Quelque chose d'étrange venait de se produire. Pourquoi s'était-elle enfuie aussi soudainement ? Il aurait fallu qu'elle ... La raison était à présent claire dans son esprit. Elle s'en mordit les lèvres. Quelle gourde elle faisait parfois ! Il n’y a qu’une raison qui puisse la pousser à s’enfuir ainsi. Et sa course folle n'était sans doute pas passée inaperçue. Ca allait sans doute apporter pas mal de remue ménage dans la guilde ... Sans vraiment penser aux conséquences, l'archère se dirigea à son tour vers la bâtisse. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle allait croiser à l'intérieur et encore moins de ce qu'elle pourrait dire à sa triste victime. Mais une chose était certaine, elle devait agir et vite. Elle le sentait au fond d'elle.
Louloute avait rejoint sa chambre sans prêter attention aux gens sur son passage, fonçant les yeux en larmes. Elle n'avait qu'un souhait à l'instant : disparaitre. Elle rendra dans la chambre comme une furie, claqua la porte et se jeta sur ton lit. La chambre était déjà plongée dans l'obscurité. Seule une faible lueur, provenant d’une petite bougie, permettait de deviner les contours des meubles. Sur son lit, roulée en boule, elle pleurait à chaudes larmes, maudissant cette souffrance qui lui serrait le cœur. Le vent commença à se lever dehors ce qui accentua encore un peu plus son malaise. Il ne manquait plus qu'une tempête pour finir ce sordide tableau. Elle continua de broyer du noir, tentant du mieux qu’elle pouvait, de sécher ses larmes. Pourquoi avait-elle été aussi cruelle ?
Elle fut soudainement sortie de ses pensées par un violent courant d'air froid qui venait de s'engouffrer dans la pièce, soufflant au passage la bougie. Le vent fit voler les rideaux et projeta les battants de la fenêtre sur le mur avec une telle force que le verre manqua de se briser. Louloute se tourna pour se lever et aller remettre de l'ordre mais déjà le vent d'était calmé. Ce dernier rugissait dehors, comme empli d'une rage folle car on lui refusait l'entrée : la fenêtre était close. Les ténèbres avait repris leurs droits. Mais elle parvint à discerner devant elle une silhouette qui lui était parfaitement connue, elle l'avait observée tellement souvent. PerceNeige lui tournait le dos, finissant de fermer la fenêtre. Elle se tourna doucement et s'avança de quelques pas vers Louloute. Cette dernière était partagée entre la colère et la joie. Elle n'avait qu'une envie, l'envoyer valser par l'endroit d'où elle était entrée. Mais une lueur d'espoir lui refusait ce geste ... peut être qu'elle partageait tout de même ses sentiments ?
- Je suis désolé !
Ces mots déchirèrent soudainement le silence. Ils résonnèrent quelques instants à l'esprit de la moniale qui mit un petit temps avant d'en saisir le sens. Elles se faisaient face, à quelques pas l'une de l'autre. Leur vision s'étant acclimatée à la noirceur de la pièce, elles parvenaient à présent à deviner les traits de leur visage et les expressions qui les marquaient. Avant que Louloute n'ai le temps de réagir, l'archère reprit la parole :
- Je ne voulais pas te blesser, je t'en supplie crois moi. Je suis juste ...
Les mots ne venaient pas. Elle avait trop peur de la blesser à nouveau. Louloute la suppliait du regard, il lui fallait continuer. Advienne que pourra pensa-t-elle.
- J'ai été surprise par tes mots et me suis soudainement sentie nue, dépossédée et vulnérable. Je me suis sentie perdre pied car cette situation m’est étrangère, inconnue. J'aurais du te parler avec plus de calme, j'ai préféré la fuite, me persuadant que c'était la seule explication possible. Je ne suis pas à mon aise avec les choses de l'amour.
Louloute n'en revenait pas. La situation avait totalement changé. Elle avait en face d'elle une jeune femme totalement perdue qui ne savait plus quoi faire ni quoi dire. Mais surtout, elle sentait une hésitation dans le ton de sa voix. Elle sentit l'espoir renaitre, plus fort que jamais. Elle ne rejetait pas ses sentiments, mieux, elle tentait de les comprendre. Elle se sentit des ailes dans le dos et se jeta une nouvelle fois à l'eau.
- Tu sais, il n'y a pourtant rien de bien compliqué. C'est tout simple en vérité, il suffit de se laisser aller. Suivre le courant dicté par ton cœur.
Alors qu'elle parlait elle s'était doucement approchée de l'archère. Cette dernière n'avait pas remarqué ce qui se passait autour d'elle. Elle n'écoutait même plus, trop gênée et effrayée. Elle sentit néanmoins les mains de Louloute se poser sur sa taille, son corps venir se serrer contre elle. Elle la regarda les yeux écarquillées, incapable de bouger.
- Et de te laisser aller au plaisir qu'il apporte.
Sur ces mots, Louloute l'embrassa passionnément.
Voilà, la suite arrive, la porte est ouverte :)
Si des gens veulent veulent venir jouer les troubles fêtes, ajouter leur sauce à ça, qu'ils préviennent, on vous trouvera une petit place (et une échapatoire pour ma percy :P)