Les VINDICATRICES
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 Le voyage

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Kempashi Zaraki
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Kempashi Zaraki


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MessageSujet: Le voyage   Le voyage EmptyMer 11 Mar - 12:56


Quelques jours s'étaient écoulés depuis son rêve et l'adieu de celle qu'il aimait, et il avait beaucoup réfléchit à ses dernières paroles.

Il avait prit la décision de partir à la recherche de cet endroit où un jour peut être il irait finir sa vie mais avant cela, il voulait dire au revoir à ses amis, finir certaines tâches qu'il avait entamé et tout préparer de façon à ne laisser de lui qu'un minimum de souvenir, au cas où il ne reviendrait pas de ce voyage.

Il laisserai malgré tout un peu de son cœur et de son âme en cet endroit ou il a tant apprit et a rencontré tant de personne qu'il a apprit.

Avec lenteur, il commença par libérer les cobayes de ses expériences dans la nature et faire disparaitre toutes les notes qu'il avait prise.

Ensuite il triait ses possession afin de voir les quelles il prendrai avec lui, les autres feraient le bonheur des jeunes de Cyrosh ou de tout un chacun qui en aurait besoin.

Finalement il fit un grand nettoyage de la chambre et sorti, laissant là ce qu'il restait pour aller distribuer ce dont il n'aurai plus besoin.

Avant de quitter la demeure, il s'arrêta et la regarda avec un sourire heureux, il n'était pas encore temps pour lui de la quitter mais ce temps viendrai sous peu.

Devait il écouter son coeur et parler à l'une des occupantes de ses sentiments ou devait il les taires? Tant de bon souvenir lui revenaient à présent en mémoire, et d'autre moins bon mais qui le sont devenu avec le temps...

Tout à ses dilemnes internes, il s'assit finalement au sommet d'un des murs pour réfléchir, quelle était la meilleure décision... Il n'en savais rien, il voulait trouver cet endroit ou la guerre n'existerai pas mais il ne voulait non plus quitter la demeure... Ni ceux et celles qui la peuplait.

Assis sur son mur, quelques souvenirs lui revenaient en mémoire.


Le premier à lui revenir était sa rencontre avec Azhure, ou peut être devrait-on parler de l’attaque dont il fut l’objet. À cette époque, il était encore exilé, afin, comme il le pensait à cette époque, il pourrait retrouver celui qu’il cherchait de l’intérieur.


Alors qu’il discutait avec le gardien des portes de Cyrosh, une boule de feu l’avait renvoyé "fissa" à Fruissage, pourtant, une chose l’avait étonné, la jeune moniale qui l’accompagnait n’avait pas subit d’assaut, et lui seul avait été blessé.


Il avait alors discuté avec Azhure, et s’était pris d’amitié pour elle, c’était bien la première fois qu’on reconnaissait en lui un être courtois et courageux. Peu à peu, il songeait à changer de camp, et Azhure n’y était pas étrangère, pourtant, il craignait un peu l’accueil des amis d’Azhure et des Cartelois. Pourtant ses peurs furent vite oubliées. Il y trouvait plus que des amis, il y trouvait…. Une famille…


Il s’attachait énormément à quelques personnes en particuliers, dont Azhure bien entendu, Reiki, la moniale charmante mais au caractère bien trempé, Hamster Jovial, qui lui rappelait tant son aimée… Et bien d’autres encore. Plus le temps passait et moins il avait l’envie de quitter la demeure et ses amis pourtant s’il voulait tenir la dernière promesse faite à Syliae, il devrait partir, mais pour aller où? Où qu’il regarde, tout n’était que violence et combat, existait-il seulement un endroit sur cette terre où un couple trouverait la paix? De plus il savait que s’il voulait tenir les promesses qu’il s’était faites, il devrait s’entraîner, et même si un voyage pouvait être bénéfique il doutait d’évoluer comme il le désirait.


Il finit par sauter de son muret, et partit vers la place de Cyrosh, là où la plupart des jeunes et nécessiteux se retrouvaient. Il errait un peu au hasard, se souvenant du mal qu’il avait eu à se diriger dans cette ville qu’il aimait à présent, combien cela lui avait paru difficile de trouver simplement l’auberge… Et l’aide de ses amis, d’un en particulier qui était revenu l’aider à effectuer les tâches que les gens du coin lui avait confiées. Cet ami, c’était Shanmara, un puissant mage qui n’avait pourtant jamais montré l’étendue de sa vraie puissance.


Il se souvenait de ces moments joyeux, les premiers qu’il avait eu depuis des années, et il espérait que ces moments se reproduiraient.


Il lui revenait aussi les mauvais moments, souvent causés par sa propre stupidité, comme avec Hamster… Comment avait il pu laisser son passé mettre son présent en danger, lui même ne le comprenait pas.


À revenir sur ses souvenirs, la journée était déjà presque terminée et il reprenait la route de la forteresse. En entrant dans sa chambre, il trouvait une étrange missive, le papier lui semblait à la fois extrêmement ancien et pourtant terriblement nouveau. Il ouvrit avec précaution la missive ne sachant ce dont il retournait et un peu inquiet, qui avait pu lui envoyer cette lettre ?


L’écriture était d’une rare beauté et la lettre était calligraphiée avec soin.


La lettre disait ceci :«Kempashi, nous savons qui vous êtes, ancien élève de Syliae, vice-capitaine des Shadows et jusqu’à il y a peu, être doté de deux âmes et d’une rancœur immense.


Nous vous surveillons depuis la mort de notre protégée mais ne pouvions prendre contact avec vous car vous n’étiez pas encore prêt à écouter.


Nous désirons vous rencontrer et si vous l’acceptez, nous vous entraînerons comme nous l’avons fait pour elle. Si vous voulez de plus amples renseignements, retrouvez nous sur la tombe de Syliae à la prochaine pleine lune, vous aurez ensuite un cycle lunaire pour prendre votre décision. »


La lettre n’était pas signée et il la relut plusieurs fois. Devait il en parler à ses amis ou ne rien leur dire avant de savoir ce dont il retourne ? Il avait encore un peu de temps pour prendre sa décision. Toujours est-il qu’il ne quitterait plus la demeure avant la prochaine pleine lune…

Il ne restait que quelques jours avant la prochaine pleine lune et il avait bien l’intention de se rendre au mystérieux rendez-vous afin de comprendre pourquoi on avait prit contact avec lui.


Cependant, avant de partir, il voulait en apprendre plus sur Hamster Jovial et Reiki, ne serait-ce que pour les remercier de la gentillesse dont elles avaient fait preuve avec lui. Aussi discrètement que possible, il se renseignait sur elles, glanant ça et là des bribes d’informations sur Hamster, mais rien de vraiment utile en fait alors que nulle information ne filtrait sur Reiki.


Un matin, il entrait à la bibliothèque et Hamster s’y trouvait, il se cachait alors dans l’ombre des rayonnages observant la jeune femme. À peine fut elle partie en oubliant son livre qu’il s’approchait après s’être assuré qu’elle n’était plus là. Sur la table se trouvait un énorme livre sur les plantes, ouvert à la page des orchidées. Se disant que c’était la seule information valable qu’il avait trouvée, il décidait d’aller lui en chercher. Il savait où en trouver depuis ses ’promenades’ en terre royaliste, cela serait difficile mais il voulait essayer.


À la nuit tombée, il se glissait subrepticement dans le dos du garde royaliste et se dirigeait vers les champs de fleurs. Là, il déterrait rapidement un petit plan d’orchidées blanches qu’il emmenait avec lui mais le retour fut plus mouvementé que l’aller. Il dut pour revenir livrer bataille contre un jeune garde zélé, pourtant il n’avait pas la tête à la bataille et s’abstint de l’éliminer. Sa tête ailleurs fut la cause de la blessure à l’épaule, mais rien qui ne pourrait l’empêcher de revenir à la demeure. À peine rentré, il rempotait le plan d’orchidées et allait le déposer devant la porte d’Hamster puis se cachait dans l’ombre du plafond, sachant très bien que même lorsque l’on se sentait observé, on ne songeait jamais à regarder au plafond. Il attendit là. Au bout d’un moment qui lui parut une éternité, il se dit qu’il pouvait peut être l’aider à s’ouvrir, cette porte. Grâce à quelques petits cailloux, il choquait la porte dans des petits ‘ploc’.


Malgré tout ses efforts, rien ne se passait. Las d’attendre sans voir le moindre mouvement, il reparti vers sa chambre, relit la lettre et se dit qu’il serait peut être temps pour lui de s’entraîner afin de ne pas se faire assassiner inutilement…


Il reprit un vieil entraînement que son propre père pratiquait. Pour cela, il se suspendait à une poutre du plafond par les jambes et se redressait à la seule force de ses abdominaux, sachant que c’était là son point faible.


À bout de force après quelques heures de ces mouvements, il finit par tomber au sol, vidé.


Il finit par s’endormir, la fatigue et le combat de la soirée avaient eu raison de son insomnie.


D’ici quelques jours, la lune serait pleine et son rendez-vous l’attendrait. Qu’allait il apprendre sur le passé de Syliae? Serait il capable de l’accepter?




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Kempashi Zaraki
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MessageSujet: Re: Le voyage   Le voyage EmptyLun 23 Mar - 13:10


La nuit fatidique était pour ce soir, et il était très nerveux. Il se prépara un petit paquetage où se trouvaient les armes de sa mère ainsi que sa propre lame mais il espérait ne pas avoir à faire usage de la force.


Il arriva bien avant la tombée de la nuit sur la tombe de Syliae et il se mit en attente, sachant que le rendez-vous n’aurait lieu qu’à minuit précise.


À l’heure dite, il entendit ce qui lui semblait être un frôlement et il se retourna. Près de la tombe se trouvaient deux personnes : un vieillard de petite taille et un jeune homme. Tout deux s’inclinaient devant lui avant de lui demander la lettre. Le jeune guerrier remit la lettre qu’il avait reçue peu de temps auparavant.


Le jeune homme qui accompagnait le vieillard le regarda puis sur un ordre du vieux, se jeta sur lui. S’il n’avait prévu cette éventualité, il aurait été empalé sur les courtes lames que portait son adversaire mais il l’évita avant de s’emparer des lames de sa mère. Le combat était l’un des plus âpres qu’il n’ait jamais eu à livrer. Tout son savoir guerrier passait dans cette bataille mais cela ne semblait pas suffire, son adversaire était bien au-delà de ce qu’il avait pensé en le voyant. À bout de force et sentant le désespoir s’emparer de lui, il revit un court moment le visage de ses amis. Ces quelques images suffirent à lui faire retrouver courage et il sentit une immense force s’emparer de lui. Un grand savoir du combat lui fût communiqué par il ne savait quel moyen. Il se rua sur le jeune homme qui était en face de lui et par des mouvements qu’il ne connaissait pas lui-même, il désarma son adversaire qui recula. Le vieillard s’avança alors. Ses scrupules l’empêchaient de lever ses armes vers le petit vieux qui le désarmait aisément avant de lui faire un mouvement apaisant de ses deux mains.


Le vieil homme, qui se nommait Tzuan, lui expliqua alors le but de la manœuvre : il avait testé le jeune Kempashi afin de vérifier son niveau ainsi que ce qui lui avait été transmis.


Celui qui avait été son adversaire se nommait Kuwan, lui présenta également ses excuses pour les mauvaises manières dont il avait fait preuve.


Tous s’assirent et Tzuan parla longtemps, très longtemps. Il lui révéla que Kuwan était bien plus âgé que lui, au-delà de ce qu’il pouvait imaginer mais que pourtant, il avait déjà un niveau équivalent au sien. De plus, il connaissait les armes qu’il avait utilisées et lui dit qu’il les avait volées, ce qui mit le guerrier dans un état de rage qu’il ne se connaissait pas.


Le maître se battit à son tour, mais le guerrier ne pouvait rien contre lui, toutes ses attaques n’arrivaient pas ne serait-ce qu’à approcher le vieil homme. Après un très long moment, Tzuan lui sourit et dit : « Pardonne les paroles du vieil homme que je suis, si tu avais volé ces armes, jamais tu pourrais les manier avec une telle dextérité et surtout, sans en subir la terrible malédiction. Elles ont du t’être confiées par la personne qui les possédait avant, et je dirais même que tu dois être son fils, si mes pauvres yeux ne me trompent pas. »


Le jeune guerrier était interloqué, comment pouvait il savoir tant de choses sur les lames de sa mère ? Le vieux avait du deviner ses pensées car il lui dit : « Ces armes, je les connais bien, je les ai forgées moi-même il y a de cela bien des années pour une jeune femme qui n’était pas très forte mais d’une rapidité que nous avions rarement vu en Sijukoa. Elles ont été créées pour elle et seuls ses descendants pourraient les utiliser car si un usurpateur en prenait possession, les lames s’abreuveraient de sa vie. Si tu as besoin d’une preuve pour étayer mes dires, mets donc les deux armes lame contre lame et vois les mots vif-argent apparaître entre elles. »


Kempashi s’exécuta et à son étonnement les mots dit apparurent. Il regardait le vieillard avec respect et crainte. Tzuan lui expliqua tout ce qu’il avait à savoir et quand Kempashi lui demanda enfin son âge, il répondit : « J’ai vu la fin et la création de bien des royaumes, j’ai vu les montagnes apparaître au fil des siècles. Mon âge exact, il y a bien longtemps que je l’ai oublié mais je suis probablement plus vieux que la dynastie qui était au pouvoir et plus ancien même que ce pays, là d’où nous venons le temps s’écoule différemment, plus rapidement que sur ces terres mais en contrepartie, il n’a aucune prise sur nos corps de mortel. »


Il ajouta ensuite : « J’ai formé Syliae il y a près de 50 ans, alors qu’elle n’était encore qu’une toute petite fille. Elle a passé trois décades à s’entraîner près de nous avant de venir sur ces terres où tu l’a rencontrée. C’est pour cela qu’elle était si érudite pour une femme de 20 ans… Je la considérais comme ma fille mais je n’ai pas su la sauver moi non plus… Peu avant que le moment de sa fin ne sonna, j’ai reçu une lettre de sa part où elle me demandait, s’il lui arrivait malheur, de m’occuper de ta formation. Elle voulait que tu deviennes le meilleur guerrier que ces terres ai jamais porté mais pour cela, il fallait absolument que tu libères son âme que ta rancoeur avait emprisonné en ton corps. Aujourd’hui, je suis venu te proposer de nous rejoindre, tu ne reviendras pas avant longtemps, du moins là où je t’emmènerais mais tu peux me croire sur parole, nul en ces terres ne t’arrivera plus à la cheville si tu le désires réellement. Je te laisse jusqu’à la prochaine pleine lune. Nous t’attendrons ici à minuit. Sache que tu devras rester avec nous au moins 5 ans afin d’être formé correctement et 50 ans si tu désires être le plus puissant du village car tu es déjà aussi puissant que le troisième meilleur guerrier. Sache pour ta gouverne que 5 ans chez nous représentent à peine un mois, et que, quelque soit ta décision, si tu as un jour besoin de nous contacter, utilise tes lames comme tu l’a fait pour faire apparaître les morts et parle, nous t’entendrons. »


À peine avait il fini ses mots qu’il disparu comme il était venu. Kempashi rentrait vers la demeure, ne sachant que faire mais ayant très envie de rejoindre le vieillard.

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MessageSujet: Re: Le voyage   Le voyage EmptyJeu 26 Mar - 12:07



Avant de quitter la demeure pour un temps qui lui semblait infini, il désirait terminer quelques petites choses et prévenir qui de droit.


Il rédigeait une lettre à l’intention d’Azhure, lui expliquant les motifs de son départ, et lui exhortant de faire attention, de ne pas prendre de risques inutiles comme elle avait l’habitude de le faire. Il avait joint à cette lettre un paquet contenant un emblème qu’il avait forgé lui-même représentant une lame croisée à un bâton de mage.


Il rédigeait ensuite une seconde missive qu’il adressait à Hamster Jovial à laquelle il joignait le médaillon de sa mère, dernier souvenir qu’il avait d’elle.


Enfin il rédigeait une dernière missive à l’intention de Reiki ou il prit un soin tout particulier afin de trouver les mots justes, sachant les capacités extrasensorielles qu’elle possédait. Il y ajoutait un paquet contenant une rune ancienne, espérant qu’elle comprendrai plus facilement que lui la fonction de la rune.


La nuit tombante, il leva le camp en direction de la tombe, n’ayant laissé sur la porte de la pièce qu’il occupait qu’un vague mot à propos d’un entraînement à suivre pour s’améliorer dans son art, la chambre elle même était redevenue aussi nue qu’elle ne l’était avant son départ.


À son arrivée, le Tzuan l’attendait déjà depuis un long moment avec un sourire léger sur les lèvres. Il lui fit de longues salutations et lui demanda de fermer les yeux, ce qu’il fit, ayant, il ne le savait même pas pourquoi, une confiance innée en lui, peut-être par ce qu’il avait été le maître de Syliae.


Il fut pris d’un vertige et faillit tomber, ce qui serait arrivé sans la solide poigne de celui qui, dès ce moment, était son maître. Sur son ordre il ouvrit les yeux pour découvrir une étrange vision : au lieu de la terre morte qui entourait la tombe, il se trouvait à présent dans un lieu nu, à la chaleur oppressante et à ce qu’il lui semblait, il pesait à présent beaucoup plus lourd.


Tzuan le dirigeait vers une cabane nue où se trouvait en tout et pour tout une natte qui lui servirai de lit, pour le reste, il n’y serait pas assez souvent pour remarquer le manque de confort.


Il lui exposait tout ce qu’il devrait savoir pour pouvoir rester dans ce lieu qu’il nommait ‘Dead Queen land’, et il lui apprit que dans ce lieu, le temps ne s’écoulait pas comme en dehors, c’était une dimension que seul le maître des lieux peut générer et maintenir. Le temps s’y écoule différemment, le temps passe plus vite que sur les terres d’Alidhan, beaucoup plus vite pourtant, tout corps y pénétrant se voyait soustrait à l’action même du temps.


Une heure sur les terres d’alidhan équivalait en ce lieu à deux jours ce qui voulait dire que son entraînement ne durerait pas plus de trois mois pour ses amis, pourtant, lui, Kempashi, serait devenu ce que l’on appelait un tigre de la nuit, un combattant plus fort et plus doué que la plupart de ses congénères cependant il ne devrait jamais utiliser cet art pour tuer, seulement pour défendre et jamais pour le plaisir de montrer ses aptitudes.


En ce lieu, la température diurne atteignait facilement les 45°C le jour mais retombait en dessous de –5°C la nuit, comme dans un désert et qu’il devrait rapidement s’y adapter. De plus, il ne devrait plus avoir de contact avec ses amis sans l’ordre du maître, c’est à dire environ tous les 48 jours et uniquement par lettre que l’on livrerait pour lui. Après cela, il lui dit que l’entraînement commencerait le surlendemain et que d’ici là il devait s’habituer au climat, et plus encore explorer le plus possible ce nouvel environnement car sa survie en dépendait.


Après le léger repas composé de riz, de fruits et de légumes il partit explorer les lieux, à son étonnement ce qu’il avait prit pour une montagne était un volcan d’où venait en grande partie la chaleur du jour. Lorsqu’il revint au camp, il était noyé dans sa propre sueur et couvert d’écorchures. Le maître et les trois élèves qui étaient avec lui regardaient le nouvel arrivant avec, pour le maître, une lueur amusée dans le regard, du mépris dans les yeux des élèves.


Blessé par les regards des élèves, le nouveau se jurait qu’il n’aurait plus l’occasion de lui en lancer de pareil.


Après s’être nettoyé dans les sources chaudes qui sont très nombreuses près du camp, le maître le fit appeler. Il lui demanda ce qu’il pensait de l’environnement ce à quoi il répondait par un simple mot : effrayant…


Le maître lui dit s’il avait déjà médité et si oui dans quel but, lorsqu’il lui eu dit ce qu’il avait déjà fait, le vieux rit et lui dit que ce n’était que des entraînements de relaxations, sûrement pas de la méditation mais qu’il apprendraiT bientôt.


La nuit tombant, Tzuan lui remit d’épaisses couvertures en lui disant que le réveil se faisait au moment précis où la température atteignait 12°C soit vers 6h30. Après quelques encouragements de la part du maître, le jeune guerrier rejoignit sa cabane où après avoir préparé sa couche il tomba endormi.

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Kempashi Zaraki
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MessageSujet: Re: Le voyage   Le voyage EmptyMer 1 Avr - 13:58



Il fut tiré de son sommeil par des cris étranges, mélange de douleur et de détresse, qui n’avaient rien d’humain. Alarmé par ces cris, il se levait et écoutait, la source de ces hurlement était située au-delà du campement, dans la forêt se situant à trois heures de marche vers le sud. Le garde semblait effrayé. Lorsqu’il lui demanda s’il savait d’où venaient les hurlements, il lui répondit que ces immondes appels venaient de la forêt sans retour et qu’ils étaient ceux des loups monstrueux qui vivent là-bas. Le garde ajouta qu’il devrait retourner se coucher, que seul un idiot irait de son plein grè se jeter dans la gueule de ces monstres sanguinaires. Ignorant les remontrances du garde, il partit au pas de course, se disant que s’il avait vu juste, ces cris risquaient d’attirer autre chose que sa petite personne.


Se dirigeant vers la source des cris pour en trouver l'origine, il finit par atterrir dans une clairière baignée par la lumière lunaire environ deux heures après avoir entendu les premiers cris. Près d’un arbre, un animal se tenait recroquevillé et un autre bien plus petit à ses cotés. Prudemment, il s’approchait des bêtes. Ce qu’il vit lui fit remonter de vieux souvenirs. Gisant au sol dans une mare de sang, une louve, mortellement blessée, se mit à grogner en le voyant approcher. Le tout jeune louveteau qu’elle avait à ses cotés pleurait, c’est de lui que venait les hurlements. Alors qu’il s’approchait un peu plus de la mère en la regardant bien dans les yeux, il lui fit sentir ses mains. L’animal mourrant sembla s’apaiser. Le jeune homme examinait les plaies de la louve, c’est le moment que choisit la créature pour rendre son dernier souffle. Il ne put retenir ses larmes en pensant à la mort atroce qui attendait le petit, sans l’aide de sa mère, jamais il ne pourrait survivre dans un milieu comme celui-ci. Avec respect, il enfouit la dépouille, empila de lourds rochers pour s’assurer que les charognes ne viendraient pas troubler le dernier repos puis s’approcha du petit. À son étonnement, le louveteau le regardait dans les yeux, pas du tout effrayé. Au contraire, il semblait intéressé au plus haut point. Le jeune homme détaillait l’animal: un tout jeune louveteau, encore humide, signifiant qu’il n’avait sans doute que quelques heures, le pelage d’un blanc immaculé et de magnifiques yeux dorés. Le guerrier tendait lentement et avec douceur la main vers le jeune loup et celui-ci, posa sa truffe dessus, marque de confiance s’il en est. Il fut prit d’une horrible brûlure qui se répandit dans tout son corps et le cloua au sol. Alors qu’il reprenait son souffle et avant qu’il n’ai pu réagir, une voix qu’il ne connaissait pas retentit dans son esprit, une voix douce, ferme et confiante.


«Je te remercie pour l’hommage que tu viens de rendre à ma mère, humain. Je me nomme Sinistra. Et toi, quel est ton nom ?»


Le guerrier cherchait autour de lui d’où avait bien pu provenir la voix sans rien voir d’autre que le louveteau. Portant le regard sur sa main, il y avait une marque étrange en forme d’œil entourée de quatre étoiles et autant de lunes. Le petit animal lui sautait dessus et fixait un regard luisant d’intelligence dans le sien. De nouveau, la voix se fit entendre:«Vas tu me répondre à la fin? Serait-ce la première fois que tu discutes avec un être d’une autre espèce?»


Le guerrier répondit à voix haute qu’il se nommait Kempashi Zaraki. Il entendit un ricanement et une explication lui signifiant qu’il n’avait pas besoin de parler pour répondre, qu’elle et lui étaient liés, plus encore que ne le sont un mari et sa femme ou une mère et son enfant, deux corps pour un esprit. Cette dernière phrase le travaillait lorsqu’il entendit un bruit étrange, effrayant, une sorte de pas lourd, jumelé à un grognement qui n’était ni humain, ni animal. Il vit alors une énorme créature sortir des bois, ressemblant à un ours mais de la taille d’une petite maison. Au clair de lune, ses dents ainsi que ses griffes étaient luminescentes, et, d’après ce que la louve lui envoyait par télépathie, couvertes de sang, le sang de sa mère, qu’il avait enterré. Une rage hors du commun prit possession de l’esprit du guerrier, bien qu’il ne sache pourquoi. Elle émanait de la louve. Il n’avait aucune arme et aucun moyen de gagner pourtant il voulait rendre la monnaie de sa pièce à la créature qui avait fait une orpheline. Regardant autour de lui, il remarqua que le louveteau venait de déterrer un objet brillant dans la gueule. La rage du guerrier montait de plus en plus avec l’approche de la louve et de la bête. À peine la louve eut elle posé l’objet qu’il s’en emparait. Il s’agissait d’un poinçon d’une quinzaine de centimètres de long, aigu comme une aiguille et pourtant il semblait solide comme une lame. Il vit alors le regard de Sinistra, un regard empli de haine et de rage, qu’elle lui communiquait tout comme elle lui donnait des informations. Il se redressa et avança vers le monstre, ne ressentant plus la peur mais seulement une intense envie d’annihiler cette chose immonde, qui s’approchait de plus en plus, poussant des grognements de plus en plus menaçants. De près, il se rendit compte de son erreur de jugement. Cette créature n’avait rien d’un ours sinon l’allure générale. Grand de plus de deux mètres cinquante, la créature avait une tête décharnée et des mâchoires robustes équipées de dents dont les plus longues atteignaient au moins 12 centimètres. Deux yeux minuscules comparés au reste de la tête étaient profondément enfoncés dans son crâne, il y avait même quelques touffes de poils en son sommet Son cou était long, couvert d’une sorte de carapace, probablement faite d’os. Ses épaules étaient énormes tout comme son buste et ses membres supérieurs. Ses mains, si toutefois le terme convient, ressemblaient à de véritables battoirs, larges et épaisses mais le plus effrayant était encore les griffes qui les ornaient. Les avants-bras étaient ornés de nombreuses pointes acérées, visiblement là pour déchiqueter ceux qui s’y frottaient. Sur ses épaules trônaient des crânes, qui devaient servir d’armure. Son torse était couvert de cicatrices, preuve visible des nombreux combats que ce monstre avait livrés. La partie inférieure du corps n’était guère plus encourageante, des membres antérieurs épais comme des troncs d’arbres couverts de courtes épines et des pieds griffus, quoique les griffes eussent été moins impressionnantes que celles qu’elle arborait aux mains. La créature le regardait avec un air gourmand sur son faciès monstrueux, voyant en lui un repas facile.


Le guerrier, voulant l’avantage de la surprise, fonça sur la chose mais à peine arrivé à deux mètres de lui, le monstre, avec une certaine lourdeur, envoyait un coup apte à décapiter sans soucis le plus robuste des êtres humains. Le guerrier l’évita de justesse mais n’eu pas le loisir d’avancer, l’autre patte qu’il n’avait pas vu partir, l’envoyait s’écraser à une douzaine de mètres du monstre, une douleur comme il en avait rarement ressenti dans l’estomac, un flot de sang à la bouche et quelques plaies peu profondes à l’estomac. Alors qu’il tentait de se relever, la créature arriva en courant et shoota, comme on le faisait d’un ballon. Le jeune guerrier rencontra violemment un arbre. Il en lâchait son arme de fortune en hurlant, plusieurs côtes froissées. La peur s’emparait de lui et une sourde inquiétude qui venait de la louve. Elle avait peur qu’il ne tienne pas mais elle ne voyait pas comment lui venir en aide. Il tentait de nouveau de se relever, s’aidant de l’arbre afin de faire face. La créature émit un rire atroce en revenant à la charge. Le guerrier voyait en elle la mort pourtant il savait que s’il ne vainquait pas, il ne serait pas seul à mourir. Réunissant ses forces et malgré la douleur, il tenta le tout pour le tout, fonçant sur la bête qui lança ses deux pattes pour l’écraser comme on le fait d’un insecte. Il se glissa entre ses jambes et se releva en un éclair dans le dos du monstre. D’un effort peu commun, il sauta sur le dos de cet être qui voulait le tuer et se mit à serrer son cou de toute ses forces. La créature tentait de se dégager en se secouant , lui lacérant les bras sans toutefois forcer, comme si elle avait eu peur de se trancher la gorge de ses propres griffes. Alors que les forces du guerrier l’abandonnaient et que son étreinte sur le cou de son adversaire faiblissait, une force venant d’il ne savait où lui fit renforcer sa prise jusqu’à ce qu’un affreux bruit d’os brisé retentisse dans la nuit. La bête et son cavalier s’effondraient, la bête en avant l’homme sur son dos.


Ce qui s’est passé après, il ne s’en souvenait pas vraiment, sans doute avait il perdu connaissance pendant un moment mais quelque chose le tira de sa torpeur, un froid intense, des pleurs muets et une sensation étrange sur son visage. La louve lui léchait la joue et se mit à remuer frénétiquement de la queue en voyant qu’il s’était éveillé. Il ressenti un grand soulagement de la part de celle qui l’avait veillé. Lorsqu’il regarda le ciel, la lune avait presque disparu et le jour pointait déjà.


«Tu m’a fais peur humain… Que deviendrais-je si tu mourais? Tu ne dois plus me faire des peurs pareilles, même si c’est par ma faute que tu as décidé de combattre cet Onibear.».

Sa voix était pleine de joie et de soulagement, avec une pointe de honte.


Il demanda à la louve si elle savait comme sortir de la forêt, ce à quoi elle acquissa. Aussi vite qu’il le put avec ses blessures, ils se dirigèrent à l’orée de la forêt et de là au campement.

Le garde sourit en voyant le guerrier puis fut prit d’une terreur indicible en voyant la louve qui le suivait. La sentinelle sortit son arme et partit en courant vers Sinistra, le guerrier n’eut que le temps de hurler un «non».

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Kempashi Zaraki
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MessageSujet: Re: Le voyage   Le voyage EmptyMer 1 Avr - 14:00



La sentinelle, l’épée levée, le regardait et l’interrogeait, lui demandant pourquoi il avait refusé que l’on tue une bête aussi dangereuse. Il n’eut pas l’envie de lui expliquer et se dirigea, avec la louve, vers sa cabane. Là, le maître l’attendait, les yeux fermés.


«Dans un sale état tu es revenu Kempashi. Pourquoi les conseils de Kirokoshi volontairement ignoré tu as? Mieux que toi ces terres et ses dangers il connait. De plus, un monstre sanguinaire tu as ramené. Notre mort à tous tu désire?»


le guerrier était interloqué, comment un louveteau pouvait-il être dangereux au point que même le maître semblait le craindre et lui fasse des reproches ?


Le guerrier lui expliqua ce qu’il avait ressenti en entendant les cris de la toute jeune bête, et les raisons qui avaient dicté sa conduite.


Le maître se mit à rire, puis prononça une formule incompréhensible puis il se remit à parler.


«Discuter à l’abri des oreilles indiscrètes nous pouvons à présent. Le bon choix tu as fait Kempashi. Un don que très peu avant toi ont reçu tu possède à présent. Depuis que maître de ces lieux je suis, le quatrième à avoir reçu le privilège de cet appel tu es. Le premier, en ce moment de lui parler tu es.»


Ce disant, il lui montra sa main, il portait une marque similaire à la sienne à ceci près qu’une seule étoile et une seule lune entourait l’œil. Il regardait la main avec une étrange sensation, mélange d’incompréhension, de curiosité et d’envie de savoir.


«Comme toi je suis, un compagnon de la race des Lupus Draconis aussi je posséde. Le second, un homme qui de grandes choses a accomplit, terribles mais grandes, était. La troisième, mieux que personne le privilège de la connaître tu as eu et maintenant toi.


De ce lien peur tu ne dois pas avoir, par contre savoir tu dois : tout ce que tu ressens, tout ce que tu penses, ce que tu es, tout ce que tu apprends, ta louve le ressentira, le sera et l’apprendra. De plus tes pensées elle entendra. Deux corps vous avez, mais vos esprits ne font plus qu’un. De ce fait, apprendre à protéger tes pensées tu devras, comme elle le fait déjà si bien. Te dire je peux que son inquiétude elle te cache en ce moment même.»


Tzuan le débarrassa de ses vêtements en lambeaux, posa ses mains sur les tempes du guerrier puis examina les blessures.


«Rien tu ne risques, ces blessures sont plus impressionnantes que vraiment dangereuses. Cependant te reposer aujourd’hui tu dois absolument, pour tes côtes principalement. Assez exploré pour le moment tu as. Un bon repas vous apporter je vais faire ainsi qu’une couche supplémentaire.


Après vos entraînement de jour à moi vous viendrez afin de vous connaître vous appreniez.

Un Onibear combattre tu n’aurais pas du, les autres élèves morts seraient sans doute. Recommencer pour le moment tu ne dois pas car y survivre sans doute tu échouera.»


Tournant les talons vers la porte il murmura:


«Au revoir mon disciple, au revoir Sinistra.»


Avant qu’il n’aie pu répondre, la porte se refermait sur le vieil homme et la louve s’avançait vers lui pour se coucher à ses pieds.


«Ton état m’inquiète Kempashi, même si le vieux dit que tu ne risques rien, je n’en suis pas si sur. Couche toi, je vais m’occuper de toi.».


Il s’effondra plus qu’il ne se coucha et il sentit une chaleur bienfaisante s’emparer de lui. Il s’endormi, des pensées douces plein la tête, les oreilles emplies d’un étrange langage.


Lorsqu’il sorti de sa torpeur, une odeur délicieuse emplissait la pièce. Il se leva, ne sentant plus la moindre douleur sinon celle de ses côtes. Lorsqu’il s’examina, la plupart des plaies étaient refermées. Il trouva un plateau repas richement garni. C’est le moment que choisit Sinistra pour le rejoindre.


«Tu es enfin réveillé? Comment te sens tu? Mieux je l’espère. En tout cas j’ai fais de mon mieux.» dit-elle en léchant sa patte.


«C’est donc toi qui m’a soigné Sinistra? Mais comment?»


«Vous les humains devaient apprendre de vos maîtres car votre sang n’a pas de mémoire alors que pour nous, le sang est notre mémoire, la mémoire de nos parents, de nos aïeux. Nous en savons plus sur la magie que la plupart de vos magiciens et plus sur la guérison que n’importe quel soigneur qui ne soit pas vétéran de guerre. C’est vrai que nous ne pouvons pas en faire usage à l’état sauvage mais une fois que nous avons choisit un partenaire de pacte, nous pouvons l’employer comme bon nous semble, du moins pour la partie guérison. Comme tu ne possèdes aucun don pour la magie, je ne pourrais jamais en user non plus. Heureusement pour toi que tu as des rudiments en guérison.»


Il s’assit pour se restaurer et se demandait ce qui sentait si bon, il n’y avait là que des fruits, des légumes, des œufs et du riz. Sur un autre plateau il y avait deux bon kilos de viande crue, sûrement pas pour lui, il le savait.


«-Accepterais tu de manger à mes cotés, Sinistra?

-Je l’accepte Keni, je l’accepte.

-Comment connais tu ce surnom?

-Tu oublie que tout ce que tu sais je le sais aussi. De plus, je me suis permis d’explorer un peu ta mémoire pendant ton sommeil.

-Pourquoi… Pourquoi m’as tu choisi?

-Par ce que tu étais ma meilleure chance de survie, tout simplement. De plus, tu as montré du respect à ma mère alors que les autres auraient craché sur sa dépouille et je sais, de par les découvertes que j’ai fait dans ta mémoire, que j’ai fait le bon choix. C’est vrai que pour le moment tu es très faible, mais grâce au vieil homme tu vas apprendre, et grâce à notre pacte, tu deviendras fort, plus fort que tous les autres misérables qui vivent ici. Le seul qui pourra te résister sera Tzuan, car il est comme toi, avec l’expérience des siècles passés en plus.»


Ils mangeaient silencieusement, lui réfléchissant aux implications des paroles de Sinistra, elle simplement heureuse de manger à sa faim près de quelqu’un qui avait su la protéger alors qu’elle était née seulement quelques dizaines de minutes avant l’attaque.


Les repas terminés, il prit les plateaux et les emporta vers la cuisine, la louve n’ayant pas voulu l’accompagner. Ceux qu’il croisait le regardait avec respect alors que la veille ils n’avaient montré que du mépris pour la guerrier. Il prit un seau rempli d’eau ainsi qu’une cruche et un verre puis retourna dans la cabane. Il fut étonné de ne pas voir la louve là où elle était restée mais il ressentit une étrange douleur qui ne venait pas de lui. Il partit vers le lieu qui leur tenait lieu de couche pour y découvrir Sinistra. Il ouvrit des yeux rond en voyant la louve grandir à une vitesse incroyable. De sa taille de louveteau, elle avait atteint la taille un grand tigre. Son pelage était toujours aussi immaculé et ses yeux avaient gagné en expressivité, mais elle avait à présent une taille et une musculature la rendant supérieure à la plupart des créatures qu’il avait croisé sur les terres d’Alidhan. Il était inquiet lorsque la louve le regarda et lui dit: «N’aie pas peu Keni, la douleur que tu as ressenti était celle provoquée par le premier stade de ma croissance. Ce stade est celui de la croissance physique. Deux autres devraient suivre mais ce n’est pas pour maintenant. Ils viendront respectivement dans 6mois et dans 25ans. Je vois que tu te demande pourquoi je suis si grande et musclée alors que ma mère ressemblait à un loup tout ce qu’il y a de plus normal… Je vais te le dire: elle n’avait pas de partenaire humain. Toi aussi tu subira des transformations, peut être même plus importantes que les miennes mais c’est le prix à payer pour devenir Maître de la Mort , comme l’appelle ceux de ton espèce. Tu dois également savoir que contrairement à d’autres qui vieillissent si vite, ton corps ne vieillira jamais, pourtant tu pourra encore mourir si tu es blessé trop grièvement.»


Après qu’il ai déposé le seau, la cruche et le verre au sol, il se dirigea vers celle qu’il considérait déjà comme quelqu’un de sa famille. À peine avait-il fait trois pas que tout autour de lui devint noir. Il s’effondrait comme un arbre et aurait violemment heurté le sol si Sinistra n’avait pas été assez rapide pour l’en empêcher. Avec toute la douceur dont elle était capable, elle le mena vers la couche et le couvrit maladroitement. Pour le garantir du froid, elle se coucha à ses cotés et se laissa enfin aller.


«Dors, tu en as bien besoin. Et n’oublies jamais que tu ne seras plus jamais seul à présent, que tu pourras compter sur moi comme j’ai compté sur toi. Tu ne le sauras peut être jamais mais si je t’ai choisi ce n’est pas uniquement pour les raisons que je t’ai évoquées mais parce que j’ai vu autour de toi l’aura des gens courageux et honorables, de ceux dont on fait des héros méconnus qui protègent ceux qu’ils aiment au péril de leur propre vie. À nous deux nous montrerons aux hommes que nous pouvons vivre en paix et nous entendre.»


Elle posa délicatement sa tête sur l’épaule du guerrier et s’endormit à son tour.

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MessageSujet: Re: Le voyage   Le voyage EmptyLun 6 Avr - 11:50



Il se réveillait en pleine nuit après un atroce cauchemar lors duquel il vivait la mort de la mère de Sinistra alors qu’il n’avait pas été là… Comment pouvait-il savoir autant de détails sur la course poursuite alors qu’il n’avait pas été là ni de près ni de loin…


Dans son cauchemar, il ressentait une violente peur. Il ne sait pourquoi il se sentait porté et voyait la forêt défiler à toute allure et des grognements de plus en plus menaçants s’approchaient rapidement. D’un coup, il volait littéralement et un gémissement de douleur suivit. Son regard changeait d’angle, il voyait la louve décédée tenter de livrer bataille contre le Onibear mais le combat était plus qu’inégal. Le combat ne dura pas longtemps car la louve encaissait des coups de plus en plus dangereux mais ne lâchait pas un pouce de terrain, empêchant le monstre de s’approcher du spectateur. La bête recula cependant devant la pugnacité de la louve mais elle semblait savoir que c’était simplement un court moment de battement. Profitant de l’hésitation du monstre, elle repartit à toute allure, de nouveau la forêt défilait. C’est alors qu’ils sont arrivés dans la clairière où le guerrier les avait trouvées toutes les deux. Son cauchemar s’arrêtait au moment où le guerrier arrivait dans la clairière.


Il remarquait seulement que Sinistra gémissait dans son sommeil et comprit que c’était son cauchemar qu’il avait vécu. Il tentait de réconforter la jeune louve sans la réveiller mais dans son cauchemar, elle prit très mal les mains du guerrier et le mordit violemment. Retenant un cri de douleur, le jeune guerrier tentait par télépathie de faire comprendre à la louve qu’elle ne devait pas avoir peur, qu’il était et serait toujours avec elle et qu’elle ne risquait rien.


Après quelques minutes de cette gymnastique mentale épuisante au plus haut point, les mâchoires se relâchèrent enfin, la louve ouvrait les yeux, le regard encore emplit de peur.


«Que se passe-t-il Keni? D’où vient le sang qui coule dans ma gueule?»


Le jeune guerrier fermait son esprit comme il le pouvait, plus que maladroitement d’ailleurs. Les bribes d’informations qu’elle y glanait et la main blessée du guerrier lui firent comprendre.


«Je… Je m’excuse… Je… Je…»


Elle semblait vraiment désolée et désemparée. Il émanait de Sinistra une telle sensation de faiblesse que le jeune guerrier ne put s’empêcher de la serrer doucement contre lui. Il ressentait une sorte de soulagement de la part de la louve et une sorte de gratitude. Il berça longtemps la louve comme il l’aurait fait pour un enfant. Il savait qu’elle n’était encore d’un tout jeune louveteau malgré sa taille. La louve fini par s’assoupir dans les bras du guerrier.


Le guerrier ressassait la mort affreuse de la louve et se demandait comment il pouvait faire pour soulager la douleur de son amie, même s'il ne la connaissait que depuis peu, il ressentait déjà une forte affection pour la louve.


Le soleil se levait sans qu’il n’ai trouvé de solution pour aider la louve mais se promettait de trouver. Il quitta la cabane, laissant la louve somnoler pour aller subir son premier entraînement.


Le maître l’attendait depuis un moment déjà et lui en fit le reproche. Pour lui faire comprendre que l’exactitude est la politesse des rois, il lui fit faire le tour d’une piste sommaire sur les mains, ce que le jeune guerrier n’avait jamais fait et qui lui prit une plombe car chaque fois qu’il chutait, il devait recommencer au début.


Plus d’une heure s’était écoulée lorsqu’il réussit enfin à effectuer son tour. Le maître se railla de lui et lui dit que les choses sérieuses allaient enfin commencer.


Tzuan lui lançait quatre bandes faites d’une étrange matière mais ce qui lui fit peur c’était les marques qu’elles avaient laissées dans le sol là ôù elles étaient tombées.


«Les passer tu va car ton entraînement de cela dépendra. Les répartir comme tu le veux tu peux mais jamais les retirer tu ne devra. Les seuls cas où mon autorisation tu aura sera de sauver des vies. Une semaine durant faire les choses courantes tu devras, 8 heures par jour. Après cela, le reste du temps avec Sinistra tu passera, dans une semaine prêt à vous entraîner sérieusement vous devez être et pour cela, très proche vous devez devenir, plus proche encore que d’aucun être tu n’as jamais été.


Un conseil je veux te donner, pour que lire dans ta tête creuse elle ne puisse : quand lui cacher quelque chose tu veux, à quelque chose de fort tu dois penser, et à ça seulement. Un mur infranchissable tu créera si ce conseil tu applique. Maintenant, au travail et me décevoir ne t’avise pas!»


Pendant les 8 heures qui suivirent, il dut faire des aller-retour de sa cabane au sommet du volcan, les bras à l’horizontal chargé de seau d’eau. Il n’eut même pas le droit de manger avant la fin de l’entraînement. Tout ce à quoi il eut droit été de l’eau en grande quantité.


Son entraînement terminé, il retourna vers la cabane, vidé de ses forces. Il tomba à la renverse et s’écrasait au sol. La louve vint lui renverser le reste de son seau d’eau sur la tête avant de lui sauter dessus.


«Pourquoi es-tu parti si longtemps? Et pourquoi je ne pouvais pas entrer en contact mental avec toi? Je n’arrivais pas à ouvrir cette fichue porte et le vieux veillait sur les fenêtres, m’empêchant de sortir!»


Elle semblait au bord de la crise de nerfs, ce qui est peu commun en dehors de la race humaine. Elle se lovait contre lui, comme pour s’insinuer en lui.


«Alors j’ai mené à bien un exercice du maître…»


Sinistra lui jetait un regard noir: « Qu’entends-tu par là ? Veux tu dire que tu fermais volontairement ton esprit ?». Ses pensées étaient pleine de reproches mais n’arrivaient pas à cacher le fait qu’elle était heureuse de le retrouver.


«J’ai effectivement appris à cacher mes pensées, pas pour que tu t’inquiètes mais pour voir si j’en étais capable. Quand as tu perdu les traces de ma pensée ?»


Elle se releva et s’assit devant lui.


«Il y a de cela deux heures au moins.»


Elle vint près de lui et tira sur les bandes doucement : «C’est quoi ? Pourquoi tu ne les retires pas?».


Il était tellement fatigué qu’il n’arrivait plus à parler mais il lui ouvrit ses pensées, qu’elle lut avidement.


«C’est pour ça…. Si tu dois subir cela je veux le faire avec toi… Demande au maître de me faire forger les même s’il te plait… A partir de demain je t’accompagne, tu ne souffrira plus seul Keni… Tu souffre avec moi, je ferai de même pour toi…»


Elle s’approcha de lui doucement et vint frotter sa truffe sur la joue du guerrier puis elle lâcha une raillerie: « Tu pique! Pense à te raser sinon je ne t’approche plus! Et tant que tu y es, le maître t’a fait installer un drôle de système, utilise le! Si j’ai bien compris il te fournira de l’eau chaude pour te laver.»


La louve sorti de la cabane, partant à la découverte du campement alors que le guerrier partait à la recherche de l’étrange système. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir une sorte de petite pièce au dessus duquel se trouvait une sorte de réservoir rempli d’eau fumante de chaleur. Un fil descendait du réservoir. Le guerrier, poussé par sa curiosité tira dessus. Une toute petite ouverture s’ouvrit, arrosant le guerrier d’une eau très chaude qui lui arracha un cri de surprise.


La louve lui envoya un message mental lui demandant ce qu’il se passait auquel il lui envoya un résumé de la situation. La louve lui envoya ce qui lui sembla être un rire soulagé.


Il remarqua aussi un bol rempli d’une substance gluante qu’il identifia comme du savon et à l’extérieur se trouvaient de grands morceaux d’un tissu épais et très doux.


Il se nettoya consciencieusement puis se sécha. Lorsqu’il sortit de cette douche improvisée, la louve l’attendait devant un plateau chargé de nourriture fine et un second chargé de viande, plusieurs kilos visiblement.


Pour la première fois depuis son arrivée, il y avait une pièce de viande séchée.


La louve lui avança le plateau du bout de sa truffe. Tout deux mangèrent jusqu’à satiété puis il fit part de sa découverte à la louve, il avait de la viande.


«Depuis que je suis ici, c’est la première fois qu’il y a un peu de viande au menu» se confia-t-il à Sinistra.


«C’est un cadeau de la part de Tzuan. Il dit que puisque tu t’entraîne dur, tu as droit à de la viande. Il m’a dit aussi que j’aurai dès demain matin des bandes équivalentes aux tiennes mais tu devra me les retirer chaque soir sans quoi mes pattes seront déformée. Que veux tu faire Keni? Je sais que tu es exténué mais rester ici ne t’aidera pas à récupérer. Ça te dirai d’aller près du ruisseau qui borde le campement sur sa face sud ?»


Le guerrier était indécis mais il finit par accepter, il se sentait migraineux à rester enfermé.


Il se dirigèrent aux abords de la petite rivière et lui s’y assit, la louve se plongea dans l’eau où elle joua un bon moment. Le guerrier la regardait, rêveur. Lorsqu’elle en sorti, elle s’ébroua et à l’étonnement du guerrier, son poil était pratiquement sec.


Ils retournèrent vers la cabane et ils ne croisèrent personne. Il prépara la couche de la louve qui le regarda étrangement.


«Pourquoi mets-tu ma couche si loin de la tienne? Tu as peur que je m’en prenne à toi? Je t’ai demandé pardon ce matin, ce n’était pas voulu tu le sais bien…»


Le guerrier lui sourit et lui flatta la tête avant de répondre.


«Tu n’y est pas Sini, simplement que je ne peux préparer deux couches si je les prépare l’une collée à l’autre.»


Il prépara sa proche couche puis les mis l’une contre l’autre avant de se glisser sous ses couvertures.


«Tu ne dois pas t’en faire Sini, je ne peux pas t’aider à surmonter ta douleur pour le moment mais je ferai tout pour qu’un jour tu puisses oublier ta douleur… »


Il caressait délicatement le pelage de la louve, flattant sa tête, ses flans et son dos. Elle lui répondit lentement.


«Tu as déjà fait beaucoup pour moi, sans toi je serai morte maintenant… Tu t’occupes de moi très gentiment et tu essayes de calmer ma douleur lorsque je n’arrive plus à la supporter… Que veux tu faire de plus Keni… Tant que nous serons ensemble, je serais bien, ne m’abandonne pas… S’il te plait… »


Les dernières pensées étaient pleine de douleur, la peur de se retrouver seule terrifiait la jeune louve mais il la rassura.


«Nous sommes plus que des amis Sini, tu es moi et je suis toi quand tout deux nous ouvrons nos esprits, jamais je ne te laisserais… Je ferais de mon mieux pour obtenir des amis que j’ai sur Alidhan un lieu où nous pourrons rester ensemble, et si cela s’avérait impossible, nous vivrons dans les forêts toutes proches, du moins si cela te convient. »


Elle émit un soupire de contentement et sombra dans le sommeil, la tête nichée près de l’épaule du guerrier, lui réfléchit encore un bon moment avant de s’endormir à son tour.


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MessageSujet: Re: Le voyage   Le voyage EmptyVen 24 Avr - 12:20



Il se réveilla tôt, très tôt, deux bonnes heures avant que le soleil ne se lève de façon à être fin prêt lorsque l’entraînement débuterai. Il fit sa toilette consciencieusement et se prépara une collation, sachant que la journée serait sans repas. Il prépara une solide collation pour Sinistra et lui prépara une sorte de paquetage contenant de l’eau qu’il porterait pour elle.

Avant le lever du soleil, il était déjà sur le terrain, avant même que le maître n’arrive. Celui-ci, le voyant, sembla agréablement surprit. Il lui envoya des bandes de la même matière que les siennes mais faire spécialement pour la louve. Le jeune guerrier les lui mit avant que le maître lui donne son entraînement du jour : il serait identique à celui de la veille, mais il devait faire de son mieux pour augmenter le nombre d’aller retour en 8 heures.

De nouveau, il devait éviter de faire tomber l’eau des seaux mais il portait en surplus un tonneau rempli d’eau pour la louve. L’entraînement lui parut plus simple que la veille, sans doute de par la présence de sa louve. Il avait doublé le nombre d’aller retour effectué sans s’en sentir plus fatigué mais ces performances, il les devait à sa louve qui le poussait chaque fois qu’il avait envie de tout laisser tomber.

Étrangement, à la fin de l’entraînement, il ne ressentait pas la même fatigue que la veille, peut être par ce que la louve lui transmettait son envie d’avancer alors qu’elle tirait une langue jusque par terre. Il ôta doucement les bandes de ses pattes et nous nous dirigions vers la rivière lorsque nous aperçûmes le maître. Sinistra le salua puis me regarda, se demandant ce que pouvais bien nous vouloir le vieil homme.

Sinistra lui envoya un court message
:
« Il y a du monde caché par ici, le maître n’est pas seul.»

À peine avait-elle fini sa mise en garde qu’une demi-douzaine d’élève sortirent des ombres.

Le maître lui dit simplement ceci : «Voyons voir si cet entraînement idiot porte ses fruits Kempashi, si tu vaincs ses adversaires, on passera au stade suivant, si tu échoues, tu aura quatre heures supplémentaires par jour! Ne me déçois pas! »

Le guerrier remarquait que pour la première fois depuis son arrivée, le maître n’emberlificotait pas ses phrases mais ne put pousser plus avant ses cogitations car les élèves l’attaquaient par tout les fronts.

Le guerrier accusait salement le coup, prenant les coups pour protéger Sinistra, qui ne comprenait pas pourquoi les asseaux se portaient sur le guerrier et non sur elle. Prise d’un coup de folie, voyant son compagnon d’infortune submergé de tout coté, elle se jetait dans la mêlée mais fut rapidement repoussée, ne faisant qu’encombrer le combattant qui faisait de son mieux pour l’empêcher de prendre de mauvais coups. Alors qu’il sentait sa propre force le quitter, la louve lui parla :«Keni, si tu continue comme ça tu va te faire écraser, laisse moi t’aider!»

Le guerrier refusa, luttant de plus en plus désespérément pour ne pas s’écraser au sol sous les asseaux. Alors que tout s’obscurcissait autour de lui, la louve parla de nouveau :


«Je me passerai de ton accord Kempashi Zaraki! Tu ne m’as pas laissé tomber je ne te laisserai pas te faire vaincre sans rien faire!»

Le guerrier sentait la puissance croître en lui, venant d’il ne savait où, il se sentait léger, et ne ressentait plus la douleur. Sa propre vision changea, il voyait clairement les mouvements de ses adversaires qui semblaient bouger au ralenti. Lui même se sentait pousser des ailes, repoussant un point qui s’approchait et envoyait le possesseur de ce membre au tapis d’un coup dans l’estomac. D’un revers il envoyait un autre de ses opposants directement dans la rivière. Les quatre adversaires restant marquèrent une hésitation que lui mit à profit pour se défaire de deux d’entre eux d’un même mouvement.

Les deux autres attaquèrent ensemble mais ne touchèrent pas leur cible. Sans comprendre pourquoi ils étaient à présent dans l’eau alors qu’ils n’avaient senti de choc.

Le guerrier, en nage, tomba à genoux.


«Relève toi Kempashi! Un vrai guerrier ne doit pas montrer ses faiblesse! Où est passé ta fierté de combattant! Allez! Fait le!»

Se rendant compte que Sinistra avait raison, il se releva, tout tremblant.

Tzuan s’approcha et lui dit quelques paroles :


« Depuis le début Sinistra tu aurai du écouter. Aucune chance seul d’instinct elle savait mais fierté imbécile que tu chéri les yeux t’as fermé! Dés demain nouvel entraînement pour toi, les grimpettes terminées sont, ton corps assez puissant est devenu, ton esprit il te faut remplir à présent et me faire confiance tu peux, pendant un long moment à cela tu passera. À présent vous laisser je dois, merci de ne pas avoir tué ces élèves. »
[i]

Avant qu’il n’ai répondu quoi que ce soit, il n’y avait plus ni élève ni maître. Il se retournait vers Sinistra mais celle-ci s’esquiva. Le guerrier ne comprenait pas, l’esprit de la louve était fermé comme une huître.

Il se sent vidé physiquement et son mental était celui d’un être qui vient de perdre la bataille la plus importante de sa vie. Il tombait tête première dans l’eau, non par fatigue mais de façon à cacher les larmes qui lui brûlait les yeux. Aussi longtemps qu’il le put avant de remonter, à bout de souffle, il pleura amèrement, ne comprenant pas pourquoi Sinistra l’abandonnait comme cela alors qu’il avait voulu la protéger.

Ressortant la tête de l’eau, il remarqua pour la première fois la petite cascade qui se trouvait un peu en amont de la rivière et se dit que pour peu qu’il y ai là un rocher suffisamment important que pour lui s’y asseoir, il aurai trouvé un lieu parfait pour méditer un peu sur les derniers évènements. Il n’y avait pas de quoi prendre place sous la cascade aussi sortit-il pour chercher un roc d’une taille suffisante et en trouva un mais à son désarroi, il n’était pas capable de le soulever. Il se souvint alors de la force qu’il avait ressentie lors du combat et tentait d’y faire de nouveau appel mais sans résultat. Fou de rage et de douleur, il se mit à frapper encore et encore le bloc de pierre, s’ouvrant les mains en de profondes entailles sur les arêtes de pierres, teintant de rouge la roche à chacun de ses coups. Peu à peu, la pierre se déplaçait, de quelques millimètres au début, puis elle se déplaçait franchement de quelques centimètres pour être propulsée lorsqu’il mit toute ses mauvais sentiments dans sa frappe. Elle atterrit au beau milieu de la cascade, comme par magie. C’est seulement alors qu’il remarquait le maître, qui avait un peu de sang sur sa tenue habituellement si propre.

Aussi fugitivement qu’il ne l’avait vu le maître avait disparu.

Une lourde brume se levait à présent là où le bloc de pierre avait atterri, sans doute l’eau à cet endroit devait elle être particulièrement froide mais il voulait méditer et savais que seul un lieu particulièrement éloigné et retiré lui permettrait de mettre de l’ordre dans ses pensées. Lorsqu’il posait le pied dans l’eau, il la trouvait plutôt tiède alors qu’elle aurai du être glacée comme plus en aval et quand il se mit sous la cascade, il ne put retenir un cri de surprise, l’eau était très chaude. Remis de sa surprise, il se mit en position et fit le vide dans son esprit, tentant de comprendre ce qu’il avait fait de si mal pour que Sinistra se ferme totalement à lui, et pour que le maître le rabroue à demi-mot.

Il analysa la bataille qu’il avait livré, se souvenant seulement que la louve avait tenté de l’aider et que lui avait refusé sans donner d’explication puis lui revint la pénétration de son esprit par celui de la louve, éveillant en lui une nouvelle force. Il revoyait aussi le passage à tabac de la louve par sa faute, à cause de son entêtement abruti. Lorsqu’il réouvrit les yeux, il faisait nuit noire depuis longtemps au vu de la température extérieure. Grelottant, il hésitait entre le fait de rentrer à la cabane, ce qui lui prendrai un long moment sous la morsure du froid ou rester au chaud sous la cascade mais il savait qu’il ne pouvait fuir ses erreurs et devait au contraire les affronter comme il le faisait de ses ennemis.

Au pas de course, afin de conserver un minimum de chaleur, il reparti vers la cabane, ne croisant âme qui vive en route.
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MessageSujet: Re: Le voyage   Le voyage EmptyVen 24 Avr - 12:21


Lorsqu’il poussa sur la porte celle-ci résista, et ce malgré plusieurs tentatives infructueuse. Il s’approcha de la fenêtre et n’en trouva aucune, alors que sa cabane en possédait une petite. Se croyant victime d’une illusion, il tâtait la cabane de ses mains, grelottant, lorsque l’esprit de la louve s’ouvrit enfin.[/i]

« Es-tu troublé au point de ne plus reconnaître le lieu où nous vivons? Quelles sombres pensées t’obscurcissent l’esprit? »


Le guerrier ouvrit son esprit à la louve qui y lut rapidement ce qui causait son désarroi. La louve grommela une pensée incompréhensible avant de la guider.


«Tu as compris que ta fierté était ton ennemie en certains cas Kampashi Zaraki? Et tu as également compris que je t’avais éveillé à une partie de toi dont tu ignore tout. Tu veux aussi me présenter tes excuses mais je les refuserai de toute façon, tu n’a pas eu confiance en moi et cela fait trop mal que pour te pardonner. Rentre et couche toi, il est tard. Demain le maître t’a promis un nouvel entraînement tu dois être prêt. »


Penaud, il se glissa sous ses couvertures mais n’y trouvait pas le sommeil, la louve n’étant pas à ses cotés, il ressentait un vide immense. De nouveau, elle avait fermé hermétiquement son esprit.

Lorsque l’on frôla la porte, il se dépêcha d’aller ouvrir. Le maître était là, les bras chargés de parchemins. Il était suivit de plusieurs élèves qui, eux aussi, portaient d’innombrables parchemins. Avant que le guerrier n’ouvre la bouche le maître dit :


« Ton nouvel entraînement cela est. Chaque parchemin lire tu devra. Quand lu tu aura, comprendre le sens profond de chacun d’eux tu devra faire. Et quand tout cela fait sera, alors un chevalier tu pourra devenir. Pas de pouvoir sans connaissance. Jusqu’à ce que cette partie de ton entraînement finie soit, sortir entre le lever du soleil et le crépuscule il te sera interdit. Si les muscles tu veux toutes fois entretenir les bandes je vais enchanter pour que s’adapter à tes progrès elles. Fassent. »


Faisant asseoir Kempashi, le maître posa ses mains sur les bandes de ses poignets et prononça une formule que le guerrier n’était pas capable de comprendre. Il fit de même sur celle de ses chevilles puis enchanta une sorte de chemise qu’il tendit à son élève.

Avant de partir, il le salua et lui sourit.

L’instant suivant il se plongeait dans le premier document, un très long parchemin traitant des loups, morphologie, anatomie, maladie les plus courantes, meilleurs traitements des maladies, soins particuliers à apporter à ces animaux. Le jeune homme était tellement absorbé par sa lecture qu’il ne réalisa pas que le temps avait passé que lorsque la nuit tomba, il n’avait eu aucun contact réel avec la louve et n’avais vu aucun de ses semblables.

Il s’étendit et retourna à la cascade se vider un peu l’esprit, la louve lui manquait terriblement mais il n’osait se l’avouer. Il se demandait ou elle pouvait bien être partie mais ne voulait pas lui faire le plaisir de partir à sa recherche.

Après une demi heure sous la cascade, il rentra et alla se coucher, laissant la porte entrouverte au cas où.

Le lendemain elle n’était toujours pas là, et lui repris ses études, ce qu’il fit pendant près de deux semaines. La louve lui envoyait de temps à autres un message lui disant qu’elle allait bien et lisait ses pensées afin d’apprendre ce que lui avait appris chaque jour. Il avait remarqué que ses bandes et sa chemise pesaient de plus en plus lourds.

À la fin de la seconde semaine d’étude, il avait appris et retenu tout ce qu’il avait trouvé concernant les loups, s’y étant adonné avec passion. Son rituel d’étude était toujours le même : il se levait, étudiait jusqu’à la nuit tombée puis allait se plonger sous la cascade un moment avant de rentrer se coucher.

La louve revint à l’aube de la troisième semaine, le pelage couvert de sang séché. Il remarquait de nombreuses blessures presque guéries sur tout le corps de son amie mais elle avait toujours son bouclier mental levé. Alors qu’il allait approcher sa main de la louve il se souvint d’une annotation portée sur l’un des parchemins concernant les loups: Si un loup blessé se trouve non loin de vous, ne tentez pas d’approcher de lui, laissez le venir chercher votre aide sans quoi vous risquez de lui faire plus de mal que de bien. Bien qu’inquiet, il s’assit et attendit, longuement, oubliant même l’étude qu’il avait entamé et attendit le bon vouloir de la louve. Il médirait, accroissant de lui même le lien mental qu’il avait avec la louve. Cette dernière laissa tomber son mur psychique et un flot de données lui tomba dessus. Il vit que pendant ces deux semaines, la louve était retournée sur les terres où elle était née.

Là, elle avait traqué quelques OniBears pour le simple plaisir de se prouver qu’elle était devenue assez forte que pour ne plus avoir besoin de lui, qui n’avait pas su lui faire confiance.

Bien que l’envie de pleurer lui soit monté à la gorge, il se refusa de se laisser aller pour examiner minutieusement les plaies de Sinistra. La plupart étaient presque guéries mais deux lui firent peur de par le fait qu’elle ne semblait pas du tout vouloir cicatriser.

Il se rappela avoir lu quelque part la formule d’un onguent à base d’herbe dont il disposait. Laissant là la louve, il réuni dans un pilon deux petits champignon Voile de la mort», deux feuilles de chamalat rouge, cinq vertes et trois jaunes ainsi qu’un peu d’huile. Très finement, il écrasa les plantes et les champignons en une fine bouillies puis il ajouta un peu d’huile végétale.

Avec d’infinies précautions, il appliqua le baume sur les plaies. Sinistra poussa un grognement de douleur et tenta même de le mordre sans grand résultat puisqu’il avait les mains hors de portée. Une fois terminé l’application de l’onguent, il parti nettoyer ses ustensiles et parti chercher un peu de viande fraîche pour la louve. Une fois le pansement fait, elle mangea et il lui fit une couche plus confortable qu’à l’habitude, lui mettant ses couvertures pour l’installer le plus douillettement possible.

Cela fait, il parti sous la cascade pour réfléchir. Il se sentait soulagé que la louve soit revenue mais lui en voulait d’être partie chasser ces créatures sans lui. Il réalisa aussi que pour ses amis des terres, il ne s’était écoulé qu’environ 11 heures depuis son départ et cela le déprimait car eux lui manquaient terriblement alors que pour eux il n’était parti que depuis peu…

Une plainte de la louve le tira de ses pensées et il retourna la veiller, jusqu’au lendemain matin. La nuit fut longue car il devait refaire régulièrement de l’onguent afin de remplacer celui qui fondait.

À l’aube, il avait fini par s’endormir. Il fut tiré de sa torpeur par une sensation froide sur sa main. C’était la truffe de Sinistra qui le fixait droit dans les yeux.

«Bonjour Keni, tu as pu te reposer un peu? Je suis désolée de m’être comportée comme cela mais je voulais te donner une leçon dont tu te souviendrai. J’ai juste trop poussé ma chance. Que dirai tu si nous allions nous promener une fois que tu aura étudié pendant le temps réglementaire? Je voudrais que tu me montre la cascade que j’ai vue dans ta tête.»

Il acquiesça et se mit au travail. Après ses 8 heures de travail, ils partirent vers la cascade et il se mit sous l’eau. La louve sembla dubitative mais fini par le rejoindre. Il restèrent longtemps sous l’eau en jouant mentalement l’un avec l’autre. L’eau chaude faisait beaucoup de bien à la louve et elle n’avait pas vraiment envie de partir aussi passèrent-ils la nuit sur place.

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