Le premier jour... [ouvert]

La nuit était noire et la lune était haute.
Qu'est-ce qu'elle est blanche... Qu'elle est belle, notre pleine lune... Nous y voilà donc. La lune monte dans le noir firmament tandis que notre revanche sur le monde est sur le point de s'accomplir.

La nuit était noire, et la lune était blanche, mais le domaine n'était plus rose.
Première farce de la soirée... Tout transformer. Ce soir, des ailes entièrement sont de noir et de orange revêtues...
Certains invités sont déjà là. Ils sont peu nombreux mais il est tôt... J'espère en voir davantage ce soir ou demain.

La nuit est noire, et la lune est blanche...
Je me déplace silencieusement dans un des longs couloirs du domaine, tranquillement, doucement, telle une ombre, un sinistre fantôme qui hanterait les lieux afin d'en gêner les habitants...

Par qui commencer ? Par où commencer ?
Tellement d'espace tellement de gens, j'en perds mes moyens... Ma raison est limitée, j'agis toujours d'instinct, et sans lui pour me guider, mes actes sont parfois dénués de sens...

Et tandis que j'erre, j'apperçois cet atrouppement là-bas... Je murmure un mot. Il est tant de célébrer Halloween...

La poussière se soulève d'une bourasque. Elle tourne, tourne autour de vous... Elle se forme et de déforme, s'épaissit et d'éclairçit, laissant transparaître la réalité de l'extérieur puis disparaitre. Seuls au milieu du vide, ensemble dans le tourment, le tourbillon cesse, et la poussière se disperse autour de vous, comme éparpillée par le souffle d'une explosion. Et de ses cendres, renaissent des fantômes venus d'un autre monde...

Samain approchait à grand pas avec la venue d'étrangers très spéciaux.. La première journée venait de débuter..
Les couleurs du domaine avaient soudainement changé au cours de la soirée. Les hostilités avaient enfin débuté..
Nous étions plusieurs dans les couloirs quand nous apperçumes Ethsitema au loin. Elle murmura un mot quand soudain, la poussière se souleva et commença a tourner autour de nous. J'étais pétrifié a l'idée de ce qui allait se passer. Les bourrasques de poussières tournoyaient, des couleurs apparraissaient puis disparassaient quand, soudainement, cette rafale s'estompa.
La poussière retombée sur le sol, des fantomes se soulevèrent autour de nous.
La farce avait commencé... c'était a nous de jouer

La nuit est noire et la lune est blanche...

Mais avant cela, rien, le vide.
Rien à faire, rien à dire, rien à entendre.
Le chaos.
L'enfer pour ceux qui ont trop péché.
Errer pour l'éternité dans le néant, n'être confrontée qu'à soi...
Au bout d'un moment on s'invente des autres, un monde pour soulager la souffrance, ou alors on oublie carrément, de penser.
Mais quand on avait déjà perdu la tête avant de mourir ? Alors c'est pire, se rend-t-on même compte que l'on n'est mort ?
Je ne crois pas, je ne saurais pas dire.
Parce qu'on m'a rappelé, on m'a fait revenir, un autre moi ? Non, maintenant que je l'ai vu, je sais que ce n'était moi, et je sais que j'étais morte.
Juste à temps je foule à nouveau le sol, futur témoin d'un massacre ou d'une folie quelconque, juste avant que j'oublie de penser, que je m'oublie moi dans ce désert.

J'ouvre péniblement les yeux, dans la brume, à l'orée d'un bois, juste en face, je connais ce domaine, je le reconnais sans problème, même dans sa nouvelle couleur, et j'hésite.
Pulsions et désirs n'ont jamais été aussi fort, mais je me souviens encore d'une promesse, très lointaine... et pourtant.

C'est toi qui m'a sortit de mon marasme, de mon calvaire éternel, de la mort, de l'enfer, alors je te suis redevable.
Ma vie t'appartient désormais et je me lis à toi, Ethsitema, et tu le sais.
Je te suivrais, je crois.

La nuit est noire et la lune est blanche...
Tandis que le petit groupe se bat contre des monstres imaginaires, je me retourne, et tu es là derrière moi. Niniel... Cela pourrait devenir une habitude. A croire que tu me suis, que tu hante mes soirées et mes nuits, que tu apparais au son de mes incantations ou à l'apparition de la lune, que tu tiens à me poursuivre jusqu'à ce que je t'affronte enfin face à face...

Je n'ose toujours pas te parler... Je ne sais toujours pas quoi te dire...
Je ne regrette pas de t'avoir sorti de ton tourment, mais pour t'emmener ici, était-ce une bonne chose ? Je n'ai pas fait exprès, je te le jure...

Pourtant, malgré mon appréhension, je m'approche de toi, comme atirée par un aimant invisible, par quelque chose d'inconnu qui fait bourdonner mon corps, et lui dit d'avancer.
Me voilà, face à toi. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quoi dire, mais je n'ai d'yeux que pour toi. Mon regard reste plongé dans le tien, je ne dis rien, et tu ne dis rien. Pourtant, tes yeux me parlent... Et ce qu'ils me disent me fait frissonner... Qu'ai-je fait de toi ? Est-ce de ma faute ou bien étais-tu déjà comme ça ? Je ne te le souhaitais pas... Néanmoins, j'ai toujours aimé les gens comme toi... les gens comme moi. Nous sommes liées désormais... Mais jusqu'où me suivras-tu ?

Je me rapproche encore plus, j'ai envie de la toucher, passer ma main sur sa peau, dans ses cheveux, est-ce possible ? Je me retiens, difficilement.
Tout cela est curieux.

Au creux de son oreille, je murmure, les sons sortent dans un sifflement particulier et si reconnaissable, comme un serpent... Quelques mots en elfiques, quelques mots qu'elle sait déjà que je vais prononcer.
"Qu'attends-tu de moi ?"

Je te suivrais jusqu'au bout, et tu le sais !
Je repense à la chambre qui m'est réservée dans ce domaine, sans la moindre nostalgie, j'aimerais la souillée, souiller ma mémoire, celle de l'elfe mièvre et mélancolique... Celle-ci est morte, je l'ai déjà tué !

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