Pour la vie…
*
Déjà le jour se levait sur les murs protecteurs de la ville de Cyrosh. Je m’arrêtai quelques minutes pour contempler le magnifique spectacle. Les teintes orangées se mélangeaient merveilleusement avec les touches de rose ici et la qui décoraient les quelques nuages présent de si bon matin. Au loin, je pouvais apercevoir le grand arbre qui surplombait toute la capitale, la résidence de dame Zélandra. Sur les vieux remparts, on pouvait distinguer les attaques du temps et des rudes combats qui avaient eu lieu ici même, les herbes folles recouvraient presque entièrement l’édifice, ce qui lui donnait l’impression de se fondre entièrement dans cette végétation luxuriante au milieu de la quelle la ville s’était dressé il y a des années.
Rien n’avait changé…
Plongé dans mes pensées et les souvenirs qui affluaient en masse, je n’entendis pas le garde me héler du haut de sa tour.
- Hé ! Qui va la !? Me lança-t-il d’une voix menaçante.
Emmitouflé dans ma cape, je devais lui donner des airs de vagabond, pauvre Tholian, lui qui m’a si souvent vu passer les murs de cette ville… Lentement, je retira ma capuche, pour laisser apparaître mes oreilles pointues qui dépassaient légèrement de mes longs cheveux blond. Je ne pu m’empêcher de sourire a l’air ébahit de mon vieil ami.
- Salut Tholian, ça fait un moment n’est-ce pas ?
- A… Arilyn !
C’est avec une grande nostalgie que j’entendis les grandes portes s’ouvrir dans leur grincement caractéristique.
Enfin… J’étais de retour a la maison.
*
- Ha ha ! Comment ça fait plaisir de te revoir ! Me lança-t-il en reposant lourdement sa chope sur la table, le seul meuble qui ornait tristement le poste de garde.
- Moi aussi je suis heureuse de te revoir en vie après toute ces années… lui disais-je tristement.
- Oh tu sais, ici ce n’est plus comme avant…me dit il avec une certaine lassitude visible.
- Et bien depuis que le combat s’est étendu a l’ouest du pays, les choses sont plus calmes ici. Oh il y a toujours bien quelques tentatives de jeunes loups aux dents longues désirant se faire un nom, mais rien de bien méchant pour un homme en manque d’action comme moi ! Ha ha ! Mais dis moi, quelles sont les nouvelles la bas ?
- Les nouvelles… quelles nouvelles ? Répondis-je d’un air absent.
- Et bien les combats ! Est-ce qu’il y a des progrès ?
- Non, rien ne bouge, et rien n’est prés changer…
Il me regarda, comme si j’avais dis quelque chose d’extraordinaire.
- Mais… c’est impossible, les dernières nouvelles disaient que…
- Disaient que quoi ?! L’interrompis-je brusquement. Tu sais bien que ces combats sont sans fin voyons, c’est une guerre ou il ne peut y avoir de vainqueur…
Un long silence s’en suivit, j’eu senti que j’avais profondément ébranlé les certitudes de mon ami.
- Si seulement j’était la bas, avec les autres du cartel ! Si seulement je pouvais…
- Qu’est-ce que ça changerait… tu veux me le dire ?
- Ça changerais que je pourrais agir au lieu de rester ici a devenir dingue ! Lâcha-t-il dans un cri.
- Je suis désolée… lui dis-je en posant ma main sur son épaule au moment de quitter le poste de garde.
Tholian était l’un des premiers a avoir épousé la cause de Zélandra, lui qui en son temps avait été une des grandes pontes de la garde royale, je comprenais aisément que l’homme d’action qu’il avait été fut fort mécontent d’être tenu si loin des combats les plus déterminant mais il ne se rendait pas compte qu’il n’avait plus les moyens de briller au combat comme avant. Les batailles passent, et l’age aussi, et les deux laissent toujours de profondes traces…
*
Le parfum des fleurs, les senteurs de certains endroits, le bruits des feuilles dans les arbres, le chants des oiseaux, rien n’avait changé, et tout me paraissait si intime, comme si j’avais un lien particulier avec ce lieu. Pourtant, quand j’y vivais toujours, rien de tout ça ne m’était apparut de cette manière… on se rend souvent compte de l’importance des choses quand on les a perdu, ou qu’on les retrouve…
Je déambulais a travers les rues de Cyrosh, les souvenirs se bousculaient dans ma tête, je vis avec un pincement au cœur la petite vendeuse de bougie servir un client, devant un grand étalage, Aetesir vendait ses magnifiques fruits et légumes, carottes, pommes, potirons, qui semblaient toujours aussi délicieux. Je vis également le petit Graedon le petit voleur, se faufiler parmis la foules pour délester quelques personnes de leurs bourses, décidément, lui ne changera jamais ! Devant un autre étalage mais cette fois ci de vieilleries en tout genre proposé par un brocanteur, je reconnu Lynus, le jeune collectionneur plongé dans l’étude d’un petit objet qui ressemblait a une figurine, j’étais certaine qu’il devait trouver ça très intéressant. Prés d’une maison, je vis Eidola donner des grands coups de balais en pestant sur de pauvres petites chenilles qui avaient ruiné son potager. Au loin, je pu reconnaître l’enseigne de l’auberge de mon amie Callin. Voila si longtemps que je ne l’avais plus vu… Mais les retrouvailles se devront d’attendre encore un peu, en effet, j’avais plus important a faire ce matin la, et quelque un de plus important a voir…
J’avais marché dans les travers de Cyrosh comme si je ne savais pas ou aller, mais c’était faux, je voulais juste retrouver certains souvenirs, certaines sensations… et puis c’était l’occasion de repousser encore un peu l’échéance de cette rencontre. Je m’était un peu éloigné du centre de la ville, les voix des habitants et l’agitation était lointaines quand je m’arrêta devant un immense arbre… Deux gardes solidement armés me barrèrent la route. Le soleil se reflétait sur leurs armures brillantes comme si elles n’avaient jamais essuyé aucun coup, jamais connu le goût du sang…
- On ne rentre pas sans autorisation ! Me lança l’un d’eux, dont la voix transpirait l’arrogance.
- Qui es-tu ? Me demanda l’autre, plus réservé.
- Je suis Arilyn, Arilyn Lamelune…
Une ombre se dessina dans l’ouverture de la porte au creux de l’arbre, et une main écarta les hallebardes qui bloquaient le passage.
- Arilyn… entre donc. Me dit Zélandra d’une voix calme mais qui ne laissait guerre le loisir de refuser l’invitation.
*
Zélandra me fixait avec intérêt, curieuse de ce que je pouvais bien avoir a lui dire. Décidément, personne ne pouvait m’intimider autant qu’elle. Son regard était persans comme celui d’un aigle, et son allure de guerrière ne gênait en rien le charme qui pouvait se dégager d’elle. Ses longs cheveux noirs coulant sur le haut de sa cuirasse dorée, elle guettait le moment ou j’allais enfin me mettre a parler, mais commençant a perdre patience, elle se leva et se retourna vers une carte du pays accrochée au dessus de son bureau, avec plusieurs petits bouts de papiers accrochés ici et la.
- Je te croyais a l’ouest. Me dit elle.
- J’en reviens…
- Et pourquoi un si long voyage ? Je sais que tu n’as plus d’attaches ici.
- J’avais besoin de réfléchir…
- Réfléchir ? Pendant que d’autres se battent ? Phyleas est encore la cible d’attaques répétés par les royalistes et les éxilés, c’est intolérable…
Je pu sentir toute la rage et la détermination de la maîtresse du cartel dans cette dernière phrase.
- Justement… Je suis venue chercher des réponses a mes questions…
- Oh, et quel genre de question se pose une elfe ?
Elle se retourna vers moi et me toisa du regard, comme pour me tester. Non sans une légère crainte, je soutins son regard sans me démonter.
- Du genre… ou nous mènent tout ces combats ? Pourquoi continuons nous la guerre ? Tout ces morts… au fond… pourquoi ?
- Pourquoi ? Pourquoi ?!
Cette fois, sa colère n’avait rien de fausse.
- Tu as vu le monde dans lequel nous vivons ? Tu as vu a quel point c’est la jungle dehors ?
- Oui mais…lutter pour le pouvoir, au fond, a quoi ça sert ? Regardez dehors, dans Cyrosh, les gens vivent sans penser aux combats, les gens sont heureux… pourquoi ne pas se contenter de ce qu’on a ?
- Mais c’est justement pour le défendre qu’on se bat ! Dit elle en frappant violement du point sur son bureau.
Elle se retourna a nouveau vers la carte, en expirant profondément.
- Avant… les choses étaient différentes, nous nous battions pour notre survie, et elle passait par la conquête du pouvoir… Mais tu as vu… l’armée que nous étions a vu l’arrivé d’enfants, des maisons plus grandes on été battit, le camps de soldat que nous avons érigé s’est transformé en village… puis en ville… et notre armée elle, elle s’est changée… en peuple…
Elle se retourna encore vers moi, en plongeant son regard profond dans le miens.
- Mais les objectifs n’ont pas changé, seulement les motivations. Devrions nous laisser un tyran sanguinaire au pouvoir ? Serait-ce juste ? Serait-ce juste que de laisser l’opportunité a un couard de reprendre son trône dont il sera incapable d’assumer l’importance que ça représente ? Oui, le peuple que nous sommes devenu peut se satisfaire a lui-même… mais tant que les deux frères se feront la guerre, il n’y aura jamais de sécurité pour personne, et je sais que Mandural désirait la paix de tout son cœur…
A l’évocation du défunt roi, le regard de Zélandra se voila, peut être qu’après tout, c’est elle qui l’avait le plus aimé…
- Bon, j’espère que tu as tes réponses Arilyn, notre entrevue est maintenant terminée ! Me dit-elle subitement d’un ton enjoué.
Je m’inclina devant elle en signe d’acquiescement.
- Merci ma dame…
Au moment ou j’allais sortir, un petit homme trapu déboula dans la pièce sans se faire annoncer. Il était enroulé dans sa cape et on ne pouvait distinguer son visage. Zélandra ne parue pas surprise de cette intrusion dans ses appartements.
- Que ce passe t-il donc ? Demanda-t-elle, retrouvant d’un coup toute sa majesté.
- Une affaire de la plus haute importance madame, les nouvelles sont graves… répondit le petit homme.
- Phyleas ? Dit-elle, une inquiétude sur le visage.
- Non ma dame, Cyrosh même…
*
Zélandra débarqua au poste de garde ou les soldats en place vaquaient a leurs occupations habituelles, entre parties de carte et discutions pour le moins vulgaires. Tous se levèrent devant leur commandante que je suivais comme son ombre.
- Pourquoi l’alerte n’a pas été donné !?
Tholian s’avança, confus.
- Mais ma dame, pour quelle raison ?
Zélandra se pencha sur les rempares et observa au loin.
- Vous voyez, il n’y a rien du tout, pas de quoi…
Tholian fut interrompu par Zélandra qui me fit signe d’approcher.
- Arilyn, ta vue est surement meilleure que la notre, dis moi, que vois tu ?
Le cœur battant, je m’approcha du bord et observa la végétation alentour. Je n’eu pas besoin de beaucoup de temps pour repérer des éclaireurs perchés dans quelques arbres, et quelques hommes sur des chevaux a l’ombre des frondaisons.
- Ils sont la… dis-je, le souffle court.
- Mais… qui ? Se risqua a demander Tholian.
- Les éxilés nous encerclent ! Répondit Zélandra d’un ton cinglant.
*
Les grands esprits débattaient de la stratégie de défense la plus approprié pour se tirer de ce pétrin. Les éxilés avaient réunis du beau monde dans l’espoir d’en finir une bonne fois pour toute avec Zélandra, et ainsi frapper un grand coup au cœur du cartel. Les rondes autour de Cyrosh avait redoublés, mais la commandante pensait qu’ils n’attaqueraient pas avant la nuit, ce qui nous laissait donc le temps d’organiser une faible opposition. Les plus illustres combattant du cartel étaient pour la plupart tous a l’ouest du pays, ou les combats faisaient rage, bien peu de monde pouvait s’attendre a ce que de grand combattants débarquent ici même.
Seule assise sur une souche de cet immense arbre, je ne pouvais m’empêcher de penser a la quiétude qui s’était emparée de moi a mon retour en ville. Toute ces familles innocentes étaient maintenant sous la menace d’une de ces féroces batailles qui définissent l’histoire, batailles dont-ils avaient perdu l’habitude.
Je ne vis pas cet homme étrange s’asseoir a mes cotés, et ne pu m’empêcher de sursauter quand il m’adressa la parole. Rares étaient les gens capable de me prendre par surprise.
- Angoissant n’est-ce pas ? Me demanda-t-il le plus tranquillement du monde.
- Qui êtes vous ? Répondis-je en le regardant de la tête aux pieds.
Ses cheveux blancs cours et sa robe aux couleurs affriolantes rendaient le personnage plutôt intrigant.
- Répondre a une question par une autre question, c’est très mal poli vous savez ?
- C’est exactement ce que vous venez de faire a votre tour, répondis-je, l’air absente.
- Hum… en effet ! Voila une petite qui a de l’esprit ! C’est intéressant !
- Vous n’avez personne a qui casser les pieds ?
- Oh, et du caractère avec ça ! Répondit-il du tac au tac.
Lasse de ce petit jeu stupide, je décida de m’éloigner de cet empêcheur de tourner en rond et d’aller marcher un peu dans Cyrosh, mais l’homme me suivait.
- Vous comptez vous battre cette nuit ? Me lança-t-il en revenant a ma hauteur.
- Il le faudra bien non ?
- Pour quel résultat ? Vous savez pourtant bien qu’il ne peut jamais y avoir de victoires.
Je stoppa ma marche et me retourna vers le vieil homme.
- Pas de victoire ?
- Ils viendront… ils tueront… et si résistance il y a, ils repartiront… mais les gens n’auront plus que leurs yeux pour pleurer leurs proches disparus, et leurs bras pour creuser leurs tombes… Alors pourquoi te battre, si c’est encore pour te trouver seule au milieu du sang et des larmes ?
Ces mots n’étaient pas dénué de sens, mais pourtant…
- Le sang, les larmes… autant se battre pour qu’il y en ai le moins possible…non ?
Le vieil homme me regarda, le visage impassible. Je repris ma route vers les rempares, quand ils donneraient l’assaut, je serais aux premières loges.
- Alors je me battrais a tes cotés ! Me dit-il en revenant une fois de plus a coté de moi.
- Pourquoi vous battre ? Lui demandais-je en le regardant dans les yeux.
- Pourquoi ? Pour la vie. Puis disons qu’il y a une femme que j’aime ici, et que si je laissais quelque chose arriver a elle et son enfant, je ne pourrais cette fois vraiment plus me présenter devant eux…
Il me fit un sourire ou je pu y lire la sincérité d’un homme qui serait prés a mourir pour que d’autres vivent.
- Mais… Qui êtes vous ?
- Moi ? Un simple ermite qui passe par la. Répondit-il laconiquement.
- Oh… et il a un nom cet ermite ?
- Appelle moi Almeüs.
*
La nuit allait tomber, les combattant cartel se réunissaient derrière les portes de la ville, prés a répondre fièrement aux attaques éxilés. Ils ne le savaient pas encore, mais ils étaient nettement inférieur a leurs assaillants. Je pu aisément repérer les quelques combattants au dessus du lot. Adossé a la porte, aiguisant leurs lames, un groupe de guerriers semblaient avoir traversé pas mal d ‘épreuves déjà, bien que leurs visages me semblèrent inconnus. En haut des rempares, discutant avec Tholian, trois archers avaient l’assurance des grands combattants, prétention ou talent, nous ne tarderions pas a le savoir. Prés de Zélandra, un homme a l’allure très féminine et a la grande robe beige ne cessait de tripoter nerveusement ses longs cheveux d’un blond aussi pure que les miens, tout en écoutant les consignes de la commandante. Probablement un mage. La dame a la poigne de fer me fit un signe de la main, et je m’approcha d’elle.
- D’après nos source, nous nettement supérieur en nombre, mais en face, se sont tous des combattants d’élite. Ce qu’il nous faut, c’est réduire leur nombre avant le début de la bataille.
Je savais exactement ce qu’elle allait me demander, il y a quelques temps, j’avais fais un vrai carnage dans un camp ennemie établit dans une forêt, mon domaine. Avec mes dispositions naturelles pour voir la nuit comme en pleins jour, et la connaissance parfaite de la flore environnante, il avait été simple de supprimer quelques éléments afin d’affaiblir l’ennemie avant la bataille.
- Des combattants d’élite… si c’est le cas, ce ne sera pas aussi simple d’agir seule. Répondis-je en réfléchissant a la situation du mieux que je pouvais.
- Je pense que personne d’autre ici ne serait capable de telle prouesse, me répondit Zélandra.
- Moi je le peut. Dit Almeüs en s’avançant.
Zélandra détailla l’homme de la tête aux pieds comme je l’avais fais plus tôt dans la journée.
- Dans cet accoutrement, tu ne passerais pas inaperçu très longtemps ! Lui lança-t-elle.
- J’ai d’autres atouts en ma possession que ma garde robe vous savez !
- Si je puis me permettre, j’ai… j’ai entièrement confiance en lui. Ne pu-je m’empêcher de dire, comme si j’étais persuadé que cet homme cachait bien des choses, dont ses capacités.
- Bon… si tu le dis. Rétorqua la commandante. Ouvrez les portes !
Les grandes portes grincèrent et s’entrouvrirent, et Almeüs et moi quittions Cyrosh…
- Ça va aller, me dit il dans un sourire rassurant, avant de disparaître dans l’obscurité vers la doite, tandis que je m’enfonçais dans le noir a gauche de Cyrosh…
Il fallait faire vite, l’attaque ne tarderait pas a être lancé…
*
Tout combattant d’élite qu’ils pouvaient être, il y avait toujours un moment ou un individu devait s’isoler de ses compagnons. Ma première victime n’eu pas le temps de se rendre compte de sa mort. Éloigné des autres pour un besoin naturel, je lui trancha net la gorge, et il tombait raide mort avant même d’avoir eu le temps de crier. Un camarade venu le chercher ne tarda pas a le rejoindre dans la mort. Une victime après l’autre, je me faufilais dans les branchages et les fourées, faisant la macabre besogne qui n’était en aucun cas un plaisir. Me rapprochant du corps du groupe, j’entendis vaguement parler de cadavres retrouvé de l’autre coté. Manifestement, Almeüs réussissait assi bien que moi. Seule, ils n’auraient pas tardé a se rendre compte que quelque chose clochait, alors que a deux, nous pouvions frapper de chaque coté et diviser leur attention. Soudain, je vis un grand chevalier, a la belle armure qui reflétait les quelques rayons de lune qui perçaient les branches d’arbres, s’avancer dans ma direction, épée dehors. Je devina facilement qu’il se doutait de ma présence, mais qu’il ne savait pas exactement ou je me trouvais.
- Et si tu avais le courage de te montrer au lieu de frapper en traître ? Lança-t-il.
Je me redressa hors des hautes herbes ou j’étais dissimulée pour apparaître aux yeux de mon ennemie.
- Une femme… Je n’aurais pas cru cela possible.
- Et pourquoi donc ? Répondis-je aussitôt.
- Car je pensais naïvement que la cruauté était parfaitement masculine, je me trompais.
Nous sommes tous le méchant d’un autre… Quelle image pouvait il avoir de moi, qui venait d’assassiner certains de ses amis ?
- Approche, je vais faire justice. Me dit-il en m’invitant a venir me battre.
- La justice… il n’y a rien de plus subjectif…
Je posa la main sur la garde de ma fidèle épée, Lueur.
- Comme je le dis toujours dans ces cas la… ta mort sera belle comme une danse…
Il ne comprit pas de suite. Je sortis Lueur de son fourreau, et son éclat lumineux bleuté sembla le surprendre. Puis j’entama je ballet de la mort… Virvoltante, tranchant l’air de ma lame en dessinant des arabesques lumineuses, le soldat s’écroula en quelques secondes. Lui au moins, avait eu droit a une mort honorable… Je me pencha sur lui pour lui fermer les yeux, avant de ranger ma lame avant qu’elle ne me fasse repérer et me fondis a nouveau dans l’obscurité. Leur nombre avait déjà fortement du diminuer, il était temps de rentrer.
*
- Mais qu’est-ce qu’elle fait ? Tonna Zélandra la seconde avant que je passe les portes de la ville qu’ils s’empressèrent de refermer derrière moi.
- Ha, alors ? Me demanda-t-elle directement.
- Alors si Almeüs a fait aussi bien que moi, leur nombre a fortement du diminuer… d’ailleur, ou est t-il ?
- Il n’est pas encore rentré. Me répondit-on
Une angoisse soudaine s’empara de moi, et je me retourna vers la porte. Quel sentiment étrange que de s’inquiéter pour un homme que je ne connaissais pas quelques heures plus tôt… Soudain, des bruits de sabots se firent entendre, et Tholian nous fit signe que les ennemies arrivaient enfin. Zélandra monta sur les rempares, et pu apercevoir les cavaliers se déployer autour de la ville, des torches a la main.
- Souvenez vous du plan ! Cria-t-elle a ses hommes.
A ce moment la, on toqua aux portes, et Almeüs entra en boitillant, soutenu par le soldat qui venait de lui ouvrir.
- Almeüs ! Ça va ? Tu es blessé ? Lui demandais-je en me precipitant vers lui.
- Non non tout va bien, j’ai juste trébuché sur quelque chose, j’ai du me fouler la cheville et me fêler quelques cotes voila tout ha ha, me dit-il en se tenant le coté.
- Tant mieux… répondis-je en lui souriant.
- Oh, un petit sourire, ça vallait bien le coup de défier la mort ha ha.
- Arilyn, j’ai besoin de toi ! Cria Zélandra.
Tout était en place, la bataille décisive allait éclater, le destin de la ville de Cyrosh allait se jouer maintenant. Zélandra leva son épée vers ses hommes, tous l’imitèrent. Un gros soldat a ses cotés s’avança.
- Pour la gloire de Zélandra !
Il n’eu pas le temps de voir le coup partir, la commandante lui envoya une gauche direct au menton, et il s’écroula.
- Laisse la gloire a ceux qui combattent pour eux même, ils sont déjà bien nombreux… Arilyn ?
Je savais ce que je devais dire… Je me retourna vers mes camarades et souleva Lueur au dessus de ma tête.
- Pour nous… pour Cyrosh… Pour notre peuple… Pour la vie.
J’eu juste le temps de jetter un regard vers Almeüs que je vis s’effondrer, crachant le sang, une plaie béante sur le coté, quand Zélandra donna l’ordre d’attaquer au moment ou les éxilés eux même lançaient l’assaut. Laissant une larme perler le long de ma joue, je me retourna vers le combat et couru vers la batailles avec mes compagnons…
Pour la vie...
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Je voulais quand meme qu'il reste un truc de positif la dedans et une petite trace quelque part...