni eu un hoquet, son corps se souleva, son s'arcqua, puis elle s'assit droite dans la main de Tamara, les yeux perdu et le coeur battant....

Elle mit quelques secondes à reprendre conscience... La dernière image que ses yeux avaient enregistrée était celle de Dob courant vers elle, affolé. Elle avait l'impression de les rouvrir quelques instants après et elle ne le voyait plus... Où était-il passé ? Elle réalisa très vite que le silence s'était installé sur le Cercle de Pierres et que la lumière avait changé : le soleil s'était levé et éclairait la scène d'une lumière vive. Plusieurs personnes la dévisageaient, semblant attendre quelque chose. Un peu déstabilisée, elle chercha des yeux la démone avant de se souvenir de ce qui s'était passé un peu auparavant.

Cette fois, c'était réel ! La démone était morte, elle avait disparu de la surface de la terre, elle était retournée dans les limbes ! Mais Tifni se souvenait aussi qu'elle avait été blessée... Or, là, elle ne sentait plus aucune douleur... Elle regarda son corps et ne vit aucune trace de blessure, bien qu'elle était couverte de sang... Le sang qu'elle avait répandu avait goûté sur le sol... Sur le sol ? Quand elle réalisa qu'elle était à plusieurs mètres en l'air et qu'une patte griffue la tenait, elle sursauta... avant de réaliser qu'il s'agissait de Tamara. Le choc lui fit réaliser que la situation n'était pas normale. En face d'elle, se trouvaient les élémentaux, non plus sous forme de visages dans une voûte au-dessus de leur tête, mais en chair et en os, si tant est qu'ils aient des os... A leur côté, se trouvaient Gaïa, attendant patiemment qu'elle retrouve ses esprits, un sourire apaisant sur son visage et un homme qu'elle ne connaissait pas. Elle se doutait qu'il s'agissait d'un dieu mais elle ne s'était jamais intéressée à leurs différents aspects humanoïdes, ce qu'elle regrettait bien à ce jour. Ils semblaient tous attendre quelque chose...

- Ma bel enfant..., commença Gaïa. Tu es venue dans le Cercle Ancestral et tu as parfaitement incanté selon les principes du Dichetal do chennaib cnâime. Par cette cérémonie, nous avons reconnu ton aptitude à revendiquer ton droit séculaire. Toutefois, tu n'es pas venue dans le Cercle pour les mêmes raisons que tes ancêtres. Tu es entrée par amour et tu l'as merveilleusement prouvée. Aujourd'hui, tu es victorieuse. Tu peux réclamer ta récompense !

Pendant que Gaïa parlait, Tamara avait doucement reposé Tifni sur le sol, face aux dieux qui attendaient sa réponse. La druidesse avait enfin vu où se trouvait Dobermann, sain et sauf juste derrière Tamara. En cet instant, les paroles de Gaïa avaient résonné dans son esprit, mais elle s'en moquait. Elle ne désirait qu'une chose : courir vers son amour et se blottir dans ses bras pour l'éternité. Toutefois, dans le silence qui suivit la fin du discours de la déesse, elle sentit que ce n'était pas le moment, encore... Elle inspira doucement et regarda Gaïa dans les yeux. Elle s'approcha doucement et sentit sa faiblesse. Elle ne savait pas par quel miracle elle tenait encore debout : elle était certaine d'avoir perdu beaucoup de sang et n'était pas sûre de pouvoir tenir sur ses jambes un long moment.

À cause de cette faiblesse, mais aussi par respect, elle s'arrêta à quelques pas des dieux et se laissa tomber à genoux sur le sol. Elle leva la main pour saisir la pierre de Larme qui se trouvait toujours à son cou. Elle la sentait pulser doucement : elle luisait d'une couleur bleue très pâle, presque blanche. A l'intérieur, une perle bleue foncée avait vu le jour. A son poignet se trouvait toujours le bracelet d'épines que lui avait tressé Dobermann. Ses pensées tourbillonnaient. Elle ne savait que répondre... Pendant tout le voyage qu'elle avait effectué avec Dob, son esprit s'était tourné vers le combat qui l'attendait, vers le danger qu'elle devrait affronter. Elle s'était posé mille questions auxquelles elle n'avait pas de réponse ; quand la peur la tétanisait, l'empêchant de penser à cette bataille, elle se réfugiait dans l'amour qu'elle lui portait, blottie dans ses bras... Mais jamais elle n'avait pensé à après ! Le combat était achevé, ils étaient victorieux et on lui demandait de choisir une récompense ? Elle ne comprenait pas. Elle se fichait de leurs récompenses ! La seule chose qui lui importait à cet instant, c'était son amour pour Dob... Et le fait qu'ils étaient libres de vivre leur amour ensemble... à condition que leurs juges la laissent repartir...

Elle sentit soudain un effleurement, et sut que toutes ses pensées étaient entendues par les dieux et qu'ils suivaient leur déroulement sans vergogne. Elle releva la tête et rencontra leur regard un à un, en sachant qu'elle était jugée en cet instant. Si les élémentaux ne laissaient rien transparaître, Gaïa affichait un sourire attendrit qui semblait englober Dob et Tamara. Quand au dieu à leurs côtés, Tifni croyait déceler de la colère sur ses traits, bien qu'elle n'en comprenne pas la raison. Par défi, c'est son regard qu'elle choisit de croiser pendant qu'elle dirait à haute voix ce qu'ils venaient tous d'entendre dans sa tête. Elle était sûre de n'avoir rien à se reprocher et d'être d'une sincérité absolue : elle ne rougirait donc pas de ses paroles. D'une voix forte et qui ne tremblait presque pas, elle commença :

- Aujourd'hui, je suis devant vous car j'ai demandé à combattre dans le Cercle de mes Ancêtres : je me soumet donc à votre jugement. Je ne suis venue réclamer pour moi aucune reconnaissance dans le sens où l'entendait mes aînés. Si j'ai fait le choix de combattre dans le Cercle de Pierres, je l'ai fait uniquement par amour pour Dobermann. Je sais que vous lisez en moi comme dans un livre ouvert et je suis fière de mes sentiments. Je vous les dévoile sans en cacher la moindre parcelle car je sais qu'ils sont sincères. Je veux vivre ma vie avec cet homme et la présence de la démone qui m'habitait rendait cela impossible. En cet instant, je n'ai qu'un seul désir : partager ma vie avec lui et j'ai déjà obtenu la seule récompense qui me permette de le réaliser, en retrouvant mon intégrité et mon libre-arbitre. Je ne solliciterais donc rien de plus.

Dob écouta tout ce que Tifni venait de dire...En cette instant, tout son être bondit de joie, et il voulu allez la serrer dans ses bras, mais lorsqu'il voulut y allez, Tamara le figea sur place mentalement, et elle reçue en réponse une protestation qui lui fit presque mal à la tête...

-Dob..Attends, ce n'est pas fini, et tu ne dois pas intervenir...

-Tamara!! Laisse moi y aller!! Mais pourquoi me retiens tu? Tu veux que je me fâche?

Dob se retourna vers Tamara, le regard très noir. La dragonne recula inconsciemment, surprise de la vague de violence qui venait de la frapper. Le loup avertit mentalement la dragonne de ne pas se mettre entre lui et elle, et de le laisser agir à sa guise. Elle était maintenant libre, et lui aussi, il n'allait pas laisser Mana faire du caprice vis à vis Tifni..Il connaissait trop le dieu pour ne pas rien dire...

Tamara relacha donc son contrôle, et Dob le rejeta violemment. Elle ne fit rien d'autre, sachant très bien que le loup se fâcherait, et que ce serais bien pire...Dob s'avança derrière Tifni, et posa ses mains sur ses épaules. Il lui signifia qu'il était là, et qu'elle pouvait compter sur lui. Mana regarda le loup, et sourit. Dob savait ce que voulait dire ce sourire, et probablement qu'il aurait à débattre avec lui...Encore...

-Mana! Dit-il d'une voix forte, laissant présager qu'il ne l'impressionnait pas. Si tu as des comptes à régler, c,est avec moi, et pas Tifni. Elle mérite ce qui lui arrive, et elle a combattue bravement. Tu ne peux lui refuser quoi que ce soit, même si tu ne m'aimes pas beaucoup...

-Je ne t'aimes pas beaucoup? Dobermann, petit loup tout blanc, tu chevauches ma dragonne, et tu crois que je ne t'aimes pas beaucoup? Ton humour n'a pas perdu de sa vigueur!

-Tamara prend pour dragonnier qui elle veux, et tu ne peux même pas l'obliger à t'obéire! Tu le sais très bien Mana...Mais il n,est pas question de Tam ici, mais bien de la femme que j'aime, et qui a fait tout ce chemin pour se libérer de sa démone, et pouvoir vivre une vraie vie!

-Une chose à la fois mon jeune ami...Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques, et avec qui! Lui as-tu seulement demandé de te parler de son passé? Lui as-tu demander si il n'y avait pas d'autre coeur qui tendaient vers elle? Et ne t'es tu jamais demandé si l'un d'eux ne seraient prêt à tuer pour elle? Ou pour ses faveurs...

Dobermann fronça les sourcils...le dieu essayait de lui faire perdre patience, cela était évident, mais Dob le savait, et c'était là son avantage.

-Je ne sais pas tout d'elle, mais sont coeur est tourné vers moi, en ce jour, et je le prends à bras ouvert, je l'accueille et je le chérirai de tout mes forces, jusqu'à mon derniers soupir....Pourquoi cherches-tu a me nuire Mana? Pourquoi me rends tu la vie pénible à ce point? Ne suis-je pas une créature de Gaïa, comme tout les autres? Je crois que tu es jaloux...Jaloux d'un pauvre loup qui a su montrer à une dragonne son coeur véritable...et qui est peut-être plus grand que le tiens...

Tamara gronda...Cela se voulait un avertissement pour Dob, mais aussi pour Mana. Le dieu leva la tête vers elle, mais Dob lui ne bougea pas du tout. Il comprenait parfaitement ce que voulait dire Tamara, et ne lacha pas le dieu du regard.

-Mana, ici dans ce cercle, tu ne peux que décider du destin de celui ou celle qui a combattue...Pas le miens.

Gaïa fit un pas en avant, et posa la main sur l'épaule de Mana. Celui-ci ne bougea plus, et aucun mots ne sortient de sa bouche. La magnifique femme au teinte d'automne prit la parole, et tous se turent.

-Trève de bravade en ce jour merveilleux...Mon enfant a réussi, elle a prouvée sa valeur, et amplement prouvée les raisons qui la motivait à venir combattre. Je lis en toi ma belle druidesse, car maintenant tu peux te dire druidesse, et tes sentiments sont pur, et inaltérable. Ici, tout les dieux ont un pouvoir sur le monde, mais à moi reviens la décision finale, car sans moi, il n'y aurait personne pour les vénérer, et ils en mourraient surement...

Elle lacha l'épaule du dieu Mana, et celui-ci recula en faisant une courbette en signe de respect.

-Tifni, ma belle enfant perdue, je te retrouve maintenant, tu es revenue parmi les tiens, parmis ta vrai famille. Longtemps ton âme de druidesse a été malmenée, bafouée et humiliée pas cette chose qui ne mérite pas d'exister, mais tu as su t'en défaire, et tout cela pour un autre de mes enfants...Un tout spécial, un qui a marché dans l'ombre trop longtemps, et qui a été cruellement et injustement chassé par les hommes....Tifni, tu es spéciale, et aucune personne ne pouvait bien te compléter, mis à part une personne aussi spéciale que toi...Tu à su relever ton défi, et moi, Gaïa, Mère de tout ce qui vit, je t'accorde ce privilège, je t'accorde le droit de réclamer ce que tu veux réellement. Quand à toi, Dobermann, fils du Nord, tu as prouvé que tu aimais plus que tout cette femme en entrant et en risquant ta vie pour elle. Tu savais très bien, ainsi que moi, que tu pouvait très bien perdre soit la vie, ou celle que tu aimes. Tu as jouer franc, tu as jouer jusqu'au bout de ta force et de ta volonté, pour Tifni.

Seul une âme comme la tienne pouvait s'enticher de celle de Tifni, non pas pour son corps, ni pour son charme, ni les faveurs qu'elle prodiguait sous la contrainte...Tu as percé les ténèbres qui l'étouffait, et tu y as déposé une lumière que je connais, mais qui malheureusement est devenue très rare sur mes terres. Voilà pourquoi j'ai acceptée de laisser Tifni se battre...Maintenant, vous avez ma bénédiction, soyez heureux mes enfants.

Dob posa un genou au sol, à côté de Tifni, puis inlclina la tête. Les parole de la déesse vibraient en lui, et l'avait galvanisé.

-Mère, puis-je me permettre de parler?

Gaïa regarda le loup avec un tendre sourire.

-Dobermann, si c'est là le nom que tu conserves, tu seras en paix, et tu vivras avec la femme que tu as choisi. Chérie là, et supporte la jusqu'au bout, et la vie te paraitra beaucoup plus facile...Quand à Mana, je crois que nous avons une petite conversation à avoir, mais en d'autre lieux et d'autre temps...Tu seras peut-être appelé à combattre de nouveau Dobermann, pour sauver ta vie, celle de ta bien-aimée, ou de ta descendance...

Elle fit un signe de la main, geste éloquent qui voulait dire que la conversation était terminée. Avant de partir, elle s'arrêta devant Mana. Aucun son ne fut entendu, ni aucune paroles prononcées. La femme repris son chemin, laissant le dieu planté là. Elle se fondit dans l'ombre d'un arbre, disparaissant en avançant pour ne plus être visible après une seconde. Mana s'avança vers Tifni, et parla d'une voix un peu moins assurée:

-Druidesse de Gaïa, notre mère à tous a parlée. Tu as remporter ton défi avec tout les honneurs qui te sont dû, et je respecte la parole du cercle de pierres. Tu as formulé un voeux, mais celui de vivre avec ce loup t'es déjà aquis, car Gaïa en a décidé ainsi. Il te reste toujours ta récompense...Maintenant, Druidesse, dis nous ce que tu veux, et tu seras récompenser, mais attention...Cette fois, pense bien à ce que tu vas dire...

Une lueur passa dans l'oeil du dieu...

Un feu fut aussitôt allumé dans le coeur du loup, et par réflexe, il se plaça devant Tifni, face à Mana...

-Et toi, prends garde, car si tu ose ne serais-ce qu'une seule fois penser à meurtrir le coeur de cette femme, je jure devant tout les dieux ici présent que je te traquerai jusque dans ta tanière, et que tu y périra...J'en fais le serment!

Une dague avait sauté dans la main de Dob,et rapidement il l'avait retiré. Il tendit le poing devant lui, l'exposant à quelques centimètres du visage du dieu. Une goutte de sang coula paresseusement le long de sa paume, tomba au sol, devant les peids de Mana. Le dieu su que le loup ne lançait pas de vaines paroles...

-Maintenant, tu sais que je suis sérieux...Ne touche jamais à cette femme...

Tifni déposa une main apaisante sur l'avant-bras de Dob... Elle s'était relevée prestement pour s'interposer entre les deux :

- Dob... Beaucoup trop de sang a été versé aujourd'hui. J'ai ma dose...

Le loup croisa son regard, avec tant d'amour dans les yeux qu'elle en eut un frisson. Elle lui sourit avant de se retourner vers Mana. Le dieu n'avait pas reculé devant la menace mais il avait blêmi. Les humains qui le provoquaient ainsi en duel devaient être bien rares sur ces terres... Il la fixait, attendant qu'elle prenne la parole pour lui faire part de son désir, une lueur un peu amorale au fond des yeux. La druidesse se demanda bien ce qu'il pouvait mijoter, malgré le soutien que Gaïa leur avait manifestés.

- Je te l'ai dit, Mana... Je ne désire rien de plus que ce que j'ai obtenu aujourd'hui...

- Assez !, l'interrompit le dieu, apparemment de nature assez impatiente. Tifni ne le connaissait pas mais il l'indisposait fortement. Un combat comme le tien mérite une récompense ! Tu ne vas pas refuser le cadeau des dieux quand même ?

- Et pourquoi pas ?, tenta Tifni... Mais si vraiment tu tiens absolument à m'offrir quelque chose, j'ai bien une petite idée...

- Je le savais !, reprit-il triomphalement en regardant Dob, l'air de dire qu'elle ne valait pas mieux que les autres...

- On va dire qu'étant donné que j'ai merveilleusement combattu dans le Cercle et que présentement je suis épuisée et incapable de réfléchir sérieusement, continua-t-elle avec un petit sourire ironique, tu me devras une faveur divine un jour où j'en aurai vraiment besoin. Qu'en penses-tu ?

Alors que Dob pouffait en essayant de dissimuler que la situation l'amusait énormément, le visage du dieu passa par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel... Il manqua de s'étrangler de fureur devant l'insolence de Tifni et finit par regarder le loup d'un air outré :

- Vous vous êtes bien trouvés tous les deux ! Mauvaises graines ! Jeunes insolents ! Je n'ai pas d'autre choix que de t'accorder ce que tu désires, druidesse... Mais le jour où tu me feras cette demande, réfléchis bien avant... à toutes les conséquences... Je serai beau joueur, Dobermann, et je lui laisse la vie sauve, j'efface toutes ses blessures. Mais souviens-toi, toi aussi, qu'un jour tu me devras une faveur...

Saisissant sa druidesse par les épaules, ce dernier éclata de rire en observant Mana... Entre ses dents, il ajouta pour le seul profit de Tifni :
- Comme s'il avait le choix... Gaïa l'étriperait et le ferait sécher au fond d'une grotte s'il osait t'enlever la vie maintenant...

Malgré tout, Tifni le sentit se détendre quand le dieu fit demi-tour et disparut dans un bruit de tonnerre assourdissant. Les trois amis constatèrent alors qu'ils étaient seuls. Les élémentaux avaient regagnés leur sphère et les animaux qui jugeaient autour du Cercle avaient repris leur place et leur stature.
Un souffle de vent odorant balaya la surface herbeuse au centre du Cercle, emportant avec lui toutes traces du combat... Les traces de griffures et le sang disparurent ; les pierres reprirent l'aspect qu'elles avaient à leur arrivée... Comme si rien ne s'était passé... Tifni frissonna, la peur au ventre et fut prit d'un doute : elle fit une rapide introspection... Ce qu'elle vit la rassura totalement : la démone avait bel et bien disparu...

Malgré tout, elle se sentait un peu faible, vidée de son énergie et du stress qui l'avait habité ces derniers jours. Le lieu lui apportait une sérénité comme elle n'en avait jamais connu auparavant. Toujours dans les bras de Dob, elle lui demanda doucement :

- Est-ce que ça vous dérange, Tam et toi, si nous restons un peu ici ? Je pense que c'est le lieu idéal pour me permettre de reprendre un peu de forces avant de repartir... Et je voudrais m'en imprégner, conserver mon héritage en mémoire... Et graver le souvenir de cet instant à tout jamais dans mon esprit.

- Bien sûr que non, ma druidesse, tout ce que tu voudras... Prends ton temps...

Tam regarda Tifni d'un air étrange, comme si elle essayait de lire dans ses pensées. La druidesse croisa son regard et prit un air innocent, un peu exagéré... La dragonne finit par éclater de rire, comprenant enfin les intentions de la jeune femme. S'avançant vers elle sous le regard perplexe de Dob, qui avait du mal à suivre et n'avait pas compris grand chose à leur échange, elle la poussa de la gueule, gentiment :

- Joli combat, Druidesse... Prends ton temps, je ne serai pas loin...

- Merci, Dragonne... Sois sage !

L'échange laconique laissa Doberman incrédule. Il commençait à s'irriter de ne pas avoir compris la teneur de la discussion mais ne voulait pas gâcher ce bel instant. Il faillit tomber à la renverse quand la dragonne prit soudainement son envol, se propulsant d'un coup de pattes puissant vers le ciel, les abandonnant au milieu du Cercle de Pierres. Il regarda Tifni qui n'ajouta rien au départ de Tamara. Elle paraissait à bout de force alors il n'insista pas : elle avait perdu beaucoup de sang lors du combat, et même si Mana avait daigné lui rendre la vie, il ne lui avait certainement pas rendu l'intégralité de ses forces. Il prit alors la décision de la faire asseoir et de puiser dans leurs provisions pour préparer un solide petit déjeuner. Le soleil était déjà haut dans le ciel, mais une infusion d'herbes revigorantes leur ferait du bien à tous les deux. Il s'activa donc à leur préparer de quoi se sentir mieux.
Il s'assit ensuite près de Tifni, plus près qu'il ne l'avait jamais osé jusqu'à présent. Elle s'appuya contre lui et poussa un soupir de contentement. Ils étaient tous les deux tirés d'affaires et elle se sentait bien. Merveilleusement bien... Sans s'en rendre compte, elle bascula dans le sommeil quasi-instantanément. Dobermann l'observait, amusé et la laissa se blottir tout contre lui. Il était apaisé lui aussi et comptait bien veiller sur son sommeil, lui caressant doucement les cheveux et la nuque, respirant son odeur, se gavant de sa présence.


Tifni était dans un univers tout blanc : une brume blanche recouvrait tout, masquant les détails et les gens. Pourtant la foule paraissait nombreuse et bruyante. Les gens parlaient et semblaient heureux... Mais elle ne distinguait que son loup et elle. Enlacés, ils échangeaient un regard enamouré, comme une véritable victoire après ce qu'ils venaient de vivre. Au moment où leurs lèvres se scellaient, autour d'eux, un chant s'éleva, d'une beauté incomparable, délicat et puissant... Aucun autre bruit ne vint troubler ce moment bienfaisant et une lumière vive sembla tout irradier autour d'eux, les enveloppant d'une chaude douceur. L'homme qu'elle aimait se serrait contre elle, l'entraînant dans un tourbillon.


Quand elle se réveilla, il ne restait en elle que la sensation des lèvres de Dobermann sur les siennes... Mais son rêve demeurait dans sa mémoire. Elle sourit car elle était certaine qu'il s'agissait d'une prémonition et cette fois, non seulement ce dont elle avait rêvé était agréable, mais en plus c'était en concordance avec ce qu'elle avait à dire à son loup...
Il avait vu qu'elle était réveillé et s'était penché pour l'embrasser. Se redressant après avoir répondu à son baiser, elle le regarda dans les yeux, captant son regard et son attention. Il sut instantanément qu'elle avait quelque chose d'important à lui dire... Alors que le jour diminuait de nouveau, que les étoiles apparaissaient et que la lune commençait à poindre, elle murmura :

- Dobermann... Nous sommes au terme de la quête que nous nous étions fixés. Je ne saurais exprimer toute la gratitude que je ressens d'être libérée enfin de cette engeance, mais cela n'est pas le but de mes paroles.
Jour après jour depuis notre rencontre, j'ai appris à te connaître. Moi qui n'éprouvais que le néant des sentiments, j'ai découvert un frisson que je ne connaissais pas. L'amour a vu le jour dans mon coeur oublié. Tu as su voir au-delà de la noirceur qui m'habitait et m'emmener vers le meilleur de moi-même. Tu as renversé mon coeur et il ne s'est plus relevé. Tu m'as fait connaître un sentiment dont je ne connaissais même pas l'existence.

Je ne suis pas sûre de ce qui nous a mis sur le chemin l'un de l'autre. Il y a quelque temps, je t'aurais simplement dit que c'était le destin, rien de plus. Aujourd'hui, je pense que c'est autre chose. Je sais que nous faisons partie d'un tout, dont Gaïa est la gardienne. Je suis absolument certaine que c'est elle qui a permis notre rencontre. Elle savait que, sur ces terres, quelqu'un était pour moi seule... Et ce quelqu'un, c'est toi. Au milieu de cet univers, de tous ces gens qui le peuplent, tu m'as choisi et je t'ai reconnu. Tu es le seul et l'unique, tu fais vibrer mon âme et battre mon coeur comme seul l'être qui possède ma vie peut le faire. Sans toi, je n'existe plus, je n'ai plus de sens à ma vie. Ton sourire est devenu mon soleil, tes yeux sont mes étoiles et ton souffle l'air que je veux respirer.

Je n'ai pas peur de te perdre car tu étais présent, près de moi, au moment où j'en avais le plus besoin. Tu as risqué ta vie pour préserver la mienne. Et j'aurai perdu la mienne plutôt que de rester inaccomplie auprès de toi. Aujourd'hui, je suis sûre de mes sentiments pour toi : ils ont acquis une force que je n'aurai jamais soupçonnée auparavant. Je sais que je t'aime plus que tout au monde, plus que la vie même. Je n'ai aucun doute sur la l'intensité de mon amour pour toi, sur la puissance de mon désir et la vigueur de mon coeur qui s'enflamme aux pensées qui m'animent. Je sais que je t'aime et que mes paroles ne sont pas vaines : je ne pourrai jamais cesser de t'aimer, même lorsque mon souffle s'arrêtera. Nul ne pourra jamais arrêter la tempête qui étourdit mon coeur. Personne ne saura se mettre en travers de mon chemin si je décide de te rejoindre. Aucun dieu, aucune montagne, aucun précipice ne m'arrêtera pour te prouver mon amour.
Au fond de mon coeur, se trouve un vide béant qui ne demande qu'à être rempli de ta présence. Je sais que les loups, quand ils choisissent une compagne, le font pour la vie. Je souhaite être cette compagne, la moitié de ton âme. Je crois que même ma vie entière ne sera pas suffisante pour te prouver l'intensité de ce que je ressens pour toi. Je suis persuadée que même après notre mort à tous les deux, nos esprits trouveront la voie l'un vers l'autre. C'est l'infini qui nous réunira, par delà l'oubli et la fin de la vie...
Dobermann, tu es mon âme-soeur, le coeur de mon âme.
Dobermann, veux-tu unir ta vie à la mienne pour l'éternité ?

Dob écouta chaque mots, chaque bribes de parole qu'elle prononça. Il était attentif, il voulait saisir tout ce qu'elle lui disait, car c'était vrai maintenant...La démone était morte, et Tifni pouvait enfin respirer par elle-même, penser par elle même, et surtout, aimer comme elle le voulait, et qui elle voulait. Il était pas peu fier de leurs exploits, et de la voir triompher de la chose macabre qui était en elle fut l'un des plus beau moments qu'il avait vécu, mais ce ne fut que l'un de eux là...

Le loup lui faisant face lorsqu'elle exprima ses sentiment, il du mettre ses mains sur le sol, pour être sur qu'il était bien sous lui. Tifni le regardait dans les yeux, ses vrai yeux à elle, magnifiques et intenses, et les paroles qu'elle lui posa au creux de l'oreille trouvèrent leurs chemin directement au cour du loup. Non seulement Dob était un peu surpris, mais il avait souhaité cela en secret très longtemps avant d'arriver au cercle de pierre, il l'avait même cacher à Tamara, pour ne pas qu'elle le sermonne...Il avait cru cela impossible, pas à lui, un loup, mais les yeux de Tifni étaient étincelant, et un petit quelque chose avait changer, tout au fond...Il regarda mieux, se perdit dans son regard...Il y vit ce qu'ils étaient venu chercher ici, en ces lieux lointains oubliés des hommes:

La sérénité...

Ses grand cheveux noirs en cascade sur ses épaules, son sourire...Mais ses yeux...Dob ne pouvait pas détacher son regard, et chaque mots, même si elle ne les avait pas prononcé à haute voie, il les aurait entendu tout de même...



-Dobermann, tu es mon âme-soeur, le coeur de mon âme.
Dobermann, veux-tu unir ta vie à la mienne pour l'éternité ?


Dob regarda Tifni...

Il voulu répondre, la réponse était toute fait déjà, l'ayant rêvé en secret bien longtemps, et se l'étant repassé dans sa tête maintes et maintes fois. Ce qu'elle venait de dire, c'était...Au delà de ce qu'il pensait, espérait...l'importance des mots que Tifni avait prononcé, même à propos des loups, était tellement démesuré pour Dob...Il aurait voulu lui demander si elle était sur d'elle, si elle avait bien peser tout le poids des mots, si ce n'était pas sur le coup de l'émotion ou bien autre choses...Mais sont regard fit taire toutes les questions qui s'interposèrent...Dob ouvrit la bouche une première fois, et aucun mots ne sortirent, sous le choc...Tifni lui fit un sourire tout ce qu'il y a de plus mignon, lui refermant la bouche gentiment, mais Dob pris sa main, et l'approcha un peu plus de lui.

-Tifni...tout ce que tu viens de dire, je l'ai rêvé déjà...Tu ne sais à quel point tu es devenue importante dans ma vie, et si tu t,en étais pas sortie, j'aurais lutté jusqu'à la mort...Je n'aurais pas voulu m,en sortir, pas sans toi. Tamara le savait, elle jouait sa vie aussi, mais elle me faisait confiance, car elle avait entr'aperçue une partie de mon rêve, ou devrais-je plutôt dire de mon souhait...unir ma vie pour l'éternité avec une personne est l'action la plus symbolique pour un loup, c'est le signe qu'il met tout dans la balance, et que sans la personne qu'il a choisi, la balance plonge d'un côté...

Tu me demande d'unir ma vie avec la tienne, pour l'éternité...Nous avons combattu ensembles, et à chaque battement de coeur qui percutaient ma poitrine, mille pensées, mille scénario traversaient mon esprit, et pour chacun et chacune, je cherchais une solution pour que tu ne sois pas blesser, ni ton corps, ni ton coeur...Les dieux ont été témoins, et j'ai même défié un dieu...

Tout cela, je l'ai fait pour toi...Depuis que je t'ai rencontré, dans cette taverne de ton manoir, j'ai su tout de suite qu'il fallait que je risque, et s'il fallait que ce soit le tout pour le tout, ainsi soit-il...Tu m'as séduit, oui, mais ce n'est pas là ce qui fait que je suis venu vers toi...C'est, comment dire, en moi...C'est une partie de moi qui sait que je dois être avec toi, que je dois te rendre heureuse...Je ne sais pas comment le dire vraiment, mais je peu te dire ceci ma belle druidesse.....


Il se mit a genou devant elle, prit ses mains dans les siennes, et l'embrassa longuement. Il ferma les yeux encore un court instant après l'avoir embrassé, goutant ses lèvres, et ré-ouvrit les yeux.

-Je ne peux que te dire une seule et unique chose Tifni...Oui, oui du fond du coeur, oui en criant!!! Oui je veux! Je ne souhaite que cela!!!

Il sauta dessus, roula avec elle dans l'herbe verte, et l'embrassa plusieurs fois...Il voulait lui dire plein de choses, lui dire qu'il l'aimait, lui dire que présentement, il était probablement le plus heureux sur cette terre, mais tout ce qu'il était capable de faire était de la regarder, puis de l'embrasser...

-Tu sais Tifni...Je te l'aurais demandé...Je voulais te le demander, si tu voulais être ma compagne...Mais si j'aurais demandé, comment aurais-je su que tu étais vraiment celle que je cherchais...Tu l'as fait, avant moi, et voilà tout l'importance de tes mots...Ce qu'ils veulent dire pour moi, est une certitude que je ne me suis pas trompé...Que tu es celle avec qui je veux unir ma vie...

Dob sortie alla fouiller dans son sac, et sortie un petit écrin de bois rouge et noir, avec des gravure incrustées d'un métal brillant. Il revint vers Tifni, s'agenouilla devant elle, et tourna la petite boite vers elle. Son regard devint brillant de curiosité, et Dob ouvrit tranquillement le couvercle.

-C'est un présent pour toi...C'est aussi une preuve de ce que je te dis, de ce que je ressent pour toi.

Dans la petite boite se trouvait une bague. Elle était de facture très vieille, même un peu pâlie par le temps, mais Dob l'avait payé très cher, et il s'était juré de l'offrir à celle qui prendrait son coeur pour de vrai...

-C'est un grenat...Je sais qu'il possède un grand pouvoir, mais ce n'est pas pour cela que je te l'offre...Je te l'offre en signe d'amour, en signe d'accomplissement de ton destin, et en signe que j'unirai ma vie à la tienne...Pour toujours..

Il prit la main de Tifni, et lui glissa la bague au doigt.

-Maintenant, tu peux être certaine de mes sentiments...Mais que dirons nos Baron....Là, je n'en sais rien...Nous devons leur demander avant tu crois?