Les VINDICATRICES Vincere aut mori |
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| Promesses sous la lune | |
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Auteur | Message |
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Tifni Nefertifni
Nombre de messages : 6023 Localisation : à jamais dans le coeur de Dobermann... Age : 48 Emploi : Mineuse / Joaillère Loisirs : Se changer en... panthère Date d'inscription : 14/01/2009 Points : 6165
Feuille du skyzophrène Classe: Héros Guilde: Vindicatrices
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Lun 28 Mar - 1:10 | |
| Tifni se sentit émue jusqu'au fond de son âme. Son amie était en train de lui proposer son aide, inconditionnelle et sans contrepartie. Et elle avait mis si longtemps à lui expliquer ! Il fallait qu'elle soit idiote, parfois ! Mais elle avait eu tant de blessures, qu'elle avait du mal à faire confiance. Et cela entraînait des situations inextricables parfois... Aujourd'hui, elle avait expliqué ce qui la rendait folle et elle s'en sentait soulagée. Mais il était hors de question qu'elle laisse tous ses amis risquer leur vie pour elle ! Elle s'était mis dans le pétrin toute seule : elle s'en sortirait seule... Enfin, non pas vraiment seule, pensa-t-elle en soupirant après Dob, portant la main à la pierre qu'elle portait au cou, qui était maintenant d'un bleu presque translucide à son cou.
- Je ne sais même pas ce qui m'attend. Tamara a une idée, apparemment... Mais elle n'a pas voulu nous en dire plus. Sache que j'apprécie ta proposition à sa juste valeur, mon amie. Mais pour le moment, je vais refuser. Je crois qu'il faut que Dob et moi, nous en passions par là, si l'on veut arriver à construire un avenir ensemble. J'ai peur... Comme je n'ai jamais eu peur de ma vie, car maintenant, j'ai vraiment quelque chose à perdre. Je vais partir dans l'inconnu, mais je ne serai pas seule. L'homme que j'aime part avec moi et nous allons nous battre. Ensemble, parce qu'il ne nous est pas possible de voir les choses autrement. Et sa dragonne veut nous aider. Je crois que je suis entre de bonnes mains, les meilleures qui soient. Je ne sais pas si nous y arriverons, si nous trouverons une solution, Sylya... Mais je vais tout faire pour en trouver une parce que... parce que maintenant j'ai une raison de le faire !
Elle ne voulait surtout pas que son amie court un péril par sa faute, alors elle se leva et épousseta sa robe. Elle lui sourit et ajouta :
- Je vais préparer quelques affaires et nous allons partir. Je ne sais pas quand nous reviendrons... A vrai dire, je n'ai même pas la certitude que nous reviendrons. Mais je te promet que nous ferons tout notre possible... Je...
Tifni ne savait plus quoi dire à son amie. Elle ne pouvait même pas lui promettre de protéger son fils adoptif... ni de revenir vivante. Le chemin qui les attendait était long et périlleux. Détournant son visage pour ne pas qu'elle voit ses yeux se remplir de larmes, elle lui prit la main, la serra et se dirigea vers l'entrée du manoir. Elle gagna sa chambre, sans s'arrêter. Pour la deuxième fois en peu de temps, elle refaisait ses bagages. Et pour la deuxième fois également, elle allait partir sans vraiment faire d'adieux à sa famille. Comment aurait-elle pu trouver le courage de leur dire qu'elle ne reviendrait peut-être pas ? Elle ôta la magnifique robe de soie bleue que Dob lui avait offerte, la pliant soigneusement et la rangeant dans son coffre. Elle ne pensait pas qu'elle serait adaptée pour leur périple, où qu'ils aillent. Elle la réserverait donc pour leur retour. Elle opta pour une tenue plus propice : une tunique verte, solide et confortable, ouverte sur les côtés, un peu échancrée, par dessus un pantalon noir. Une ceinture vint compléter le tout, resserrant la tunique sur sa taille fine. Elle récupéra ses gants qu'elle accrocha à la ceinture, dissimula ses griffes au fond de sa besace en espérant de façon totalement illusoire ne pas en avoir besoin. Elle refit son stock de potions. Un dernier regard sur sa chambre, et elle descendit à la pièce du coffre. Baron allait râler sûrement, mais elle ne voulait pas se trouver en face de lui pour lui expliquer en ce moment. Elle prendrait le temps plus tard. Après tout, il lui avait confié les clés du coffre, elle pouvait bien y faire un emprunt sauvage, pour une fois... Elle rentra dans la pièce et chercha du regard ce qu'elle voulait. Elle récupéra un bâton de l'ours, puisqu'elle avait perdu le sien. Elle referma soigneusement et prit la direction des cuisines, où elle fit quelques provisions. Ils pourraient sans doute chasser en route, mais ils seraient sans doute heureux d'avoir de quoi améliorer l'ordinaire. Elle eut un petit temps d'arrêt en se demandant quel était le régime alimentaire de Tamara... et décida que, comme toutes les filles, elle aimait peut-être le chocolat ! Elle en ajouta donc dans les provisions... Elle ressortit du manoir : la cour était redevenue déserte, à part les gardes qu'elle salua machinalement. Elle appela doucement :
- Dob ? Tamara ? Je suis prête... | |
| | | Dobermann
Nombre de messages : 149 Localisation : Prisonnier de ses bras, perdu dans ses yeux, tout près de son coeur...Tifni Age : 48 Loisirs : rpiste drogué, accro et assumant le tout! Date d'inscription : 18/07/2010 Points : 156
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Sam 2 Avr - 18:05 | |
| Dob fit un gros calin à sa mamou. Il tenta de chasser le regard inquiet qu'elle avait dans les yeux, sans vraiment trop réussir, et attendait Tifni. Tamara s'était placé en retrait, couché au sol, laissant ceux qu'elle aimait discuter et faire semblant que tout serais correct...Mais elle savait très bien que si dame Tifni acceptait, tout se jouerait sur sa détermination, et son courage...Elle lui expliquerait en chemin, ils auraient le temps, car de Meru jusqu'à Tuléa, la route était longue. Tamara observait Dob, un peu insousciant et heureux de savoir que Tifni l'aimait, dire èa Dame Sylya que tout irait bien...Elle se leva, se dirigea vers eux.
-Il va être bientôt l'heure!
Sur ces parole, dame Tifni sortie du manoir, joliement habillée, avec son sac sur l'épaule.
-Je suis prête...
Dob se dirigea vers elle tout sourire. Malgré tout ce qui venait de se passer, a chaque fois qu'elle était lèa, il devenait de bonne humeur, enjoué, et cela faisait un bien fou èa la dragonne qui avait vu son loup trop longtemps trainer avec la noirceur de ses rêves et la solitude du désert de glace d'Astaegan.
Dob ramassa sont sac, se le ficha sur l'épaule aussi, puis pris la main de Tifni et lui donna un petit baiser.
-Allons-y!
Tifni regarda Sylya, lui fit aurevoirs de la main. La dragonne les laissa passer au devant, puis regarda Sylya lorsque les deux se soient éloigné un peux.
-Je vais faire tout mon possible, dame Sylya, pour les ramener saint et sauf, mais ce sera une tache colossale pour tifni, et pour Dob aussi...Alors, a chaque soirs, ayez une pensée pour eux, qui joueront leur destin et opposeront leur amour a la force des dieux....A bientôt!
La dragonne les rejoignit bien vite. Ils marchaient en silence, mais Tam voyait bien que Dob tenait la main de Tifni fermement...Il tenait a elle, et malgré qu'il se voulait rassurant, en lui, tout était en alerte. Tamara se rapprocha, marchant derrièere eux lentement. Sa grandeur lui rendait parfois le passage difficile, et quelques fois elle du passer par dessus les arbres en vol, mais elle revenait toujours prèes d'eux, au sol. Ils avaient marché tout l'après midi, et le soir, Dob ne voulait pas voyager. Les rumeurs de bandits de grands chemins allaient bon train en cette période de l'année, et même s'il était accompagné de Tamara, Dob ne voulu tout simplement pas continuer.
-Établissont le campement ici et faisont un petit feu! Demain, nous repartiront a l'aube. Mais pour l'instant, repos!
Dob observa Tifni en coin. Il savait qu,elle était épuisée par les derniers évenements, mais il voyait aussi qu'elle était forte...Mais pour le loup, quelqu'un de fort mais épuisé est a même de mourir plus facilement, comme quand il était louveteau et que son père l'amenait chasser les grands troupeau....il aménagea un abri de fortune, puis se tourna vers Tifni, un peu gêné:
-Tif...Tu vas dormir avec moi? Heu, je veux dire, dans l'abri?
trop gêné pour attendre la réponse, il détourna le regard. Tamara manqua pouffé de rire, et Tifni eu un peu de rouge au joues.
-Venez ici vous deux, demanda Tamara. Il y a quelque chose que je dois vous dire, et avant qu'il ne soit trop tard, car vous devrez écouter jusqu'au bout et en saisir chacune des parcelles de l'histoire.
Dob s'avança, et tifni vint lui prendre le bras. ils s'assirent devant la dragonne, qui elle se coucha au sol, entourant presque le campement de fortune avec son corps et sa queue.
-Tifni, tu es une druidesse. Mais sais tu vraiment ce que cela comporte?Connais tu les origines des druides? Je ne crois pas, car cette histoire est morte avec l'ancien peuple, et avec les dragons....alors voila, je vais te la raconter:
En un temps reculé, bien avant que les hommes ne connaissent le fer et les alliages de métaux, il existait une communauté exclus de tous les humains, qui eux avaient décidés de fonder familles, ou villages. Cette communauté était en retrait, en marge, et personnes ne voulaient avoir affaires avec eux, les trouvant trop bizarre, effrayant même. Ils vivaient en marge de la pré-société pour une seule et bonne raison: Ils n'acceptaient pas le sédentarisme, ni le progrès, ni la compagnie des simples mortels qu'était pour eux la racaille des villages.
Ce peuple était fier, et surtout, il était en totale harmonie avec la nature. Leur dieux, ceux des quatre éléments, n'étaient pas des dieux cruel, mais neutre. Ils adoraient que les disciples les vénèrent, autant à la guerre que dans les moments de réjouissance, ou dans les cérémonies sacrificielles qui servaient à payer leur dû pour l'obtentions de leur pouvoirs. Les humains les craignaient, bien sur, et personne ne cherchaient à les provoquer, car leur colère ne voulait dire qu'une seule chose:
La destruction complète et irrémédiable du village....
Ce que je vous raconte, ma mère et moi l'avons vécue, alors que je n'était pas plus grande que l'un de vos chevaux...Ma mère était la monture du dieu Mana, comme je le fut aussi avant de m'endormir et d'être auprès de Dob ensuite. Elle était sa monture, et à la guerre elle allait souvent, chevauché par Mana en personne. Ses exploits furent chantés longtemps parmi le peuple dragon, et une de ces chansons parle du peuple en question, les druides, qui combattirent à ses côtés lors d'une grande bataille contre une invasion de créatures du mal et d'hommes non moins mal intentionnés. Ils voulaient asservir les dragons, au lieu de vivre en harmonie avec eux, et prendre possession de tout ce qui vivaient dans les magnifiques terres du royaume. Les druides ne l'entendirent pas de la sorte, et ils répondirent à l'appel du dieu de la nature. En récompense pour leur actions et leur grande bravoure, Mana leur conféra un pouvoir que seul les disciple de la nature pouvaient utiliser.
Ils pouvaient changer de forme, prendre l'aspect qu'ils voulaient pour combattre, et leur puissance s'en trouvais décuplé, et vite ils devinrent légendaire. Certain prenait la forme d'un ours, d'autre de loups ou de félins, mais peu importe, cette forme leur donnait un terrible avantage sur les champs de bataille. Leur exploits furent racontés, furent chanté, et le peuple des humains commencèrent à les vénérer, par crainte ou par admiration de leur grande force. Les druides, qui était presque tout-puissant par rapport au hommes normaux, commencèrent à se vautrer dans la vanité, et à sacrifier de plus en plus d'hommes, de femmes et d'enfants. Mana laissa ce peuple agir à sa guise, observant où cela le conduirait et quel destin ils étaient en train de se forger. Les druides apprirent encore plus de la nature, ils exploraient de plus en plus les voies de la force de Gaïa, et ils s'employèrent à faire grandir leur pouvoirs.
Les dragons, versés dans l'art de la magie presque au niveau divin, les observaient eux aussi. Ils n'étaient pas d'accord avec la nouvelle voie que les druides avaient pris, et ils firent de nombreuses requête auprès de Mana pour qu'il leur retire leur trop grande puissance, car bien qu'ils aient honoré la demande du dieu, cela ne voulais pas dire qu'ils avaient le droit de massacrer les humains pour leur plaisir, et pour faire démonstration de leur force.
Des centaines d'hommes, femmes et enfants furent découpés sous les griffes de créatures druidique. Le bain de sang commençaient à rougir le sol de Gaïa, et bientôt même l'entité vint se plaindre à Mana. Les dragons appuiyèrent cette demande si spéciale, et Mana ne pu que se résoudre à agir.
Il vint fouler le sol de ces terres, et au solstice d'automne, il s'adressa au peuple des druides. Le dieu vint les mettre en garde de leur folie, et que bien qu'ils aient mérité cette force, il était en droit de la leur enlever...Tous se turent à cette mise en garde...Mana alla parmi eux, et regarda chacun d'entre eux, cherchant au plus profond de leur âme celui qui pourrait mener ce peuple vers un avenir meilleur, et non dans la voie de la noirceur. Un homme, dont le nom est maintenant perdu, fut désigné par Mana, pour prendre la tête et dicter la conduite. Sur ses épaules reposerait maintenant le sors de ce peuple extraordinaire, et Mana leur laissa leurs grands pouvoirs.
Après avoir expliqué ce qu'il attendait d'eux, le dieu s'assit au sol, posa ses main sur Gaïa et demanda à la terre sainte de mettre ses conditions, pour rappeler à ce peuple qu'ils ne sont que résident, et que malgré qu'ils soit supérieur à la race des hommes, ils devaient rester dans l'humilité la plus totale envers les dieux, et leur mère la nature.
le sol se mit à trembler, faisant paniquer les druides, mais Mana resta assit, souriant. De grandes pierres fendirent bientôt le sol, les unes après les autres, s'érigeant bien haut au dessus des druides pour leur rappeler qu'ils étaient petits par rapport à la nature. Un immense cercle de pierre d'un gris profond fut bientôt constituer, et à chaque solstice d'automne, Gaïa décida qu'un nouveau chef devait prendre la place de l'ancien. Mais comme il n'était pas question de faire couler le sang d'autrui pour une question de pouvoir, Mana émit aussi sa condition:
Les aspirant au titre de chef du peuple des druides auraient à se battre...Mais contre eux même, contre leur forme animale. Celui qui était digne de prendre le rang de chef de clan réussirait à vaincre, les autres seraient mis au sol, sans toutefois en mourir....Plusieurs combattirent, et chacun contre sa forme qu'il se servait en combat lors des batailles. Plusieurs trouvèrent qu'ils avaient un peu trop profité de cette mane, et la leçon d'humilité que Mana et Gaïa voulurent leur enseigner commença à faire son oeuvre...
Ce cercle de pierre sacré existe toujours, Il est loin d'ici, dans la forêt de Tulea, mais les druides n'y sont plus...Le peuple avec le temps s'est dissous lentement, et ceux qui restent en sont les descendants, mais très peu savent d'où ils viennent vraiment, et pourquoi aujourd'hui ils possèdent encore cette extraordinaire force et capacité d'adopter une forme qui leur permettent de se battre aussi courageusement...Mais le cercle, lui, est toujours là, attendant qu'un représentant de cette race se présente, un solstice d'automne, et réclamme de se mettre au défi lui-même, pour savoir qu'elle est sa vrai valeur, sa vrai force et s'il en est digne....
Un long moment de silence, entre-coupé par le craquement hallucinatoire du feu, imposa une réflexion. Tamara regardait la réaction de Tifni, elle semblait très songeuse.
-Voila dame Tifni...Entrer dans ce cercle de pierre comporte des risques pour les druides, mais pour vous...Vous aurez peut-être a confronter celle que vous craignez le plus, je n'en suis pas sur, mais si cela s'avérait vrai...Vous auriez une chance, je dis bien une seule chance, de tuer par vos propre mains celle qui veux du mal a Dob, et qui vous ronge. Par contre, je ne me souviens pas si les druides qui gagnaient était récompenser, mais je crois que si...Ils devaient avoir droit à une demande, exaucé par Gaïa...
Tamara se tût. Elle avait dit ce qu'elle se souvenait, et à son avis, une des seule manières pour Tifni de se libérer, en respectant sa volonté. Elle coucha sa tête au sol, et ferma les yeux.
-Je suis fatigué maintenant...Mais je puis vous dires une chose encore: L,amour que vous vous portez est fort, assez pour changer la couleur de votre aura...Et je n'ai que très rarement vu cela, tout comme vos destin d'ailleurs...reposez vous maintenant, il reste beaucoup de route encore..... | |
| | | Tifni Nefertifni
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| Sujet: Re: Promesses sous la lune Dim 3 Avr - 1:23 | |
| Tifni venait d'écouter le récit de Tamara avec une grande intensité. D'habitude, c'était elle qui racontait les légendes à ses amis, pas l'inverse ! Mais elle trouvait que la dragonne, pour le coup, aurait fait une excellente druidesse... Elle avait tenu en haleine son auditoire avec une rare virtuosité. Et par la même occasion, elle lui avait donné à réfléchir ! Elle savait qu'il fallait qu'elle dorme, mais dans sa tête tournoyaient à une vitesse folle les paroles qui venaient d'être prononcées. Elle qui pensait être une druidesse expérimentée se rendait compte qu'elle ne savait rien du passé de l'humanité, ni même de ses propres origines. Elle observa la dragonne : celle-ci s'était allongée et avait fermé les yeux. Tifni ne savait pas si elle dormait, mais son souffle puissant semblait régulier. Quant à elle, elle n'avait pas bougé depuis la fin du récit. Les alentours du campement semblaient calme, seulement perturbés par quelques animaux nocturnes qui passaient non loin de là. Elle soupira et risqua un oeil vers Dob, assis à terre non loin d'elle : il avait pris un morceau de bois et traçait des dessins sans queue ni tête sur le sol, perdu dans ses pensées. Elle lui toucha le bras et il sursauta :
- Tam a raison, il faut qu'on dorme, mon loup... Viens...
Elle l'entraîna vers la tente qu'il avait monté pour eux deux, peu de temps auparavant. Installant leurs couvertures, ils s'allongèrent et se blottirent l'un contre l'autre, savourant cet instant de tranquillité, qui n'allait sans doute pas durer au vu de ce qui les attendait.
- J'ai peur, Tif... Ce qui nous attend... ça me paraît insurmontable, te laisser affronter cette démone... Je n'arrive pas à me faire à l'idée...
- Je suis morte de peur, moi aussi. Et Tamara a été honnête : elle n'a rien fait pour nous rassurer. Je pense qu'elle a eu raison de tout nous dire sans réserve, pour qu'on réfléchisse à la stratégie qu'il nous faudra adopter. Nous n'en serons que plus prudents. Mais ce qui nous attend me terrorise... Dob, promets-moi que s'il m'arrive quelque chose, tu feras tout ce qui est en ton pouvoir pour continuer à vivre, même sans moi !
Le loup-homme ne répondit pas et se contenta de la fixer durement, sans un mot ; dans ses yeux, Tifni lut qu'il refuserait de lui faire un telle promesse. La douleur l'envahit alors et enserra son coeur dans un étau de peur : elle ne voulait pas mourir, c'était une évidence, pas maintenant qu'elle l'avait trouvé... Mais elle voulait encore moins qu'il perde sa vie par sa faute... Elle tenta de lui sourire, alors qu'une larme perlait à son oeil :
- On dirait que je n'ai pas le choix, il va falloir que je survive...
Toujours sans prononcer une seule parole, Dobermann se pencha sur elle et embrassa ses yeux, tout doucement, comme pour effacer les larmes qui y montaient. Il s'écarta un tout petit peu et pour seule explication, souffla :
- Je t'aime, Tifni...
Ses lèvres se posèrent de nouveau sur son visage, sur son front, ses joues, ses lèvres et se firent un peu plus insistantes. La druidesse sentit un frisson de bien-être l'envahir. A cet instant précis, toutes pensées de combat, de mort ou de tristesse désertèrent son esprit : elle devint juste elle-même entre les bras de l'homme qu'elle aimait, savourant ses douces caresses. Mais ce moment ne dura que quelques secondes. Alors qu'elle se perdait sous les baisers de Dob, elle sentit une boule grossir dans le creux de son ventre. Elle se raidit, son souffle s'accéléra et sa peau devint glacée... Elle rouvrit les yeux, le regardant, effrayée. La pierre de larme était devenue d'un rouge carmin et flamboyait dans la nuit.
- Elle est là... Juste sous la surface... Elle guette un instant de faiblesse de ma part pour sortir... Elle veut ta mort !
Tifni comprit soudain que les règles du jeu avait changé. Tamara avait parlé de son aura un peu plus tôt : celle-ci s'était transformée, avait-elle dit, et elle pensait qu'il en était ainsi grâce à l'amour qu'elle portait à Dobermann. Si c'était le cas, cela avait aussi contribué à détruire la barrière naturelle qu'elle avait érigée autour d'elle sans s'en rendre compte pour canaliser la démone. Et depuis ce moment, celle-ci guettait une occasion de reprendre possession de son corps, en dehors des moments qui lui étaient octroyés en temps normal. Si elle perdait le contrôle, en se laissant aller dans les bras de Dob par exemple, la démone en profiterait pour refaire surface ! Le regard de l'homme en face d'elle lui en dit long : il avait compris sans qu'elle ne lui donne aucune explication. Son visage se fit dur ; la maintenant en faisant pression sur ses épaules, il l'embrassa sur le front, sans la délicatesse dont il faisait preuve quelques instants auparavant :
- Maintenant, nous n'avons plus le choix, si tant est qu'on l'avait auparavant. Je veux pouvoir t'embrasser et te toucher sans craindre que cette démone ne refasse surface. Je l'étranglerai à mains nues s'il le faut, mais je te jure de t'en débarrasser...
Paraissant fournir un effort surhumain, il s'éloigna d'elle de quelques centimètres, continuant à la regarder. Tifni reprenait son souffle... Petit à petit, sa peau se réchauffa ; elle sentait la pierre pulser contre sa peau et doucement, la teinte de rouge qui les environnait s'atténua puis disparut complètement. Tifni tendit l'oreille vers l'extérieur : aucun son ne leur parvenait, comme si toute vie avait fuit les environs à l'approche de ce qui avait failli arriver. Elle sentit de nouveau la tristesse l'envahir : rien n'était simple entre eux deux depuis le début. Elle le regardait dans la pénombre et souffrait de ne pouvoir lui offrir une vie et des plaisirs plus simples. Elle aurait donné n'importe quoi pour qu'il la reprenne dans ses bras en cet instant !
Il avait fermé les yeux et son souffle se ralentissait, le sommeil le gagnant petit à petit après une journée entière à marcher. La druidesse essayait de faire de même, mais ce qui venait de se passer hantait ses pensées les plus profondes. Il fallait qu'elle se débarrasse de cette chose qui polluait son être, à tout prix. Elle serra les poings sous la couverture, réfléchissant à tout ce que Tam lui avait raconté un peu plus tôt.
Depuis très longtemps, aussi loin qu'elle se souvienne en réalité, elle avait renié l'existence des dieux. Elle leur avait dénié le droit d'avoir une influence dans sa vie. Aussi quand elle était devenue druide, elle n'avait vu dans cette fonction qu'une communion avec la nature. C'était pour elle un moyen de se rapprocher de sa forêt bien-aimée, où elle se sentait si bien. Elle avait choisit de ne garder que certains aspects de la vie druidique : la vie naturelle, l'utilisation des plantes et la transmission du savoir. Pendant sa formation, elle avait volontairement mis de côté tout ce qui se rapportait aux divinités. Après ce que la dragonne leur avait expliqué, elle se rendait compte qu'elle avait fait fausse route. Elle ne serait jamais capable d'être une druidesse pleine et entière tant qu'elle adopterait cette attitude. Quand dans un accès de rage vengeresse, au moment de la découverte du corps de son ami, elle avait hurlé aux dieux de lui accorder ce qu'elle demandait, ses paroles avaient trouvé le chemin de la vérité sans qu'elle ne s'en rende compte. Ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle commençait à comprendre qu'un dieu avait voulu la punir de son orgueil. Elle qui ne croyait pas aux dieux, elle les avait sollicités ; son pouvoir druidique combiné à sa colère lui avaient permis de soutirer à un dieu le produit de sa vengeance, mais la divinité lui avait fait payer le prix fort en lui lançant cette malédiction. Même si elle ne pouvait admettre comme bien-fondée cette justice arbitraire, elle comprenait la raison de cette malédiction. Elle sentait qu'elle avait fait un bout de chemin vers sa propre résurrection. Elle avait toujours aussi peur, mais elle comprenait mieux les enjeux et ce qui l'attendait dorénavant : le chemin jusqu'à Tuléa ne serait sûrement pas assez long pour qu'elle apprenne à devenir une vraie druidesse, en pleine connaissance de ses pouvoirs et des dieux qui l'inspiraient.
Les druides se transmettaient leur savoir de façon orale uniquement. Il n'existait aucun ouvrage, aucun écrit pouvant lui permettre de trouver le chemin. Il fallait qu'elle fasse confiance à sa mémoire, et peut-être à une certaine cérémonie dont elle gardait un vague souvenir. Tamara avait parlé des quatre éléments à un moment, dans la légende qu'elle avait racontée. C'était une base pour commencer. Il lui semblait se souvenir que les druides pouvaient choisir soit d'être mixtes, c'est-à-dire de maîtriser en partie tous les éléments, soit d'opter pour un seul des éléments, dans lequel ils devenaient experts. Elle n'aurait jamais le temps de travailler sur ce point avant la prochaine lune rousse. Il fallait des années à un druide avant d'être réellement performant et de maîtriser son savoir et ses pouvoirs. Et comme elle avait négligée cette partie pendant très longtemps...
Le lieu dont avait parlé Tamara, le cercle de pierres levées, était par contre inscrit dans la mémoire commune des druides : il s'agissait d'un endroit sacré, un Nemeton, sorte de sanctuaire en plein air qui avait servi dans des temps anciens à toutes sortes de cérémonies. Elle croyait aisément la dragonne quand elle lui disait qu'à l'origine, il s'agissait d'un endroit magique, qui permettait de nommer un guide à l'ensemble des druides. Si tous les druides avaient la moitié de son propre orgueil, il lui aurait bien fallu un chef, à elle aussi. Dans les légendes druidiques qu'elle connaissait, en tout cas, il existait un grand cercle de pierres, sacré, dont l'emplacement s'était perdu. L'idée de Tamara lui plaisait : c'était le lieu idéal pour tenter quelque chose. Elle n'avait aucune idée de ce qui allait se passer là-bas, mais elle trouverait forcément une piste à suivre. Demain matin, elle aurait quelques questions à poser à Tamara...
Commençant à voir plus clair dans son avenir proche, Tifni sentait s'apaiser sa colère et sa rancune envers son passé. Elle entrevoyait les failles de son propre jugement, les erreurs qu'elle avait pu commettre et qui l'avaient entraînée dans cette impasse. Elle était heureuse de s'être rendue compte, enfin, qu'elle était partie dans la mauvaise direction. Et tout ça, grâce à lui, pensa-t-elle en regardant Dob endormi. S'il ne s'était pas mis en travers de son chemin, elle aurait continué à poursuivre une route qui n'était pas la sienne... Le sommeil l'envahit sur ses pensées et elle sombra.
C'est une odeur de pain chaud qui la réveilla au matin : Dob s'était levé sans bruit, sans la réveiller, et avait placé sur les braises du feu des petits morceaux de pâte, pour en faire des petits pains ronds. Il avait également fait chauffer de l'eau pour faire du thé. Elle sortit à regret de la chaleur des couvertures et s'étira. Dans le regard de son loup-homme, elle ne vit aucun reproche, mais un reste de souffrance qui ne le quittait pas. Elle vint se mettre tout contre lui et l'embrassa :
- J'ai beaucoup réfléchi cette nuit. Je pense avoir compris certaines des raisons pour lesquelles cette malédiction me hante aujourd'hui, ajouta-t-elle en remerciant Tamara d'un signe de tête.
Elle leur expliqua les éléments qui avaient attiré son attention pendant ses réflexions nocturnes, sans pudeur, sans rien cacher de ses erreurs.
- Je suis responsable de ce qui m'arrive, même si la punition est un prix bien trop élevé. J'ai fait fausse route ; et maintenant il faut que j'arrive à repositionner mon être sur le bon chemin, avec votre aide, si vous le voulez bien. Tamara, j'ai deux requêtes pour toi. Je voudrais, si tu le peux, que tu me parles de Gaïa. Je la connais en tant que mère nourricière, mais pas du tout comme un être divin. Nous allons être amenés à la rencontrer, si elle daigne nous répondre et je voudrais savoir ce qui nous attend. Ma seconde demande nous prendra un peu plus de temps : j'aimerai faire un détour pour rencontrer un druide plus âgé que moi, plus sage et plus calme car j'ai quelques questions à lui poser, concernant les quatre éléments et certaines de nos cérémonies. Penses-tu pouvoir faire quelque chose pour moi ? | |
| | | Dobermann
Nombre de messages : 149 Localisation : Prisonnier de ses bras, perdu dans ses yeux, tout près de son coeur...Tifni Age : 48 Loisirs : rpiste drogué, accro et assumant le tout! Date d'inscription : 18/07/2010 Points : 156
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Dim 3 Avr - 1:26 | |
| La dragonne leva un sourcils.
-Gaïa? Elle est tout ce qui nous entoure!
Dob retira un morceau de pain des braises et le tendit à Tifni. Il regarda ensuite Tamara en lui faisant signe de la main de continuer, car lui aussi voulait en apprendre un peu plus, et savoir aussi à qui il aurait affaire si jamais il devait...La dragonne entendit le loup penser evidemment, et soupira...
-Gaïa est une femme...Enfin, elle prend la forme d'une femme, et nulle beauté ne peux rivaliser avec elle, car elle est tout, et tout ici fut créé de sa main. Alors que j'était au cercle de pierres ce fameux jour, Tous se turent lorsqu'une femme habillé d'une robe légère comme la brise vint vers eux, semblant presque flotter au dessus du sol. Le vent lui même jouait dans ses cheveux au gré de ses humeurs, et sa longue chevelure me rappelait les feuille d'automne, teintée de rouge et de vert, sur un brun profond, sous chacun de ses pas fleurissait de magnifique petite fleurs bleues. Personne ne souffla mots, et Mana lui même s'inclina devant elle. J'eu l'impression que l'univers tournait autours d'elle, que tout ce qui m'entourait retenait son souffle pour admirer le spectacle. Elle s'est approché sans faire de bruits, et lorsqu'elle passa devant moi, une odeur de fleurs, et de terre et de...Je ne peux pas vous décrire son parfum, mais le seul mot qui me viens en tête est...Mirifique...
Elle parla d'une voix crystalline comme l'eau qui coule entre deux rochers de montagne, claire et limpide, fraiche et miroitante...Mana ne se releva que sur son signe, et pu enfin prendre la parole. Je n'ai pas besoin de vous dires que tous écoutèrent, sans exceptions.
Je ne sais pas si je peux me fier à mes impressions, mais encore aujourd'hui, je ressent un grand amour pour elle, aussi fort que la première fois que je l'ai vu. Cette femme, ou Gaïa si vous préférez, respirait l'amour pour tout ceux qui étaient là, et je crois fort bien que les druides sont ses enfants...Elle se promena dans le cercle de pierres, regardant, souriant à certains, et passa tout près de la table qui est au centre du cercle. Elle frôla de la main cette table, et le monde sembla s'arrêter. Le temps se figea par lui même, attendant qu'elle parle sur ce qu'elle regardait...Une larme coula doucement sur sa joue, saisissant l'éclat du soleil et la projetant en un éclat crystallin vers qui pouvait voir, et tomba porter par le vent sur la table.
Un énorme craquement sec se fit entendre, et la table s'effondra devant elle fracassée en deux, comme si un géant venait de lui asséner un terrible coup avec un marteau de guerre. la poussière retomba lentement, puis Gaïa se retourna, et à jamais dans ma mémoire son visage se grava...Un sourire triomphale égayait des yeux magnifiques, aussi magnifique que l'ocean lorsqu'il pardonne au marins leurs manque d'humilité envers ses créatures de la mer...Elle est, je crois, d'une bonté et d'une sagesse que même les dieux n'égaleront jamais, et elle porte a ses enfants un amour infini.
Ma mère, que j'accompagnait, fit révérence lorsqu'elle quitta les lieux. Elle vint vers elle, lui posa la main sur le front. Pas un mots ne fut échangés, mais elle vint vers moi...Je tentai de faire aussi bien que ma mère, mais disons que j'était moins grâcieuse...Elle sourit en voyant ma tentative, et posa aussi sa main sur mon front. Dans ma tête, elle parla d'une voix douce, calme et extrêmement posée:
-Petite Éclair de Lune, ta mère peux être fière de toi...Tu as un destin fabuleux, et tu seras appelée à de grandes choses. Reste intègre, fidèle à ceux qui t'aiment, reste fière de ce que tu es et surtout, donne autant que tu recevras...Il y aura un jour ou nous nous reverrons, et tu seras accompagné...D'ici là, ouvre ton coeur au chant de la lune, il te guidera, et avec lui tu reviendras...
Je n'avais jamais compris ce que cela voulait dire, et la majeure partie de mon existence, je tentai d'être bonne et juste, mais le soir, lorsque tous étaient endormie, je tendait l'oreille, je regardait la lune dans l'espoir de comprendre...J'ai enfin compris...
La dragonne regarda le loup, et Dob aurait juré qu'il y avait une larme dans ces yeux si magnifiques, si majestueux...Il se leva, alla près d'elle, et la serra dans ses bras. Tifni les regardait, assise avec son bout de pain qui refroidissait, et Dob lui fit signe d'approcher. il la pris par la taille, et pointa du menton Tamara. Tifni fit de même que Dob, et la dragonne sut pourquoi elle était avec eux...Dob ne dit mots, puis retourna au feu pour attiser les braises. il regardait Tifni, et il avait mal...
Ce debut de nuit l'avait troublé, et bien vite il s'était abandonné à elle, mais ce qui s'était passé, sa peau devenue froide, la pierre qui pulsait, son regard...Tout cela était douloureux, et il devait vivre avec ça en dedans de lui, il devait départager tout cela, devait voir clair et mettre des mots sur ce qu'il avait compris et par dessus tout, il devait aider sa douce à s'en libérer, car il ne voulait pas passer le restant de sa vie à la regarder, sans jamais pouvoir s'abandonné à elle totalement... Il secoua la tête, tenta de chasser ses mauvaises pensées. Tifni l'observait, et Dob savait très bien qu'elle comprenait un peu plus le loup. Il se leva, et vivement la pris dans ses bras, la serra contre lui et s'enfouit le nez dans ses cheveux. Il ne voulait pas qu'elle voit sa peine, mais ne pu réprimé une larme qui vint échouée dans son cou...
-Nous le ferons Tifni...Etais-ce une question ou une affirmation, lui même se le demanda...Nous irons voir celui que tu veux voir, si tu crois que cela peu nous aider, nous irons oui...
Il la serra un peu plus fort à ces mots, pour lui signifier qu'il tenait à elle.
-Et ensuite...Ensuite, je fais le serment de te libéré de cette démone, ou je l'emporterai avec moi au plus profond des gouffres noirs!!! Je le jure!!! | |
| | | Tifni Nefertifni
Nombre de messages : 6023 Localisation : à jamais dans le coeur de Dobermann... Age : 48 Emploi : Mineuse / Joaillère Loisirs : Se changer en... panthère Date d'inscription : 14/01/2009 Points : 6165
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| Sujet: Re: Promesses sous la lune Mer 6 Avr - 1:47 | |
| Serrée tout contre Dob, qui avait enfoui son visage dans ses cheveux, Tifni avait senti son désarroi : elle savait pourquoi il s'était caché ainsi. Une sourde colère envahit son être de nouveau à la pensée qu'elle le faisait souffrir ainsi. Elle ne pouvait s'abandonner à lui sans lui faire courir de risque : elle détesta le chemin que la vie lui avait fait prendre avant sa rencontre avec Dob. Le serment du loup la galvanisa : elle le serra plus fort contre lui et répondit :
- Je te jure aussi de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour m'en débarrasser... A nous deux, nous serons plus forts !, ajouta-t-elle en s'écartant doucement. Se tournant vers Tamara, elle demanda : sais-tu où je pourrais rencontrer un druide suffisamment sage et ancien pour pouvoir m'aider ? Il faut que je lui pose quelques questions...
La dragonne réfléchit et répondit :
- J'ai entendu parler d'un vieux druide ermite perdu dans la forêt sombre. Il a voué sa vie à reconstruire cette forêt : il passe sa journée à planter des arbres, à enlever les herbes folles et à tenter de redonner vie à la forêt. Il me semble qu'il a construit sa cabane au bord d'une petite rivière... Je ne sais s'il pourra t'aider, mais il est sur notre chemin.
Tifni inclina la tête pour remercier Tamara, et commença à ranger le campement, prenant soin d'effacer les traces de leur passage. Dobermann avait plié leur tente et éteignait le feu. Peu de temps après, ils étaient prêts à reprendre la route. La journée et la nuit suivante se passèrent sans encombre. Ils bavardaient en marchant, apprenant à se connaître mutuellement, savourant ce qu'ils pouvaient voler au temps qui passait, profitant de la présence l'un de l'autre. Si Tifni acceptait les caresses et les baisers que le loup lui donnait, elle faisait très attention à ne pas se laisser aller à ses sentiments, craignant plus que tout que la démone reprenne le contrôle de son corps et n'attente à la vie de Dob. Elle réfléchissait aussi à sa rencontre avec l'ermite, aux questions qu'elle devrait lui poser. Elle avait conscience qu'elle était loin d'être une druidesse accomplie et qu'il lui faudrait reprendre son apprentissage très vite : la vie reprenait une saveur bien plus douce depuis qu'elle entrevoyait un futur avec des projets !
Au matin de la seconde nuit, Tamara prit son envol pour aller en éclaireur trouver le druide auquel elle pensait. Elle fut de retour très vite et annonça qu'elle l'avait trouvé, aux alentours de l'endroit auquel elle pensait. Elle lui avait annoncé leur visite et lui avait demandé sa permission. Elle les guida et ils parvinrent ensemble aux abords d'une clairière.
- Je reste à l'orée de la forêt : cet endroit est sacré pour les druides et il vaut mieux que je ne foule pas ce sol pour le moment. Allez et bonne chance...
- Merci, Tam..., murmura Tifni. Elle avança résolument, Dob sur les talons, et se dirigea vers l'abri construit par le vieux druide, qui les attendait, assis à même le sol, aux côtés d'un feu.
- Bonjour, jeunes gens... Votre dragonne m'a prévenu de votre arrivée et je me suis permis de préparer du thé en vous attendant. Je vous en prie, asseyez-vous, Tifni, Dobermann, ajouta-t-il en désignant le sol en face de lui. Ils saluèrent le vénérable et prirent place à ses côtés. Il leur servit son thé dans des gobelets usés, probablement aussi vieux que lui ! Le vieil homme attendait qu'ils leur expliquent la raison de leur visite avec une patience que seul l'âge confère. Tifni prit son temps, essayant de mettre de l'ordre dans ses idées. Elle prit volontairement un ton respectueux, voulant lui montrer qu'elle avait besoin de son aide précieuse.
- Je viens vous trouver ce soir pour chercher conseil auprès d'un Druide bien plus expérimenté que je ne le suis... j'ai besoin...
- Un Druide plus expérimenté que vous ?, questionna le vieil homme, surpris, en levant une main vers elle. Elle sentit passer une onde sur son corps, comme sortie de cette main. Vous avez fait du chemin, jeune Vate... Mais vous n'êtes pas une Druidesse... Du moins pas encore !
Interloquée, Tifni regarda Dob... Une Vate ? Ce qu'elle avait prévu de lui demander se perdit dans les limbes et elle ne sut plus que dire. L'ermite reprit la parole :
- Vous semblez surprise. Pourtant, vous le saviez au fond de vous, n'est-ce pas ? Il fronça les sourcils en observant sa réaction. Votre apprentissage n'est pas fini : vous avez fait un choix à un moment donné qui vous a fait prendre le chemin respectable des Vates ; vous avez acquis de nombreuses compétences concernant la nature, la transformation druidique et les plantes... Mais vous avez renoncé, selon vos propres choix, à la voie divine. Vous avez par là même abandonné la voie des Druides ! Aujourd'hui, j'ai devant moi une Vate accomplie. Mais certainement pas une Druidesse. Et je détecte autre chose en vous... Une noirceur que je ne connais pas et que je n'arrive pas à identifier. Dites-moi en quoi je peux vous être utile.
- Si vous pouviez m'expliquer ce qu'est un Vate pour commencer...
Le Druide la regarda, surpris :
- Comment est-il possible que vous ne le sachiez pas ? Je serai bien curieux de connaître les détours que vous avez du faire ! Le Vate représentent en quelque sorte un Druide non accompli ; celui qui n'a pas fait encore le choix d'une divinité élémentale, qui n'a rendu aucun culte et qui n'a pas atteint la plénitude de ses pouvoirs.
Un éclair passa dans les yeux de Tifni : - C'est mon cas effectivement. Je commence à comprendre que la voie que j'avais choisie n'était pas la bonne, mais il m'a fallut bien du temps. Je n'ai pas consacré ma vie aux dieux car ils étaient un lien avec mon passé dont je ne voulais pas ; et quand je les ai appelé dans un élan de folie vengeresse, l'un d'entre eux m'a fait payer le prix fort. Aujourd'hui, je pense que j'ai deux épreuves à valider avant de mériter de continuer sur la voie druidique : me débarrasser de l'entité qui a pris possession de mon corps pour retrouver mon intégrité ; et reprendre ma formation là où je l'ai arrêtée pour en intégrer tous les aspects. J'ai conscience que le chemin sera long, mais je suis certaine qu'il s'agit de ma Voie...
Le vieux Druide hocha la tête, l'air satisfait. - Vous parlez déjà avec la voix de la raison : vous commencez donc à emprunter le bon chemin, même s'il sera certainement parsemé d'embuches ! Je ne peux pas éliminer l'entité qui vous habite, ni même la contenir. Je la sens tournoyer en vous comme une furie, prête à sortir et à tout pulvériser sur son passage. Il vous faudra être très prudente et l'éliminer au plus vite. Par la suite, si vous acceptez un guide, revenez me voir et je ferai de mon mieux pour vous aider à retrouver la voie des Druides...
- Merci... J'accepte de grand coeur, répondit Tifni avec gratitude. Vous avez répondu à bien plus de questions que je n'en attendais quand je suis arrivée ! Mais je suis venue à l'origine pour vous poser une question sur une célébration dont j'ai entendu parler mais dont je ne connais pas l'effet exact. Pourriez-vous m'éclairer sur la cérémonie du dichetal do chennaib cnâime ?
- Il s'agit d'une cérémonie très ancienne... Je ne sais ce que vous voulez faire exactement, mais c'est un acte qui risque de vous mettre en grand danger, si vous la pratiquez sans y être vraiment préparée. Vous ne pouvez la démarrer qu'aux abords d'un Nemeton.
- Un Nemeton ? Comme un cercle de pierres consacrées, par exemple ?
- Oui, le cercle de pierres conviendrait. Vous m'intriguez, jeune fille. Il n'existe plus aucun cercle sur les terres d'Alidhan, depuis bien longtemps !
Tifni choisit de ne pas répondre et attendit que l'homme continue.
- A la fin de l'incantation, vous pénétrez dans le Nemeton, qui forme une sorte de coupole au-dessus de votre tête. A partir de ce moment, personne ne peut entrer ou sortir du sanctuaire avant que vous ne décidiez de mettre fin à la cérémonie ou que vous mouriez. Mais je ne vous ai décrit que l'effet secondaire du dichetal do chennaib cnâime. En lançant cette incantation, vous appelez les dieux des quatre éléments, un peu comme si vous les convoquiez, pour qu'ils assistent au rituel et y prennent part, en châtiant ou en récompensant les participants. Prenez garde, Tifni ! Ne les convoquez pas sans une bonne raison et sans savoir exactement la demande que vous avez à leur faire ! Sinon... Vous pourriez bien vivre vos dernier jours sur ces terres...
Tifni acquiesça et remercia le vieux Druide avec effusion. La situation était désormais bien plus claire, même si la tâche restait ardue ! Elle regarda Dob, lui sourit et ils prirent tous deux congés du vieil homme, en lui promettant de revenir le voir très vite. Songeur, il les regarda reprendre leur chemin et s'éloigner dans la nuit. | |
| | | Dobermann
Nombre de messages : 149 Localisation : Prisonnier de ses bras, perdu dans ses yeux, tout près de son coeur...Tifni Age : 48 Loisirs : rpiste drogué, accro et assumant le tout! Date d'inscription : 18/07/2010 Points : 156
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Mer 6 Avr - 3:26 | |
| Chemin faisant, Dob marchait, lunatique...Il avait pris la main de Tifni, marchait mais était perdu dans ses pensées. Le vieux druide avait dit qu'une personne pouvait mourir dans ce cercle...La crainte de perdre Tifni lui fit serrer un peu plus fort sa main, et elle arrêta de marcher.
-Que se passe t-il mon loup?
-Je ne sais plus si c'est une bonne chose d'aller à ce cercle...Tu comprends, tu pourrais y laisser la vie, et cela je ne le veux point! Mais en même temps, que faire d'autre? Je ne pourrai pas continuer si tu n'es pas là, c'est au dessus de mes forces Tifni...Maintenant que je t'ai trouvé, je pourrais te perdre??
La colère grondait en lui, elle savait que ce n'était pas elle qui était en cause.
-Nous devons faire quelques chose...Devrions nous attendre que tu sois une druide accomplie? Combien de lunes encore survivrons nous mon amour? Je puis toujours me terrer quelques part, en attendant que la lune passe, mais ce serais me trahir moi-même, car je sais que ma place est là, à côté de toi, je n'ai pas envie d'aller ailleurs, je n'ai pas envie de te laisser toute seule! J'ai même l'impression d'avoir fini une grande quête...je ne sais pas si tu me comprends Tifni, mais j'ai la certitude de vouloir rester avec toi! C'est en dedans de moi, c'est dans mes entrailles, c'est dans ma tête aussi...Je t'aime plus que tout, et ne pas savoir quoi faire me rend fou...
il laissa sa main, et s'éloigna un peu d'elle. Son regard était vague, sa respiration saccadée, il avait les poings serrés, mais il ne voulait pas qu'elle le voit ainsi...
-Je suis un loup Tifni...Les loups restent avec leur compagnes pour le restant de leur jours, lorsqu'ils ont trouver la bonne...Si elle meurt, le loup aussi meurt. Il n'est pas question de vivre sans elle, ni de s'éloigner ou de laisser un autre lui tourner autour...Tu ne sais pas tout de moi Tifni...Tu as surement déjà entendu Tamara m'appeler seigneur du nord, ou un quelconque titre de la sorte...Elle ne ment pas sur ce sujet...Je fut ce qu'elle dit, voilà bien longtemps, mais bien que quelques femmes aient passé dans ma vie, il n'y en a pas qui sont resté...Je suis parti, car quelque part en moi, mon instinct me disais que ce n'était pas les bonnes...Et maintenant que je t'ai trouvé, que je suis en paix et que tout s'illumine devant moi, un nuage vient ternir tout cela! Cette succube, je ne la craint pas Tifni, et te sachant en détresse, cela renforce ma colère et ma hargne...Je ne veux pas te voir mourir devant moi!!!!
Il hurla les derniers mots, les échos se répercutant sur l'ensemble de la forêt.
Quelques oiseaux s'envolèrent, mais le silence revint aussitôt, plus lourd que précédemment.
-Tu comprends, que si tu tombes dans ce cercle de pierre, les dieux m'interdiront de te venir en aide...Et que j'affronterai ces dieux au mépris de ma vie pour te venir en aide...
il se retourna vers elle, ses yeux étaient flamboyant. Bien qu'il ai pris l'apparence de l'homme, c'était les yeux de loup qui perçaient la nuit devant elle, reflétant la faible lumière.
-Tu devras te faire à une chose...Ou je marche avec toi, dans la vie, jours après jours, pour faire quelques chose de grand, ou je tombe avec toi, et je reste avec toi, dans la mort. Si tu ne peux accepter cela, c'est que tu n'est pas capable de jauger l'étendue de mes sentiments et l'importance que je te porte...Mais si tu comprend ce que j'essaie bien maladroitement de te dire, alors je foncerai tête baissée peu importe qui se mettra entre toi et moi...
Les yeux jaune ambrés clignèrent dans le noir, et Tifni ne vit pas cette larme qui coula pour elle jusqu'au sol. Dob était sincère, et la femme qui se tenait devant lui était devenue le centre de son univers sans qu'il s'en rende compte. tout s'était fait silencieusement, adroitement, et petit à petit, Il s'était pris à imaginer sa vie avec elle, à partager chaque instants triste et heureux, dur ou empreint de tendresse...
-Je veux que tu vives mon amour...Je veux te voir à chaque matin à mes côtés, dans un grand lit, je veux te voir sourire et rire chaque jours, je veux essuyer les larmes qui pourraient couler sur tes joues et les remplacer par de tendres baiser, je veux t'entendre dire que tu m'aimes et que tu ne regrettes rien, ni chaque minutes passé à mes côtés, je veux te voir à mon bras, fière et belle dans ta belle robe bleue, et moi comme un paon, heureux de partager ta vie...Maintenant tu sais Tifni...Avant je vivais au jour le jour, profitant de chaques instants, mais sans vraiment regarder plus loin...Tu vas peut-être rire de moi, ou bien je vais te faire fuir...Mais j'ai même penser à fonder famille...Avec toi...
il sortit un peu de la pénombre, et s'approcha d'elle.
-Je t'ai livré mon coeur Tifni...
Il plaça sa main sur son coeur à elle et ferma les yeux. Dans sa tête, il visualisa le visage de celle qui l'avait agressé près du grand chêne et lui montra une image...Une image ou il tenait Tifni dans ses bras, dans une magnifique robe...Heureuse...Et libre...
-À toi d'en faire ce que tu veux belle druidesse...
il garda sa main sur elle, et envoya une seconde image...Celle qu'il gardait secrètement en lui, celle qu'il n'osait pas dévoiler encore...mais il sut que la démone avait hurler, de rage? Non...De peur, oui...Et cela fit sourire Dob, car c'est à cette image qu'il se raccrochait toujours, et la lui montrer lui faisait savoir que malgré tout ce qu'elle tenterait, il aimerait Tifni, peu importe la fin.... | |
| | | Tifni Nefertifni
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| Sujet: Re: Promesses sous la lune Mer 6 Avr - 13:08 | |
| Tifni avait écouté Dob jusqu'au bout, elle n'avait pas interrompu le flot de paroles qu'il avait besoin de verser... Elle l'avait écouté attentivement, et ses paroles l'avaient touchée au plus profond d'elle-même. Elle regardait ses yeux de loups, qui ressortaient dans la lumière : elle le trouvait magnifique ainsi, à affirmer ce qu'il ressentait, à lui avouer son amour grandissant, à craindre pour sa vie. Ses paroles étaient comme des flèches qui s'enfonçaient dans son coeur, pulvérisant ses défenses, faisant fondre la glace tout autour, la laissant mise à nue au milieu de cette forêt... Au moment où il posa sa main sur elle, elle le vit fermer les yeux en lui livrant son coeur, comme s'il visualisait quelque chose et l'envoyait à la démone. Celle-ci ne tarda pas à réagir : elle sentit un frémissement, comme un coup contre sa poitrine ; la pierre contre sa peau eut un éclair rouge avant de pâlir de nouveau. Elle la regarda puis croisa les yeux jaunes ambrés de l'homme à mi chemin du loup. Elle sentait une sourde colère monter en elle. Elle voulait survivre pour vivre avec l'homme qui venait de lui faire cette déclaration ! Brusquement, elle posa ses mains sur le haut de son torse et le poussa légèrement en arrière. Surpris, il recula de quelques pas et vint heurter un arbre. Calé contre le tronc, il reçut Tifni entre ses bras, qui l'embrassa, capturant sa bouche sous ses baisers, pendant un long moment. Détachant ses lèvres des siennes, elle reprit son souffle et ne le quittant pas du regard, prit la parole :
- Je t'aime, Dob, je t'aime comme je n'ai jamais aimé. Et je t'interdis de mettre en doute mes sentiments ! J'ai sûrement mis un peu de temps à m'avouer ce que je ressentais pour toi, à cause de ce que je suis, de ce qui vit en moi... Mais la nuit où j'ai failli te tuer, j'ai cru devenir folle de douleur... Ce soir-là, j'ai ouvert les yeux : je ne sais pas pour quelle raison mon coeur s'est remis à battre en te voyant, en te touchant, en t'embrassant. Mais je sais que j'ai trouvé le plus merveilleux des loups, des hommes et même des lycans de ces terres... Et pour rien au monde, tu m'entends ? Pour rien au monde, je ne voudrais te perdre. Si tu choisissais de partir, là maintenant, de renoncer à m'aider à redevenir celle que j'étais, avant, il y a longtemps, je n'aurai plus la force de lutter. Je veux me battre, avec toi, pour toi, pour nous...
Les yeux de Tifni étincelaient : elle espérait que Dob y lirait la sincérité de ses propos.
- Et je te promet de faire tout ce qui m'est possible pour que je sois débarrassée, non... pour que NOUS soyons débarrassés de cette chose qui nous pourrit la vie. Il ne sert à rien d'attendre plus longtemps. Il me manque beaucoup de choses pour être une véritable Druidesse, mais je sais combattre. Et pour le coup, ce sont de mes capacités au combat dont j'aurai besoin à cet instant précis.
Tifni avait parlé d'une traite et ses paroles se faisaient un peu saccadées, mais il fallait qu'elle lui exprime tout son amour, toutes ses craintes aussi, avant de reprendre leur marche.
- J'ai peur moi aussi... Le combat qui nous attend sera sans doute l'un des plus difficile de notre vie. Je ne sais pas ce qui va se produire quand on sera dans le cercle de pierres, mais nous n'avons pas le choix. Il faut qu'on tente cet affrontement. Si ça marche..., ajouta-t-elle, le visage rose, je pourrai te toucher sans craindre son retour, je pourrai sentir ton odeur, m'abandonner dans tes bras, laisser mes sens partir dans ce vertige que j'ai entrevu... sans Elle... Si ça ne fonctionne pas...
Elle haussa les épaules, refusant de continuer. Quelques secondes s'écoulèrent, pendant lesquelles rien ne bougea autour d'eux. Dob continuait de fixer la druidesse. Elle se rapprocha, collant son corps contre le sien et approchant son visage le plus près possible.
- Mais je crois que tu fais fausse route sur un point : le vieux Druide a expliqué que l'incantation que je prononcerai scellerait le cercle, le rendant imperméable à toute entrée et sortie, au moment où j'en franchirai les limites. De cette façon, si ce que Tamara nous a expliqué fonctionne, j'empêcherai la démone d'aller ailleurs et nous pourrons l'affronter. Je dis nous, car je pense que si tu entres dans le cercle avant moi ou que si tu es à l'intérieur avant que je ne commence l'incantation, tu pourras y rester. Et mon sixième sens me dit que tu ne voudrais rater ça pour rien au monde...
Pour toute réponse, Dob l'emprisonna entre ses bras et la serra de toutes ses forces.
- Merci... Merci de ne pas me laisser de côté. Je me battrai à tes côtés, de tout mon savoir-faire... Et nous vaincrons, je te le jure...
Libérant la druidesse, il reprit sa main et repartit en direction de Tuléa, marchant encore quelques temps. Ils cheminaient en silence, réfléchissant aux paroles l'un de l'autre, accueillant cet amour qui les unissait comme un présent, appréhendant aussi ce qui les attendait. Sans arrêt, leurs mains se cherchaient, leurs regards se rencontraient... Quand au terme de cette journée, ils montèrent le camp, ils étaient épuisés. La marche, mais aussi l'angoisse qui les habitait, eurent raison d'eux. Tamara leur proposa de veiller sur leur sommeil et ils s'allongèrent, non loin l'un de l'autre. Le sommeil les gagna quasi-immédiatement, terrassés par l'épuisement.
Alors que la nuit était déjà bien avancée, le campement était tranquille. Comme elle l'avait promis, Tamara ne dormait que d'un oeil et veillait sur le sommeil de son ami loup et de sa compagne, dont le sommeil était très agité. Tifni était couchée sur le dos et sa tête partait de gauche à droite. Elle prononçait des paroles que personne n'aurait pu comprendre, même en écoutant attentivement. Plongée dans le sommeil, sa conscience était partie à des lieux de l'endroit où son corps dormait. Elle avait survolée des plaines, était passée au-dessus de montagnes, avait franchi des rivières et s'était retrouvée en des lieux qu'elle ne connaissait pas. Elle ne distinguait pas très bien, comme si la nuit et le brouillard avaient tout envahi. Une plaine, des ombres gigantesques qui l'encerclent... Des yeux jaunes non loin d'elle... De l'herbe sur le sol... Une odeur de sang... Un cri inhumain... Le fracas du combat... Des griffes plantées dans la chair... Une douleur intolérable... Un réveil en sursaut !
Dobermann sentit Tifni se relever brusquement et sortit instantanément du sommeil : elle était assise, les couvertures rejetées, les mains sur la poitrine, et la respiration comme coupée. Il tenta de la prendre dans ses bras mais elle le maintint à distance, le regard effrayé...
- Je... crois... que je viens de... faire un rêve... prémonitoire... Les Druides... Ils peuvent, de temps en temps, discerner le futur... | |
| | | Dobermann
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| Sujet: Re: Promesses sous la lune Jeu 7 Avr - 4:37 | |
| Dob recula à sa demande...Elle lui expliqua que parfois, les druides voyaient le future...Et à ce qu'il venait de voir, il n'avait pas l'air bien réjouissant. Il se leva, approcha d'elle et lui replaça une couverture sur ses épaules. Tamara avait ouvert les yeux, et sembla inquiète, mais Dob lui fit un signe de tête, et elle reposa sa tête au sol.
-Maintenant que tu es réveillée...
Il se plaça derrière elle et l'entoura de ses bras, la serrant contre lui. Elle était froide, et frissonna à son contact. Il plaça sa tête sur son épaule, lui embrassa le cou et lui souffla sur le lobe de l'oreille, ce qui déclencha un second frisson et un éclat de rire de la part de Dob.
-Arrête!! C'est malin!!
Le loup se leva, et après lui avoir fait son plus beau sourire, il entrepris de ranimer le feu en soufflant sur les braises presque mortes. Il y plaça quelques brindilles sec, et une petit flamme vacillante naquit, frêle et oscillante. Dob plaça ses mains de chaque côtés, et souffla encore, puis le feu se réanima lentement. Il sortit une gamelle, mit de l'eau à bouillir, et sortit deux gros morceau de pain, un de viandes salée et un petit fromage de route. Il plaça le tout dans une assiette en étain, la plaça devant Tifni qui regardait son loup s'affairer, surprise de se faire servir ce matin là. Il attendit que l'eau soit chaude, et lui fit un thé qu'il lui plaça dans les mains.
-Tiens, réchauffe toi ma belle! Et prends des forces, tu en auras de besoin bientôt, surprise!!
Tamara se leva, s'étira du mieux qu'elle pu entre les arbres, ses ailes dépassant la cime. Dob alla la voir, gratouilla sous son énorme menton et lui chuchota à l'oreille quelque chose. Tifni les regardait, la bouche ouverte avec une petit miette de pain au coin de sa bouche, et ses yeux posait une question grosse comme le monde:
-Qu'est-ce que vous trafiquer vous deux?
Tamara fit un signe de tête, et Dob l'enserra dans ses bras. Il revint vers Tifni, la bouche toujours ouverte. Il s'accroupit devant elle, la regarda en souriant.
-Tu sais que tu es magnifique quand tu as un petit morceau de pain au coin de la bouche? Et que tu fais ces grands yeux là? Je t'adore Tifni, tu le sais?Il lui enleva le petit bout de pain et lui remonta le menton pour qu'elle ferme sa bouche. Elle le regarda d'un air faussement courroucée, et il lui répondit en lui flanquant un baiser.
-Voilà ce que tu mérites pour être belle comme cela!!
Il s'assit près d'elle, et entamma son petit déjeuner. c'était assez frugale, mais en voyage, on ne pouvait pas trainer la charette, et l'atteler après une dragonne! Tamara se retourna vers Dob lorsqu'il eu cette drôle d'idée, et il comprit qu'elle avait saisie.
-N'y pense même pas le loup!! Je ne suis pas un vulgaire cheval!!!
-Ne pense pas à quoi Dob?
-Ho, j'ai seulement imaginé Tamara devant une charette pleine de rations de voyage....Et ça m'a bien fait rire! Mais semblerait que HÔ! Madame ne veule pas! Non mais je vous jure!!!
Tifni donna une claque derrière la tête du loup avec un petit sourire en coin.
-Je vois que mon homme est de bonne humeur ce matin!!
-Ho toi, attention!! Tu vas te mériter un autre baiser!!
Il se leva et commença à ramasser le campement. Tifni fit ses bagages, et Dob replia la petit tente de fortune. Une fois le paquetage bien emballé, il plaça le tout sur le dos de la dragonne, et arrima bien solidement. Il prit aussi le sac de Tifni, puis le plaça au même endroit que le sien. Il fit une bonne inspection des cuirs et de la selle, vérifia que tout les sangles étaient bien ajustées, et serrées. Il fit le tour de la dragonne, la regarda et lui fit un clin d'oeil.
Il s'approcha de Tifni, lui pris la main et l'approcha de Tamara. La dragonne se pencha au sol, étira une aile dans un mouvement gracieux, et attendit. Tifni regarda Dob, ne sachant que trop faire, une question sur les lèvres. Dob n'attendit pas qu'elle la pose et y répondit tout de suite:
-Oui! monte Tifni, allez! N'aie pas peur, nous irons doucement!
-Monter sur Tamara?? Je vais faire un tour sur son dos? Dans le ciel?
-Bien sur...À moins que tu ne préfères rester au...
Il n'eu pas le temps de finir sa phrase que la druidesse était monté sur Tamara, déjà assise sur la selle et les pieds bien enfoncé dans les étriers. Dob la regarda, et trouva qu'elle avait fière allure. Tamara releva la tête et se tourna vers Tifni:
-Tenez vous bien, et faites moi confiance!! Et surtout, ne tirer pas sur les cordeaux!!
Tifni chercha du regard son loup. Dob monta derrière elle, s,assit à même le dos de Tamara, et passa ses bras autour de sa taille. Il préférait lui laisser la selle, car elle n'était pas habituer à voler, et encore moins sur le dos d'une dragonne...Lui avait l'habitude, et il ne se servait de la selle que pour les combats, pour pouvoir donner de la force à ses mouvements et ne faire qu'un avec Tamara, mais en temps normal, il était à même de voler directement sur elle, près de sa tête, se tenant parfois debout entre ses cornes. Il adorait faire cela, sentir le vent fouetter ses cheveux, sentir la liberté rafaler sur son corps alors qu'il partageait sa joie avec la dragonne. Tamara aussi adorait leurs petite escapade, car en ces temps de guerre, à cet endroit, haut dans le ciel, ils trouvaient la paix et le silence, jouant dans les nuages, plongeant à travers et faisant semblant de courir dessus...
Tamara se libéra des arbres autours d'elle, ouvrit grand ses ailes et bondit dans les airs, coupant le souffle à tifni qui ne s'attendait pas du tout à une telle démonstration de puissance. Bien vite elle repris son respire, et Tamara battit un peu plus des ailes, gagnant de l'altitude rapidement. Le ciel était clair, et on pouvait voir très loin. Seul quelques lambeaux de nuage fainéant trainaient par ci par là, agrémentant de blancheur l'azure bleutée. Tifni avait les yeux grand ouverts, et Dob la tenait fermement sur la selle. La dragonne monta assez haut, puis se laissa planer doucement au gré des courants aériens. Dob relâcha sa prise lorsqu'il vit que Tamara avait stabilisé son vol, et Tifni pu enfin bouger.
Nonchalament, Tamara se laissait porter, et le vent faisait voler les cheveux de Tifni. Dob espérait qu'elle aimait cela, car s'était l'une des choses les plus précieuse qu'il possédait...Voler avec sa dragonne était magique pour lui, et à voir le magnifique sourire que sa douce avait, il conclus qu'elle aimait cela aussi.
-Tifni!! Alors, ça te plait!? Vois les magnifiques paysages!
Un élan d'amour lui fouetta l'esprit, trop heureux de partager cela avec elle. Il l'enserra dans ses bras, elle se tourna vers lui, souriante, et il l'embrassa. Tamara écoutait tout ce que les deux amoureux se disaient, et partagé son vol avec eux était un honneur pour elle, car elle savait très bien que si Dob avait décidé de faire monter Tifni avec lui, cela voulait dire beaucoup pour lui...Et il tenait à partager quelque chose hors du commun avec elle, car elle était cela aussi, hors du commun, et spéciale, comme eux deux...
-Dis moi Tifni, tu as envie de sensations fortes?
Elle le regarda, pas très rassurer, mais il lui fit un clin d'oeil et lui donna un baiser sur le front.
-Change de place avec moi, je dois passer au premier plan pour pouvoir contrôler avec Tamara! Passe tes bras autours de ma taille, et tiens toi bien!! Je vais te montrer ce dont Tam et moi sommes capable!!!
Il se leva debout sur le cou de la dragonne, pas vraiment inquiet de la hauteur qui le séparait du sol, et passa par dessus Tifni pour venir s'assoir dans la selle. Elle le serra très fort, lui coupant presque le souffle, il se retourna:
-Oui!! Mais faut pas que tu me coupe en deux mon amour!!! Ça fera plein de bout à aimer, mais je serai pas très vivant!! Allez beauté, maintenant, tiens toi bien!!! Tamara!!! En avant ma belle! Montre moi la foudre!! Montre moi la vitesse et la puissance!!!!
Tamara battit des ailes quelques fois, puis le ciel sembla se charger d'électricité, l'air se mit à vibrer et un arc de lumière bleutée joignit la pointe de ses ailes en passant au travers du corps de Dob. Il ne sembla pas souffrir du tout, mais Tifni se rendit compte qu'il était lourd, souder sur la selle...
-Maintenant Tamara!!! Maintenant!!!
Un roulement de tonnerre lointain roula dans leur direction, et Tifni ne comprit pas pourquoi, car le ciel n'était pas à l'orage, mais lorsqu'il arriva à leur hauteur, Tamara gronda de contentement, et absorba tout l'énergie....Tifni se sentit soulever, et Tamara déchaina la puissance de la foudre....
La dragonne bondit dans le ciel comme une furie, accélérant à une vitesse vertigineuse. L'air sifflait sur la pointe de ses ailes, et Dob était penché en avant, presque couché sur le cou de la dragonne. Tamara parla dans la tête de Tifni....
-Tifni...Maintenant, tu fais confiance à mon dragonnier...Il sait ce qu'il fait, et tu partageras ce qu'il vit lorsqu'il est connecter à moi...
Elle monta en flèche dans le ciel, et lorsqu'elle perdit presque tout sa vitesse, ses ailes se fermèrent sur son corps, elle bascula vers le sol et plongea. Il ne fallu qu'une fraction de seconde pour que Tamara reprenne une vitesse incroyable, et Dob se releva, ouvrit grand les bras. En un synchronisme parfait, Tamara ouvrit ses ailes, et réagit instantanément lorsque l'homme courba ses mains, ce qui entraina le dragonne dans une vrille hallucinante...Dob se frappa les mains ensemble, puis réouvrit grand ses bras, Tamara imitant ses geste, ouvrant tout grand les ailes, ralentissant fortement la vitesse pour presque revenir au vol plané. Il garda ses bras ouvert un instant pour redonner le temps à Tifni de reprendre son souffle, puis pointa ses bras au devant, claquant des doigts deux fois. Tamara s'exécuta, accélerant sa cadence de vol en ligne droite, et Dob fit planer ses mains dans le vent, semblant diriger les ailes de la dragonne comme un enfant dirige un cerf-volant. Il dirigea la dragonne vers un nuage, et juste avant de pénétrer dedans, il ouvrit très grand ses bras, freinant Tamara le plus possible, juste au dessus de la vitesse de décrochage. Tifni eu l'impression d'entrer dans une grosse couette de coton, et Dob fit un effort pour retenir suffisamment Tamara pour laisser le temps à Tifni d'apprécier.
-Maintenant Tifni, tu comprend un peux mieux le lien qui m'unis à Tamara!! N'est-ce pas merveilleux de batifoler comme cela en plein ciel? Tamara? Reprend s'il te plait, mais reste dans les nuage je t'en pris, juste au dessus, comme si tu marchait dessus...
Il se retourna vers Tifni d'un bond agile, et lui fit face. Il avança vers elle, planta son regard amoureux dans le sien et joignit ses lèvres au siennes...
Tamara parla tout fort, pour que les amoureux puissent entendre:
-Tifni, ce temps vous appartiens maintenant...J'ai réaliser le voeux de Dob, et je dois avouer que moi aussi j'en avait envie...Vous faire plaisir, et vous rendre heureuse...Gardez ce moment pour vous seul, enfouissez le profondément et protéger le précieusement....
La dragonne amorça une douce vrille, lente et stable. Elle vint se poser près d'une grande faille, là ou la terre s'était ouverte. | |
| | | Tifni Nefertifni
Nombre de messages : 6023 Localisation : à jamais dans le coeur de Dobermann... Age : 48 Emploi : Mineuse / Joaillère Loisirs : Se changer en... panthère Date d'inscription : 14/01/2009 Points : 6165
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| Sujet: Re: Promesses sous la lune Ven 8 Avr - 1:07 | |
| Lorsqu'elle atterrit avec douceur, Tifni ne s'en rendit même pas compte, occupée qu'elle était à embrasser Dob. Elle n'avait pas vraiment eu peur, car elle avait confiance en son ami et la dragonne. Mais la vitesse et les changements de trajectoire l'avaient quand même un peu secouée et elle éprouvait le besoin d'être rassurée : les bras de Dobermann lui procuraient tout le réconfort souhaité. Elle venait de vivre une expérience magique, qu'elle garderait dans son coeur pour la vie entière.
- Merci de m'avoir fait partager ce moment, souffla-t-elle. Je ne l'oublierai jamais ! C'est... merveilleux. De pouvoir partager ça... c'est magnifique !
Elle réalisa soudain qu'ils s'étaient posés et éclata de rire : elle avait totalement perdu la notion du temps et de l'espace sur le dos de Tamara, savourant ces instants dans le ciel bleu azur. Elle regarda autour d'elle, reconnut la Faille qui s'ouvrait devant eux et se décida à sauter au sol, après un dernier baiser à son homme. Elle fit le tour de Tamara et la saisissant par le cou, ses bras étant bien loin d'en faire le tour, elle déposa sa joue contre elle pour la remercier à son tour.
Une forte intensité magique régnait aux abords de la Faille. A ce qu'il paraissait, même les humains qui ne possédaient aucune disposition à la magie en ressentaient les effets. Toujours est-il que cette brèche coupait le monde connu en deux parties, impossible à traverser par des moyens ordinaires. De chaque côté des terres, des falaises vertigineuses et à pic tombaient dans une mer déchaînée, parsemées de rochers et de vagues de plusieurs mètres de haut, qui auraient fracassé le navire inconscient qui aurait voulu s'y risquer. Quant à traverser à dos de dragon, comme cela avait effleuré l'esprit de la Druidesse, ça n'était pas une meilleure solution : les vents se déchaînaient ici, créant des tourbillons affolants, qui auraient malmenés quiconque aurait tenté l'aventure. Il n'y avait aucun moyen physique de traverser à ce niveau. Auparavant, quand le vieux roi était encore vivant, il aurait sans doute été possible de descendre plus au sud et d'emprunter un navire à partir de Nedmor, la capitale. Il les aurait emmené par les mers en direction de Tuléa... Mais à ce jour, pour deux cartellois, même accompagnés d'une fantastique dragonne, il aurait été suicidaire de tenter de pénétrer dans l'ancienne capitale. Trouver un capitaine qui accepterait de les emmener relevait également de l'exploit ! Le passage par la Faille était donc le seul moyen qui leur était offert de traverser pour rejoindre leur destination. Ce n'était pas la première fois, l'un comme l'autre, qu'ils devaient traverser et ils connaissaient les règles, même s'ils ne les aimaient pas. Tifni appela le passeur :
- Bralistos ? Tu es là ?
Les trois compagnons attendirent en silence. Soudain, avec un ploc et au milieu d'un nuage de brume, une silhouette fit son apparition : petit et râblé, le Nain qui se tenait devant eux cachait son visage sous un chapeau à larges bords. Une cape bleue foncée complétait son apparence, dissimulant aux regards des voyageurs son aspect réel. Les rumeurs concernant sa physionomie allaient bon train sur Alidhan ! Certains pensaient qu'il était tellement difforme qu'il préférait se cacher pour ne pas subir les railleries ; d'autres étaient persuadés que se cachait sous ces vêtements une petite femme du peuple nain. Pour sa part, Tifni était persuadée qu'ils étaient en fait plusieurs passeurs à se partager ce lourd travail, qu'ils effectuaient nuit et jour, n'importe quel jour de l'année, et qu'ils dissimulaient cet aspect des choses derrière leurs vêtements. Ce petit jeu leur permettait d'entretenir un certain mystère autour de leur magie et empêchait les curieux d'approcher et de tenter de trouver la formule qui permettait le passage. Le commerce était en effet lucratif, vu le prix du passage, et les Nains étaient bien connus pour leur amour de l'or !
Dès son arrivée, Bralistos commença à bougonner en regardant Tamara, sans même saluer les voyageurs, comme à son habitude. La politesse n'était pas la première de ses vertus...
- Et voilà, ils vont me demander de faire passer un dragon en plus ! Ah mais on me prend vraiment pour un sherpa... Comme si je n'avais que ça à faire, moi ! Faire passer des dragons toute la journée... Ils ne se rendent pas compte, je vous jure ! Avec une taille pareille, la dépense d'énergie va être énorme... Et en plus, je suis sûr qu'ils vont vouloir négocier !
Tifni retint un sourire pour ne pas vexer leur seul moyen de passage de la Faille. S'il refusait de les faire traverser, ils ne seraient pas plus avancé. Elle entendit Tamara grogner derrière son dos, mais décida de ne pas en tenir compte. Elle avança vers le passeur :
- Combien pour nous trois, Bralistos ?, demanda-t-elle.
- Combien, combien ? Mais beaucoup ! Vous avez vu la taille de ce truc ?
- Allons allons ! Je suis certaine que ce n'est pas la première fois que tu la fais passer... Arrête de bougonner et donne-nous ton prix.
- 1000 pièces d'or, répondit-il d'un ton définitif, un défi dans les yeux.
Sans broncher, un peu dédaigneuse, Tifni prit la somme indiquée dans sa bourse et la lui tendit. Le Nain, surpris de ne pas avoir à argumenter, accepta la somme et les fit s'avancer vers le bord de la Faille. La druidesse n'aimait pas la sensation que le passage donnait : elle se prépara en serrant les poings. Bralistos leva les mains en l'air, commençant à incanter à voix basse. Il était placé devant eux, leur tournant le dos, face à la mer. Ses gestes se firent grandiloquents : il en rajoutait exprès pour que les gens en aient pour leur argent. Mais il aurait sans doute pu se passer de faire le moindre geste : l'incantation aurait sûrement suffit ! Le vent emportait ses mots vers la Faille et les faisait tourbillonner dans l'écume. Les rafales augmentèrent d'intensité, balayant furieusement la côte : les cheveux de Tifni s'emmêlèrent, les ailes de Tamara vibrèrent et elle les plaqua contre elle. Le Nain expira en un souffle rauque et baissa les bras lentement. Une brume épaisse se forma au bout de ses doigts et commença à se dérouler vers les trois amis qui attendaient impatiemment. Le mouvement s'accéléra : la brume tourna autour d'eux, picotant leurs membres de façon désagréable. Elle se transforma en une petite tornade, au milieu de laquelle ils perdirent notion de l'espace et du temps. Ils sentirent leurs pieds décoller du sol. Quand la brume s'atténua et commença à retomber, ils purent constater que la mer se trouvait dans leur dos et que Bralistos avait disparu : ils avaient traversé la Faille sans encombre. Comme toujours, Tifni se sentait un peu nauséeuse après ce voyage magique. Elle inspira l'air frais en observant les alentours. Désormais, ils devraient être prudent : seuls les guerriers puissants passaient la brèche. De ce côté-ci, à proximité de Gonk, les bandes étaient souvent organisées, chassant en groupe. Pour leur part, ils ne cherchaient pas le combat : ils se feraient donc discrets en descendant vers leur destination. En attendant, la dépense magique due au passage nécessitait de se reposer un peu et de rependre des forces.
- Que fait-on ? Veux-tu que nous passions la fin de la journée et la nuit à l'auberge de Gonk ? Ou préfères-tu pousser jusqu'à Phyléas ? Nous dormirions en chemin, à la belle étoile dans ce cas... | |
| | | Dobermann
Nombre de messages : 149 Localisation : Prisonnier de ses bras, perdu dans ses yeux, tout près de son coeur...Tifni Age : 48 Loisirs : rpiste drogué, accro et assumant le tout! Date d'inscription : 18/07/2010 Points : 156
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Dim 10 Avr - 17:08 | |
| Dob se secoua la tête pour replacer ses idées. Le passage de la faille lui donnait toujours le tourni, et quelques secondes lui était nécessaire pour remettre ses idées en place.Il regarda vers la dragonne qui elle semblait bien amusé de tout cela, et Tifni, qui elle aussi avait le teint pâle. Dob s'approcha d'elle, et lui passa la main sur la joue.
-Toi aussi ça te fais cette effet? Je déteste cela, j'ai l'impression qu'à chaque fois, il va me manquer un bout, ou bien que tout les morceaux ne seront pas au bon endroit...
Ce qui fit éclater de rire la belle....
-Que fait-on ? Veux-tu que nous passions la fin de la journée et la nuit à l'auberge de Gonk ? Ou préfères-tu pousser jusqu'à Phyléas ? Nous dormirions en chemin, à la belle étoile dans ce cas...
-Hummm..Dormir à la belle étoile avec toi est toujours le bienvenue, mais que dirais tu de se ravitailler à l'auberge de Gonk, de dormir dans un bon lit et de prendre un bain chaud? Il parait que Gonk sert de bon petit déjeuner...Et moi aussi, malgré ce que j'en pense, je crois que me tremper dans l'eau propre ne me fera pas de tords...
Il sourit en disant cela, pensant que si la baronne de la NG l'avait entendu, il ne se serait pas passé un respire avant qu'il n'ai atterri directement dans le bain et la mousse...Et dans le colorant....Il se resaisit à cette idée, devenue tout pâle encore une fois...
-Donc, je pense que Gonk fera l'affaire pour ce soir, et demain matin, nous pousserons plus en avant, vers Phyleas! Allons-y maintenant, je ne suis pas tranquille ici au abords de cette foutue faille...Trop de monde traverse ces temps-ci.
Il se dirigèrent vers Gonk. Le sentier qui les menait était bien battue, d'un côté un bois dense faisait office de rempart à la plaine, et de l'autre, un peu plus clairsemé, les bois étaient sombre, comme si ils cachaient un terrible secret. Un petit sentier d'ailleurs s'y enfonçait, et Dob savait que c'était à Far que cela menait, mais au dernière nouvelles, la forteresse était passée au mains des exilés, et Dob n'avait pas envie du tout de tomber dans l'un de leur maudit embuscade ou avec tout la bravoure et le courage reconnu au exilés ils se mettaient à 10 contre un pour être sur de ne pas se faire ouvrir le ventre...En plus qu'il y avait Tifni, et il ne voulait surtout pas qu'elle soit blesser...
-Surtout pas....Murmura t-il.
Tifni le regarda, mais ne parla pas, elle lui prit la main et ils avancèrent sur le sentier presque droit, ou une flèche de bois fiché sur un poteau en bordure indiquait:
Gonk-->
Tamara suivait lentement, humant l'air une fois de temps en temps pour repérer d'éventuels ennemis. Dob ne se tenait pas trop loin d'elle, et Tifni au centre. Elle ne devait pas être blesser, car tout ses forces lui serait nécessaires lorsque viendrait le moment ultime, mais il y avait un espoir...Peut être que Dob pourrait participer au combat, et cela l'enchantait au plus haut point! La démone le prendrait surement pour cible, et il allait lui offrir sur un plateau, pour que Tifni puisse faire ce qu'elle avait à faire...Un peu perdu dans ses pensées, Dob ne vit pas deux voyageurs au écussons du Cartel passer en direction contraire. Tifni les remarqua, et Tamara sentit l'odeur de la peur emmaner d'eux comme un parfum rance...
-Il y a eu du grabuge Dob!! ces deux voyageur avaient le pas bien rapide et ils empeste la peur! Soyons prudent!
Ils quittèrent donc le sentier pour frôler le bois, question de pouvoir se cacher bien vite en cas d'attaque. en temps normal, Dob aurait surement foncé dans le tas, mais rien n'était normal à présent, et comme il y avait un être parmi eux qu'il chérissait et qu'il ne voulait surtout pas voir souffrir d'avantage, la prudence était de mise. ils arrivèrent à un carrefour, et a voir les dégats qu'il y avait sur la piste, l'herbe piétinée et les flèches plantées un peu partout, c'était certain maintenant qu'un combat avait eu lieu ici. Tifni arracha un flèche du sol et regarda l'empennage.
-Je crois bien que c'est des brigands Dob, ils se servent de ce genre de plumes qu'ils trouvent dans la forêt sombre...Ça ne me dit rien qui vaille!
-Alors dépêchons nous d'aller à Gonk. Là au moins, nous serons en sécurité, et j,ai bien envie de passer une petite soirée tranquille avec toi, sans que rien ne nous arrive.
Ils prirent donc le sentier vers le nord, et arrivèrent bien vite en vue de la fameuse auberge. Dob regarda Tamara, et la dragonne comprit que même si ils avaient accepté les dragon à l'auberge, elle ne passait pas par la porte, ni même par une fenêtre....Elle s'envola donc en direction du petit bois à la droite de l'auberge, et se fondit dedans grâce à une magie de camouflage typique au dragon. Un gros rocher de plus était apparue tout près, mais personne ne le verrais...Dob sourit à voir le visage de Tifni s'illuminer lorsque Tam avait usé de magie, elle était d'une beauté rare, et il avait peine à croire qu'un modeste loup comme lui puisse avoir conquis le coeur d'une aussi ravissante et gentille femme...Cela devait être le destin, ou un cadeau...Il lui prit la main et tira doucement, elle se retourna pour recevoir un baiser à la volée. Un peu de rouge lui monta au pommettes, et Dob se dit qu'il tuerait n'importe qui pour avoir l'occasion de revoir ce sourire et ces yeux, et surtout un baiser d'elle.
Dob approcha de la porte et entra. Il y reignait une drôle d'atmosphère, pesante, lourde. Dans un coin, il y avait des Cartellois, deux archers et un guerriers, et ils semblaient être un peu sur les nerfs, car le guerrier jetait un coup d'oeil rapide à la table opposé dans l'auberge. Tous les regardèrent lorsque Tifni et Dob entrèrent. Dob comprit bien vite pourquoi les Cartellois semblaient nerveux...À la table opposée, quatre brigands de grands chemins se partageaient un butin, fouillant dans une bourse en cuire, un grand sac et un beau carquois ouvragé. L'un des brigand avait découvert que le carquois contenait un double fond, et ils étaient heureux d'avoir trouver ce qui semblait être des bijoux. Quand Dob était entré, il n'avait pas trop attiré leur regards, bien qu'ils l'ai analysé surement de haut en bas,mais lorsque Tifni entra...Une des brigand, surement leur chef à voir la richesse du collier qu'il arborait, se leva, et émit un sifflement à l'attention de Tifni.
-Mais regardez moi cela mes amis!! Même ici à Gonk on peux y trouver des créatures de rêves!! Qu'en dites vous?
La petite bande se mit à rire bien fort, du fait encourageant leur chef à continuer. Il s'approcha prudemment, et continua de jeter sur Tifni un regard qui en disait long sur ses intentions...
-Dites moi ma p'tite dame, vous n'auriez pas envie d'un vrai homme? Et non d'un...
Il fit un signe de dédain envers Dob,
-Et non un pauvre type dans son genre? J'vous ferai pas mal moi, vous savez!
Encore un gros éclat de rire de la part de la bande au fond de l'auberge. Instantanément, Dob sentit monter en lui la rage, et immédiatement les griffes commencèrent à pousser à l'intérieur de ses doigts, l'empressant de faire couler le sang, mais lorsqu'il se retourna pour voir si Tifni allait le suivre dans le combat, il découvrit un sourire angélique sur son visage, et un regard mieleux...
-Laisse moi règler cela mon amour, dit elle tendrement... | |
| | | Tifni Nefertifni
Nombre de messages : 6023 Localisation : à jamais dans le coeur de Dobermann... Age : 48 Emploi : Mineuse / Joaillère Loisirs : Se changer en... panthère Date d'inscription : 14/01/2009 Points : 6165
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| Sujet: Re: Promesses sous la lune Mar 12 Avr - 22:48 | |
| Accentuant son déhanchement, elle s'avança en souriant en direction de celui qui la dévisageait grossièrement. Il la déshabillait littéralement du regard et se passa une langue concupiscente sur les lèvres. Il osa même un regard triomphant en direction de Dobermann ; jetant un oeil vers son compagnon, Tifni se dit qu'il fallait qu'elle agisse vite si elle ne voulait pas qu'il se méprenne sur ses intentions. Elle pivota son corps de façon à être entre lui et le brigand. Elle détestait ce genre d'individu : méprisant, ne pensant qu'à abuser de la crédulité de jolies jeunes filles innocentes, ils n'avaient foi en rien et ne reconnaissaient aucune loi. Le butin qu'ils examinaient sur la table en était une preuve supplémentaires. Ils étaient la lie de la société alidhanienne, si tant est qu'elle exista toujours ! Doucement, toujours avec le sourire, elle avança sa main droite en sa direction. Pensant à une invitation, il avança la sienne en se rapprochant sans méfiance. La druidesse lui saisit les doigts et imprima à son corps un mouvement latéral : son apparente fragilité féminine masquait un corps musclé et habitué au combat. Emporté par son élan, le brigand s'étala par terre. Il eut juste le temps de se retourner, surpris, quand Tifni se retrouva sur lui, les griffes en métal de sa main gauche plaquées sur son bas-ventre, un genou en travers de sa gorge, les bras immobilisés par le poids de la druidesse.
- Serais-tu toujours un « vrai homme » sans certains attributs ? Dis à tes copains de rester tranquille. S'ils bougent d'un petit doigt, je t'arrache ce qui te sert de joujou...
Dans l'auberge, le silence était presque total : les trois cartellois s'étaient levés, portant les mains à leurs armes ; les brigands avaient fait de même. Tifni ne voyait pas le visage de Dobermann mais elle entendait sa respiration et sentait son énervement.
- Tu es une insulte à l'humanité. Ta simple vue me répugne. Ton assurance n'attire que mon mépris. Tu me fais perdre mon temps et mon énergie. Tu ne devrais même pas avoir le droit de respirer le même air que l'homme que tu viens d'insulter. L'attaquer revient à m'outrager... Et outrager une femme n'est pas une bonne idée dans ta situation, ajouta-t-elle en regardant d'un air narquois vers le bas de son ventre. Elle qui se laissait parfois emporter par une rage dévastatrice était à ce moment-là d'une froideur tranchante comme l'acier.
Sur ces entrefaites, l'aubergiste arriva en criant en direction du groupe immobile. Tifni savait qu'il allait intervenir et devait faire vite pour laisser un petit souvenir de son incartade à l'homme à terre. Ignorant ostensiblement le petit homme ventru qui lui demandait de cesser, elle relâcha la pression sur le corps du brigand, donnant l'impression de le laisser partir indemne. Celui-ci commença à se dégager de son emprise et à se relever. Profitant du fait qu'il n'avait pas encore récupéré son équilibre, elle le poussa vers l'arrière et le plaqua contre le mur de l'auberge. Levant sa main gauche, dont les doigts étaient recouverts de griffes, elle l'avança vers son visage et d'un coup sec, l'abattit sur le côté. Quand elle se recula, du sang dégoulinait sur le côté droit de sa figure.
- La prochaine fois que tu oses lever les yeux sur moi, je te promet qu'il ne te manquera pas seulement un bout d'oreille. Je me ferai un plaisir de t'enlever tout désir pour la gente féminine. Insulte une nouvelle fois l'homme que j'aime, et c'est la vie que je t'ôte... sans une once de regret.
L'homme avait porté la main à son oreille et sa main se couvrait déjà de sang. Il la regarda un instant bouche-bée. Tifni imagina que nulle femme au monde n'avait du lui tenir tête de cette façon. Elle le sentit hésiter et ne détourna pas le regard, attendant de voir sa réaction. Il dut lire dans ses yeux sa détermination car il ne protesta pas. Dob s'approcha d'elle, lui signalant par sa posture qu'il était prêt à intervenir s'il le fallait. L'aubergiste s'interposa entre les deux groupes en râlant, parlant de personnes civilisées et de bien se tenir. Les brigands regardèrent leur chef, qui prit une décision importante : il recula en direction de la table, sans quitter Tifni des yeux ; mais cette fois, son regard n'était plus avide et concupiscent. Ils rassemblèrent leurs affaires rapidement, et prirent la direction de la sortie, en faisant un large détour pour éviter les cartellois.
Lâchant un soupir à leur sortie, Tifni s'appuya sur Doberman, laissant partir la tension de ses muscles. Le guerrier et les deux archers se rassirent bruyamment et commandèrent à boire. L'aubergiste paraissait soulagé que le conflit n'ait pas pris de plus grandes proportions. Ils s'assirent à une table et commandèrent deux bières de chamalla, du ragoût et une miche de pain. Ils mangèrent rapidement, sans parler, car la tension dans la salle était encore très élevée. Ils se dirigèrent vers la chambre qu'ils avaient demandée. Quand la porte se referma sur eux, Tifni poussa un soupir, évacuant le stress qu'elle avait vécu depuis leur arrivée au bord de la faille. Un bain lui ferait le plus grand bien, Dob avait raison ! | |
| | | Dobermann
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| Sujet: Re: Promesses sous la lune Mer 13 Avr - 2:38 | |
| Dob regarda Tifni soupirer. Il n'en revenait tout simplement pas, elle avait fait face à ce brigand avec une telle confiance, une telle assurance, que même Dob n'aurait pas aimé être à sa place...Elle se détendit un peu en entrant dans la chambre, et Dob se glissa derrière elle, lui passant les bras autour des épaules et la serrant doucement contre lui.
-Mais ma parole, tu es une vrai tigresse ma belle druidesse, lui glissa t-il à l'oreille, et je n'aurais pas aimé être à sa place disons...Mais pendant un instant, j'ai cru que la bagarre allait éclater, et je suis devenu moi aussi pas mal nerveux...Je les aurait éventré s'ils t'auraient touché un cheveux.
Il passa ses doigts dans la longue chevelure de Tifni, comme pour se conforter et vérifier que sa chevelure était intact.
-Va te reposer un peu, donne moi quelques minutes et je te prépare un petit quelque chose!
Il conduisit Tifni dans la minuscule pièce ou il y avait deux tabourets, puis sortit rapidement, avant qu'elle ne proteste. Dob fouilla dans son sac de voyage, sortie sa bourse et la sous-pesa:
-Ça devrais suffire je crois...à moins que les prix de ce côté-ci de la faille n'est augmenter, mais bon...
Il sortit à la hate et descendit voir l'aubergiste. Celui-ci s'affairait à ramasser les dégâts, et les traces de sang sur le parquet avec une grosse brosse à crin de cheval. il regarda Dob arrivé sans vraiment sourire, ni même avoir envie de le voir.
-Ho vous! Ne me dites pas que votre chambre ne vous plait pas!
Dob lança la bourse au sol devant l'aubergiste. Le bruit des pièces tintillantes lui remonta le sourire comme par magie, et Dob leva les yeux au ciel...
-Ecoutez-moi bien l'ami, la femme qui m'accompagne me tiens beaucoup à coeur, et comme tout à l'heure elle a été un peu, je dis bien un peu, énervée, je désir la détendre et la gâté pour lui faire oublier l'entré dans votre auberge pas trop accueillante, vous me suivez?
L'aubergiste hocha de la tête en signe de compréhension.
-Alors voilà, faites chauffer de l'eau, et apportez la moi en haut, suffisamment pour lui faire un bon bain relaxant, jusque là ça va? Ensuite, elle voudra surement manger un peu, donc je crois bien que comme tout aubergiste qui se respecte, vous devez avoir une bonne cave à vin non? Bien...Alors vous me donnez une bonne bouteille de vin, et attention! La dame connait bien le vin, alors si votre bouteille est de la piquette, elle le saura et si cela gâche sa détente...
il laissa planer la peur dans les yeux de l'aubergiste...
-Enfin, je ne crois pas que vous soyez un escroc, je me trompe? Bon, alors de l'eau chaude, à manger très convenablement et une bonne bouteille de vin, et il y a un pâtissier dans le coin?
L'aubergiste sourit et se releva,
-Ma femme fait d'excellentes tarte au pommes!
-Oui bon...Ça ira, vous pouvez m'apporter tout cela d'ici une heure ou deux?
-Heu oui, je vais faire mon possible...
Dob remonta à la chambre, et ferma la porte à clef. il alla chercher ensuite Tifni, la pris par la main. Il voyait bien une question sur ses lèvre, mais se contenta d'y répondre par un baiser. Ses yeux était lumineux, et il la poussa gentiment vers le lit.
-Ne posez pas de question ma très chère dame, et laissez vous faire, dit-il avec une pointe d'amusement dans la voix. Mais avant, veuillez retirer vos vêtements et garder vos sous vêtements, puis glissez vous dans les couvertures, face contre l'oreiller!
il se retourna pour qu'elle fasse ce qu'il avait dit, attendit puis demanda si tout était fait. elle répondit par un oui timide, et Dob se tourna vers elle.
-Bon, maintenant tu te laisses faire, et tu profites...
Il embarqua sur elle à califourchon, s'assoyant sur les couvertures. Il dénuda ses épaules, plaça les couvertures au niveau de ses hanches, et posa ses mains sur ses épaules pour commencer à lui faire un bon massage.
Chaque mouvement de ses mains était puissant, il sentait beaucoup de tension dans ses muscles, il s'affaira donc à défaire chacun des noeuds qu'il rencontrait, jusqu'à la base de son cou. Ses pouces massèrent jusqu'à la base de sa tête, et il fini sont mouvement en une caresse dans ses cheveux et un bisou. Il redescendit sur ses épaules, puis vint s'appuyer le long de sa colonne, et mis une pression de chaque côté, en descendant lentement. Tifni était tendu, mais tranquillement, elle se laissa aller et fini par faire un gros soupir. Dob sourit en entendant sa douce, il savait qu'elle avait lâché prise. Plusieurs minutes passèrent, et il continuait à la masser, jusqu'à ce que quelqu'un cogne à la porte.
-Tu ne bouge pas ma belle, je reviens bientôt.
Il alla ouvrir la porte, et se retrouva nez à nez avec l'aubergiste et une femme pas très attirante...
-B'soir m'sieur, je viens vous porter ce que vous m'avez demandé!
Dob mis un doigt sur sa bouche pour imposer le silence. L'aubergiste compris bien vite, et il n'avait pas vraiment envie de savoir si la dame au griffes de fer était encore énervé, ou bien si elle se reposait. Il demanda donc tout bas la permission de rentrer et de mettre l'eau dans le bain, ce qui lui fut accordé. Dob se mit en travers de la porte ou était couché Tifni, au cas ou il serait tenté de jeter un regard à la dérobé,mais non, l'aubergiste regarda même de l'autre côté, là ou il n'y avait rien à voir...Il mit de l'eau presque bouillante dans la baignoire, et la femme aussi. Ils firent quatre voyage en tout, le dernier pour apporter la boustifaille et la bouteille de vin. Dob regarda la dites bouteille, et elle semblait bonne, mais Tifni en jugerait.
La femme s'approcha de Dob avec quelque chose dans les mains, recouvert d'un linge au motif de carreaux.
-C'est pour votre dame, messire..Je l'ai cuite voilà pas bien longtemps! Elle est encore chaude, m'en direz des nouvelles!!
Dob prit le paquet, et le posa sur l'unique table. Ça sentait effectivement très bon, et il devait faire vite, pour que Tifni puisse en manger! Il entra dans la petite chambre ou elle se reposait, et il s'approcha:
-Pardon d'avoir été si long, mais j'ai une bonne raison...Suis moi, et ne pose pas de questions! Tu te laisse faire, et puis c'est tout!
Tifni sourit. Dob la conduisit vers la baignoire, et lui donna de quoi se sécher ensuite. L'eau était chaude, et la femme, avec un clin d'oeil complice, avait mis quelques gouttes de parfum dans la baignoire...Dob avait sentit, une odeur sucrée mais douce, suave et enivrante, probablement du jasmin... Dob eu un frisson, et avait sourit à la femme.
-Merci, avait-il dit en lui donnant une pièce dans la main, merci pour la délicate attention.
Elle lui avait sourit en lui disant que cela faisait du bien de voir deux personnes qui s'aimaient, et non des rustres saoul qui ne savait pas vivre...
Dob se tourna, laissant Tifni entrer dans l'eau. Encore une fois il lui demanda s'il pouvait s'approcher, et elle acquiesça. Il s'assit derrière elle, par terre, puis pris une brosse qu'il avait demander et commença à lui brosser les cheveux gentiment. Elle se laissa faire, et Dob fit tout de même très attention pour ne pas tirer sur sa chevelure. L'eau dégageait un parfum délicieux, et faire ce qu'il faisait le rendait heureux. Beaucoup de petits moment comme celui-ci faisait son bonheur, et il ne demandait pas la lune pour être en amour avec elle...
Il se leva lorsqu'il eu démêlé ses cheveux, et alla dans la petite pièce, ouvrit la bouteille de vin et pris les deux coupes. Elles étaient de manufacture grossière, mais elles allaient remplir leur fonction tout de même. Il emplie les deux, puis en porta une à Tifni, qu'il posa sur le tabouret près de la baignoire.
-Tu sais Tifni, ce que tu as dis à cette homme...Cela m'a beaucoup touché, vraiment...Je me suis sentit le roi du monde lorsque tu as prononcé ces paroles...Je sais que c'est drôle ce que je dis, mais c'est un peu l'effet que j'ai eu, et le sentiment d'être encore plus proche de toi aussi...
Il embrassa le dessus de sa tête, toujours assis derrière elle.
-Je ne savais pas ce que tu allais faire à cette homme, et lorsqu'il m'a regarder avec son maudit sourire, j'ai sentit en moi le besoin de l'égorger immédiatement, mais tu as su modérer mon ardeur...Et te voir, et t'entendre, m'a en quelque sorte redonné beaucoup de courage et d'espoir...Je t'aime...
Il bu une grande gorgée de vin, puis se releva à nouveau.
-Lorsque tu auras fini, viens me rejoindre dans la pièce à côté, nous mangerons et il y a aussi une gâterie...Tu as du sentir non? C'est pour toi!
Il sortit de la pièce, et disposa les victuailles sur la table.
-Pas mal, pour un auberge de campagne...
Pain, fromage et viandes cuites dans une sauce, quelques fruits, un pot de confiture à la framboise et un petit poulet rôtie...Ils allaient se régaler! Il se reservit une coupe de vin, et jeta un oeil dans la pièce ou Tifni semblait totalement en paix, calme. Sa coupe était vide, et il alla dicrètement la remplir puis ressortit. Il s'assit sur un des tabouret, et repensa au paroles de Tifni... | |
| | | Tifni Nefertifni
Nombre de messages : 6023 Localisation : à jamais dans le coeur de Dobermann... Age : 48 Emploi : Mineuse / Joaillère Loisirs : Se changer en... panthère Date d'inscription : 14/01/2009 Points : 6165
Feuille du skyzophrène Classe: Héros Guilde: Vindicatrices
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Jeu 14 Avr - 22:17 | |
| Tifni sentait le sommeil la gagner. Elle reposait dans l'eau chaude ; la fatigue du voyage, la poussière des chemins et le stress semblaient couler dans l'eau. Elle se sentait merveilleusement bien. Elle en arrivait presque à oublier la démone qui l'habitait. Elle soupira en buvant une gorgée de vin. Elle avait rencontré le plus merveilleux des hommes ! Ce qu'il venait de lui offrir, nul autre que lui ne l'avait jamais fait auparavant. Il n'avait pensé qu'à son bien être et avait tout fait pour qu'elle se sente bien, ce qu'il avait miraculeusement réussi d'ailleurs. Elle continuait en pensée à sentir ses mains sur sa peau et frissonna. Elle aurait tellement voulu s'abandonner totalement à ses caresses. Pouvoir profiter de ces instants magiques sans arrière pensée, sans craindre le retour de ce qui était piégé dans son corps... Et lui donner autant qu'il lui offrait... Elle se retourna un instant en essayant de voir ce qu'il faisait.
- Tu ne perds rien pour attendre... Un jour... Un jour, moi aussi je prendrai soin de mon loup...
D'un coup, elle disparut sous l'eau. Après quelques instants, le savon fit son office, achevant de laver la poussière et la sueur qui imprégnait son corps et elle sortit, emmitouflée dans une serviette. Elle regagna la pièce principale où Dob l'attendait sagement, son verre à la main, les yeux perdus, rêveurs. Elle s'installa à ses côtés et le regarda :
- Tu es l'homme le plus merveilleux que je connaisse. Je donnerais tout pour pouvoir me blottir dans tes bras sans craindre d'en subir des conséquences néfastes. Ce que j'ai dit à cet homme tout à l'heure était sincère, et tellement évident pour moi. Mais tu aurais peut-être préférée que je nous en débarrasse sans préavis, que je le pende par les pieds et que je me délecte à la vue du sang qui se serait répandu sur le sol ?
Elle essaya de garder son sérieux, mais éclata de rire en voyant le visage surpris de son loup qui répondit très sérieusement :
- Non je préfère la façon dont tu as mené l'affaire, tout en douceur...
Il lui désigna les victuailles disposés sur la table et ils mangèrent tranquillement, savourant les mets et la tranquillité de leur chambre. Il allait s'écouler un certain temps avant qu'ils ne retrouvent un abri au-dessus de leur tête et ils avaient bien l'intention d'en profiter. Tifni découvrit la tarte aux pommes encore tiède à la fin du repas et se jeta sur Dob pour l'embrasser, car elle adorait ça. Terminer un repas par une douceur était un privilège qu'il n'était pas toujours possible de contenter en voyage. Quand ils entendirent l'aubergiste venir vider l'eau du bain, Tifni se leva doucement et alla le remercier, ajoutant quelque chose que Dob n'entendit pas. Revenant sur ses pas, elle le regarda et lui dit malicieusement :
- Je crois savoir que les loups ne raffolent pas des bains, mais qu'en est-il de toi, quand tu es homme ?
Dob sembla hésiter un moment, puis préféra se résigner.
- Tu as sans doute raison. Je suis couvert de poussière et j'ai dit un peu plus tôt que l'eau ne me ferait pas de mal. Je ne voudrais pas me faire mentir !
- Je viens de demander qu'on te change l'eau... Apparemment, il avait prévu le coup, car elle est déjà chaude ! Va, je suis sûre que ça va te délasser !
Laissant le loup se diriger vers la pièce à côté, Tifni regroupa les reliefs de leur repas sur le plateau et alla le déposer dans le couloir. Refermant la porte à clé, elle retourna dans la chambre et passa un vêtement pour la nuit. Elle se glissa dans les couvertures et plaça les mains derrière la tête. Elle entendait l'eau clapoter un peu plus loin et elle se sentait vraiment bien. Une bonne nuit de sommeil, et elle se sentirait d'attaque pour éliminer n'importe quelle créature démoniaque ! Elle sentait ses yeux se fermer, après les soins merveilleux de son homme, le bain et le repas qu'elle avait englouti... Elle lutta un moment, mais la fatigue eut raison de sa résistance et elle sombra... Dans un demi-sommeil, elle entendit revenir Dob qui s'immobilisa dans la pièce, puis se glissa doucement auprès d'elle. Elle avait confusément senti son hésitation mais elle se retourna vers lui et murmura un « je t'aime » endormi.
Le soleil venait juste de se lever quand elle ouvrit les yeux dans cette chambre inconnue... Un instant, elle se demanda où elle était avant de sentir la chaleur de Dob contre elle et de se rappeler. Pour la première fois depuis pas mal de temps, elle avait dormi d'une traite, et sans cauchemar ! Elle observa le visage endormi de son loup. Il avait passé un bras autour d'elle, le torse nu ; ses traits étaient détendus et il dormait encore profondément. Elle admira les contours de ses épaules, dont les muscles se dessinaient sous la peau. Un tatouage sur le pectoral droit soulignait une courbe qu'elle dessina de son doigt. Déposant un baiser sur ses lèvres, tendrement, sans le réveiller, elle se dégagea de son bras en douceur, se leva et s'habilla. Sortant discrètement de la chambre, elle commanda du fromage, du pain et du thé. L'aubergiste, sans qu'elle ne rajoute le moindre détail, précisa qu'il apporterait plusieurs petits compléments. Elle le regarda, intriguée, et se demanda ce qui leur valait cette générosité... Elle sortit devant l'auberge, regardant autour d'elle : tout était désert. C'était une bâtisse perdue au milieu de nulle part, encerclée d'une forêt assez dense. Elle regarda en direction de Comath, tentant de voir la neige sur les hauteurs au loin, mais ne la distingua pas. Ses sens en alerte, elle fit le tour du bâtiment. Rien ne semblait menacer les environs. Se plaçant debout en direction du soleil levant, elle campa ses pieds fermement sur le sol. Fléchissant un peu les genoux, elle ferma les yeux, tentant de regrouper ses souvenirs sur cette méditation. Elle attendit que sa concentration lui permette de sentir l'énergie tellurique enfouie dans la terre sous ses pieds nus. Quand cette première étape se fit, surprise de la facilité avec laquelle elle avait réussi à la sentir, elle s'assit sur le sol tout en gardant son emprise sur la terre. Rouvrant les yeux, elle tourna son regard en direction du soleil, sentant sa chaleur sur son visage. Doucement, sans perdre sa concentration, elle posa les mains sur le sol recouvert de rosée matinale. Elle sentit son coeur battre plus fort dans sa poitrine... Allait-elle arriver à unifier les éléments autour d'elle ? Plus qu'un... Ne pas perdre sa concentration. Elle sentit un frémissement dans sa poitrine et résolument le fit taire, l'emprisonnant à l'intérieur d'elle-même dans un carcan de volonté. Lentement, elle prit une grande et longue inspiration. La terre, l'eau, le feu et l'air étaient réunis en elle et tourbillonnaient, restaurant une partie de sa magie intérieure. Elle venait de franchir une étape, elle en avait conscience. Elle retrouvait une partie des dons auxquels elle avait renoncé le jour où la succube avait pris possession de son corps, alors qu'elle était toute jeune druidesse. Pour la première fois, elle avait réussi la cérémonie druidique la plus simple, sans que rien ne vienne la perturber. Elle sentait qu'elle était sur la bonne voie. Il fallait absolument qu'elle lui en parle !
Lentement, elle laissa la cérémonie se finir et se releva, les vêtements un peu humide mais heureuse... Elle retourna rapidement vers l'auberge et remonta. L'aubergiste avait placé le petit déjeuner dans un panier, devant la porte. Elle le récupéra et entra dans la chambre. Dob n'avait pas bougé depuis son départ. Elle s'assit sur le bord du lit, se penchant sur lui et l'embrassa dans le cou, juste sous l'oreille, taquinant sa peau avec le bout de son nez.
- Dob, réveille-toi, marmotte ! Le soleil est levé et on a encore de la route !
Le loup grommela des paroles incompréhensibles et ne bougea pas. Elle continua son petit manège en laissant ses cheveux retomber sur lui et lui chatouiller le visage. Au bout de quelques instants, il se décida enfin à ouvrir les yeux. Quand il la vit, un sourire illumina son visage ensommeillé. Tifni lui sourit en retour :
- Mon chéri... j'ai réussi ! Pour la première fois depuis très longtemps, j'ai pu démarrer une méditation, sans être dérangée...Je n'ai pas poussé plus loin le cérémonial mais je suis sûre d'être sur la bonne voie, grâce à toi ! Je reprend confiance, Dob... | |
| | | Dobermann
Nombre de messages : 149 Localisation : Prisonnier de ses bras, perdu dans ses yeux, tout près de son coeur...Tifni Age : 48 Loisirs : rpiste drogué, accro et assumant le tout! Date d'inscription : 18/07/2010 Points : 156
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Ven 15 Avr - 4:51 | |
| Dob se réveilla au doux son de la voix de Tifni. Elle était enthousiaste, et son sourire était tout ce qu'il avait besoin pour bien commencer la journée. Il se redressa sur ses coudes, et lui flanqua un baiser alors qu'elle essayait de parler.
-Mais heu!! Je te parle!
-Oui je sais ma belle, et je t'écoute, mais je voulais le summum du réveil...
Elle le regarda les yeux brillant, un peu de rouge au joues. Il s'assit donc dans le lit, et se frotta les yeux, essayant de tout assimiler ce que Tifni venait de dire.
-Tu as réussi une méditation? Tu as réussi à entrer en contact avec les éléments? Ho Tifni, je suis fier de toi!! Ça veux dire bien des choses non? Ça veux dire que nous avons des chances de plus de réussir dans le cercle! J'ai tellement hate de te voir heureuse!!
Pris par un désir fou, il sauta sur elle et roula avec dans le lit, la chatouilla un peu mais ne pu résister à l'embrasser.
-Voilà tout ce que tu mérites pour cette belle réussite!! Mais si tu en veux encore, va falloir travailler fort!
Le petit ton qu'il avait pris fit éclater de rire Tifni. Son rire était franc, était vrai...Et Dob savait qu'il venait du coeur, simplement en voyant la petite larme qu'elle portait autour de son cou palpiter doucement d'un éclat de cristal, mais aussi parce que il le ressentait. Elle était de bonne humeur, et pendant quelques minutes, quelques minutes magique, elle avait oublier ses soucis, ses tracas et ses peurs, et tout cela simplement pour rire de bon coeur, sous le regard de l'homme qui l'aimait. Il aurait aimé montrer ce visage à la démone, juste pour lui mettre en pleine face que Tifni, celle si longtemps sous son joug, allait bientôt renaitre à la lumière et faire fi de ses entourloupes et de ses caprices, et qu'elle était plus forte que la démone, beaucoup plus forte qu'elle...
Il regarda le petit panier près d'elle.
-Tu as demander à manger? J'ai une faim de loup! Ça tombe bien non?
Il lui fila un dernier baiser, et sauta en bas du lit, entièrement nu. Une seconde et quart lui avait suffit pour comprendre qu'il n'était pas en loup, et que les humains d'habitude s'habille devant les dames..Et que le rouge au joue de Tifni n'y était pas pour rien...Il pris donc rapidement ses vêtements et se sauva derrière la porte, en riant.
-Excuse moi Tif...Je n'y avais pas pensé! Va falloir que je m'habitue, à être en homme! Et bien que je ne sois pas vraiment gêné, je veux pas te gêné toi!
Il s'habilla à la hate, et vint rejoindre Tifni qui avait placé tout ce que le petit panier contenait sur la table. Ça sentait bon, et aussitôt dit aussitôt avalé, le petit déjeuner! Dob ramassa les restants, et les plaça dans son grand sac, pour le voyage. Ils avaient bien du chemin à faire encore, et ils devraient partir bientôt, s'ils ne voulaient pas se faire prendre à la tombé de la nuit, dehors et en zone ennemi...
-Allez vous deux!! Suffit les calins! Je suis dehors moi, et j'aimerais bien que l'on bouge un peu! Je commence à être anquilosée, à force de faire le rocher...J'ai même servit de lit à une portée de souris!!
Dob explosa de rire....Tifni le regarda, surprise et totalement dans l'ignorance. Dob lui répéta tout ce que la dragonne venait de lui dire, et s'essuya les larmes qui coulaient sur ses joues. Tifni aussi rit de bon coeur, puis il ramassèrent leurs paquetages et leurs armes, jetèrent un dernier coup d'oeil dans la pièce pour ne rien oublier, et Dob ferma la porte, récupéra la clef.
-Tu sais mon belle amour, j'ai passé une soirée magique...Et cela m'a fait un bien fou de te voir rire et sourire comme cela!! Et en plus, tu es trop mignonne quand tu ris! Bon maintenant, tu vas me promettre une chose: à chaque jours, d'ici à ce que nous arrivions au cercles, j'aimerais que tu te pratiques de plus en plus, et que tu récupères tes pouvoirs...Enfin bon, ta méditation et tout ce que je ne comprends pas bien...Mais ce qui fait de toi la vrai femme que tu es, celle que j'aime....
Il termina son encouragement en la plaquant doucement contre le mur, avec un bisous sur le bout de son nez, sourire espiègle en prime...
-Et puis, si tu veux que je continue à te cajoler comme hier soir...
Il se retourna et commença à descendre les escaliers, en laissant en suspend la belle Tifni qui regardait son homme descendre les marches. Elle se mit en marche elle aussi, et les deux amoureux arrivèrent dans la salle à manger de l'auberge, ou la femme de l'aubergiste servait des déjeuner à quelques fêtards encore émèchés, et une troupe de femmes à demi-vêtue, du genre que Dob n'aimait pas du tout. Tifni leur jeta un regard de feu, mais Dob ne les regarda même pas, il n'aimait pas les racoleuses, celle qui demandait de l'argent en échange de services...Il fit escale à l'office de l'auberge, et vint voir le tenancier.
-Merci mon bon ami, pour tout ce que vous avez fait. J'espère que votre compensation vaut tout le mal que vous vous êtes donné pour nous!
-Il n'y a aucun soucis mon seigneur, ma femme vous aimes bien, et elle y a mis un peu du sien! à la revoyure! Et soyez prudent, les brigands ne sont jamais bien loin ces temps-ci...Bien que je crois que votre dame ai donné une solide correction l'autre soir!
-N'ayez crainte, la prochaine fois que je croiserai cette racaille, c'est moi qui lui signifierai mes intentions...Et bien que la jolie demoiselle qui m'accompagne ai été à mon avis très convaincante, moi je ne lui laisserai pas de chance...Soyez prudent vous aussi, et que les dieux vous gardent dans le droit chemin!
-Monseigneur? Ma femme a fait cela pour votre dame...Pour la route!
Il lui tendit un petit paquet ficelé, avec une miche de pain enroulé dans un linge de coton.
-Merci, je lui donnerai à l'instant. Au revoir!
Il tendit le petit paquet à Tifni, qui sourit en le prenant. Ils sortirent de l'auberge, en plein soleil. L'air était frais, vivifiant, et le ciel radieux. Dob inspira un bon coup, et sentit que Tifni lui prenait la main.
-Tu sais, je t'adore toi...Et si on réveillait un gros rocher maintenant? Tamara!!! Tamara!!! On es là!!!
Dans le sous bois, un énorme rocher s'ébranla, et changea de couleur. La dragonne s'ébroua pour faire tomber les feuilles et la poussière de sur ses écailles, et sortit en plein jour. Elle étira ses ailes pour capter un peu de la chaleur du soleil et réchauffer son sang, puis s'approcha des deux amoureux.
-Bon matin à vous deux, bien que j'ai entre'aperçue ce matin Dame Tifni qui méditait...Ça a fonctionner Dame Tifni? J'ai vu que votre aura changeait ce matin, comme si une brume de chaleur vous entourait...J'ai sentit l'énergie affluer vers vous Dame Tifni, et même le vent a pris un cour moment d'arrêt pour vous écouter...Vous êtes sur la bonne voie et vous avez établie une connection...C'est bien, très bien même...
Dob serra imperceptiblement la main de Tifni, probablement parce qu'il approuvait ce que Tamara venait de dire, et qu'il voulait absolument qu'elle sache qu'il serait là lui aussi...Il avait un compte à régler avec cette démone...Le lycan en lui tonnait sa revanche contre les parois de son esprit, et Dob savait que ce jour serait sanglant....Très sanglant, car même si Tifni refusait son sacrifice, Dob ne pourrait peut-être pas retenir le Lycan...Et s'il ne tuait pas la démone, il ne s'arrêterait surement pas avant qu'elle lui ai arraché tout ce qui pouvait lui servir à respirer et se battre...Mais elle ne vaincrait pas Tifni, ça il en faisait la promesse...
Tamara regarda autours d'elle. La journée s'annonçait bien, et ils allaient abattre du chemin bien vite, à condition de ne pas faire de mauvaise rencontre...Elle avait lu dans l'esprit de son loup, et autant il était lumineux lorsqu'il pensait à Tifni, autant il était sombre, presque mauvais, lorsqu'il pensait à ce qui pourrait arriver si quelqu'un osait lui faire du mal. La dragonne se dit qu'il faudrait qu'elle le surveille de plus près, au cas...Il ne fallait pas que le lycan fasse des ravages, sinon il serait repéré, et les hommes le traqueraient...Encore...
Tamara chassa les images qu'elle avait en tête, celle ou elle voyait le loup attaché à un poteau au centre d'un de ces villages de fermiers, ou ils lui jetaient des roche...Ses cicatrices, son sang tachant sa belle fourrure, et son regard presque mort...La dragonne secoua la tête vigoureusement, elle ne les voulait plus ces image...Elle avait du attaquer pour arrêter cette folie, et en ce jour elle s'était hais, pour avoir causer bien des morts...Mais il le fallait, et l'injustice commis envers son loup fut épanché dans le sang de ces homme...Ce village n'existait plus que dans ses souvenirs maintenant, bien que les femmes et les enfants furent épargnés, et disperser au quatre vents...
Dob regardait curieusement Tamara...Il essayait d'écouter, mais la dragonne ne voulu pas. Elle ne voulait pas qu'il revive cette histoire, elle l'avait volontairement effacé de sa mémoire, car cela l'avait profondément blesser, et si elle ne l'avait pas fait, sa rage envers le hommes en aurait fait une bête destructrice...
-Tam? Ça va? Tu me semble perdue dans tes pensées et je ne les vois pas!
-Oui ça va mon ami...Allons, ne perdons plus de temps, et en avant, le soleil commence à faire son ascension, profitons en!
Tifni tira sur la main de Dob en direction du passage vers Phyleas, vers le sud. Ils marchèrent un bon petit bout, sur leur garde parfois, car la forêt se rapprochait du sentier bien souvent et bien des fois Dob pensa que c'était l'endroit idéal pour un embuscade, et dans ces moments là, Tamara était obliger de faire soit un détour, ou encore s'envoler pour les attendre à l'autre bout, ou elle pouvait bouger. Quand il furent seul, Dob s'arrêta un instant, pris l,autre main de Tifni et planta son regard dans le sien.
-Plus nous avançons, plus mon coeur se ressere...Il faut que je sois à la hauteur Tifni, pour toi, pour nous deux! Tamara semble se faire du mauvais sang pour moi, je crois qu'elle a peur que je devienne...incontrôlable...Mais je n'y crois pas, malgré que je sais que lorsque je combattrai, je serai très dangereux...J'en veux à la démone, je la hais pour ce qu'elle est, pour ce qu'elle te fait subir...Et surtout parce que...J'ai envie de me perdre dans tes bras, de fermer mes yeux et de ne plus penser, de seulement être là et te sentir contre moi, partager ta chaleur...Je crois que c'est ce qui me ronge le plus...
Une larme coula sur la joue de Tifni...Dob n'avait pas voulu lui faire de peine, mais c'était sortie tout seul, sans qu'il force quoi que ce soit ni qu'elle ai à lui demander...Il essuya la larme et vint poser ses lèvres sur les siennes.
-Je t'aime...
-Moi au....
Une flèche siffla sa hargne et vint se ficher tout près de la tête du loup. Dob fut tellement surpris qu'il resta figer une seconde avant de réaliser qu'ils se faisaient attaquer. Tifni avait réagis plus vite que lui, sortant ses griffes et cherchant la provenance de cette agression. Dob lui se tourna vers le bois, en direction contraire de la flèche...Ses yeux percèrent l'obscurité facilement, et il su à qui il avait affaire...Ce mécréant voulait se venger bien sur, et aussi lâchement devait probablement être sa spécialité...Tifni cherchait, et lorsqu'elle se tourna du bon côté, elle vit passer Dob sous sa forme de loup comme un éclairs. Il fonçait dans le bois, esquivant une deuxième flèche qui le rata de peu. Juste avant de disparaitre dans le bois, il bondit et ouvrit la gueule, les crocs énormes saillant à la lumière...
-Dob!! Non!!!
Il avait bondit directement sur le brigand, et sa gueule s'était refermé sur son avant bras, le fracassant comme si c'était un os de poulet. à partir de là, le loup calcula tout ses mouvements. ne pouvant plus tirer de l'arc, il s'était saisie d'une épée courte, et fendait l'air bien maladroitement...
Dob repris sa forme humaine devant le brigand...Ses yeux étaient différends, car l'un des deux était celui d'un reptile...Le brigand ricanna en le voyant, et se mit à l'invectiver et à le mettre au défi.
-Hé bien qui voilà!! Je ne croyait pas avoir le plaisir de prendre ta vie aussi rapidement, mais je suis choyé! Et comme récompense, je tuerai ta femme en plus et je la...
Il ne fini pas sa phrase qu'un éclair bleuté vint le percuter de plein fouet, le faisant tomber à la renverse. Un nuage de neige retomba au sol, et Dob fut recouvert de frima...Tifni arriva hors d'haleine, se guidant au sons du combat, et vit son loup utiliser la magie...Sa magie...Dob joignit ses eux mains ensemble, et une série de mouvements doublé de parole qu'elle ne comprenait pas firent tourbillonner l'air devant ses mains, et dans cette petite tornade se matérialisa des amas de glace qui se fusionnèrent ensemble pour ne former qu'un harpon de glace tranchants comme le verre. Il leva le bras en direction de l'homme au sol, le pointant du doigt.
-Celle qui t'as fait cela t'avais dit de ne jamais recroiser son chemin, sache que tu as fait ta première erreur...Mais pour l'affront que tu m'as fait à moi, il n'est pas question d'erreur, ni de recroiser mon chemin...Jamais plus tu ne porteras ton regard sur elle, jamais plus tu ne saliras par tes pensées ma magnifique compagne, jamais plus tu ne l'offensera de ta présence! Ici les corbeaux mangeront tes restes, ici les animaux de la forêt dévoreront tes entrailles et ne laisseront que les os, et encore...Je te tuerai bien vite, mais l'envie de te faire souffrir commence à me titiller l'esprit!
-Alors tu attend quoi!? Tu n'es même pas un homme, tu es un monstre! Une abérration de la nature! Je dirai à tous ce que tu es! Ils te chasseront et te prendront ta fourrure, et ensuite je m'en ferai un manteau!!
Il tenta de se relever, mais Dob lança sa magie, et cloua au sol l'homme par le ventre. Tifni avait pu voir sous l'homme le harpon déchirer ses chairs et pénétrer dans le sol, l'immobilisant instantanément. Il avait ouvert la bouche pour crier, mais Dob avait avancer vers lui rapidement, lui plaquant une main sur la bouche pour ne pas qu'il crie.
-Shhhhhut...Dit-il calmement et tout bas...Vois tu mon ami, tu ne dérangeras pas la fôret de tes cris...Tu vas mourir dans le silence, sans que personne ne le sache, sans que personne ne se préoccupe de toi comme il se devrait...Tu ne tueras plus personne pour l'or...
Une dague avait jailli dans la main de Dob, et la pointe commençait à se frayer un chemin sous la gorge du brigand. Lentement, au son des paroles du loup, la lame faisait son oeuvre de mort, et Dob fixait bien résolument le regard de l'homme, le soutenant sans misère.
-Je serai la dernière personne que tu verras avant de pourrir ici...J'avais dit que je ne t'épargnerais pas...
Les derniers mots vinrent sceller la vie du brigand alors que le manche du couteau percuta la mâchoire. Il se tut, avec son regard ébahi, et son corps fit un dernier soubresaut avant de relacher complètement. Sa poitrine cessa de bouger, ses mains s'ouvrirent et la vie le quitta.
Dob se releva, il avait les mains pleine de sang, mais ce n'était pas la première fois, ni surement la dernière...Il se retourna et vit Tifni...Il baissa la tête, mais il avait fait ce qu'il jugeait juste...Il avait protéger celle qu'il aimait, et peu en importait le prix.... | |
| | | Tifni Nefertifni
Nombre de messages : 6023 Localisation : à jamais dans le coeur de Dobermann... Age : 48 Emploi : Mineuse / Joaillère Loisirs : Se changer en... panthère Date d'inscription : 14/01/2009 Points : 6165
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| Sujet: Re: Promesses sous la lune Lun 18 Avr - 21:31 | |
| La druidesse avait à peine vu d'où pouvait venir l'attaque que Dob, sous sa forme originelle, était passé comme une flèche et l'avait devancée. Elle l'avait tout de suite suivi mais quand elle était arrivée, le spectacle qui s'offrait à elle l'avait clouée sur place. Le brigand qui les avait agressés la veille était là, à terre. Évidemment, la petite leçon qu'elle avait voulu lui infliger ne lui avait pas suffit !
-Alors tu attend quoi!? Tu n'es même pas un homme, tu es un monstre! Une aberration de la nature! Je dirai à tous ce que tu es! Ils te chasseront et te prendront ta fourrure, et ensuite je m'en ferai un manteau!!
Figée par ces paroles haineuses, elle vit Dob user de sa magie pour clouer l'homme au sol. Elle ne voyait pas son visage mais entendit ses paroles prononcées d'une voix sourde, dure, résolue. Elle vit sa main se lever, tenant une dague apparue comme par magie et s'abaisser sur la gorge de son ennemi. C'était fini. L'homme était mort. Un silence de plomb retomba sur la forêt, un calme surnaturel après le combat sauvage qui venait d'avoir lieu. Tifni regarda Dob se relever, couvert de sang. Il la regarda et baissa la tête... La druidesse entendit les mots du brigand résonner dans son esprit : pas un homme, un monstre, une aberration... Elle venait de lire la douleur et le doute dans les yeux de celui qu'elle aimait et s'approcha. Sans le toucher, elle s'arrêta au plus près de lui, et sans un regard pour le cadavre, elle leva la main pour la poser sur sa joue, redressant son visage. Elle le regarda dans les yeux pour qu'il voit la sincérité de ses paroles :
- Tu n'es pas un monstre. L'aberration de la nature, c'était lui. Il n'était que haine, mépris, lâcheté et convoitise, dans le mauvais sens du terme. Il n'aurait même pas du voir le jour. Et s'il y a eu une erreur, elle est de mon fait. J'ai voulu être clémente mais j'aurai du... agir comme j'en avais eu l'intention au départ et le tuer ensuite. Je te demande pardon. C'est après moi qu'il en avait, je l'ai humilié et il s'est retourné contre toi. A cause de moi. Il a prononcé des paroles qui semblent avoir une résonance particulière au fond de ton coeur et qui te font souffrir. Je ne comprend pas bien pourquoi ces paroles te blessent à ce point, mais j'espère qu'un jour tu me feras assez confiance pour me raconter ce côté obscur de ton existence, Dob... En attendant, tu as fait ce que tu devais faire et si tu ne l'avais pas tué, je l'aurai fait à ta place. Sans hésiter une seule seconde.
Elle vit que Dob avait le regard brillant et ajouta :
- Il a dit que tu n'étais pas un homme... Effectivement : tu n'es pas un homme. Tu es beaucoup plus que cela ! Tu es un Loup blanc, Seigneur du Nord, magnifique et sauvage, un Lycan, terrible et farouche, un Homme, puissant et résolu. Et en plus de tout cela, tu es la personne qui m'importe le plus au monde, celle que j'aime plus que tout et pour qui je donnerai ma vie. Je te trouve magnifique, j'admire ta façon de te battre, intègre et sans concession, je fonds sous tes regards, j'aime cette sauvagerie qui transparaît en toi, et cette douceur quand tu me prends dans tes bras. Et ces sentiments, je les ai développé en pleine connaissance de cause, en sachant qui tu étais, ce que tu étais. Je pense que je n'aurai pas pu tomber amoureuse d'un homme ordinaire. Et justement, tout me plaît chez toi, y compris ce que tu es et ce que tu as vécu avant. Je t'aime, n'en doute plus jamais. Laisse couler les paroles sur ta peau, comme de l'eau de pluie et regarde mon amour pour toi au fond de mes yeux... C'est la seule chose qui est importante... | |
| | | Dobermann
Nombre de messages : 149 Localisation : Prisonnier de ses bras, perdu dans ses yeux, tout près de son coeur...Tifni Age : 48 Loisirs : rpiste drogué, accro et assumant le tout! Date d'inscription : 18/07/2010 Points : 156
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Mar 19 Avr - 13:15 | |
| Dob regarda Tifni dans les yeux comme elle demandait...Ses paroles avaient fais mouche, directement au coeur du loup...Comment pouvait-elle être aussi sur de son amour pour lui, il ne savait pas, mais Dob le sentait..Il sentait qu'elle était à coeur ouvert, malgré ce maudit maléfice qui sévissait en elle...Elle avait le courage de lui dire tout fort, et Dob eu peur un peu...Il n'eu pas peur de ses paroles, ni de son amour, au contraire il les accueillait à bras ouvert, comme une bénédiction...Il eu peur que la démone entende tout ce que Tifni venait de lui dire...Il regarda l'homme au sol, mort la bouche ouverte dans sa propre honte, puis la regarda elle...
-Je donnerai tout ce que j'ai au monde pour te voir heureuse Tifni...Tu..Ce que tu viens de dire...Bien longtemps j'ai eu honte de ce que j'étais, et trop souvent on m'a traqué, chassé, ou battu étant plus jeune pour ce que j'étais...J'ai appris à haïr avant de marcher, j'ai appris à détester et mordre derrière des barreaux bardé de piques...Je n'ai pas eu beaucoup de chance dans ma vie Tifni...Et de voir cette homme qui te regardait avec une envie perverse, j'ai eu peur...J'ai eu peur de te perdre, toi, qui a débarqué dans ma vie tout bonnement, et qui maintenant me dis que tu m'aimes...Je n'ai pas pensé...J'ai seulement eu envie de le tuer, de l'anéantir, de faire cesser sa menace qui pesait sur toi...Pour une fois dans ma vie, celle d'une autre personne passe avant la mienne, peu importe les dommages, ou les conséquences...Pour une fois...Tu te tiens devant moi, et tout ce que je ne peux faire est de t'admirer...J'ai peine a croire à cette chance, mais pourtant tu es là, et...Je ne veux plus jamais te quitter...Tu comprend Tifni, je suis amoureux de toi, mais je sens en moi quelque chose de différent, quelque chose d'instinctif, de sauvage et lorsque je te regarde...Ne ris pas de moi...J'ai l'impression que tout mes ancêtres sont derrière moi, et approuvent...C'est peut-être mon instinct, c'est peut-être autre chose, mais pour moi ça n'a pas d'importance...Ce qui en a, c'est toi, et ce combat qui approche...Nous allons fréquenter la mort bientôt, et je serai sur son chemin crois moi...
Il respira profondément...
-Comment te dire...Les hommes pensent que je suis une erreur de la nature...Mais ce qu'ils pensent et disent ne fait qu'attiser ma harge envers eux...Il y en as qui m'aime bien aussi, j'ai des amis hommes et femmes qui ne pensent pas comme ceux qui sont méchant...Mais aucun d'eux n'avait franchis la limite de mes sentiments, ni même tenter de le faire. Toi, tu as fait fi de tout cela, tu m'as regarder comme j'étais et tu m'aimes...Comme je suis...Et tout cela, tout toi, me donne une force que je ne connait pas, une envie de vivre et une joie qui me pousse en avant...J'ai dis à ma mère Lune que c'était toi Tifni, celle que je voulais comme compagne...La compagne qui restera avec moi, jusqu'à ce que mon dernier soupir s'évanouisse et se mêle avec le grand vent du nord...Mais une chose est sur, la dernière image que je veux voir avant de mourir, c'est celle de ton visage, de tes yeux si beaux...Je m'y vois, dans tes yeux Tifni...Et les yeux sont le reflet de l'âme...Crois-tu que ton âme est voué à la mienne? Crois-tu que l'on se cherchaient? Je ne veux pas croire au comptine que les nourrices racontent au enfants, celle ou il y à une fée qui arrange tout, et une fin toujours merveilleuse, mais à nous....Je veux y croire, de tout mes forces...
Dob avait une boule dans la gorge, et ses paroles à lui étaient difficile à exprimer. Le loup ne réussissait pas comme il le voulait à mettre des mot d'hommes sur ce qu'il ressentait à l'intérieur...En temps normal, si normal soit-il, il aurait demandé à Tifni de s'assoir avec lui, devant un magnifique clair de lune, et il aurait chanter pour elle, avec son coeur, sa force et son âme....
-Tifni, les mots sont bien fade...Ce qu'il y a en dedans, ici...
Il prit sa main et la posa sur son coeur.
-Est pour toi...Et toi seule....
Dob lacha sa main et recula un peu...Il avait tuer cet homme, il n'en .tait pas fier, mais en même temps, c'était un avertissement à tout ceux qui oserais regarder sa douce avec le même regarde que le brigand.Tifni laissa tomber sa main le long de son corps, et Dob vit qu'elle avait une trace sombre sur ses mains.Il leva les siennes, elles étaient taché de sang..... | |
| | | Tifni Nefertifni
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| Sujet: Re: Promesses sous la lune Mer 20 Avr - 23:24 | |
| Tifni suivit son regard et sourit.
- Oui je suis d'accord avec toi, on ferait bien de trouver une rivière pour se rincer !
Sans un regard pour le corps du brigand qui se vidait encore de son sang, les deux compagnons quittèrent les lieux, soulagés d'en avoir fini avec cette histoire. Ils ne mirent pas longtemps à trouver ce qu'ils cherchaient : dans la région, la forêt était verdoyante, et cachaient de nombreux cours d'eau. Pour une fois, Dob quitta ses vêtements et entra dans l'eau sans rechigner, lavant dans la rivière l'insulte qui lui avait été faite quelques minutes auparavant. Tifni resta sur le bord pour rincer ses mains, montant en partie la garde, regardant surtout l'homme qui avait su capturer son coeur entrer dans l'eau froide. Elle sourit en se disant qu'elle l'aimait aussi comme ça, l'eau ruisselant sur son corps musclé, mettant en valeur le galbe de ses bras et de son torse. Son sourire s'élargit quand elle constata qu'il jetait un oeil dans sa direction, cherchant à savoir si elle le regardait. Quand ils repartirent, Tifni tenait sa cape, pour lui permettre de sécher au soleil, tout en continuant leur route. Ils rejoignirent Tamara un peu plus loin, que Dob avait prévenu par la pensée. Elle se prélassait au soleil et grommela que si on était obligé de tuer tous les brigands qui traînaient dans le coin, on n'arriverait jamais à temps au cercle de pierres avant la prochaine lune rousse. Elle n'avait pas tort : il fallait qu'ils accélèrent et ne perdent pas trop de temps. Il n'était pas certain que la solution proposée par la dragonne fonctionne et si rien ne se passait là-bas, il faudrait qu'ils cherchent autre chose, rapidement... Très rapidement.
La route fut monotone ce jour-là. La forêt succédait à une autre forêt, que remplaçait à son tour une nouvelle forêt. La végétation paraissaient être uniforme. Vers la fin de la journée, un changement commença à se faire sentir : plusieurs arbres morts apparurent et ils durent ralentir pour éviter les essaims de libellules tueuses très dangereuses qui se réfugiaient dans les troncs morts. Ils connaissaient bien cette zone, toutefois, pour y être venus bien souvent s'entraîner avant leur rencontre. Ils esquivèrent donc les dangers avec agilité. Toutefois, ils se rendirent compte qu'ils avaient perdu du temps le matin et qu'ils étaient trop loin de la petite ville cartelloise de Phyléas pour pouvoir se permettre de faire un crochet. Ils arriveraient bien après la tombée de la nuit et perdraient trop de temps à faire marche arrière le lendemain. De plus, ils étaient dans une zone dangereuse : aussi bien la forteresse de Nch, non loin de là à l'ouest, que l'auberge de Brossems, étaient aux mains des royalistes. Pour couronner le tout, il existait un campement de Brigand dont on ne connaissait pas bien la localisation ; mais il était certain que c'était dans le même coin ! Pour monter un campement pour la nuit, ce n'était décidément pas le lieu idéal ! Ils furent tentés de continuer un moment après la tombée de la nuit, mais la pénombre envahissant le moindre recoin finit par les décourager : ils risquaient de marcher sur un nid de libellules et d'exciter tout un essaim. Profitant donc des dernières lueurs de soleil, ils préparèrent donc le campement. Ils trouvèrent une clairière s'ouvrant au milieu de grands arbres qui les masqueraient aux regards hostiles et suffisamment grande pour que Tamara puisse reposer non loin d'eux.
- On ne peut pas se permettre de faire un feu ce soir, précisa Dob à haute voix à l'intention de Tifni qui avait commencé à regrouper du bois. Nous serions repérés très rapidement...
- Je sais. Mais j'ai une idée, si tu me laisses essayer quelque chose... N'oublie pas que le feu est un élément majeur pour le druide... Du moins, si j'y arrive !
Le loup sourit devant la détermination de Tifni. Apparemment, elle voulait continuer son entraînement ! Il continua à monter leur tente, en l'observant du coin de l'oeil. Elle enleva ses bottes et demeura debout face à son petit tas de bois, essayant de se concentrer. Elle commença par fermer les yeux et respira profondément. Elle voulait pousser plus loin la méditation qui avait fonctionné le matin, pour faire une toute petite sollicitation druidique : masquer la lueur du feu en dehors de la clairière. En temps normal, il s'agissait d'une sorte de sort assez simple, qui demandait une dépense d'énergie assez importante, mais Tifni se sentait bien et s'était ressourcée quelques heures auparavant. Le processus était toujours le même : il s'agissait de visualiser l'élément qui l'intéressait à cet instant, et d'aller chercher autour d'elle la source qui pouvait servir à ce qu'elle voulait faire. Comme la nuit tombait, elle ne pouvait pas puiser dans le soleil. Mais non loin de là, il existait des marais où vivaient de petits feux follets. Ils suffiraient pour la majeure partie de la dépense d'énergie ; elle prendrait le reste dans ses propres réserves. Elle trouva rapidement ce qu'elle cherchait et aspira un peu de leur essence entre ses mains ; jusqu'ici tout se passait bien. Conservant la flammèche qu'elle avait ainsi créée et la dissimulant entre ses mains, elle devait maintenant faire intervenir l'élément terrestre pour qu'il la dissimule aux yeux extérieurs. Ses pieds touchant le sol faisait office de focus et elle laissa l'énergie tellurique entrer en elle pour protéger le petit feu. C'est à ce moment-là que tout bascula. Entièrement absorbée par sa tâche, qui lui demandait un effort intense, la druidesse avait mal protégé le mur défensif qu'elle avait réussi à élever autour de la démone. Celle-ci guettait la moindre occasion pour reprendre possession de son corps et exterminer cet être qui semblait la remplir de joie. Quand elle sentit la concentration de Tifni se porter sur son action, elle s'engouffra dans la brèche et envahit son esprit. Instantanément, la pierre de larme qu'elle portait au cou devint rouge et émit une lueur menaçante dans la nuit. Tamara redressa la tête et siffla. Dob se figea. Il comprit tout de suite ce qui venait de se produire. Il recula un peu, la peur au ventre, prêt à changer de forme et appela :
- Tifni... Attention ! Reprends-toi... Fais-la partir. Ne la laisse pas prendre possession de toi...
Pendant un long moment, la jeune femme paniqua. Elle perdit la prise qu'elle maintenait sur la démone. Celle-ci se retourna, cherchant Dob du regard. Ses yeux commencèrent à changer de couleur, des griffes à pousser. Elle parut devenir plus grande et plus forte. A l'intérieur, Tifni hurla et l'être maléfique éclata de rire. Elle avança lentement vers le loup, bien décidée à en finir une bonne fois pour toute... Tamara se releva et étendit ses ailes, prête à foncer dans le tas, mais ne sachant pas quel comportement adopter. Si elle tuait Tifni, elle savait que son loup ne s'en remettrait pas... Mais elle ne pouvait pas non plus la regarder le tuer sans rien faire ! Dob ne bougeait pas, continuant à invectiver la druidesse :
- Tifni, je t'aime... Ecoute-moi, reprends tes esprits... Arrête-là... Je ne veux pas te blesser... et tu ne veux pas me tuer... Prends le contrôle.
La démone sortit les dents et siffla... Son regard mauvais en disait long sur ses intentions... Elle se rapprocha encore. Tout près de Dob maintenant, elle pouvait presque le toucher. Elle se permit un petit ricanement victorieux quand, soudain, son visage changea de couleur : elle devint livide. La main levée, comme pour frapper, elle s'immobilisa. Avec un hurlement de rage, elle se détourna et courut pendant quelques mètres dans la direction opposée. Dob et Tamara virent la démone se jeter contre un arbre et l'agripper de toutes ses forces, le faisant trembler sur ses racines. Aucun des deux ne bougea, osant à peine respirer. La démone lacéra le tronc de l'arbre de ses griffes, tomba à genoux et appuya sa tête contre le tronc. Le loup réalisa alors qu'au bout des mains qui tailladaient l'arbre, il n'y avait plus de griffes. Il courut vers elle, ignorant le cri d'alarme de Tamara. La prenant par les épaules, il la dégagea du tronc... La pierre était redevenue bleue. Il ne voyait pas la couleur des yeux car elle pleurait, les yeux fermés mais il était certain que la démone était partie, enfouie de nouveau au fond de sa druidesse. Il la reprit dans ses bras, l'enfermant dans sa chaleur. Tout le corps de la druidesse tremblait, incontrôlable.
- Pardon... Je pensais être assez forte... J'étais trop sûre de moi... Je n'en peux plus, Dob... Garder le contrôle sans cesse... Il faut qu'on y arrive ! Il faut que je m'en débarrasse ! | |
| | | Dobermann
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| Sujet: Re: Promesses sous la lune Jeu 21 Avr - 2:44 | |
| Dob tenait contre lui Tifni. Il la tenait très fort, essayant de l'empêcher de trembler, essayant aussi fort qu'il pouvait de la rassurer et de lui montrer qu'elle n'était pas seule.
-Tifni...Tifni!!
Elle leva vers lui des yeux emplis de larmes , et Dob passa sa main sur sa joue, enlevant chaque sanglots qu'elle essayait de retenir. La voir comme cela le faisait souffrir, mais il se força à lui sourire. Elle était forte, mais tellement frêle en même temps...
-Ça va ma belle...ça va...tu as réussi à reprendre le dessus Tifni, et même si cette démone m'aurait attaquée, Tamara aurait intervenue, et nous nous serions éloigner le temps que tu la contrôle! Elle ne me fera pas fuir Tifni, pas maintenant que je sais tout ce que tu m'as dit plus tôt, et cel ne fais que renforcer ma détermination à la vaincre! J'ai plusieurs comptes à régler avec elle, et elle va me le payer très cher, crois moi...Alors, cesse tes larmes, et relève la tête! Relève toi et prend une grande respiration, puis regarde moi dans les yeux...
il l'aida à se relever, la maintint debout un instant, puis elle pris une grande respiration. Son corps cessa de trembler, malgré quelques soubresauts, et elle le regarda dans les yeux. Il la fixait intensément, et il voulu que dans son regard elle voit plusieurs choses...La force, l'amour qu'il avait pour elle, et sa détermination...Surtout sa détermination..
-Nous allons la vaincre, ensemble, ou nous mourrons ensemble. J'ai dis à ma mère que je le ferais, et qu'il n'y avait aucune autre possibilités, soit je vis avec toi heureux, soit je meurs avec toi, heureux aussi...Tu m'as déjà conquis Tifni, je reste près de toi, quitte à me battre avec la mort pour revenir.Elle ne me fait pas peur...
Il s'approcha d'elle, et la regardant toujours, il la serra très fort contre lui. Il regarda Tamara plus loin. La dragonne souffla un peu, et baissa la tête.
-Dob, j'allais la tuer...Je ne peux faire autrement tu le sais...
-Oui je sais Tamara...Mais avant de faire quoi que ce soit, laisse moi agir...Laisse moi tout les chances de la sauver avant...Et si je cesse de respirer...Éloigne mon corps, et essaie de me ramener...
-Je ferai ce que je pourrai mon ami...Je le fais pour toi, car en temps normal, j'aurais tuer cette créature aussitôt que je l'aurais aperçue...
-Tamara, ta grandeur d'âme ne cessera jamais de m'étonner...
-la moitié de cette grandeur vient de toi mon compagnon...La moitié de cette bonté aussi. Elle a une chance presque divine de t'avoir rencontrer Dob, et que tu l'ai pris comme cela sous ton aile, sans regards pour les conséquences ni les dangers pourtant tellement effrayant. Je t'admire tu sais petit loup!
Dobermann pris la tête de Tifni et la ramena sur son épaule dans un geste tendre. Jamais il ne voulait voir cette scène...Jamais...Tamara se battant avec Tifni...Il en mourrait surement, car il s'interposerait entre les deux, ses deux amours...Et il savait très bien que ni l'une ni l'autre ne cesseraient de se battre...Il ramena Tifni, la supportant à la taille, près du petit rond de feu qui n'était pas allumé. Il assit Tifni qui grelotait un peu, et sortie une couverture de son sac. Il la lui passa sur les épaules, et referma les coins devant elle, au niveau de son cou.
-Reste là tranquille, je reviens bien vite.
Il changea de forme et couru en direction du bois. Tamara le regarda partir, puis regarda Tifni, assise par terre, piteuse.
-Dame Tifni, je veux que vous sachiez une chose...Mon loup vous aime beaucoup, et je dois vous avouez que je me suis beaucoup attaché à vous aussi...La fragilité et la bonne humeur que vous avez démontrez, et surtout le chemin que vous avez parcouru pour prouver à Dob que vous l'aimez m'ont beaucoup toucher. Mais je suis ici, devant vous, et il n'est pas dans mes habitudes de mentir, ni de passer outre le sujet...J'ai failli vous tuer tout à l'heur Dame Tifni...Je sais que tout cela est hors de votre contrôle, et cela m'attriste tellement...Mais je dois protéger mon loup...S'il meurt, je meurs aussi...Alors vous me comprenez, si un jour, hors de ce cercle de pierres la démone attaque Dob, je ne ferai pas de cadeaux...
Tifni regardait la dragonne...Elle sembla approuver, et Tamara aussi. Elles se comprenaient sur ce point, malgré qu'une des deux puisse mourir si un tel affrontement arrivait. Dob ressortit du bois avec des grands bouts d'une herbe robuste et grossière, d'un brun terre assez terne. Il vint s,assoir à côté de Tifni, et Tamara approcha son museau pour mieux voir.
-Dob, c'est ce que je pense? Ce sont des tiges de roses sauvages?
-Oui Tamara...
-Et tu vas faire ce que..
-Oui Tamara, tait toi s'il te plait ma belle, il faut que je m concentre et que j'explique à Tifni...Tu vois Tifni, lorsque j'était au début de ma vie, j'ai servit d,amusement à des gens bien malveillant...J'était enfermé dans une cage presque tout le temps, une cage en métal avec des piques qui m'empêchait d'essayer de l'ouvrir en me dardant sur la porte...Ils ne me sortaient que pour les combats, et lorsque j'avais tuer mon adversaire, ils me remettaient dans cette maudite cage...J'aurais pu tenter de m'échapper lorsqu'il ouvrait la porte, mais l'un de ces hommes était un magicien noir, et il avait inventé un petit maléfice qui supprimait tout envie de fuir...
Il lui montra les tiges de roses.
-Il les tressait en un petit bracelet, les tressait avec beaucoup d'espace entre les tiges. Il plaçait ensuite les épines vers l'intérieur, et jetait sont maléfice sur ce bracelet...Quand j'ai tenter la première fois de fuir, ils m'ont tout simplement laisser passer, me regardant cavaler a tout allure, mais je n'ai pas pu allez bien loin...Aussitôt que je fut hors d'atteinte de fouet, le bracelet, avec son maléfice de misère, opéra...Le tressage se referma sur ma patte, m'enfonçant les épines dans la chair et me faisant hurler de douleur en m'écroulant au sol...Je ne pu jamais fuir Tifni...Pas avec ce bracelet à ma patte...Mais j'ai appris à en faire, écoutant et mémorisant les paroles du magicien, et lorsque je j'ai pu enfin fuir...Lorsque j'étais seul avec Tamara et mon petit feu, je me suis mis à en fabriquer, pour le simple fait de pouvoir les bruler ensuite. Je vais te faire un anneau Tifni, et a force d'en fabriquer, j'ai appris à manipuler un peu les paroles...Pour en changer les effets.
Tout en parlant, ses mains opéraient agilement les tiges de roses qu'il avait cueilli, passant les tiges une par dessus l'autre, entrelaçant la dernière pour recommencer le tressage dans l'autre sens. Le résultat aurait été jolie avec autre choses que des épines, mais pour l'instant, c'était ce qu'il y avait de plus efficace, et de convainquant. Il termina l'enchevêtrement des tiges par un petit noeud, et souffla dessus. Un petit morceau de glace vint souder les extrémités, achevant le bracelet.
Il regarda Tifni avec beaucoup de douleur dans son regard. Après un grand respire, il se mit à grommeler des paroles qu'il avait répété bien souvent, et Tamara les connaissait par coeur aussi. Cependant, lorsque vint la finale, la dragonne pencha la tête de côté, regardant le loup.
-Tu lui as donné le pouvoir?
-Oui Tam. Écoute Tifni, si jamais tu viens qu'a perdre le contrôle encore une fois...Pense à quelque chose de particulier, ou quelque chose que tu es sur de pouvoir penser en situation de panique...Et le bracelet se resserra sur ton poignet...La douleur provoqué devrait distraire la démone assez longtemps pour que je puisse fuir, ou que tu puisses tenter quelque chose...
Il sortit un petit sac de cuir. Il délia le sac de son cordon, et l'ouvrit devant lui. Une petit fiole sceller avec de la cire, contenant un liquide grisâtre se trouvait au fond.
-C'est de la valériane...Si jamais tu utilise le bracelet, les aiguilles en seront trempées, et cela aura un effet de sommeil sur la démone...Enfin, je l'espère.
Il tendit le bracelet à Tifni, qui le regarda curieusement.
-Je sais que ce n'est pas un bijou comme tu le mérites, mais s'il te permet un temps soit peu de réussir à contrer la démone...Cela nous donnera du temps, pour fuir ou agir...Je me hais à te donner cela...Tu n'as pas idée comment... Tam..Il te reste suffisamment de magie pour faire encore une fois ce merveilleux déguisement de rocher? Il faut que je fasse un feu, Tifni est toute froide, et elle doit dormir pour reprendre des forces...
La dragonne se leva, et se plaça de manière à entourer les deux amoureux. Elle leva une aile par dessus eux, ses pattes d'en avant rejoignant presque le bout de sa queue ramener vers sa tête. Elle prononça quelques mots que même Dob ne comprenait pas, et elle se transforma en pierre en quelques minutes. Dob sortit son silex et un peu de poudre de charbon. Il en jeta sur les brindilles sec qu'il avait ramasser, et cogna le silex contre une pierre pour faire des étincelles. Elles tombèrent sur le charbon qui s'enflamma petit à petit. Dob souffla doucement dessus, et les brindilles prirent feu, et le bois sec ne tarda pas à crépiter. Le feu n'était pas géniale, tout petit, mais il suffisait pour réchauffer Tifni qui grelotait. Il s'assit près d'elle, lui passa un bras sur les épaules et elle colla sa tête contre son cou.
-Nous y arriverons...Demain, tu reprendra ton exercice avant que l'ont rejoignent la route. Maintenant que tu sais ce qu'il peut arriver, modifie ta manière de le faire...Et si jamais tu perds le contrôle, il y a toujours ce bracelet...
Les derniers mots moururent sur les lèvres de l'homme. Ils étaient amères, ils avaient un gout de sang, de douleur et de souvenirs lointains mais pas assez loin encore... | |
| | | Tifni Nefertifni
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| Sujet: Re: Promesses sous la lune Jeu 21 Avr - 23:51 | |
| Tifni regardait à terre, à ses pieds, blottie dans les bras de Dob, et se sentait découragée... Que s'était-il passé ? Avait-elle été trop sûre d'elle ? Possible... C'était son plus grand défaut. Elle le savait pourtant, mais avait tendance à l'oublier. Elle s'était rendue compte depuis fort longtemps que son trop grand aplomb lui avait joué de nombreux tours. A chaque fois qu'elle avait montré une trop grande confiance en elle, elle devenait moins attentive et tombait sur un écueil. S'il lui en fallait encore une preuve, elle venait de l'avoir... Elle avait un instant cru ce matin avoir progressé. Elle avait voulu tenter un sort qui n'était pas à sa portée et venait d'en payer le prix : la démone avait failli revenir et faire du mal à Dob, s'engouffrant dans la brèche qu'elle lui avait laissée à cause de son geste inconsidéré... Elle se sentait mal... Sa peau restait glacée, ses mains gelées, ses membres transis ; le feu que Dob avait allumé dispensait une lueur blafarde qui rendait l'environnement sous l'aile de Tam sinistre. Elle avait beau avoir conscience que c'était elle qui voyait tout en noir, elle ne pouvait pas s'empêcher de se détester en cet instant. Comment avait-elle pu abaisser sa garde ainsi ? Il fallait vraiment qu'elle soit une débutante, une irresponsable, une inconsciente... Il devait y avoir une erreur quelque part... Si les dieux avaient décidé de son sort de cette façon, c'est qu'elle le méritait. Ils venaient de lui rappeler qu'ils étaient bien plus puissant qu'elle et qu'ils ne la laisseraient pas s'en sortir ainsi...
Dob s'était appuyé sur sa dragonne, entraînant Tifni légèrement vers l'arrière. Il avait gardé ses bras tout autour elle, rassurant, protecteur. Un long moment, il lui avait caressé les cheveux pour essayer de l'apaiser. Le silence était tombé autour d'eux. La druidesse avait l'impression qu'il s'était endormi ; mais pour elle, point de repos pour l'instant. Son coeur cognait à tout va contre sa poitrine, elle avait la sensation d'étouffer. Un mal de tête avait envahi son crâne et pulsait contre ses tempes. Tout son corps lui faisait mal : elle souffrait dans ses muscles et ses articulations d'avoir résisté à la démone. Et elle ne voulait même pas réfléchir à son état mental. La situation lui semblait inextricable. Jamais elle n'arriverait à se débarrasser de la démone sans en mourir elle-même. C'était impossible... A la réflexion, c'était la meilleure chose qui pouvait arriver : au moins, quand elle mourrait, Dob pourrait passer à autre chose et ne pas se sentir obligé de l'aider... Pourquoi l'avoir entraîné dans cette aventure idiote ? Elle n'avait réussi qu'à lui faire courir un risque inconsidéré... Tout ça pour qu'à la première occasion, la démone reprenne possession de son corps et se débarrasse de cet homme merveilleux... Elle aurait pu le laisser vivre en paix avec sa dragonne, mais non il avait fallu que son coeur bascule et lui pourrisse la vie... Peut-être que Tamara accepterait de... débarrasser les terres d'Alidhan de sa présence ? Elle pencha sa tête pour le regarder dormir, doucement... Trouverait-elle ait le courage de lui dire de partir ? De la laisser se débrouiller ? Pas si sûr... Sa présence était tellement rassurante. Jusqu'à présent, avant de le rencontrer, elle n'avait jamais trouvé la force de lutter ; elle n'en avait même jamais ressenti le besoin. Elle tentait de vivre à peu près normalement entre deux lunes rousses et effaçait de sa mémoire ce qui se passait pendant. Depuis qu'il était dans sa vie, elle avait compris la nécessité de combattre cette engeance qui l'habitait et de retrouver son intégrité, de devenir une vraie druidesse telle qu'elle n'en avait jamais été une encore... Mais cela lui paraissait tellement... Impossible, insurmontable ! Et aujourd'hui que quelqu'un comptait pour elle, si elle devait échouer, elle ne voyait qu'une solution... Si elle était honnête, elle lui demanderait de la quitter... Il était tellement intègre qu'il refuserait. Peut-être faudrait-il qu'elle lui mente ? Qu'elle lui dise qu'elle ne l'aimait pas pour qu'il accepte de se mettre en sécurité ? Elle était si égoïste de vouloir le garder auprès d'elle...
Ces pensées la rendaient malade... La nuit avançait, inexorable, pendant qu'elle tentait de faire le tri... Mais plus elle réfléchissait, moins elle arrivait à prendre une décision. Elle finit par basculer dans un sommeil de plomb, agité... Alors qu'elle avait sombré, et que l'aube se levait, une image s'insinua dans son rêve, directement influencé par la démone : ils étaient tous trois devant un petit cercle de pierres levées ; Dobermann était à terre, éventré, son corps sans vie refroidissant déjà, baignant dans son sang... Tamara était morte à l'instant où Dob avait perdu la vie et reposait à terre, les ailes déchirées par les arbres dans lesquels elle était tombée... Dans ce paysage apocalyptique, seule la démone était debout, sans une égratignure, victorieuse, regardant ses victimes à terre, un sourire envahissant son visage... Petit à petit, ses traits s'effaçaient au rythme de son rire diabolique, pour laisser place à Tifni... Celle-ci s'effondrait à terre, regardant son amour sans vie... La druidesse s'éveilla en sursaut, se dégageant des bras de Dob : dans le même temps, elle entendit dans son esprit une voix qui soufflait, accompagnée d'un petit rire :
- Voilà ce qui t'attend, ma belle... Là-bas, tout sera fini ! Va ! Marche vers ton destin !
Elle avait réveillé Dob et Tamara, qui replia l'aile qui leur offrait un abri... Le loup la regarda d'un air interrogateur, mais elle ne répondit rien. Elle ravala les larmes qui menaçaient d'envahir une nouvelle fois son visage. Elle ferma son esprit, construisant un mur imperméable autour de la démone, pour ne plus l'entendre. Cet acte lui demandait beaucoup d'énergie, qu'elle ne pourrait utiliser pour autre chose, mais elle s'en moquait. Sans un mot, elle entreprit de ranger les affaires, sous le regard un peu surpris des deux compagnons, qui finirent par se lever également. Dob fit une tentative :
- Que se passe-t-il ? Tu ne veux pas t'entraîner un...
- Non...
La réponse était sans appel. Tifni sentit qu'elle l'avait blessé, mais il était au-dessus de ses forces d'expliquer ce qui venait de se produire et de justifier son comportement. Elle ajouta :
- Allons-y, la route est encore longue.
Sans attendre de voir s'ils la suivaient, elle reprit la direction du Sud, toujours vers Tuléa. Elle avait pris une allure rapide et marchait sans desserrer les dents, sans se retourner. Ses pensées continuaient de se bousculer dans sa tête, tergiversant sans arrêt sur ce qu'elle devait faire ou pas... Elle tremblait de rage et rêvait presque de rencontrer une armée de royalistes traînant dans le coin pour en découdre. Au bout de quelques heures de marche silencieuse, sans que Tifni fit semblant de vouloir faire une pause, ils arrivèrent à proximité de l'auberge de Brossems, réputée vouée aux royalistes. Ils auraient sûrement du faire un petit détour pour éviter de passer devant, mais elle s'y refusait. Elle sentait les regards inquiets que se lançaient Tamara et Dob mais n'en tenait pas compte. Traversant la place le long de l'auberge, elle se trouva face à deux guerriers rouges, qui semblèrent surpris de la trouver là. Ils dégainèrent leurs armes, et après un regard de connivence, avancèrent dans leur direction. Tifni s'arrêta, les jaugea d'un rapide coup d'oeil et leur dit :
- Je ne suis pas d'humeur à jouer, là...
Sans attendre de réponse, elle fit un petit geste de la main et une brume dorée l'enveloppa. Quand celle-ci se dissipa, Tifni avait grandi d'au moins un mètre, elle était énorme, velue et avait des griffes et une gueule qui auraient fait peur à des hommes normaux. Mais elle était en face de deux royalistes... Qui eurent juste un temps d'arrêt en voyant une ourse gigantesque se profiler devant eux, mais qui continuèrent néanmoins... Elle rugit, et s'avança vers eux, submergée par la rage. Ils la regardèrent s'avancer et s'écartèrent l'un de l'autre, dans l'intention de la prendre à revers. L'un des deux se fendit, avançant son épée. D'un coup de pattes, elle l'envoya valser contre un tronc d'arbre. Le second, un peu en retrait, hésita de nouveau une seconde. Hésitation qui lui fut fatale : la druidesse poussa un hurlement qui le sonna et acheva son travail d'un coup de griffes. Elle n'eut pas un regard pour eux. D'un même mouvement, elle continua sa marche et retrouva son état initial. Tout s'était passé si vite que ni Dob ni Tamara n'avaient pu réagir. Ajustant son sac sur l'épaule, elle continua à marcher, pas même essoufflée. Elle dépassa l'auberge et les quelques maisons qui formaient le hameau. S'ils se dépêchaient, ils pourraient peut-être se reposer un moment à l'avant-poste...
Au bout de quelques centaines de mètres, elle sentit une vague douleur sur son bras gauche. Baissant les yeux en direction de la gêne qu'elle ressentait, elle prit conscience que sa tunique était tâchée de sang... Le guerrier avait du la blesser légèrement, et elle n'avait absolument rien senti... C'est la vue du sang qui la ramena à la raison. Elle s'arrêta, regarda sa blessure, laissa la douleur submerger son être conscient... Elle repensa à la journée de marche qui venait de s'écouler, ne sachant plus faire le tri entre ses noires pensées, son comportement, sa peur de perdre Dobermann, de ce qui l'attendait plus loin, sa volonté de le protéger, son envie de mourir... Tout devint flou et s'embrouilla, son coeur se serra, comme emprisonné par une main griffue... Elle se sentit faible et dut s'appuyer contre un arbre pour ne pas tomber... La nausée l'envahit et elle dut lutter pour ne pas vomir son dégoût d'elle-même... | |
| | | Dobermann
Nombre de messages : 149 Localisation : Prisonnier de ses bras, perdu dans ses yeux, tout près de son coeur...Tifni Age : 48 Loisirs : rpiste drogué, accro et assumant le tout! Date d'inscription : 18/07/2010 Points : 156
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Ven 22 Avr - 2:50 | |
| Dob l'avait suivit de loin...Elle semblait d'humeur massacrante, et le tout fut confirmé par le massacre des deux rouges. Tamara suivait du regard Tifni, avec un intensité que Dob remarqua. Lorsqu'elle s'arrêta, appuyer après l'arbre, Dob resta un peu en retrait.
-Tam...Que se passe t-il? Ai-je fait quoi que ce soit pour la froisser? Pourquoi ne me regarde t-elle pas, même un peu?
-Dob, je l'observe depuis que nous sommes partie ce matin, son aura a changé...Il..tourbillonne, change constamment de couleur, comme si...
-Comme si quoi Tamara?
-Bien..Tu sais que l'aura est le miroir des sentiments et des états d'humeur...Et présentement, elle semble incertaine, ou bien perdu...
L'analyse prit un certain temps à faire le tour du cerveau de Dob, se demandant ce que Tamara voyait. Incertaine? Incertaine de quoi? Il s'assit dans l'herbe, préférant rester loin, à réfléchir. Il chercha ce qui pouvait la rendre incertaine...L'issue du combat? Peut-être, mais il serait à ses côtés, et ils gagneraient, il en était persuadé. Incertaine, mais de quoi?
quelques longues minutes touèrent l'esprit du loup, et il était un peu perdu dans ses pensées quand il décela un certain malaise venant de sa dragonne. Il leva la tête vers Tamara, et elle détourna le regard...Ce n'était pas du tout dans ses habitudes, et Dob se leva devant elle, les poings sur les hanches, minuscule mais déterminé.
-Tam! Tu ne me dis pas tout! tu me caches quelques chose non? Dis moi, pour que je l'aide!!
La dragonne ramena sa tête vers le loup. Elle descendit à son niveau, puis colla son gros museau contre lui. Dob la trouva étrange soudainement...
-Que...Tam? Dis moi ma belle, qu'est-ce qui ne vas pas?
Un vibrato cassa sa voix. Il n'avait pas pensé à cela, et espéra que ce n'était pas...
-Elle n'est plus sur de ses sentiments je crois...Je ne peux pas te dire avec exactitude, mais lorsque tu l'as rencontrer la première fois, elle avait cette drôle de couleur d'aura...Elle n'était qu'une inconnue...Et là, je vois cette couleur mon loup, et je n'aime pas cela, car tout le bel éclat qu'elle avait conquit s'en est presque allé...
Dob échappa son sac par terre...
Il se tourna vers Tifni qui soufflait près d'un arbre, et la regarda. Son regard se brouilla lentement, une boule se forma dans sa gorge et il sentit le sol se dérober sous ses pieds, la réalité se moqua de lui et pendant un instant, ses pensées se bousculèrent tellement vite qu'il se prit la tête entre les mains...
Tamara le poussa de son museau, mais il refusa net, la repoussant violemment.
-Pourquoi!? Il leva les yeux vers la dragonne, ils étaient jaune comme l'ambre, et une lueur de rouge voilait ses pupilles.
-Pourquoi Tamara?? Je ne suis pas assez bien pour elle? Je ne suis pas à la hauteur? Pas assez fort ou pas assez attentif? J'ai fait mon possible! Je l'aime, et même si il y a des risques, je les assumes! Et voilà que tu me dis qu'elle ne sait plus si elle m'aime, ou quelques choses du genre!? J'ai l'air de quoi moi? Un tapis de paillasson? Un simple amusement?? Et tout ces belles paroles, ce n'était que du vent??
-Ne t'emporte pas petit loup, je ne peux pas te confir...
-Non mais, à vrai dire, tu te trompes rarement Tamara!! Et cesse de me ménager!!
-Dob! Arrête tout de suite! Tu vas attiré l'ennemi ici, ils ne sont pas loin!
-Et bien qu'ils viennent!!! J'en ai quoi maintenant à foutre de mourir? Tu peux me dire? Et comme toujours, les traces du loup s'effacent dans la neige...
Il avait prononcé les dernières paroles pour lui. Tamara les avait entendu, et son coeur se serra très fort...Quand il plongeait dans cette état d'esprit, il lui fallait être prudente et présente, car plus rien ne lui faisait peur, ni même chaud ou froid...Tamara regarda Tifni plus loin...La tristesse envahie la dragonne, et sa belle couleur bleue se ternit d'un coup, devenant un peu plus sombre, ne reflétant même plus le soleil sur ses belles écailles...
Dob regardait le sol...Une tempête faisait rage à l'intérieur de son corps, il tentait tant bien que mal de garder le contrôle, de ne pas céder à la panique, de ne pas laisser libre cour à sa folie ni à l'instinct primaire qui grandissait en lui...Il retenait le lycan à grand renfort de volonté et de belles images, mais coup sur coup il frappait dans son coeur, lui hurlant de le laisser passer pour assouvir ses sentiments dévastateurs, de le laisser se défouler pour éviter de hurler, pour éviter que sa tête n'explose...
-Non!
Ses griffes commencèrent à pointer au bout de ses doigts, et lorsqu'elles sortirent, elles le coupèrent au visage, laissant une cruel marque de chaque côté de son front. Il regarda ses mains, encore un fois tâchées de sang, mais celui-ci était différent...il criait sa douleur...Une goutte tomba au sol, se mélangeant à la terre, se perdant dans la mère nourricière...
Il laissa tomber de chaque côté de son corps ses mains, et chacune des griffes dégoutèrent au sol de son précieux sang...Son sang a lui...Mais il s'en foutait de saigner...il la regarda au travers des larmes qui mourraient dans ses yeux, et la confusion l'acheva...Il mit un genou au sol, et frappa la terre de tout ses force, plantant ses griffes jusqu'au phalanges dans la terre meuble.
-Pourquoi moi...encore...Mère Lune est-elle fâché contre moi? Mère nature ne veux pas de moi, ni de mes traces sur sa grande robe? J'en ai assez...J'en ai assez...Elle ne veux plus de moi, alors qu'elle me le dise en me regardant dans les yeux! J'ai mal...Ça fait mal...Mère...
Tamara recula vivement, puis baissa sa tête au sol, les ailes grandes ouvertes. Dob vit son mouvement de recul, et le changement dans son esprit, mais il ne bougea pas. Si c'était un ennemi, et bien il n'avait qu'à le tuer, et puis après quoi? Un trophée de plus sur un mur, rien de plus...
Une brise vint caresser la fourrure du loup, la faisant onduler doucement. Légerte et embaumante, elle fit contraste avec tout ce qui se passait au coeur du loup, et cela suffit à lui faire lever les yeux, toujours plein de larmes.
Une femme se tenait debout devant lui, mais ne touchait point le sol, car sa belle robe brumeuse dansait sur ses pieds, l'entourant d'une blancheur étonnante. Sa chevelure se fondait avec la cime des arbres, d'un brun profond et de teintes rougeâtre et verdâtre..
-Comme les feuilles des arbres....
Ce fut les seules paroles qu'il réussit à dire...
La femme sourit gentiment. Elle s'avança vers le loup, et posa sa main sur sa tête, jouant dans la fourrure tachées de sang. Dob sentit un bien être l'envahir immédiatement, et son coeur se réchauffa un peu. Le lycan se calma brutalement, et Dob aurait pu jurer qu'il s'était même incliner avant de faire marche arrière et de se taire, le laissant libre avec ses pensées.
Elle le regardait, toujours souriante, et caressait la tête de Dob.
Tamara releva la tête, et osa parler:
-Puis-je m'approcher, mère?
La femme leva son regard vers la dragonne, et Tamara sut que cela voulait dire oui. Elle avança un peu, et vint se poster près de Dob.
-Mère, je vous présente Dobermann. Il est mon compagnon de route, mon compagnon d'âme et ma vie. Je me suis dévoué à lui, et j'ai la certitude que c'est lui...
Dob regarda la dragonne, il ne l'avait jamais vu de la sorte. Elle irradiait de la lumière, même en plein jours, et un tel sentiment de respect provenant d'elle n'était pas chose courante, car s'était la première fois qu'il ressentait cela.
-Qui êtes vous? Les paroles étaient maladroite, et Dob le savait...
La femme le regarda de nouveau, délaissant la dragonne.
-Qui je suis petit loup?
Sa voix chantait...Elle était pure musique, une accordance parfaite avec le chant des oiseaux et le clapoti d'une rivière, le vent soufflant entre la cime des arbres et le léger bruissement de l'herbe sous le ciel d'été...
-Je suis ce que tu es, je suis tout, et ce qui t'entoure...La belle dragonne que tu nommes Tamara est ma fille, tu es aussi mon fils, et tout ce qui vit ici sont mes enfants...
Une caresse vint accompagner la mélodie.
-Certain me nommes Mère, d'autre terre, ou encore déesse, bien que je n'en soit pas une...Je préfère que tu m'appelle Gaïa, c'est mon nom oui...Celui que je préfère. Tu as versé ton sang sur ma robe petit loup, et ton chagrin, ta peine comme vous nommez ce sentiment, est venue me chercher. Pourquoi tant d'intensité? Pourquoi voudrait tu perdre la vie sans raison apparente? N'est-il pas plus beau cadeau que de vivre sous mon regard et de grandir sous ma tutelle?
Le loup ne parla pas...Il regardait Tifni, et elle venait d'apercevoir la femme devant le loup. Il y avait tant de choses, tant de questions à poser, mais elles restèrent tous pris dans sa gorge, l'étouffant presque...
La femme suivit son regard...Elle posa un regard doux sur Tifni, et lui sourit.
-Tu regardes l'une de mes enfant préférée? C'est pour elle tout ce chagrin, pour une seule personne? Il y en as pour des vies entière! Pourquoi mon petit loup? Est-ce son sort qui t'attriste à ce point, ou est-ce parce que ce qui l'habite l'empêche de t'aimer?
Elle se pencha sur le loup, et posa un baiser sur son front.
-Ton courage sera nécessaire petit loup, mais aussi ton coeur...Elle n'est pas perdue, car aucun démons, qui qu'il soit, ne peu briser ce que j'ai mis au coeur de mes enfants, surtout ceux de la nature...Elle est druidesse malgré son grand doute, et pour affronter son épreuve, elle devra regarder plus loin que son doute, elle devra puiser directement à même sa vraie force, sa vraie nature, sa mère..Mais elle aura besoin de toi petit loup, relève toi, et ne perd pas foi en elle, ni en toi. Tamara? approche...Tu as raison...Il l'est, mais tu as oublier un détail ma très belle dragonne...Elle l'est aussi...
La femme se déplaça vers Tifni, faisant onduler la cime des arbres à mesure qu'elle avançait. Tifni la regardait, hypnotisée. Elle se plaça devant elle, et passa sa main sur sa joue en un geste maternelle.
-Tifni...Ma si belle fille, que se passe t-il? Pourquoi tant de confusion dans ton esprit? regarde autour de toi mon enfant, et vois. Ouvre tes yeux, laisse parler la force qui t'entoure pour toi, laisse la te prendre et te soulever, laisse le vent tendre la corde de ton arc, laisse la terre être ton rempart, puise en moi mon enfant, car je t'aime...Tu as un merveilleux compagnon, il est très inquiet pour toi, et de son coeur puise ta détermination à vaincre...ton but n'est pas loin, mais la chose qui t'empêche de voir est vicieuse et imprévisible...Tu as le droit mon belle enfant, de réclamer ton combat, et comme chacun de mes enfants, tu décideras de ton sort ensuite...Trouve la force, le courage et la détermination, trouve tout ce que j'ai placé en toi, au plus profond, comme les racines d'un arbre....Cherche en toi, et ensuite tu vaincra...Rejoins moi au cercle de pierres, car tu mérites une chance de vivre...Plus qu'une simple vie...
Une rafale de vent souffla la femme, et plus rien n'y était. Dob cru à un mirage, mais la sensation de la main de la femme sur sa fourrure restait...Comme une douce brise... | |
| | | Tifni Nefertifni
Nombre de messages : 6023 Localisation : à jamais dans le coeur de Dobermann... Age : 48 Emploi : Mineuse / Joaillère Loisirs : Se changer en... panthère Date d'inscription : 14/01/2009 Points : 6165
Feuille du skyzophrène Classe: Héros Guilde: Vindicatrices
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Sam 23 Avr - 0:57 | |
| Et sur Tifni aussi, la douceur de sa main restait. La druidesse avait cessé de respirer depuis un moment, subjuguée, et elle dut reprendre son souffle bruyamment. Voyant la femme près du lycan, au début, elle avait commencé à s'approcher et puis elle s'était immobilisée. Elle n'entendit pas toutes les paroles de Gaïa mais avait compris qui elle était. Quand elle l'avait effleuré sur la joue, la lumière avait fait jour en elle... Elle se sentait misérable en cet instant, mais les doutes qui l'avaient envahie un peu plus tôt s'étaient envolés... La souffrance demeurait à cause de son comportement qui, encore une fois, avait causé du tort à Dob.
Elle s'approcha lentement, sous le regard froid de Tamara. Elle croisa son regard et baissa les yeux. Advienne que pourra, si la dragonne voulait lui faire une remarque, elle la méritait de toute façon. Dob n'avait pas bougé depuis le départ de Gaïa, troublé lui aussi. Il la regardait approcher, sans savoir à quoi s'attendre, allongé sur le sol. Sans prononcer un mot, car c'était au-dessus de ses forces pour le moment, elle s'assit à ses côtés, entoura le cou du loup de ses bras et blottit son nez dans sa fourrure blanche. Elle huma son odeur, familière maintenant, caressant le pelage de ses mains. Elle s'appuya contre lui, voulant sentir sa chaleur, et se serra tout contre lui. Elle avait envie de faire passer par son corps tout ce qu'elle ressentait pour lui à cet instant, tout le flot d'émotions qui la submergeait... Tous ces sentiments qu'elle ne connaissait pas jusqu'à présent et qui la bouleversait. Mais bien sûr, c'était impossible, il fallait qu'elle trouve les mots pour lui dire... Elle approcha ses lèvres de son oreille et prononça ces paroles en murmurant, pour lui seul...
- Dob, mon Dob... Me pardonneras-tu un jour ? Tu serais en droit de prendre tes jambes à ton cou et de me fuir au plus loin du monde... Et pourtant, tu es là, tu restes après tout ce que je te fais subir... Les paroles de Gaïa ont illuminé mon coeur et m'ont fait comprendre mon erreur. Hier soir, j'ai paniqué. Pas parce qu'il m'était impossible de lancer mon incantation, mais parce que je me suis rendue compte que, quoi que je fasse, la démone était là, tout près et menaçait sans cesse de reprendre le contrôle. Son but dorénavant est de te tuer et je tremble à chaque geste que je fais. Je crois que je suis assez forte pour la contenir en temps normal, mais elle guette la moindre erreur de ma part, le moindre faux pas... Et je meurs de peur. Mais pour une fois, Tamara se trompe, mon amour..., reprit-elle en jetant un oeil désolé vers la dragonne qui renifla. Je n'ai aucun doute sur l'amour que je te porte aujourd'hui. Depuis que je t'ai rencontré, cet amour n'a cessé de grandir au fil des jours, se nourrissant de nos discussions, de ta présence et de nos erreurs aussi... J'ai l'impression que s'il continue à ce rythme, il va exploser ! Mais il faut que je t'explique une chose... Cette nuit, j'ai beaucoup réfléchi et j'ai cru un moment qu'il fallait que tu partes loin de moi, que j'affronte mon destin seule... J'étais presque décidée à te demander de me quitter... Et j'ai senti que la seule façon que tu acceptes était de te cacher mes sentiments... Ce doute que Tam voyait tout à l'heure sur moi, c'était ça : je n'arrivais pas à te mentir pour t'éloigner et je me sentais coupable de ne pas trouver ce courage... Les paroles de Gaïa m'ont fait comprendre une chose : je ne peux pas te demander de partir, car sans toi, je ne suis plus rien... Je perds toute volonté de me battre. J'ai besoin de toi, elle a raison. Tu es devenu ma raison de vivre, mon Dobermann...
Tifni releva la tête et regarda Tamara : - Belle dragonne, je sais que je fais souffrir ton loup... Pourtant, je ne veux que son bonheur, je t'en prie, crois-moi... C'est l'homme de ma vie, je le sais aujourd'hui... Je voudrais bien te prouver que je dis vrai, mais je n'en ai pas les moyens. Alors j'ajouterai une chose, dit-elle en posant les doigts sur la gueule de son loup pour l'empêcher de protester. Si tu as le moindre doute, Tamara, si tu vois en moi la démone que je hais, et si tu crains un instant pour la vie de ton loup... S'il-te-plaît... Tue-moi...
Si Dob poussa un gémissement sourd en regardant Tamara, la dragonne, elle, acquiesça. Elle n'hésiterait pas une seconde.
La druidesse se releva, tant bien que mal : elle regarda son bras, mais sa blessure avait disparu, comme celle de Dob sur ses joues... Sûrement un cadeau de Gaïa avant son départ. Elle avait comprit que la déesse, même si elle n'aimait pas qu'on l'appelle ainsi, était de leur côté, et cela lui avait fait chaud au coeur.
- Il faut qu'on continue, nous ne sommes pas vraiment dans l'endroit idéal pour nous arrêter... Et plus vite nous serons arrivés, plus vite je règlerai cette histoire.
Les trois amis se remirent en route, dans une atmosphère un peu plus détendue... Même s'il subsistait de nombreux doutes, la rencontre avec Gaïa leur avait apporté un certain apaisement. Tifni voulait aller de l'avant désormais... Même si c'était au prix de sa vie... Ils parlèrent beaucoup de l'apparition de Gaïa, honorés de son intervention. Avaient-ils tant d'importance à ses yeux qu'elle daigne intervenir dans ces problèmes insignifiants pour elle ? Ils voulaient se montrer digne d'elle, digne d'être ses enfants. D'être aimé de cet amour inconditionnel... Et par dessus tout, dans un espoir égoïste, ils voulaient vivre. Vivre leur amour ensemble.
L'arrivée à la tombée du jour à l'avant-poste des justiciers leur permit de passer une nuit sereine, sans ennemi à craindre, dans une auberge agréable. La druidesse arriva presque à bout de forces, conséquence d'une nuit sans sommeil et des épreuves de la journée. L'aubergiste leur servit un repas de roi, à base de poisson, qui fit faire un peu la grimace à Dob, ce qui fit éclater de rire la jeune femme. La tourte chaude aux baies sauvages qu'il leur servit en dessert était un enchantement, dont ils se régalèrent. Ils se blottirent l'un contre l'autre dans le grand lit qu'ils partagèrent, appréciant l'un et l'autre d'être plus détendus, toujours dans l'attente de ce qui les attendait. Pour une fois, Tifni dormit d'un sommeil sans rêve, la démone enfermée dans le carcan qu'elle lui avait construit. | |
| | | Dobermann
Nombre de messages : 149 Localisation : Prisonnier de ses bras, perdu dans ses yeux, tout près de son coeur...Tifni Age : 48 Loisirs : rpiste drogué, accro et assumant le tout! Date d'inscription : 18/07/2010 Points : 156
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Sam 23 Avr - 16:12 | |
| Ils de levèrent tôt le lendemain. Tifni était en forme. cela paraissait car son sommeil avait été de plomb, elle n'avait pas bouger d'un iota de la nuit, collée contre lui, tirant doucement sur sa fourrure. Dob avait repris sa forme originel durant la nuit, car elle avait trembloté un peu, et il avait voulu la réchauffer.
Elle se leva les cheveux en bataille, le sourir collé au lèvres. Dob sauta en bas du lit, ramassa ses vêtements par terre et alla s'habiller.
-Tu te cache petit loup? Dit-elle sur un ton amusé.
-Heu, bien vu la dernière fois, ou tu avais rougit jusqu'au orteilles...J'ai voulu t'épargner un peu ce matin!
Il revint vers elle et lui donna un rapide baiser.
-Allons déjeuner rapidement! Si on fait vite, peut-être que nous pourrons atteindre le cercle ce soir, avant la tombée de la nuit!
Il lui prit le mentons et leva son regard vers le sien.
-Et il me tarde de flanquer une dérouillée magistrale à cette démone...Je me sens bien ce matin, et à ce que je vois dans ce magnifique regard, toi aussi! Ho! Il y a un peu de rouge ici...et là...Mais c'est qu'elle aime ça ma parole!!
Il se tourna pour ramasser leur affaires, et se mérita une claque sur les fesses, suivit d'une esclaffade vraiment agréable à entendre, surtout après une journée comme la veille....Il se retourna avec un air faussement farouche, leva le nez en l'air et parada devant elle les mains sur les hanches.
-Veuillez prendre note très chère dame que mon postérieur n'appartient qu'à une seule femme, qui d'ailleurs je le crois, est très chanceuse! Non mais, vous avez vu ce déhanchement? Et cette fermeté? Ils sont rare, les popotins comme le mien!!
Tifni éclata de rire...Dob sourit, et ses pitreries eurent l'effet escompté. Il adorait la voir rire, cela lui donnait un avant goût d'après...Il devint rêveur quelques secondes, pensant à ce qu'ils pourraient faire après le combat, Tifni enfin libre de penser et d'agir à sa guise, de pouvoir enfin la prendre dans ses bras sans crainte, de peut-être même se....
Il revint à la réalité rapidement alors qu'elle le gratifiait d'un tendre baiser, et de magnifiques yeux coquins.
-Ho toi....Tu perds rien pour attendre...Allez, mangeons et mettons nous en route rapidement!
Ils descendirent à la salle à manger de l'auberge, ou ils furent accueilli par un petit déjeuner copieux. Ils mangèrent en silence, savourant tout autant le repas que la paix qui reignait dans l'auberge. Dob en profita pour ramasser quelques victuailles qu'il plaça dans son sac, et rempli sa gourde d'eau. Il acheta à l'aubergiste une bouteille de boisson forte, et quelques plante médicinales. Tifni lui avait jeter un coup d'oeil en coin, et approuver son choix...Ils en auraient peut-être de besoin, si jamais ils se faisaient blesser grièvement lors du combat....Il fourra le tout dans son sac, mis quelques pièces d'or sur le comptoir et retourna vers Tifni. Elle était prête, son sac sur l'épaule, et attendait le loup.
-Dis moi petit loup, c'est tout à moi cela?
Dob se retourna, chercha quelque chose qu'il avait oublier, regardant le sol, puis la table, puis Tifni.
-Mais quoi donc?
-Bien...tout toi!
-Ha!! Et bien sachez chère dame que oui, vous êtes prise avec moi, et j'espère que cela vous plaira! Parce que sinon, je serai obliger de remettre le popotin que vous regardiez tout à l'heure en vente libre!
Elle lui sourit et tira sur son vêtement pour prendre la porte avant de dire trop de niaiseries. Dob fit son: ho!! Elle m'enlève!!! Au secours!! Avec un bras sur les yeux en signe de comédie dramatique, et manqua de s'applatir le visage contre le cadre de porte. Il le regarda de travers, puis sortit dehors, ou Tifni l'attendait. Il héla Tamara qui arriva par les airs, et se posa non loin.
-Dites vous deux, à force de manger comme cela, vous allez prendre du poids!!
-Tam!! Franchement!!
-Quoi franchement?, Et c'est qui qui donne les coup d'ailes pour elever dans les airs sa magnificiente petite majesté??
Dob fit une grimace, voyant bien que Tamara faisait de l'humour. La dragonne s'approcha, et souffla par ses naseaux un petit jet de feu minuscule, suffisant pour chauffer les joues de Dob.
-Hé!! Non mais, j'ai l'air d'un saucisson? Arrête ça tout de suite gros tas d'écailles volant!! Ou je te fait un noeud dans la queue!!
Tifni regardait les deux comparses se relancer, puis décida que c'était assez.
Elle partie en douce, et un peu plus loin, elle lança un sifflement qui strida les oreille du loup. Il coupa cour à tout dialogues avec la dragonne et regarda Tifni, interrogateur. Elle lui souffla un baiser de la main, et sauta dans le bois, hors de vue du loup.
-Hé! Non mais, attends moi!!
Il couru dans la direction ou elle avait disparue, et lorsqu'il arriva à l'orée du bois, elle bondit de derrière un buisson en faisant un gros bouh!!! Propulsant le loup sur son popotin, à la renverse. Elle fit un jolie sourire, puis lui tendit la main pour l'aider à se relever. Il la prit, et se relevant, il jeta un coup d'oeil au alentours
-Bon, j'ai eu ma leçon!! Allez beauté, si nous voulons arriver, il faut y allez! Tamara? Dis, il fait beau ce matin, tu as envie de te dégourdir les ailes et de nous amener vers le cercle?
-Oui pourquoi pas? Je me suis bien reposer, et mon niveau de puissance est remonté je crois. Ce sera tranquille par contre Dob, car une fois rendu la-bas, j'aurai surement besoin de magie, quoique je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre!! Mais j'aime mieux prévenir que guérir, comme disent les hommes...
Elle se pencha au sol, étira une aile et attendit. Dob prit la main de Tifni et l'invita à monter sur la selle, puis se plaça derrière elle. Il passa ses bras autours de sa taille, pas par peur de tomber mais pour le simple plaisir de le faire, et dit à Tamara qu'ils étaient prêt. La dragonne se releva et s'apprêta à bondir, mais à la dernière seconde, elle arrêta son mouvement, puis tourna sa tête vers les deux cavalier et leur dit avec une pointe d'humour assez flagrante:
-Mais ma parole! Tu as pris du poids Dob!!!
-Pffff!!! Allez grosse lézarde fénéante!! Essaie de t'envoler pour voir si tu te souviens comment!!
Tamara sourit, avec tout la grâce d'un sourire de dragon...C'est à dire, avec une rangée de poignards long comme l'avant bras de Dob, mais sourit tout de même. Il avait appris à différencier ses mimiques, et aussi ses airs et différends tons, ce qui l'aidait parfois à mettre une explication sur ce qu'elle disait, ou lorsqu'elle agissait bizzarement...Elle bondit dans le ciel en quelques coups d'ailes, et se laissa planer lentement vers Tuléa. Le ciel était limpide, presque trop, et l'air extrêmement vif. Cela fouetta le sang des deux cavalier, et la brumes matinale fut bien vite chassée du cerveau du loup, finissant de le réveiller. Tifni avait les yeux grands ouverts, elle observait le sol, là ou tout était petit, la vue d'ensemble de tout ces couleurs étant presque magique.
-Dommages que les hommes se fassent la guerre tout le temps, et ne voient pas cela...Ils auraient bien d'autre choses à faire, comme prendre soin de cette magnifique terre, de ces arbres majestueux et de ces belles rivières qui coulent en cascade! Gaïa ne doit pas être très fier d'eux....Qu'en penses tu Dob?
-Les hommes...Je crois qu'ils sont voué à échouer dans le grand plan de Gaïa, et un jour ils disparaitront, par leur propre faute...
Il serra un peu ses bras sur la taille de Tifni, puis posa son menton sur son épaule. Tamara volait doucement, ses ailes claquant l'air lorsqu'elle changeait de courant. Dob commença à penser à la suite. La journée était belle oui, mais elle ne finirait peut-être pas de la même manière...Ils approchaient du cercle, et la suite ne serait pas aussi facile, ni très élégante. Dob avait peur, pour la sécurité de Tifni d,abords, mais aussi de lui, et du lycan, car il sentait bien que lorsque la bête se montrerait, elle foncerait sur la démone, elle l'avait mis au défi, l'avait provoqué volontairement, pour être sur que les deux se battraient...Mais l'un des deux s'en tirerait...Et aussi, Tifni, qu'il ne voulait pas qu'elle soit blesser. Mais Dob savait qu'elle ne resterait pas là les bras croisés, et qu'elle aussi foncerait...Il avait peur qu'elle se place entre lui et la démone, et qu'un malheur lui arrive...
-Chasse ces pensées de ton esprit, petit loup!! Il faut que tu fasses confiance à Tifni! Laisse là agir avant, et ensuite tu lui porteras assistance!!
-J'essaierai Tamara, mais tu sais ce que je ressent, et tu connais l'orage qui gronde au fond de moi...
Tifni se tourna vers lui, et le regarda intensément.
-Laisse moi faire, et si tu vois que je vais mal...Tue la!! Ne te pose pas de question et achève la! Achève là pour moi!!
Tamara vola à ce rythme encore quelques heures, laissant les deux amoureux se coller. Dob était silencieux maintenant, il tenait la druidesse dans ses bras comme si c'était la dernière fois qu'il la voyait, sentant bien malgré lui que Tifni était nerveuse...Lui aussi l'était, mais son expérience de combat lui dictait de rester calme, et de réfléchir à une stratégie. Une stratégie, cela était facile lorsque l'équation ne comportait que votre unique personne, mais lorsque quelqu'un que vous aimez en fait partie, la donné était très différente. Tifni aussi semblait perdu dans ses pensées, et la seule chose qui semblait la relier au monde réel était qu'elle flattait doucement l'avant bras de Dob du bout des doigts, totalement distraite.
Tamara amorça un long virage, et les sortie tout deux de leurs pensées.
-Voyez!! Voyez le cercle de pierres!! Il est là!!
Dob regarda en bas. Il avait peine à distinguer ce que la dragonne essayait de lui montrer, mais à cette altitude, lorsque ses yeux se furent habituer, il distingua une pierre...Puis une autre et encore une autre, une tombée au sol, une
brisée en morceaux...Il eu soudain un mauvais présentiment...Et si la magie ne pouvait plus opérer dans le cercle? si les pierres brisées n'était plus en états de faire ce qu'elles avait à faire?
-Tam!! Je les vois!! Allez, descends s'il te plait!! Nous allons inspecter les lieux!
Il se dit tout bas:
-Pourvue que ça marche encore...
La dragonne tournoya quelques fois en descendant, puis se posa dans une petit clairière peinturée d'herbe verdoyante. Tamara laissa descendre Tifni au sol, puis Dob sauta en bas de la dragonne, et observa au alentours...
Tout étais paisible, calme. Les oiseaux chantaient, voletant de ci de là, esquivant les branche chargées de couleur d'automne. L'air était embaumante, les feuilles au sol, les aiguilles de sapin et les fleurs tardives rendait l'atmosphère invitante, enclin au repos et à la détente...Les arbres, grands et droits comme des flèches, étaient la preuve flagrante que cette endroit, parmi des milliers sur les terres de Gaïa, était sous sa protection...Tout respirait la santé, aucun arbres malades, aucun cassé au sol en signe de soumission, tous fièrement dressés vers les cieux, défiant le temps et l'âge, et même la volonté des dieux.
Dob avança un peu, le souffle presque coupé. tant de splendeur ne pouvait exister ici, dans un royaume de guerre et de dévastation! Tifni avait les yeux grands ouvert, comme si elle reconnaissait sa maison après des millier d'années de voyage, ou presque rien n'avait changé, ni même bouger, figé sur la ligne du temps par une volonté plus puissante que tout...
Il prit sa main, la ramenant en même temps un peu dans la réalité du présent. Elle le regarda sans dire mots, sachant que leur destin allait bientôt se régler ici...En bien, ou en mal...
-Viens Tifni, allons voir le cercle...Il avait parlé presque tout bas, intimidé par l'environnement peut-être, ou simplement parce qu'il ne voulait tout simplement pas interférer dans la mélodie qui se jouait en trame de fond. Main dans la main, ils avancèrent en direction de ce que Tamara leur avait montré. Les arbres étaient gigantesques, et même la dragonne pouvait passer entre deux sans avoir besoin de se faufiler. Aucune traces au sol, mais le lointain dessin d'un sentier plongeant en plein coeur du bois se profila devant eux. Tifni mis sa main sur le ventre de Dob, l'obligeant à arrêter.
-Attends mon amour...Je veux fouler la première la terre de mes ancêtres.
Dob recula respectueusement, car il savait très bien que le sens de ces mots portait bien plus loin qu'une simple formule d'usage. Le sens mystique de Tifni commençait à se développé beaucoup, et malgré tout ce qui s'était passé, il l'admirait au plus haut point. Il la regarda donc faire quelques pas sur le tapis d'aiguilles de sapin et de feuille. Tout cela semblait surnaturel, et pourtant, il n'avait jamais été aussi proche de la nature. Tifni avançait lentement, s'imprégnant de L,endroit, de sa magie, des consciences de jadis qui avaient foulé ce sol pour venir quérir un droit ancestral, celui de prouver leur valeur devant la mère nouricière, et de pouvoir conduire ce peuple vers un avenir meilleur.
Elle se retourna après quelques minutes, Dob n'avait pas bouger. Un sourire inondait son visage, et des larmes coulaient sur ses joue. Elle semblait investie de lumière, là-bas devant lui, en plein centre du sentier endormie, sous la voute majestueuse des arbres, comme si la lumière elle même était venue à sa rencontre, et l'avait entouré d'un grand voile pour montrer au monde entier qu'une druidesse était de retour chez elle, dans ce lieu qui lui appartenait, et que tout la forêt se réveillait pour célébrer après un long sommeil millénaire...
-Viens mon loup, lui dit-elle en lui faisant un signe de la main, viens me rejoindre, je te veux près de moi...
Dob avança un peu, hésitant presque à mettre un pied sur ce sentier...Et si ce lieu sacré ne voulait pas de lui? Et si les lycans était considérer comme des monstres ici? Serait-il tuer sur place, à l'instant? Un doute fit passer une lueur de peur dans ses yeux, qui arrêta le pas qu'il allait faire.
Il regarda Tifni plus loin, inquiet, et ce qu'il vit le subjugua. Tifni se tenait debout, le regardant et attendant qu'il approche, et derrière elle..Derrière elle se tenait Gaïa, un peu plus grande que Tifni, les mains sur ses épaules de sa douce dans un geste...Maternelle...Elle souriait tendrement, le regardant, et elle lui fit signe d'avancer. Dob sut qu'il n'y avait plus de risques, et avança tranquillement. Tout imposait le respect ici, et lorsque Dob eu cesser de regarder ou il mettait le premier pas, Gaïa avait disparue, ne laissant que Tifni au centre du sentier, lui tendant une main pour l'encourager. Il avança vers elle, souriant et soulagé de vivre encore.
-J'ai vu Gaïa! Elle était avec toi!!
Tifni sourit.
-J'ai sentit une légère brise sur moi...Allons plus loin, je ne sais pas pourquoi, mais je suis tellement calme ici...Viens!
Ils avancèrent en direction du centre de ce bois unique. Le sentier s'étirait devant eux, linéaire, et a tout les cent pas, un statue de pierre, représentant un animal de la forêt, montait la garde. Ils semblaient un peu usés, érodés aussi, mais ils se tenaient toujours debout, en position de combat ou en position de méditation. Une statue, plus grande que les autres, était celle d'un dragon.
Tamara s'avança vers elle, et s'inclina devant elle.
-Mère...Me revoilà...Je suis ici en ces lieux sacré pour remplir le devoir qui revient à notre famille, celui de donner son accord pour convoquer les élementaux, et de juger la valeur des combattants. Me permettez-vous ma très chère mère de remplir mon devoir?
La statue ne bougea pas, mais un grand bruit fit résonner les alentours, comme un son de gong, et les yeux de la statue s'illuminèrent une seconde. Tamara se releva, ses yeux avaient pris le même éclat lumineux, et vint devant Tifni:
-Tifni, druidesse de Gaïa, enfant chérie de la mère nouricière, tu te présente devant le cercle de pierres avec de bonnes intentions! Ma mère, dragonne du conseil, me confère le pouvoir d'accepter ton combat, et de te donner tout ce qui en découle. Mais pour cela, tu devras faire preuve d'humilité, de sagesse et de courage! Tes ancêtres reignent ici en ces lieux, et si ton coeur s'ouvre à eux, tu les verras autours de toi, car ils t'accompagnent en ces lieux! Ouvre tes yeux et ton coeur, n,ai crainte de ce qui se cache en toi, car même un être si perfide ici ne peu agir et faire du mal, ou nuire à qui que ce soit. elle serait immédiatement rejeter du cercle, ce qui équivaudrait à une destruction assuré... Acceptes-tu les conditions que j'ai nommé?
Tifni voulu répondre, mais la dragonne lui imposa le silence.
-Avant que tu ne conscentes, il faut que je te montre quelques chose, avancé vers le bout du sentier, et voyez pour la première fois.
Dob attendit que Tifni fasse le premier pas, et la suivit jusqu'à l'orée du bois, là ou une grande clairière envahie de soleil les attendait. Juché en son centre, un grand cercle de pierres trônaient, défiant eux aussi le temps et le ciel.
Certaines avaient craquée et fendu au fil du temps, d'autre s'étaient cassées et gisait au sol en de multiple fragments. La vision fit de la peine à Tifni, mais la dragonne n'en tint compte, et passa devant eux.
-Voilà ce qui reste de la gloire d'antan des druides, Tifni. ici eurent lieu de multiple combats, de multiples peines et déceptions, mais aussi de grandes joies et de grandes victoires. Ce cercles est à l'images de celui qui l'invoque, il prendra l'aspect de celui qui veux y combattre. Si le ou la combattante est déterminé et fiere, et surtout honnête avec lui-même, les pierres reprendront leur aspect originel, car elles s'incrustreront de la grandeur d'âme du combattant, et lui retourneront en échange ce qu'il est venu chercher en leur sein...Toi, druidesse perdue dans le temps, sais-tu ce que tu es venue chercher ici? Et surtout, le veux-tu de tout ton coeur? Le cercle le saura, et te retournera ce que tu veux, ou ce que tu mérites...Sois bien sur de toi druidesse, entre dans ce cercle lorsque tu seras prête et en paix avec toi-même, et lorsque tu invoqueras les divinitées à assister à ton combat, prépare toi, prépare ta demande et n'ai pas peur...Seule toi peux décider de l'issue du combat, c'est a dire, prouver que tu peux te maitriser, prouver que tu es digne d'être druidesse, ou la mort. Tu pourras arrêter le combat si tu le désires, mais je sais pertinemment que ce ne sera pas le cas ici...Je lis ton coeur druidesse...Alors prends ton temps, installe-toi ou tu voudras, car tu es chez toi ici, et lorsque tu voudras sceller ton destin, viens devant moi, et fais ta demande.
La dragonne s'assit devant la druidesse, et en un instant, devint une statue. Dob cria de douleur en voyant Tamara se transformer en statue et se jeta à genoux devant elle, posant ses mains sur ses immenses griffes.
-Tamara!!! Tam!! Non.....Tu ne peux pas être une statue!! Tu es ma dragonne, reste avec moi!!! Je ne veux pas, je ne peux pas...
Tifni regardait le loup à genou devant l'immense statue. Son cris lui avait déchiré le coeur, et en elle un ricannement lui vint, comme un écho lointain... une douce brise vint lui soulever les cheveux, passant et jouant entre chaque mèches de sa longue chevelure. Tifni la sentit, et vit une belle femme se matérialiser derrière le loup, ses mains sur son dos.
-Ne pleure pas petit loup, ta dragonne te sera rendue, car bien que mon pouvoir ici soit presque infini, le lien qui t'unis à elle est bien au delà de ma portée...Le dragons ont cela de spécial en eux mon fils, Ils sont totalement maitre de leur destinée, et aucun dieu ni entité ne peux avoir prise sur leur coeur...Elle t'a choisie petit loup, et c'est un serment qu'elle a fait devant sa race, ses ancêtres...Elle sera toujours à tes côtés.
la voix douce calma Dob, et il se releva avec une question sur les lèvres:
-Vous m'avez appeler mon fils...
-Oui petit loup...toute créatures de chairs et d'os ici présente sont mes enfants, peux importe leur passé ou leur avenir, et je les aimes tous inconditionnelement. Tu en fait partie, depuis ta naissance difficile jusqu'à maintenant, et pour toujours Dobermann. Comme ta compagne, d'ailleurs...Maintenant je vous laisse, ce que vous êtes venu chercher en mon temple est difficile et risqué, mais vous avez ma bénédiction, car d'aussi loin que l'histoire me permet de le voir, jamais une druidesse n'est entré dans le cercle pour autre chose que de demander à être reconnue par les siens...Mais par amour...Elle est exceptionnelle Dobermann, car elle revient de la noirceur la plus totale, et tu l'as porté jusqu'ici, dans sa demeure, parmis les siens...Seulement pour cela petit loup, tu as ma reconnaissance...
Le soleil commença à quitter tranquillement le ciel, créant un jeu de lumières et d'ombre avec les pierres. Dob aurait juré qu'il apercevait de temps en temps des ombres bouger furtivement, des silhouettes qui s'amusaient entre les pierres, et même de temps en temps, des éclats de rire enfantin, et des paroles qu'il ne comprenait pas. Il avait installer leur petit campement près de Tamara, Dob ne voulant absolument pas s'éloigner d'elle, et il fit un petit feu pour cuire leur nourriture. des feux follets dansait non loin, et même quelques fées curieuses vinrent voir le loup et la druidesse, voltigeant rapidement autours d'eux en posant milles questions, puis aussitôt repartient. Des animaux passaient à la limite du cercle de lumière, jetant un oeil au nouveaux arrivant, puis se fondaient à nouveau dans la pénombre.
Le cercle était immense, il projetait son ombre dans tout les sens, mais il n'y avait pas de mauvaises intentions filtrant de ces ombres. Tifni observait en silence le but ultime de leur voyage. Elle était perdue dans ses pensées, et Dob vint s'assoir à côté d'elle, lui prenant le bras et l'enserrant dans les siens.
-Nous y sommes Tifni...Ici tu dévoileras tout ce que ton coeur a à dire, et ta volonté fera basculer la balance en ta faveur...Je serai là, avec toi, et je combattrai pour toi. Si jamais je perdais la vie, jure moi de continuer à vivre, jure moi que je ne serai pas mort en vain, et que dans le future mon souvenir ne s'effacera jamais...Je t'aime...
il se tût sur ces mots... | |
| | | Tifni Nefertifni
Nombre de messages : 6023 Localisation : à jamais dans le coeur de Dobermann... Age : 48 Emploi : Mineuse / Joaillère Loisirs : Se changer en... panthère Date d'inscription : 14/01/2009 Points : 6165
Feuille du skyzophrène Classe: Héros Guilde: Vindicatrices
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Lun 25 Avr - 12:58 | |
| Tifni le regarda d'abord sans un mot, puis sourit...
- Si je te demandais la même promesse, Dob, tu me rirais au nez ! Si je perdais la vie dans le cercle, saurais-tu continuer à vivre sans moi, et repartir de zéro ?
A l'air que prit le loup, la druidesse sut qu'elle avait touché juste. Elle savait à ce jour que leur vie se ferait ensemble... Ou pas. Elle se battrait pour pouvoir vivre une vie normale avec l'homme qu'elle aimait ; si elle perdait sa raison de se battre, elle ne saurait plus quoi faire de sa vie... Elle était assise face au cercle de pierres et réfléchissait. La dragonne et Gaïa lui avaient donné beaucoup d'informations en peu de temps et il fallait qu'elle soit sûre d'elle. Elle savait que la cérémonie qu'elle avait envisagé d'activer était la bonne, mais elle ne l'avait jamais pratiqué. D'ailleurs, elle pensait qu'aucun druide d'aujourd'hui n'avait eu l'occasion de le faire. Il y aurait donc une part d'improvisation. La mère de Tamara avait l'air de dire, toutefois, que la démone ne pourrait agir en dehors du cercle en ces lieux. Elle aurait donc toute la concentration dont elle aurait besoin. La réalisation de la cérémonie ne l'inquiétait donc pas outre mesure.
En revanche, ce qui lui posait souci, c'était sa demande... Que voulait-elle vraiment en franchissant le cercle ? D'après la légende que leur avait racontée Tamara, les Druides qui venaient se défier au cercle y arrivaient dans l'intention de prouver leur valeur et de trouver un chef. Or elle venait seule et elle ne désirait aucun pouvoir sur les gens de son clan... Elle venait au cercle pour une toute autre raison. Se débarrasser de la démone ? Oui, c'était évident. Mais pas seulement. Depuis qu'ils avaient quitté le manoir des Vindicatrices, même son but avait évolué. Au départ, elle était décidée à combattre seule dans le cercle, pour prouver à Dob qu'elle en était capable et qu'elle le faisait pour lui... Et elle se rendait compte après les jours de voyage qu'ils avaient effectué que ce n'était pas ce qu'elle désirait. Elle observa le loup, qui attendait en silence à ses côtés, l'observant à la dérobée, attendant sa décision...
D'aussi loin que l'histoire me permet de le voir, jamais une druidesse n'est entré dans le cercle pour autre chose que de demander à être reconnue par les siens...Mais par amour... La phrase de Gaïa résonnait dans son esprit... Elle avait lu dans son coeur à livre ouvert : elle ne venait pas demander la reconnaissance des siens pour obtenir la gloire ou le pouvoir. Elle avait fait ce chemin par amour. Elle qui n'avait jamais aimé d'amour quiconque, elle avait trouvé son... âme soeur... C'est pour cela que le combat qui les attendait devait être un combat commun. Si elle entrait dans le cercle, elle ne devait pas le faire seule : le jour où ils s'étaient rencontrés, leur sort avait été scellé l'un par l'autre. Sans le savoir, ni même le vouloir, elle l'avait entraîné dans le sillage de son destin.
Pendant le chemin qu'ils avaient parcouru ensemble, elle avait découvert que la démone qui l'habitait l'avait empêché de se réaliser en tant que druidesse. Elle qui pensait avoir fait du chemin avait compris qu'elle avait tout à réapprendre. Si Dob ne pouvait l'aider sur ce point, il avait néanmoins été le catalyseur de cette découverte. Tout était lié. Elle avait renié l'existence des dieux par souffrance et les avaient désavoués : l'un d'entre eux, quand elle avait eu l'orgueil de les appeler au secours, l'avait puni. Elle devrait donc prouver qu'elle avait compris son erreur avant de s'accomplir... Elle ne pensait pas mériter d'entrer dans le cercle en tant que druidesse, mais elle croyait avoir le droit de le faire en tant que femme, consciente de ses erreurs passées, investie par l'amour qu'elle portait à Dobermann, pour se libérer du joug de la démone.
Elle inspira cet air si pur qui tournoyait autour du cercle ancestral. Elle observa Tamara changée momentanément en pierre non loin d'eux, Dobermann qui semblait presque de pierre également tellement il était immobile, et le cercle de pierres devant eux. Cette fois, ils étaient là. Ils avaient fait le voyage ensemble et ils allaient sceller leur destin, ensemble... Elle se tourna vers son loup et le regarda intensément :
- Petit loup... Je crois que j'ai compris bien des choses aujourd'hui... Grâce à toi, et à Tamara aussi. Vous avez éclairé ma vie et je suis enfin sortie de cette obscurité qui m'envahissait. Ce qui m'attend est loin d'être simple... Mais grâce à toi, ce qui m'attend existe ! Je sais maintenant que notre chemin devait se croiser un jour, qu'il ne pouvait pas en être autrement. Si je savais lire dans le ciel, je trouverais certainement une route tracée par nos étoiles respectives, qui se rejoignent au jour d'aujourd'hui. J'ai la conviction qu'il sera impossible de les dissocier à partir de maintenant... Si Gaïa nous fait l'estime d'être à nos côtés, c'est qu'elle sait que notre destin est lié, au-delà de l'amour qu'elle nous porte. C'est un honneur qui nous est fait, mon loup... Je vais tâcher d'en être digne cette nuit... A tes côtés !
Pour toute réponse, Dobermann se pencha vers elle, lui prit la main et la serra... Il n'avait aucune idée de ce qui l'attendait cette nuit, encore moins que Tifni qui avait malgré tout baigné dans la magie des Druides depuis bien longtemps. Mais il semblait serein, comme s'il envisageait avec tranquillité le combat qui l'attendait. La druidesse savait qu'il n'en était rien, toutefois, et qu'il était simplement extrêmement concentré, évaluant ses chances, éliminant toute angoisse avant de se battre pour donner le meilleur de lui-même. Elle sentit son coeur accélérer et une vague d'amour l'envahit...
- Pour toi, mon loup... Pour nous...
- Je serai là, ma druidesse... Pour nous...
Tifni inspira de nouveau et sentit son coeur se serrer... L'heure était venue. Il ne servait à rien de reculer plus longtemps le moment. Se penchant vers Dobermant, elle l'embrassa comme si c'était la dernière fois... D'ailleurs, il n'était pas impossible que ce le soit. Elle essaya de faire passer dans son baiser tout ce qu'elle n'avait pas encore eu le temps ou le courage de lui dire, tous ses sentiments, tout son amour pour lui... Elle sentit ses bras puissants la serrer contre lui et elle s'abandonna un instant... A l'intérieur d'elle-même, un monstre toquait, impatient d'en découdre... Elle se leva, lentement, abandonnant sa main à son homme un instant. Elle se détourna vers le cercle, sentant Dob se lever également. Le combat qui les attendait était incertain et serait rude... Tifni se pencha et enleva ses chaussures, pour entrer en contact avec la Terre et la sentir à travers la plante de ses pieds. Elle enleva sa tunique, révélant une brassière noire qui lui enserrait la poitrine et un pantalon moulant de la même couleur. Elle posa son bâton et sa griffe sur le sol, ne gardant sur elle que la pierre de larme qui luisait doucement sur sa poitrine... Elle savait que ses armes seraient inutiles dans le cercle.
Une fois débarrassée de ces objets fabriqués par l'homme, elle s'avança vers la statue de Tamara... Sa décision était prise, elle savait que ce choix était ferme et elle ne doutait plus. Le temps des hésitations était révolue. Elle irait de l'avant, quelque soit l'issue de ce qui l'attendait... Dob s'était arrêté à quelques pas, ne sachant pas encore ce qu'il devait faire. Sentant une dernière fois la sérénité du lieu, qu'elle allait devoir briser, elle prit alors la parole :
- Mère dragonne, je suis prête...
Les yeux de Tamara reprirent la teinte lumineuse qu'ils avaient quelques instants auparavant et son corps revint à la vie. Mais Tifni savait que ce n'était pas Tam qu'elle avait en face d'elle, mais sa mère ancestrale... C'est elle qui serait là pour la juger... La dragonne ne regagnerait son corps que si l'issue du combat n'était pas fatale à Dobermann...
- Je t'écoute, Fille de Gaïa...
Tifni laissa s'écouler un temps assez long pour mesurer la solennité de l'instant. Mais quand elle reprit la parole, c'était d'une voix assurée, claire et forte.
- Je suis venue solliciter cette nuit le droit d'entrer dans le Cercle de Pierres de mes ancêtres druides. Je ne veux aucune gloire pour moi : ma volonté n'est aucunement de devenir guide de ceux de ma race... Je ne suis pas non plus venue chercher vengeance. Je suis venue demander la reconnaissance de ma vocation face à mes pairs et ancêtres et le droit de devenir une druidesse pleine et entière face aux dieux qui me l'ont contesté, dans la pleine acception de mes erreurs passées. Je veux prouver la qualité de mon engagement face aux divinités en débarrassant la terre de l'engeance par laquelle ils m'ont puni... Enfin, parce que j'ai pris cette décision de combattre grâce à Dobermann, ici présent, par amour pour lui et parce que je sais que nos destins sont liés, je demande le droit de le laisser entrer dans le Cercle pour combattre à mes côtés... Le silence autour d'eux était total. La forêt semblait s'être figée dans le temps, le vent avait arrêté de souffler... Rien ne bougeait, à part les yeux de Tamara qui luisait dans l'obscurité. Tifni sentit une flèche lui transpercer le coeur. Elle ne bougea pas, comprenant que les juges étaient en train d'évaluer la sincérité de son engagement face au Cercle. Se sachant honnête, elle n'avait plus aucune crainte face à cet examen. Le silence s'éternisa. Elle sentit Dob s'impatienter derrière elle. Elle savait qu'il voulait en découdre. Pourtant, rien n'était fini...
Soudain, un lueur se fit et les statues des animaux le long du chemin qu'ils avaient emprunté peu de temps auparavant s'animèrent. Toutes prirent place autour du cercle, une à une, regagnant la place qui avait été la leur des siècles auparavant... Tifni ne bougea pas d'un pouce, observant la scène avec émotion... Pour la première fois depuis des lustres, une cérémonie ancestrale allait revivre sous ses mains... La dragonne suivit les autres créatures de pierres et s'installa non loin. Elle se retourna et précisa :
- Jeune druidesse, tu as gagné le droit de pénétrer dans le Cercle de Pierres. Ici se jouera ton destin. Tu devras prouver par tes actes la pureté de ton coeur et de tes sentiments et par là même gagner le droit de poursuivre la voie qui te mènera au druidisme. Ton compagnon peut entrer dans le Cercle, car nous avons lu dans votre coeur la force de vos sentiments l'un envers l'autre. Toutefois, avant de poursuivre, je dois te prévenir que ton combat se déroulera sous ta forme originelle, celle que tu as adoptée depuis la nuit des temps sans le savoir. Si tu poursuis cette cérémonie, tu gagneras le droit d'utiliser cette forme pour ta vie entière, mais tu perdras la faculté de te transformer dans tes autres formes animales. Acceptes-tu cette condition ?
Tifni eut un léger pincement au coeur... Perdre la capacité de se transformer en ours, ou en félin ? Pour obtenir celle d'une autre forme dont elle ne connaissait pas encore la teneur ? Elle soupira, car elle n'avait pas vraiment le choix : elle devait accepter la règle du jeu ! Elle acquiesça sans répondre de vive voix.
- Dans ce cas, approche... et convoque les élémentaux !
Pour la première fois depuis qu'elle avant commencé, Tifni se retourna vers Dobermann et lui fit signe de s'avancer.
- Entre dans le Cercle... Je dois y pénétrer en dernier, quand j'aurai fini d'incanter... A très vite, mon loup...
Il s'avança, la dépassa en lui frôlant la main, son visage plus sérieux qu'elle ne lui avait jamais vu. Il était extrêmement concentré. Il passa devant Tamara en lui jetant un coup d'oeil et entra dans le Cercle. Il se dirigea vers sur le côté, vers les pierres et se retourna, observant sa druidesse, paraissant serein... Tifni avança à son tour, lentement... Le moment était crucial et il ne fallait faire aucune erreur. Elle continua et s'arrêta à proximité d'une des pierres levées. A son approche, la pierre grésilla et se mit à luire dans l'obscurité... Comme pour lui répondre, une à une, les autres pierres s'illuminèrent à leur tour, répandant une lumière intense sur les statues animales qui l'observaient et sur le cercle en entier. Elle resta cependant en périphérie : elle savait qu'au moment où elle passerait la frontière du Cercle, le Combat commencerait.
Elle commença l'incantation du Dichetal do chennaib cnâime, chantant doucement, le son guttural venant du fond de sa gorge. Ses pieds nus entrèrent instantanément en contact avec l'élément terre, l'enracinant au plus profond de Gaïa. Dobermann ne la quittait pas des yeux, attendant l'instant fatidique. Il vit la pierre de larme qu'elle portait autour du cou devenir d'un blanc intense...
Elle écarta lentement les bras et les monta vers le ciel, sans cesser le chant ancestral une seule seconde. Celui-ci prit une teinte vaporeuse, comme un chant d'oiseau. Toutes les personnes présentes attendaient en silence et sentirent une brise s'enrouler autour du cercle, happant les mains de la druidesse. Celle-ci se concentra : elle devait faire passer par son corps l'ensemble des quatre éléments pour convoquer les élémentaux. C'était la partie la plus difficile de l'incantation : si elle se déconcentrait, elle serait emportée dans une tempête que nul ne pourrait stopper et perdrait la vive avant même d'avoir commencé... C'était un moment de la cérémonie qu'elle avait volontairement caché à Dob, pour ne pas l'inquiéter... Elle savait qu'elle n'était pas très au point avec les cérémonies druidiques mais y mettrait tout son coeur...L'air courrait autour de ses doigts, dessinant des arabesques translucides... Autour de son cou, la pierre qui luisait était devenue orange.
Elle se prépara à recevoir le troisième élément. Elle passa ses bras devant elle, paume ouverte vers le ciel, présentant ses poignets aux étoiles. Son chant augmenta d'intensité, prenant des allures flamboyantes : au-dessus d'eux, la voûte étoilée sembla s'embraser... Dobermann leva les yeux vers le ciel, subjugué par la beauté du phénomène. Les étoiles semblèrent bouger et se rassembler en une boule de feu exactement au centre du cercle, au-dessus de sa tête. Un filament partit de cette flamme pour frapper les deux poignets offerts de la druidesses, qui accueilli le feu en elle avec la même précision que les autres éléments. Elle rabattit ses mains, poings fermés cette fois, contre elle et inspira de nouveau. Entre ses poings fermés, posée sur sa peau, la pierre de Larme était devenue aussi rouge qu'un rubis...
Elle réouvrit ses paumes sur sa poitrine et laissa ses mains descendre le long de son corps en direction du sol. Son chant n'était plus qu'un murmure, lancinant comme la mer qui vient mourir sur la berge... Elle avait puisé les trois premiers éléments dans son environnement : elle devait maintenant fournir le troisième grâce à son propre corps. Elle savait déjà ce qu'elle allait apporter comme offrande : ses larmes qui avaient si souvent coulées feraient office de quatrième élément. Se laissant emporter par les émotions, elle sentit couler sur ses joues l'eau qui clôturerait la cérémonie. Les quatre éléments passaient par son corps, offrant à Dobermann un spectacle à la fois magnifique et déconcertant. Il la trouvait magnifique, ainsi dans son monde de magie... Il fallait qu'elle réussisse !
Il réalisa que les éléments que la druidesse avait invoqués avaient maintenant quitté son corps pour tourbillonner autour d'elle. Son chant avait cessé mais elle semblait toujours concentrée, comme si elle voulait que rien ne lui échappe. Dans la lumière des pierres, il vit alors un arc-en-ciel envelopper la druidesse et partir de son corps vers le haut du cercle. Il se déploya, enveloppant les pierres levées et formant une voûte au-dessus, excluant les animaux de pierre et Tifni. Quand il se stabilisa, il changea de couleur, devenant une voûte sombre étoilée, sur laquelle se dessinaient quatre triangles. À l'intérieur, Dobermann distingua quatre visages : les élémentaux avaient répondu à l'appel de Tifni.
Quittant le ciel des yeux, il observa Tifni... Elle se préparait à entrer dans le Cercle. Il avait compris que son mouvement scellerait la voûte au sol, empêchant les protagonistes de sortir jusqu'à ce qu'elle le décide... ou qu'elle meure... Il serra les poings et raffermit sa prise sur son épée. Elle fit un pas vers l'avant, perçant la voûte de son corps. À cet instant, plusieurs choses se passèrent : le Cercle de Pierres grandit, leur donnant un espace bien plus important qu'il ne l'était en réalité ; les pierres semblèrent augmenter de volume, celles qui étaient par terre se relevèrent, celles qui étaient cassées se recollèrent... à l'image de la druidesse, le Cercle avait retrouvé sa beauté et son intégrité d'antan... Dans le même temps, la pierre de larme autour du cou de Tifni sembla chauffer et devenir pareil au feu. Un rayon partit de son cou pour frapper le centre du Cercle : une ombre prit forme, que Dobermann reconnut instantanément... La démone, celle qu'il exécrait au plus profond de lui, son ennemie, était là, devant ses yeux...
Alors qu'il s'avançait vers elle, prêt à combattre, il réalisa que Tifni n'était plus là... Ou plus exactement, Tifni sous sa forme humaine avait disparu... Comme la dragonne l'avait prédit, elle allait combattre sous sa forme originelle... Aux côtés de Dobermann, se tenait à présent une panthère, aussi noire que l'ébène... | |
| | | Dobermann
Nombre de messages : 149 Localisation : Prisonnier de ses bras, perdu dans ses yeux, tout près de son coeur...Tifni Age : 48 Loisirs : rpiste drogué, accro et assumant le tout! Date d'inscription : 18/07/2010 Points : 156
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Mer 27 Avr - 13:13 | |
| Dob regarda la panthère à ses côtés...Il n'en revenait pas...Il avait toujours su que Tifni était plus qu'une simple forme d'ours ou de chat...Mais là, il était totalement abasourdie. Magnifique et racée, élancée et musclée, elle était à côté de lui, ses yeux jaune félin jetant un regard droit devant elle, les griffes sortie et bien encrées dans le sol, prête au combat...le temps n'était pas à l'admiration, mais le loup fixa dans son esprit cette image d'elle, parce que c'était maintenant, c'était là, le vrai moment, et s'il n'y survivait pas, au moins il avait vu sa druidesse dans son état le plus pur, sa vrai forme à elle...
Elle le regarda, et regarda ensuite devant elle...
Le loup comprit ce que cela voulait dire...concentre toi, et ne te fais pas tuer...
Il regarda la démone en face, assise au sol avec un air maléfiquement enjouée. Son sourire assassin et son regard vide en disait long sur ses intentions...mais ce qui taraudait Dob, c'était qu'elle fixait Tifni sans arrêt. Elle se leva debout, s'étira comme si c'était le matin, puis s'avança un peu dans leur direction. Elle n'attaqua pas, mais commença à parler...
-Ho Tifni...Que me fais tu là? Ne sommes nous pas de vieilles compagnes de route? Ne t'ai-je pas sauver la vie maintes et maintes fois? Pourquoi voudrais-tu me détruire? Penses-y un moment!! Je suis là à ta demande, et j'ai toujours servit ta cause! je n'ai jamais faillie à la tâche!! Et tout d'un coup, tu voudrais me jeter comme un vieux pantalon souillé de tout ces hommes que j'ai vaincu pour toi? Ce n'est pas gentil ma petite druidesse adorée!!
Elle prit une mine de chien battu, et tourna le dos à Tifni et à Dob.
-Par contre, je veux bien oublier tout ce que tu as fait depuis que tu as rencontrer cet..heu...Ce...Cette chose, là, pour qui tu te dis en amour! Tu n'en as pas d'amour Tifni, aucune petite parcelles, rien du tout!! Que donneras-tu à ce clébard? un petit temps de bonheur, une petite jouissance et puis? tu le jèteras, comme tout les autres!! Tu ne peux pas te passer de moi, car c'est toi qui m'ai engendré...Je suis ta famille...Viens auprès de moi, et ensemble nous ferons souffrir cet homme au point ou il criera de le tuer! Il sera tout à toi, et à moi en même temps!! Nous le ferons souffrir, tu boiras son sang et je le saignerai pour toi, je me régalerai de son énergie quand tu lui feras...
-Assez!!!!
Dob en avait assez entendu...
-Ho, mais c'est qu'il est en colère, le petit loup de campagne...Dis moi, j'espère que tu peux faire mieux que de te battre avec ton bâton ou ton épée, parce que là, je vais franchement regretter mon voyage! J'ai fais tout ce chemin dans le but de pouvoir t'affronter, et la belle druidesse si chère à ton coeur qui se tient à côté de toi mettra fin à ta vie en te vidant de ton énergie....
Elle pencha la tête de côté, presque désarticulée, et sourit macabrement.
-Approche petite Tifni, tu sais très bien que je suis plus forte que ta volonté...Viens, approche...Laisse moi te prendre dans mes bras, moi ta vrai famille! Ensemble nous sommes fortes, et nous tuerons tout ces chiens d'hommes!!
Dob regarda la panthère qui se tenait à côté de lui...Tout ce que venait de dire la démone l'avait troublé, mais Tifni était toujours là, et sa gueule s'ouvrait et se fermait à un rythme saccadé, avec un feulement évocateur. Pendant un instant, Dob eu peur...Si la démone disait juste, et qu'il était tombé dans un piège...Il mourrait surement, et Tamara aussi, sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit...
La panthère noir comme la nuit regarda le loup pendant quelques secondes...Puis elle fit un pas en avant, ne cessant de le fixer, puis un autre pas, et un autre, l'éloignant de Dob de plus en plus...Le loup sentit le désespoir l'envahir à mesure que le sourire de la démone grandissait...
-Voilà Tifni, bien! Grande fille, qui sait reconnaitre ses intérêts! Viens auprès de moi ma belle panthère! Ho mais c'est que je suis comblé moi aujourd'hui!!!
Dob regardait sa druidesse s'éloigner pas à pas...Son coeur battait trop fort, cela faisait mal, et sa vue commença à se brouiller...En dedans de lui, le lycan tonnait contre sa cage, il hurlait de le laisser sortir, qu'il allait les tuer tout les deux, qu'il allait leur manger le coeur...Mais le loup se refusait à le croire, cela ne pouvait être...Tifni...
La panthère rejoignit la démone qui souriait triomphalement, et vint s'assoir à côté. La succube leva un sourcils vers le loup, lui jetant en pleine figure un: Tu vois, elle n'en a pas de sentiments pour toi...Elle leva la main pour la poser sur la tête de la panthère qui ferma les yeux lorsque le contact se fit...La succube flatta une fois la tête de la panthère, et lorsqu'elle fit un deuxième passage...
Tifni se retourna avec la vitesse propre au félins de cette race. Elle saisit la main de la succube dans sa gueule et planta ses crocs directement dans la chair de la démone qui cessa de sourir immédiatement à Dob pour regarder vers la panthère....Tifni ne perdit pas de temps, elle bondit aussitôt, la gueule grande ouverte en direction de la gorge de la démone. La succube ne vit pas venir l'assaut, et essuya une belle estafilade sur la jugulaire. Elle repartie à la renverse, se libérant de Tifni qui bondit en arrière, retombant près du loup...
-Ferme là pétasse....Lança Tifni dans un feulement rageur...Alors, comment on se sent quand on se fait servir sa propre médecine? J'ai appris cela de toi!
La démone hurla de rage, et Dob eu l'impression qu'un milliers de voix lui hurlait une rage hors du commun, une rage qu'il avait entendu une seule fois lorsqu'il avait visité un plan parallèle à son monde...Et que Tamara l'avait sauvé...Mais cette fois, il n'était pas dans le monde de la démone...Elle était dans le sien, et ici elle ne pouvait pas exercer son pouvoir de subjugation...Mais Dob lui, pouvait exercer le sien...
Elle se recroquevilla, se distortionna, et son visage se décomposa pour ne laisser que deux orbites totalement vide, avec des puits de noirceur à la place des yeux. Sa gueule se disloqua, béante, et une deuxième rangées de crocs vint diaboliser son sourire encore plus. Des griffes sortirent de ses doigts qui disparurent presque, et deux ailes en lambeaux se dressèrent dans son dos pour la couvrir de noirceur. Même la lumière des Élémentaux ne perçait pas la nuit qu'elle s'était créé. Ses jambes devinrent livides, et Dob pouvait voir un liquide noir circuler dans un réseau de filaments sous sa peau, comme du goudron presque froid...Des lambeaux de chair se détachèrent de son visage, laissant paraitre à certaine place sont crâne et l'os de sa mâchoire, qui juraient d'un blanc cassé sur son visage presque pourrie...
Elle souriait, et quand son corps eu fini de se tordre et de convulser, elle tourna sont regard de mort vers Dob et Tifni...
-Maintenant, jouons!!! Dit-elle d'une voix désincarnée...
Tifni gronda violemment, et chargea vers la démone. Le choc fut brutal, la panthère arrivant comme une pierre lancé d'une catapulte. Des griffes jaillirent en tout sens, cherchant quelque chose à taillader, et Dob entendait les claquement des mâchoires dans le vide, les dents se cognant à chaque fois que l'une d'elle manquait sa cible. Tifni se battait avec rage, et la démone assénait des coups sur elle, la blessant partiellement. Pour chaque coups que la panthère encaissait, une coupure, ou un nouveau lambeau de chair était arraché à la démone...Tifni avait bondit en arrière une seconde fois, mais la démone avait été rapide, et ses griffes avait fait mouche, laissant une longue entaille sur le flanc de la panthère. Elle avait roulé à côté de Dob...Et il s'était précipité pour la relever...
Un ricanement derrière lui le fit perdre le contrôle...Il regarda Tifni dans les yeux, et elle vit...Elle vit les yeux de son loup changer, ils devinrent jaune ambré, puis la couleur s'estompa pour ne laisser que deux billes argentées...Tifni pensa à la lune...
Dob se releva, et le lycan prit la place du loup...
-Enfin te voilà...C'est que tu en as mis du temps... ricanna t-elle, en léchant le sang qu'elle avait sur ses griffes.
Dob ne pensait plus...Il n'était plus question de conscience, ni même de sentiments...Il était question de combat, et le lycan était sa forme la plus primitive pour cela....Il se redressa, releva Tifni et la plaça derrière lui, et fit face.
haut de ses deux mètres, ses griffes étaient presque aussi longue que celles de la démone, mais elles étaient certie d'argent pure, cadeau de sa lignée...Le flot de rage qui circula dans son corps paralysa sa pensée, et son coeur se mit à battre tellement fort que Tifni pouvait voir les coups contre la poitrine du lycan...
La démone voulu ouvrir la bouche encore une fois pour narguer Dob, mais elle n'eu pas le temps. Il avait charger comme un bélier sur une porte de forteresse, la tête basse et les griffes portées par en avant. Sous la force de l'impact, on entendis un craquement sec et mat, et la pointe des griffes de Dob sortirent du dos de la démone.
Elle hurla, tentant de se déprendre de là, se débattant en poussant contre la tête du loup. Elle tomba à la renverse, et à six places sur son ventre il y avait de grandes déchirures, là ou ses griffes avaient transpercée la démone. Le lycan recula un peu, observant la réaction de la démone.
-Crois-tu me tuer de la sorte? Dit-elle en crachant un caillot noir sur le sol, de tenant le ventre.Tu n'es pas assez fort pour cela!!
En disant cela, elle se leva avec un battement d'aile, ses bras servant de faucheuse. Dob reçu de plein fouet les griffes de la démone, et le sang vint rougir sa fourrure, laissant des traces sur le sol. Il ouvrit la gueule, enragé, et s'apprêta à charge de nouveau quand il vit Tifni passer à côté de lui comme une furie, plaquant de tout son corps la démone, l'envoyant valser quelques mètres plus loin. Elle tomba à la renverse, brisant une de ses ailes dans un craquement macabre accompagné d'un cri de souffrance. Tifni continua son élan et vint fermer sa gueule sur la gorge de la démone, arrachant un morceau et le recrachant au sol...
-Tais toi espèce de salope.... Dit la druidesse, la gueule pleine de sang....Tu vas fermer ta gueule une bonne fois pour tout...Et me laisser en paix... | |
| | | Tifni Nefertifni
Nombre de messages : 6023 Localisation : à jamais dans le coeur de Dobermann... Age : 48 Emploi : Mineuse / Joaillère Loisirs : Se changer en... panthère Date d'inscription : 14/01/2009 Points : 6165
Feuille du skyzophrène Classe: Héros Guilde: Vindicatrices
| Sujet: Re: Promesses sous la lune Mer 27 Avr - 22:37 | |
| Tifni était comme enragée... Cette fois, c'en était trop de ce qu'elle pouvait supporter... Il fallait en finir ! Elle détestait cet être qui osait se moquer d'elle, de Dob et d'eux deux... Elle avait complètement oublié qu'ils étaient observés et jugés... La seule chose qui lui importait désormais était de sauver l'homme qu'elle aimait et de tenter d'en sortir vivante... Le regard des dieux lui importaient peu. Cette malédiction était injuste et elle allait le prouver ! La démone s'était relevée. Elle portait les stigmates du combat, une aile pendant sur le côté, un sang noir coulant de ses plaies au ventre et au cou... Jetant un oeil vers Dob, Tifni se rendit compte qu'il saignait lui aussi... Quant à elle, sa plaie sur le côté la lançait... mais elle n'osait pas y jeter la regarder ; elle s'en occuperait plus tard. Il fallait en finir rapidement avant que son loup ou elle-même ne soit grièvement blessé. Elle se sentait étrangement bien dans cette nouvelle forme : elle n'avait pas l'habitude de combattre en tant que panthère mais elle avait presque l'impression que c'était inné. Sa forme originelle lui allait comme un gant. Elle sentait la puissance qu'elle dégageait, une rapidité qu'elle n'avait jamais connu. Et le regard que Dob lui avait jeté était éloquent ! Elle avait comme l'impression que sous cette forme aussi, elle lui plaisait. S'ébrouant pour ne pas perdre sa concentration par des pensées inopportunes en combat, elle fit jouer les muscles sous sa fourrure, observant les réactions puissantes qui se profilaient. Elle se tenait prête à bondir au moindre signe de faiblesse de son adversaire, ne la quittant jamais des yeux. Elle sentit Dob bouger derrière elle et partir vers sa gauche. Très bien : il tentait de la prendre à revers... S'ils attaquaient ensemble au même moment, ils auraient sans doute plus de chance de la blesser définitivement, voire de la tuer rapidement... La démone avait enfin cessé de rire. Elle suivait leur déplacement, attentive à leurs gestes, prête à agir elle aussi. Elle suivait le lycan du regard, consciente de sa manoeuvre. Elle avait compris que désormais, elle avait deux ennemis en face d'elle. Si elle avait cru pouvoir influencer son hôte, elle s'était gravement fourvoyée.
La panthère jeta un coup d'oeil à Dob. Sans se parler, ils surent qu'ils allaient attaquer ensemble. Ils approchèrent doucement d'abord, puis bondirent dans un bel ensemble sur la démone. Mais ils rencontrèrent un mur... Ils n'avaient pas vraiment prévu qu'elle utiliserait la magie ! Elle avait étendu ses bras, paumes en avant et sa magie avait oeuvré... Ils avaient percutés la paroi créée par la démone et avaient été propulsés en arrière, tombant à la renverse sur le sol dur, un peu sonné. Aussitôt, elle se précipita sur le lycan et lui sauta dessus, le rejetant à terre alors qu'il essayait de se relever... Assise à califourchon sur lui, elle l'immobilisa avec ses genoux, et avança sa bouche couverte de crocs dans l'intention de le mordre au cou, ou de lui arracher la trachée... Tifni crut un instant que son coeur allait s'arrêter de battre en voyant la scène, la démone penchée au-dessus de Dobermann.
Heureusement, sa nature de panthère prit le dessus sans qu'elle n'en soit totalement consciente : elle la laissa agir instinctivement et l'animal jaillit à toute force sur le côté de la démone. Elle allait si vite, qu'elle donna l'impression de ne pas même s'arrêter sous le choc. Elle lui rentra dedans, la propulsant avec force dans les airs. Elle bondit près d'elle, profitant de l'élan que la course lui avait donnée, atterrissant souplement, bien plus qu'avec les autres formes qu'elle avait pu adopter.
La démone était retombée sur ses jambes, comme un chat. Elle était penchée vers l'avant, ses mains couvertes de griffes posées sur le sol et elle reprenait son souffle. Ses lèvres semblaient murmurer quelque chose que Tifni n'entendait pas. Celle-ci eut un instant d'hésitation, se demandant ce qui se passait, puis compris soudainement qu'elle était en train d'incanter ! Sans plus réfléchir, elle s'élança, toutes griffes dehors en direction de son visage... Mais cette fois, la démone anticipa le mouvement, se décalant sur le côté, laissant Tifni retomber lestement... Un éclair jaillit de ses yeux, frappant la panthère sur le côté où elle était déjà blessée. Tifni tomba, sonnée...
La démone se retourna vers le lycan qui revenait déjà vers elle... Elle était prête à le recevoir... La rage se lisait dans les yeux du loup quand il vit Tifni à terre. Le monstre s'était mis entre eux deux et il ne voyait pas si elle se relevait. Hurlant sa rage à la lune, sans plus réfléchir, il se jeta sur elle... Le choc fut titanesque. Les deux adversaires encaissèrent le coup, solidement campés sur leurs jambes. Ils restèrent accrochés l'un à l'autre, essayant chacun de se mordre de plus belle. Ils roulèrent à terre, s'entraînant mutuellement dans l'herbe verte, bras, griffes, jambes mêlés... Pour les juges autour du cercle, il devenait difficile d'y voir quelque chose... Un concert de cris retentissait, sans qu'ils arrivent à déterminer ce qui se passaient réellement.
Les regards des élémentaux ne perdaient aucun détail. Aussi furent-ils les premiers à se rendre compte que la druidesse, sous sa forme primitive, s'était relevée... Elle observait la scène, ne pouvant pas intervenir directement, sans blesser l'homme qu'elle aimait. Elle se rapprochait en cercles concentriques, attendant le moment, son coeur manquant défaillir à chaque coup porté et encaissé. Quand soudain Dob se retrouva en dessous de la démone, la panthère bondit et atterrit sur son dos, espérant que le loup encaisserait le choc. Elle planta ses griffes et laboura le blanc de la démone, la faisant hurler de douleur. Le sang coulait à flot de ses blessures désormais : Tifni n'espérait qu'une chose, c'est qu'elles l'affaiblissaient. La démone s'était dégagée de son emprise en roulant sur le côté.
La druidesse regarda la démone et lentement, en y mettant tout son courage et sa force, enjamba Dob, qui se relevait déjà. Elle se plaça intentionnellement entre lui et la monstruosité qui lui faisait face. Il était hors de question qu'elle la laisse approcher de Dob une nouvelle fois. Elle regarda la démone dans les yeux, du moins dans ce qui lui servait d'yeux ! Et elle avança, sûre d'elle. Elle avait remarqué que l'aile déchirée de son adversaire pendait sur un côté et la gênait dans ses déplacements. Aussi vive qu'un éclair, elle s'élança, pattes en avant et la propulsa à terre. Profitant du mouvement arrière, elle plaça une patte sur l'aile, tout en lui donnant un grand coup dans la figure... Ce mouvement acheva de lui déchirer l'aile, qui tomba à terre en même temps que résonnait dans le cercle un cri inhumain. Tifni voulut continuer d'un même mouvement en avançant sa gueule vers la gorge de son adversaire. A ce moment-là, la démone avança son bras couvert d'ongles aussi longs et durs que des poignards vers le flan de la panthère. Le geste avait été instinctif, comme pour se protéger, mais emportée par l'élan, la druidesse ressentit la morsure de ses griffes dans l'épaule gauche, profondément, juste au-dessus du coeur.
Elle savait qu'elle n'avait pas le temps de tergiverser sur ses blessures. Appuyant de tout son poids sur la démone, elle avança sa gueule grande ouverte vers sa gorge et referma ses crocs sur son cou offert. Un énorme crac retentit alors que le silence revenait aussitôt... La tête de la démone pendait vers l'arrière, laissant apparaître un trou béant : la colonne vertébrale avait cédée et un os avait défoncé la cage thoracique... Reprenant son souffle, Tifni sut que c'en était fini : ils avaient gagné ! La démone n'était plus. Elle n'avait pas encore bougé, pas vraiment réalisé qu'une fumée rouge commença à s'échapper du corps du monstre : elle se disloquait sous ses yeux, disparaissant pour toujours de la surface d'Alidhan... Moins d'une minute après, Tifni, toujours en panthère, à la même place, n'avait plus rien sous les pattes que l'herbe grasse du Cercle de Pierres...
Soulagée, elle se tourna vers Dobermann, prête à reprendre sa forme humaine pour lui sauter dans les bras... Elle le vit, un instant tétanisé, puis courant vers elle d'un air affolé, le regard posé sur le sang qui s'échappait en nombre de sa blessure à l'épaule. Une douleur fulgurante juste au-dessus du coeur l'avait traversée, et elle venait de trébucher, avant de perdre connaissance. | |
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