La Porte De La Mort
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Merulik, ville centrale du royaume d’Alidhan. Une terre dite neutre, ou afficher clairement son alignement, etait synonyme de mort certaine. Merulik, ville de toutes les dérives, repaire des assassins, voleurs, et coupe jarrets en tout genre qui hantent ses rues jours et nuits. Merulik, un tombeau a ciel ouvert ou une seule regle fait foi, la loi du plus fort.
Les habitant étaient habitué a tout ça, et avaient apprit a survivre au milieu des combats rangés entre factions ennemis, a detourner le regard d’une scene de crime pour ne pas mettre son nom sur la liste des prochaines victimes des assassins, a courber l’echine devant les voleurs, les escrocs, et quiconque avec un peu de charisme et une épée a la ceinture. Ils n’y pouvaient rien, c’était la guerre... Un jour, elle cesserait, et la vie reprendrait son cours, comme du temps du bon roi Mandural.
Du moins c’est ce que tout le monde esperait.
Un épais brouillard couvrant ses pas, la jeune elfe marchait sans crainte au beau milieu de la rue, en pleine nuit. La sinistre reputation de l’endroit ne semblait guerre l’affecter. Pour les rodeurs posté en embuscades a chaques coin de rue, attendant de gagner sa croutte en detroussant quelques bourses, ce genre d’attitude peu commune etait soit signe de folie, soit de grande confiance, l’un etant consideré aussi dangereux que l’autre.
Arilyn Lamelune en etait sure et certaine : Personne ne l’approcherait ce soir.
Enroulée de la tete aux pieds dans sa cape pour se proteger d’une pluie glaciale qui commencait a tomber, elle avançait vers la place publique, ou un fameux rendez vous l‘attendait. A cette pensée, son coeur s’accelera. Voila tant de temps qu’elle ne l’avait plus vu...
De lointains cries la tirèrent de ses pensées, ainsi que des bruits de bottes foulant le sol. Un groupe d’homme venait vers elle, et pas discretement. Ce n’était pas pour elle. Quelqu’un avait des problemes. Jettant un regard rapide autour d’elle, la jeune elfe disparue dans l’ombre d’une etroite ruelle.
Arilyn écarquilla les yeux au passage d’une jeune femme brune qui déboucha dans la rue en courant. Ce rubans rouge dans ses cheveux qui flottait au vent...
Elle n’eu pas le temps de se poser des questions, a la poursuite de la jeune femme, cinq hommes vetu de bleus, et armés jusqu’aux dents.
Le blason rouge ornait la cape de la jeune femme, Arilyn n’avait nul doute sur les intentions des cinq hommes. Pourtant, celle qui était poursuivi avec acharnement ne semblait pas plus affolée que ça par sa situation et par son inferiorité numerique.
Quand les soldats éxilés passèrent devant elle, elle s’éllança et faucha les jambes du dernier de la file avec une rapidité d’execution et une discretion qui n’avait rien a envier a tout les assassins qui hantaient les rues. L’homme s’écroula sur les pavés en poussant un crie. Les quatres autres s’arréterent net, ainsi que la fuyarde, un air étonné sur le visage.
L’elfe se decouvrit devant le regard mefiant des quatres soldats, armes aux poings, et du cinquieme qui rampait vers ses compagnons.
- Cinq contre un, voila qui n’est pas trés équitable... Dit elle, le visage enfouit sous sa capuche.
- Qui est tu ?! Demanda durement le plus costeau des cinq, qui semblait etre le chef.
Arilyn repondit en retirant sa capuche, et en laissant s’echapper sa longue chevelure blonde, et ses oreilles pointues. Instinctivement, les cinq hommes eurent un mouvement de recul.
Personne ne vit le large sourire affiché sur le visage de la jeune royaliste.
- Mele toi des tes affaires elfe, cette fille est a nous !
La jeune elfe écarta sa cape d’un geste de la main, laissant apparaitre le foureau de son épée, Lueur, ainsi que son echarpe verte, cadeau de son amie Zelandra, sur laquelle flottait l’insigne des cartellois.
- Tu es cartel... constata l’un des soldats, tu n’as aucun interet a defendre cette royaliste !
- Les ennemies de mes ennemies sont mes amis... dit elle en passant une main dans ses cheveux, laissant apparaitre un ruban rouge, le meme que celui de la jeune femme. Et il se trouve que j’ai quelques liens avec cette royaliste...
- Alors tu mourras ! Beugla un autre soldat exilé. La tête d’un elfe, ça peut rapporter gros ça !
Un sourire de carnassier sur les levres, les cinqs hommes regarderent Arilyn, si fréle, sans defense...en apparance.
- Vous faites erreur, dit elle calmement. Vous etes passé du statut de chasseur, a celui de proie...
- Tuez les ! Hurla le chef en levant sa lame.
Deux hommes partirent de chaque coté, tandis que le chef restait en retrait.
Rapidement, la jeune royaliste se fendit, et transpersa le premier de sa lame en esquivant le coup du soldat, puis avec le corps de ce dernier, alla percuter le deuxieme, qui s’écarta en poussant un juron.
De son coté, Arilyn ne sortit meme pas son arme, elle esquiva les coups des deux hommes avec tant de fluiditée, et de grace, qu’on eu presque cru a une choregraphie.
- Bat toi femmelle ! Hurla l’un d’eux.
La jeune elfe lacha un sourire, et sereinement, porta la main a la garde de son épée, Lueur. L’eclair de lumiere bleuté qu’elle fit en sortant du fourreau laissa les soldat sans voix.
- Votre mort sera aussi belle qu’une danse... chuchotta t’elle.
L’elfe s’elanca dans son balet de la mort, bondissante et virvoltante, et taillada et trancha la chair de sa lame luisante. En une dizaine de seconde, les deux soldat s’ecroulerent, raide mort.
De son coté, la jeune femme essuiya le fil de sa lame ensanglanté, ses adversaires aussi morts que leurs compagnons. Les deux femmes tournèrent leur regard vers le chef du groupe éxilés, sa grande épée a la main, qui commancait a trembler. L’elfe ranga Lueur dans son fourreau, et les deux jeunes femmes avancèrent vers le guerrier. Son regard passa de l’une a l’autre, et s’arreta sur Arilyn, désarmé. Un sourire diabolique s’afficha sur ses lévres, et il se jetta sur l’elfe, sous le regard inquiet de la jeune royaliste.
- Créve ! Hurle t’il
Il abatit sa lame et Arilyn esquiva au dernier moment. L’épée frappa le sol dans un grand fracas.
- Tu ne vaut pas la peine que je souille Lueur de ton sang, de toute façon, tu es deja mort...
En une fraction de seconde, la jeune royaliste transpersa le corps de l’homme, qui resta tetanisé. La jeune femme remit son épée au fourreau, ainsi que sa dague, et se pencha a l’oreille du soldat.
- S’attaquer a ce qu’on ne connais pas peut s’averer trés risqué... Je vais te dire mon nom, pour que tu sache que dés le debut, tu n’avais aucune chances... je m’appelle Kyoko...
Le regard de l’exilé se voila alors qui rendit son dernier souffle, et son corps retomba en plusieurs morceaux sur les pavés de Merulik.
Arilyn s’approcha lentement de Kyoko. Les deux femmes se regardèrent en silence. L’expression sur le visage de l’elfe avait changée, le detachement dont elle avait fait preuve au combat avait laissé place a un visage plus marqué par l’émotion.
- Kyoko...
Les premieres larmes commencèrent a rouler sur ses joues, alors que la pluie recommençait a tomber.
La jeune femme s’approcha de l’elfe, qui se laissa tomber dans ses bras.
- Tu m’as tellement manqué ! Gemit l’elfe, en larmes.
- Chut... je suis la maintenant... dit elle calmement, en carressant ses cheveux mouillés, tout en retenant ses propres larmes.
Cette nuit la, les voleurs et assassin tapis dans l’ombres avaient eu droit a un drole de spectacle...
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A suivre