Par ce beau soleil, Coco était heureuse de visiter Phyléas pour la première fois, même si en rêve elle l'avait vu dans la peau de son archère il y a quelques temps. Humant avec délice le parfum des fleurs et des arbres environnants, elle pressa le pas, car on l'attendait.
Une fois entrée dans la grande bâtisse, elle scruta la pièce avec étonnement : clairement, elle n'était pas là, juste le banquier qui somnolait derrière son guichet et le vendeur, qui semblait admirer ses chaussures lustrées en attendant qu'on vienne lui donner un peu de travail. Puis elle entendit :
"Près du banquier !"
Elle refit un tour sur elle-même et aperçut Tifni, tout sourire, posant à côté du vendeur. Coco se hâta de la rejoindre, presque en sautillant. Elle était contente de retrouver sa copine et impatiente pour elle...
"C'est bon j'ai ouvert le coffre !" lança Coco.
"Je te donne tout ça."
Tifni farfouilla un moment dans son grand sac, et elle lui fourra d'un coup un tas de pantalons, chapeaux, chemises, pendentifs et autres équipements dans les bras. Sous le poids, Coco se sentit presque rentrer sous terre.
Reprenant son souffle, elle entreprit de se pencher sur le coffre, les seins appuyés sur le bord pour maintenir son équilibre. Soigneusement, elle rangea un à un les items. Sa tâche achevée, elle se redressa, les joues rouges, et regarda son amie qui l'attendait. Ses yeux brillaient d'impatience.
"Je suis super contente pour toi ! J'ai hâte !"
"Et moi donc," soupira l'archère. "Encore des heures à attendre..."
Pensive, Coco repensait à sa propre renaissance, son impatience, et même son lever matinal alors qu'elle était plutôt encline à faire la grasse matinée. Et ces heures passées à maîtriser ses nouvelles compétences, son envie de grandir, vite pour retrouver ses amis... Son impuissance aussi...
Elle avança prudemment :
"Dis, tu n'as plus de marraine au fait ?"
Pause. La franc-tireuse rougit un peu.
"... parce que moi je veux bien d'adopter comme fillotte... tu auras besoin d'aide quand tu seras redevenue petite..."