AVERTISSEMENT CE RP CONTIENT DES SCENES QUI POURRAIT CHOQUEES LES PLUS JEUNES, JE VOUS DEMANDE DONC SI VOUS N'ETES PAS MAJEUR, DE NE PAS LIRE PLUS LOIN SI VOUS N'EN ASSUMEZ PAS VOUS MEME LA RESPONSABILITE ! JE ME DECHARGE DE TOUTE RESPONSABILITE, SI MALGRE TOUT VOUS ETES ALLER PLUS LOIN EN AUCUN CAS JE NE ME SENTIRAIS RESPONSABLE ! CECI ETANT DIT JE VOUS SOUHAITE A TOUS UNE BONNE LECTURE !
La lune était voilée par de sombres nuages silencieux, indifférents aux querelles des hommes. Une nuit sombre et glaciale. Une nuit parfaite pour une embuscade. C'est du moins ce que je croyais... Courant à travers la forêt, ombres parmi les ombres, je m'efforçais de faire le moins de bruit possible. Devant moi, une clairière plongée dans la pénombre... Que faire? Un bruit derrière moi, assez lointain, mais proche tout de même, trop proche à mon goût. Avec un minimum de précaution, je me précipite à découvert espérant. Les nuages se lèvent à mi-parcours, découpant ma silhouette sur l'herbe blafarde. Je suis là en pleine lumière, apeurée, vulnérable. Grimaçant de douleur, je presse davantage ma main sur la plaie de mon abdomen ruisselant de sang. Sang qui indique ma piste à mes poursuivants, péniblement je me remets en route. Il faut fuir. Ma mission passe avant tout. J'ai presque atteint la limite des arbres, quand j'entends les aboiements. Des chiens, ces gars ont lâchés des chiens. Je déglutis, plus qu'une seule solution, je joue ma dernière carte sur cette poursuite qui a débuté à la tombée de la nuit. Bifurquant à l'ouest, je dévale comme je peux la pente abrupte, jonchée de buissons. Mais mes jambes me trahissent, je bascule essayant tant bien que mal de me protéger des chocs. Sonnée, je reste à terre, les aboiement se rapprochent. Vite je n'ai plus beaucoup de temps. je me redresse sur mes jambes flageolantes, et inspecte derrière moi. La piste laissée là est évidente, éboulis et végétaux arrachés jonchent le parcours, j'ai perdu mon arc. La missive! Je fouille rapidement mon sac, ouf elle est bien là. Je laisse à regret mon arc derrière moi, je n'ai pas le temps de le récupérer, quelle déception, un si bon arc... Au bout de quelques mètres, cachée par les arbres j'entends la rivière, enfin. Les chiens auront du mal à retrouver mon odeur, je rentre dans l'eau précautionneusement, le courant m'emporte aussitôt.
Trop faible pour nager à contre courant, je me laisse porter par lui me maintenant à flot comme je le puis (ou peux), espérant échapper à ce calvaire. L'eau est froide, mes vêtements en lambeaux ne me protègent plus du froid qui m'étreins me faisant basculer peu à peu dans la torpeur. Nage! Ne te laisse pas piéger par tes sensations petite archère ou tu mourras futilement. Nage, pour revoir ta belle qui t’attend au coin de la taverne. Reprenant peu à peu conscience, je m'efforce de regagner la rive opposée, si proche et si lointaine... Ça y est, je m'agrippe tant bien que mal à la racine qui plonge dans le courant et au prix de mes dernières forces je me hisse sur la berge m'enfonçant sous le couvert de la végétation. Ereintée, je soigne comme je le peux mes blessures déchirant ma cape pour bander mon ventre. Je m'adosse à un arbre un instant, contemplant la missive scellée pour laquelle je risque ma vie... Oserai-je? Non. Je ne le peux. Je m'installe contre l'arbre pour récupérer... juste récupérer... ne pas dormir, je ne dois pas dormir, je ne dois pas dormir, je ne dois pas dormir,...
Je me réveille en sursaut la peur au ventre. Minuit est passé depuis longtemps, je suis toujours là sous le couvert des arbres, des aboiements furieux se font entendre mêlés à des voix rauques, impatientes. Aussi discrètement que je le peux je m'éloigne de la rivière, tentant de mettre une certaine distance vis à vis de ces soudards. Une bonne dizaine de minutes plus tard, je n'entends plus de bruits de poursuite, me détendant quelque peu, je reprends espoir et continue d'avancer en direction du nord. Au détour d'une sente je baisse les yeux sur le paysage qui s'offre à ma vue, une petite combe isolée colonisée par la forêt Un petit étang abreuve, quelques cervidés, nullement farouche. Je sourie et me redresse un peu plus pour contempler le paysage, j'ai réussi, je suis chez moi...
zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz SCHTAK!
Glapissant de douleur, je m'effondre à terre me tenant la jambe, constatant avec horreur, qu'une tête de flèche dépasse de ma cuisse. Je m'efforce de ramper à l'écart, en retenant mes gémissements de douleur, quand on m'agrippe les épaules et me soulèvent durement. Je crie sous la douleur en posant mon pied par terre, j'ai à peine le temps de relever la tête que j’aperçois un poing, ganté de cuir noir se diriger vers mon visage. Dans un craquement mon nez se brise et je par en arrière m'affalant au sol. Sous le choc la hampe de la flèche se brise, laissant passer une douleur insoutenable qui vrille mes nerfs. Je me retourne face contre terre pour tenter de me relever, de mes agresseurs je ne distingue que les pieds. Une, deux, cinq, six, sept paires de bottes, se pressent autour de moi, des morceaux d'étoffes rouges voltigent devant mes yeux, je suis trop fatiguée pour comprendre ce qu'il m'arrive. Une volée de coups de pieds s'abat dans mon ventre, rouvrant la plaie qui se remet aussitôt à saigner abondamment, Je crie et m'évanouie, en entendant vaguement des paroles assourdies.
Il fait chaud, je me sens si bien, portée par la chaleur environnante mon esprit s'épanouie, s'envolant vers les cieux étoilés, en paix. Je me réveille brusquement, sous l'effet d'un seau d'eau glacée lancée en plein visage. Je scrute les alentours, un feu brûle au centre de ce qui semble être un campement provisoire, des hommes d'armes m'entourent, je sursaute à la vue de la couleur de leur cape. rouge sang. Je me recule, m'apercevant par la même que je suis attachée solidement par des cordages. Je me débats, en vain, ne faisant que resserrer les cordes qui me maintiennent, sous l'oeil amusé des fantassins de Galoregor. Sortant d'une tente dressée là, un personnage en armure d'acier scintillante, s'avance vers moi, les autres se mettant au garde à vous sur son passages. Me toisant du regard, il m'attrape rudement la mâchoire, me forçant à me tournée de profil. C'est presque songeur qu'il prends la parole.
- Si jeune,... si belle,... et pourtant si adroite... Laisse moi te féliciter ma jeune demoiselle. il continua avec un petit sourire cruel, Tu nous auras presque échappée... quel dommage, c'est pitié de voir échouée une messagère aussi zélée que toi. Stretsers! Un homme fait un pas en avant, toujours raid comme un I. Les préparatifs sont ils prêts?
- Oui Seigneur! Nous pouvons commencer quand vous le souhaiterez!
- Je vois une lueur d'inquiétude dans vos yeux ma belle enfant, n'ayez crainte nous ne sommes pas des monstres, n'est ce pas vous autres?
Les rires gras et les quolibets qui fusèrent ne me laissait que peu d'espoir sur mon sort, ma plaie avait été simplement recouverte d'un bandage, je me sentais partir, autant faire un dernier tour de piste pour épater la galerie... Je crachais au visage de ce nobliau. Qui me flanqua une gifle retentissante.
- Vous m'en voyez fort marri... j'eusse espéré pouvoir discuter plus avant avec vous mais malheureusement, mes hommes s'ennuient et depuis six mois qu'il n'ont plus vue de femme, je n'aurais pas l'impolitesse de ne point les laissez s'amuser, quand dites vous trésor? Je blanchie comme un linge, serrant les dents de toute mes forces pour ne pas hurler d'horreur. J'aurais mille fois préférée mourir! Allons, allons ne tirée donc pas cette tête là vous faites peur à voir ce sera vite fini, nous devrons repartir à la levée du jour... Stretsers, veillé à ce que notre "invitée" soit présentée à tous soyons bons hôtes et montrons nous "créatifs" si j'ose dire... L'homme salua son supérieur et fit un signe aux autres qui attendaient, le guerrier en armure se retournât une dernière fois. Ah! et Stretsers? Nous ne nous encombrerons pas davantage... Mademoiselle, je vous souhaite une bonne nuit...
Ce fut la curée. Les troupiers, émoustillés se jetèrent sur moi, faisant courir leur main crasseuse sur mon corps, s'aventurant partout, sans égard pour mon intimité. Folle d'horreur les yeux écarquillés, je me tordais dans tout les sens pour échapper à ces immondices qui se répandaient sur moi, sous les rires graveleux des hommes d'armes. Je sentis qu'on me détachait, impossible pour moi de m'échapper j'étais maintenue, misérable, au sol par trois butors aux mains aussi larges que des battoirs. J'aurais voulu mourir. De quelques entailles, on me débarrassa de ma tunique amochée par ma chute, révélant mon coeur aux regards lubriques de mes tortionnaires. Malgré mon intention première de rester stoïque, je ne pus m'empêcher de me débattre comme une furie, invectivant, hurlant, pleurant, suppliant, ces hommes de s'arrêter. Sans autre résultat que les exciter davantage. On me souleva dans les airs, pour me débarrasser de mes autres vêtements, puis nue je fus jetée sur une paillasse infâme. Un, deux, trois hommes se jetèrent sur moi, je m'évanouie une fois de plus. Je me réveille, sous la douleur, combien de temps a passé? La nuit est toujours sur nous, je suis toujours nue, les hommes se sont rhabillés, je crois discerner comme des lames dans le feu. J'ai mal. Mon corps entier, n'est que douleur. Je me sens mal, si misérable. Mon ventre me fait souffrir intensément, la plaie s'est rouverte. Je me penche sur le coté, vomissant tripes et boyaux. A ce bruit, les fantassins se retournent et s'esclaffent, je ne les entends pas. Allongée dans mon sang et mon vomi, je me mets à sangloter frénétiquement, appelant ma mère. Mais celle ci est morte depuis si longtemps déjà. On me ramasse et me redresse, pleurant toujours. Affolée par le contact de ces mains qui me révulsent je me débat, hystérique, griffant et mordant tout ce qui passe à ma portée. On me jette au sol me rouant de coups. Un seau d'eau glaciale, me rince de tout ce sang et de cette crasse. Renversée à même le sol, je ne vois rien de ce qui ce passe autour de moi. Quand une brève sensation de chaleur suivie d'une intense douleur encore pire que celle que je ressentais jusqu'à présent me submerge. La nuit se déroule longuement, comme si chaque grain de sable, coulait l'un après l'autre, sans me laisser un seul instant de répit.
A l'aube, le soleil éclaire de ses rayons le campement. Je ne suis plus qu'un corps vide, sans volonté aucune de vivre, brisée. Attachée à un arbre par des cordes, je contemple d'un oeil éteint ce soleil, sans comprendre vraiment. Suis je toujours vivante? Je ne sais pas. Je ne veux plus savoir. La troupe plie rapidement le camp sous les ordres du chevalier, qui s’approche alors de moi, dague en main.
- Je crains, ma chère, que vous n'ayez pas appréciée à leurs justes valeurs les soins qu'on prit mes hommes à vous garder en vie et consciente... Vous autres chiens de cartels ne pouvez comprendre tout ces "raffinements"...
- Seigneur, nous sommes prêt à partir.
- Ah! comme c'est dommage... Avez vous pensé à... à la petite chose dont je vous avais parlé Stretsers?
- Oui, Seigneur! Le fantassin tendit un écriteau au chevalier.
- Du grand art mon ami! Et bien ma chère je crois qu'il est l'heure des adieux un dernier mot? Non? Ah... que c'est regrettable j'avais espéré vous entendre faire autres choses que geindre ou hurler...
Me plaquant la tête contre l'arbre, il passe rapidement son autre main prêt de ma gorge, je ne sens rien. rien d'autre que la chaleur de mon sang qui se met à couler et cette sensation de suffocation. Dans les dernières lueurs de lucidité, je tends mon esprit vers deux êtres qui m'ont tant apportés. "Cristy, désolée de ne pas avoir été à la hauteur... merci pour tout, on se reverra, je le sais!" "CHOUTA! Mon amour, ma tendre et douce amie, pardonne moi, je ne serais plus là pour t'accueillir lorsque tu reviendras... souvient toi de moi, je t'en prie... Où que j'aille où que tu soit mes pensées t'accompagneront, pour toujours et à jamais..." C'était pourtant une nuit parfaite...
Et la conscience de l'archère s'éteignit, soufflée par les vents de l'agonie... Ainsi périt, Eliyane, archère cartelloise.
hrp:
Voilà... c'est finit... Le temps touche à sa fin et l'heure pour moi est venue de vous dire au revoir.... Je vous remercie tous vous, ami(e)s, camarades, frêres et soeurs d'armes, pour m'avoir suivie pendant un temps sur ce magnifique jeu qu'est Alidhan, sachez tous que je garderais un excellent souvenir de vous, je vous embrasse tous très fort...
Affectueusement,
Eliyane.