Baron et Béli [RP FERMER]

Sirotant en cette magnifique journée de printemps un petit jus de fruit maison, mélange hasardeux de baies et de fruits, j'arpentais les jardins en direction des bois. J'allais vers le lac, une grande envie de faignanter une journée entière seul loin de tous les tracas ...

Guidée par mon coeur, je pénétrais au sein d'une belle forêt pour rejoindre mon bien-aimé.
Le bruissement des feuilles des arbres chantait une douce mélodie, me murmurant l'amour de la paix que j'amenais avec moi.
Une biche passa vers moi, je tendis la main dans sa direction. Elle vint curieusement voir qui lui souriait, caressa rapidement sa tête contre ma paume en signe de bienvenue, et s'enfuis.
Une odeur emportée par la douce brise du printemps me chatouilla les narines m'indiquant que j'étais sur la bonne voie.

J'arriva alors devant un lac, une silhouette que je connaissais bien était assis contre une souche d'arbre semblant se reposer. L'air apaisé; Crapinou roupillait.

Sans un bruit, je déposa ma hache et enleva mon armure. Je me coucha à côté de lui, et posa ma tête sur ses jambes. Je le contempla quelque instant, puis je m'endormis à mon tours.

Un doux parfum de plantes aquatiques, hydrocharis morsus-ranae je crois, me réveilla de mon sommeil comme une tendre caresse le soir au fond des bois. Mes yeux s'ouvraient à peine que je sentais sur mes cuisses engourdies une légère masse...
C'était béli qui avait pendant mon repos délicatement sans même me réveillé posé sa tête sur mes jambes et son corps contre le mien. Quand je la vois, les paupières fermé, l'air serein, j'imagine mal la voir massacré tant d'ennemis avec fureur.
Je passe ma main dans ses cheveux, lui massant le cuir chevelu. peut être que...

La main de crapinou passant dans mes cheveux stimula mes muscles capillaires. Stimulés, ils frissonnèrent et je les contracta automatiquement vers mon corps pour mieux en être couvertes.

Une odeur que je connaissais bien vint chatouiller mes narines et me sortit de ma torpeur... Une odeur de chaire transpirante et crasseuse; celle des muscles chauds en plein effort.

J'ouvris les yeux d'un coup sec, un main me caressait la joue et le cou, hésitant à descendre dans mon décolleté (ça se voyait....). Elle ne sentait pas la nourriture mais l'esprit pas encore réveillé, l'instinct primaire me poussa à.... croquer ! Un petit couinement me fit tourner la tête. Le poignet encore dans ma bouche, Crapinou abordait un sourire crispé, une petite larme lui coulant au coin de l'oeil...

Je lui sauta dessus et m'excusa en le becottant partout... Mais l'odeur devenait insistante; d'un seul coup je bondis sur mes deux pattes en hurlant bestialement :

Manger !

ET mes paupières se refermaient à nouveau...

"IIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii"

Je retirais ma main de la bouche de Béli, aucune trace de sang, plus de peur que de mal. La crainte d'une femme anthropophage et somnambule culinaire se fit sentir en moi tel un vers solitaire qui éternue au bout du tunnel...

"Manger"

Je l'entendis hurler sa fureur, une rage venant du fond des ages, un cris à vous faire trembler les cheveux et hérissés les os ! L'appel du ventre, pas de l'utérus, mais bien de l'estomac, monstre musculeux capable de liquéfier les plus grand guerrier du royaume en quelques heures. Mon amour a faim... C'est mon devoir ... Que dis je mon honneur d'homme qui est en jeu ! Il faut la rassasier !

Me levant de tout mon être, j'attrapais Béli par la main pour la retourné vers moi et lui dire ces mots bleu, ces mot qu'on dit avec les yeux...

"On va chassé ma puce ?"

Il faut vous dires que mon aimée n'est pas attiré par la viande séché ni le poisson fumé, c'est un tout autre gibier qu'elle se doit de mâcher... Une personne saine, fraîche et juteuse, nulle besoin de la cuisiné...

- On va chasser ma puce ? m'avait demandé Crapinou.

L'appelle animal traversa mon corps comme un éclaire. En plus de me laisser le libre choix de mes vices, mon aimé m'y incitait. Décidément... quel homme !

Que pouvais-je faire ? J'aurais aimé prendre mon homme dans la gueule comme une maman louve transportant ces petits et courir à quatre pattes à l'assaut de mon futur repas, l'éventrer à mains nus, et gicler des boyaux sur plusieurs mètres en secouant la tête pour déchirer plus rapidement les chaires. Mais j'avais peur que tant de cruauté puisse faire peur à mon gringalet de mari.

Je décidai de simplement lui prendre la main, me coller contre lui et avancer.

Mon repas pouvait attendre. Passer du temps avec mon Crapinou, ça n'attend pas !

Main dans la main, épaule contre épaule, nos cheveux au vent s'emmêlant tendrement, nous partions à travers les bois, au gré du hasard et de nos pas maladroits.

Une odeur de champignon douceâtre nous chatouillait les narines, nous rappelant la saison qui s'annonce. Des rayons de soleil transperçait la canopée feuillue telle des lances de lumière inconsistante et fragile. Une épaisse couche de feuilles morte de l'année croustillait de notre avancé ou de notre tendresse. Une clairière... Enfin...

Sortie de l'éblouissement, un spectacle bien étrange s'offrait à nous, quelques cadavres encore chaud au sol, des ennemis de notre peuple, et debout un grand gaillard tout de métal cabossé vêtu, tenant un pauvre bougre arrivant à peine à son dernier souffle. Sans me démonté je lui adressais la parole :

BaronCrapo : Bonjour mon ami, je vois que vous défendez avec honneur vos couleurs ! Je m'excuse de vous importunez, vous semblez vous y connaître en bon coin, et ma charmante petite amie a très faim auriez vous un bon coin à nous conseillé ?

Le Grand Type : Bonjour étranger... Un bon coin... Non désolé... Je crois que j'ai du tout récolté. Il ne me reste de ... Hum... Valide que celui que je tien... Le voulez vous ?

BaronCrapo : Voilà qui est bien généreux de votre part. Chérie Je pense qu'on va le prendre ! Je vous dois quelque chose ?

Le Grand Type : Oh non vous inquiétez pas c'est moi qui régal ! Alors je pour emporter ou c'est pour consommer sur place ?

Le Gars à demi mort : Arg....

BaronCrapo : Chérie ? T'en penses quoi ?

Les yeux de ma chérie brillaient, je crois qu'elle avait vraiment un petit creux. Quand à moi j'attendrais notre retour au domaine pour manger la délicieuse salade qu'elle me cultive dans son jardin, je ne peu plus m'en passé, ça me donne des idées rose et me fait tournée la tête, un vrais bonheur.

- Vous permettez ? demandais-je au grand monsieur en tendant la main vers sa victime à moitié morte.

Il me la donna gentiment et j'examinai attentivement ce qui aurait pu être mon dîner.

- Un archer, concluais-je en palpant les bras du futur cadavre. Pas bon goût, très élastique et pas nourrissant.

En tournant les yeux vers le grand homme, j'aperçu un instant son bras droit : musclé, épilé, savoureux, sensuel, puissant, ect...

Lui a l'air bon, pensais-je. Je pourrais le manger... Ah non... c'est un cartellois. Bah j'dirais que j'avais pas vu...

Je pris le semi-cadavre par la tête, lui fit un tendre bisou sur la joue et le remerciai de m'apporter sur un plateau mon repas. D'un geste vif, je lui écrasai la tête par terre sur un caillou. Sa caboche explosée comme un ballon de baudruche, je profitai d'un instant de surprise du grand homme pour le frapper violemment avec le cadavre.

Je sautai alors sur l'homme et d'un geste vif, lui arrachai un bras.

- Miam miam

Comme toujours lorsque mon aimé commence à regarder son repas, je tourne la tête. J'aime sa fougue et sa force. Mais son régime alimentaire est pour moi une douleur, je ne veux pas qu'elle voit mon dégout quand elle mange. Je me concentre pour ne plus rien entendre, plus rien savoir. Je pénètre dans les bois et m'assied contre un arbre.

Peut être qu'un jour son besoin chronique de chaire humaine disparaitra...

Je l'attend, patiemment...

J'ai envie d'un peu de sucré, quand elle aura fini nous irons mangé une glace en ville...

» vac de beli
» Duel Beli-Jenny
» Un crapinou chez Beli