Confusion mentale

Passé :
Confusion Sentimentale
Promenons nous dans le moi
Un pas après l'autre

Musique

Regarde toi.
Ce que tu étais, ce que tu es, ce que tu seras.
Est-ce que tu en as la moindre idée ?
Les rêves et la réalité, le passé et le présent, es-tu sûr de ce que tu crois ? Non, bien sûr que non.
Tu es perdue, PERDUE ! HAAaa !
Ooooh... Cela me fait rire... Tu me trouve méchante ? Ou peut-être devrais-je dire méchant... Qui sait ?
AHAHAhah...

Pauvre petite, ton monde s'effondre, peu à peu tu t'en rends compte... Tout ce que tu crois, tout ce que tu croyais... Non, non, ça n'est pas la réalité. Les invraisemblances te sautent aux yeux désormais.
Et alors, comment vas-tu faire pour trier dans tes souvenirs ? Comment vas-tu décider ce qui est vrai ou faux ? D'ailleurs est-ce que ce que tu vis en ce moment est réel ? Es-tu vraiment là avec moi ? As-tu vécu cette soirée ? Ou alors te trouve tu quelque part dans les tréfonds de ton imagination ?

AHAHAHAAAAaaaa... Tu n'en sais rien.
Tu es si pathétique.

Calme-toi, petite elfe, ce n'est pas en brisant ce miroir que tu me feras partir.
Tu es seule, perdue... Il n'y a que moi. Même ta déesse n'est pas là pour te venir en aide.
Même lui, il n'est plus là pour t'entourer de ses bras.

Mais MOI je sais, je connais tout, je peux tout te dire.
Tu me déteste ? Tu ne me fais pas confiance ? Pourtant nous sommes si semblables... Sadiques, immorales, fourbes, mesquines...

Quoi ? Qu'est ce que je veux en échange de ce que je sais ?
Que crois-tu que je vais te demander ?

De faire tomber dans la poussière cette Déesse et tous ceux qui la suivent ?

[...]

Mes pas... résonnent... sur le sol froid.
Le temple... est vide.
Je suis... seule.
J'avance... de couloirs en couloirs. J'erre sans but.
Il n'y a... personne... aucun bruit.
Je n'entend rien.
Ni Eliyane, ni personne d'autre.

Là.
J'observe mon reflet. Inflexible, immobile, impassible.
Et... cette voix...
J'essaye d'appeler Eliyane, mais rien n'y fait, je ne l'entends plus. Et elle, je voudrais qu'elle se taise... comme je la hais. Elle parle, elle crie, elle rit, elle jacasse, elle ne s'arrête jamais. Toujours un mot déplaisant sur ses lèvres... ses lèvres...
Où est-elle ?
Mon regard vide se perd sur mon reflet. Il n'y a que lui dans le miroir. Jusqu'à ce que...
Ce visage... cruel... inconnu... C'est toi ?
Juste ton reflet... je ne te vois pas derrière moi... Monstre !

Et sans réfléchir plus longtemps, je te poignarde, ou plutôt je poignarde ce que je vois... ce visage dément, ce reflet qui se déplace tel un fantôme sur le miroir.
Il se brise, le verre jaillit, mais le reflet reste. Encore plus difforme et monstrueux.
Cette dague... depuis quand se trouve-t-elle dans ma main ?
Ce sang... frais... d'où vient-il ?

Oui, oui, tu as raison. Et alors ? Qu'est ce que cela change ? ... Bien sûr, la curiosité est plus forte...
Que veux-tu en échange, hein, que veux tu échange ?
De toute façon je n'ai plus rien à perdre, tout à gagner.

Parle, je t'écoute.
Ai-je vraiment le choix ?

Confusion mentale Story9ez6

Regarde toi...
Tu te rattache à chacun de tes gestes pour te convaincre que ce que tu vis est réel... Pauvre et pathétique elfe...

Je sais ce que tu as vécu et ce que tu vis, car j'étais là, presque à chaque instant.
J'ai tout vu.

Regarde toi et regarde moi...
Je ne te demande rien, tu es déjà à moi, depuis bien longtemps.
Pourquoi m'en prendrais-je à ta déesse ? Je suis un démon qui sers les même desseins. Je ne vis que pour le malheur des autres, et la vie est un jeu auquel il convient de changer les règles si on ne veut point s'y ennuyer. Et ça tu le sais, pauvre immortelle.
Mais je m'en suis souvent occupée pour toi, et c'est peut-être ça qui te perturbe...

Et oui, je ne suis qu'un démon qui a fait de la vie son terrain de jeu, chaque être humain est un pion que je bouge selon mes envies, et je finis toujours par faire échec et mat. Non, personne ne me résiste...
Et c'est vous qui m'avez porté au rang de déesse, juste vous... Vous m'avez nommé Priëm Laroë et avez prié en mon honneur. Vous avez provoqué votre propre perte avec votre foi sans borne. Je n'ai jamais eu plus beau jeu que celui ci, déesse des endormis, je jouais avec leurs rêves, je les torturais pendant leur long sommeil, et ils ne pouvaient se débattre... Et chaque jour je leur rendais leur éternelle nuit plus dure... Jusqu'à ce qu'ils s'abandonnent à moi, qu'ils se tuent dans leur cauchemar et qu'ils meurent. Je me nourrissais d'eux. Et vous, pendant ce temps, vous me vénériez, vous m'offriez moult offrandes, vous aviez une confiance aveugle en moi...
Le jeu, comme tous les jeux, a fini par être lassant... J'exigeais de plus en plus d'endormis, j'entrecroisais leurs rêves, leur faisait revivre les pires moments de leur vie... Mais cela ne suffisait plus, et j'ai commencé à envahir vos rêves à vous, mes fidèles.
Et toi, tu m'as tout de suite plu... Une beauté envoûtante, un esprit encore innocent, idéalement manipulable... Plus je possédais tes rêves et plus j'entrais en transe, car tu les adorais. Plus ils étaient pervers et plus ils te plaisaient... Voilà ta vraie nature.
Si tu savais ce que cela faisait... cette communion dont nous faisions preuve, ton désir pour mon art... La délectation et le plaisir qui en ressortait était encore plus grand que dans la terreur que j'inspirais aux autres, et très vite, je délaissais leur nuit pour ne plus venir voir que toi. C'était une sorte d'amour je crois bien, délicieusement pervers. J'aurais pu continuer ainsi pour toute l'éternité, car chaque nuit était plus intense encore et chaque fois différente des autres. Je t'appartenais.

Mais je ne contrôlais rien le jour, je ne te contrôlais pas du tout d'ailleurs, j'étais asservies, dépendantes de toi. Et tu as découvert l'amour, ses joies, ses bonheurs, tout ce que je hais, et moi la jalousie. Il a pris place dans ton lit, dans tes pensées, dans tes rêves. J'étais furieuse.
J'ai repris le contrôle, forçant tes cauchemars, tu aimais toujours ça mais tu m'appartenais cette fois, car je n'allais pas au bout, je te laissais languir, saisir vaguement l'objet de ton désir et puis te l'enlever, toujours sans te rassasier... J'ai créé un besoin. Et peu à peu je t'ai forcé à assouvir tes pulsions, à faire de ses rêves une réalité. Et cela a dépassé mes espérances... Un à un, tu les as tous mené vers leur mort, tu as fait de leur corps des chefs d'œuvre... Inventivité, originalité, beauté... Tout ça, tu en as fait preuve. Et tu as gardé le meilleur pour la fin, celui que tu aimais, en lui donnant la plus belle des morts et la plus douloureuse. La délectation a atteint des sommets.
Échec et mat. J'en avais terminé avec ta tribu.

Quant à toi, tu as pris peur une fois le travail achevé... Un terrible retour de la bienséance et de la notion de bien et de mal...
Tu es partie en courant après avoir mis à feu ta cité, cherchant à oublier et à recommencer une nouvelle vie.
J'ai effacé complètement tes souvenirs pour ne pas te perdre, laissant quelques lambeaux que tu as découverts... Mais je n'aurais pas été moi si je t'avais permis de te rappeler si facilement... Non, non... J'ai tout mélangé, autant dans le temps que dans tes relations avec les autres elfes. Par exemple, celui que tu crois être ton père fut en fait ton amour d'antan. J'ai rajouté quelques éléments - Comme l'histoire du sort de protection de ta cité... - et j'en ai enlevé d'autres, comme ta magnifique tuerie. Je craignais que ces images te fassent peur quand elles referaient surface. Et maintenant tu es perdue, c'est un peu ma faute... Mais tu aime dépendre de moi.
Et le plus curieux c'est que c'est l'amour, ou plutôt les malheurs de l'amour qui ont ouvert les portes de cette mémoire refoulée.

Je t'ai laissé partir, je t'ai perdu et je suis allée jouer en d'autres contrées...
Mais je savais qu'un jour où l'autre tu me rappellerais...

Ce que tu as fait, et dans les plus belles conditions. Mais tu n'étais pas encore tout à fait prête, il te fallait plus de sang sur les mains. Añav'Drun a vu ta vraie nature et t'a accueilli alors que j'ai fait une grosse erreur... Et je l'ai payé : Chaque nuit tu te refusais à moi... Tu ne dormais plus.
Mais maintenant, ensemble, nous allons échafauder les plus beaux rêves et les réaliser.
Enfin... Enfin... Tu es prête à devenir ce que tu es vraiment au fond de toi.

Enfin... Nous marcherons main dans la main pour notre bonheur pervers, pour le cadeau que je vais te faire... Bientôt...
Pour l'instant, je te donne un peu de mes pouvoirs, que tu sois plus puissante !

Suis moi ma belle... Délivre toi définitivement des liens qui ligotent ta conscience et t'empêche de t'épanouir pleinement.

Musique

Ce sang... Ces cris... Ces visages horrifiés... Ou bien... Ces visages... Souriaient-ils ?
C'était moi qui faisait tout ça ?
Tout... Tout est... par ta faute... Non... Non...
J'aime ça... et alors... J'ai toujours aimé ça ? ... Non, Il y a...

Je sais... C'est moi... Non... Ce n'est pa...

Je devrais... t'en vouloir... Tu m'as... fait souffrir. Et pourtant...

Ma voix tremble, ma respiration est saccadée, depuis cet instant dans la forêt où tu m'as trouvé. Mon corps s'est endolori, mon esprit s'est assoupi, je me sentais comme en dehors de moi-même, dans un autre monde, ne contrôlant plus rien, ne ressentant plus rien. Le corps d'un côté, l'esprit de l'autre, constatant chaque mouvement comme un zombie, sans pour autant en penser quelque chose. Une marionnette.
J'ai observé, analysé tout du long, et encore plus en voyant mon reflet. Et j'ai compris les différentes parts de moi-même, j'ai saisis mes erreurs. J'ai fait des choses qui ne me ressemblaient pas, mais cela n'arrivera plus.
Maintenant je sens mon esprit s'éveiller, retrouver mon corps, récupérer tous mes sens.
Je regarde le miroir, il est intact. Il n'y a pas de sang, pas de dague.
Je regarde mon reflet, il est souriant, serein. Je me retrouve enfin, entière. Les deux parts de moi-même ont été réunis.
Celle que j'étais quand j'ai arraché son cœur de sa poitrine et celle que j'étais au bord du lac, brillante à la lumière des étoiles. Celle que j'étais dernièrement, ce n'était pas moi, trop cruelle et sans âme. Voilà ce que je suis :
Pure, envoûtante, vaporeuse, délicate, sensible, fragile, intuitive, passionnée, amoureuse.
Je ne répands pas le mal, je répands la mort, dans son plus simple apparat, dans sa plus délicieuse beauté.
Je ne suis pas un poison, je suis une essence libératrice.
Mes victimes me souriront désormais, exquise tueuse qui leur offrira leur dernière et plus belle vision.

Je suis Niniel.

Où allons-nous maintenant ?
Non, ne dis rien, je sais.

Et ensuite... Oui, c'est lui que j'irais chercher.

Lisez ici plutôt
http://forum.alidhan.net/index.php?showtopic=35543&st=0&#entry362766

faut que je rechange tout là, gros bordel... xD