Les VINDICATRICES
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 Cabotage féerique...

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Winog

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Feuille du skyzophrène
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MessageSujet: Cabotage féerique...   Cabotage féerique... EmptyMar 16 Mar - 15:16



Le domaine de la nuit achevait doucement son règne. Je contemplais les cieux où s’éteignaient un à un les strass sertis dans la voute céleste pour laisser place à l’unique étoile du jour.

Enfin l’aube. Avec elle s’éveillait toute une faune. Un coq au loin venait saluer l’arrivée de l’astre doré. La lumière rasante se dessinait en vague sur les plaines, filtrant au travers des forets de pins et réchauffant au passage les bourgeons naissants. Les dernières écharpes de brume laissées par la nuit, s’évaporaient dans un ballet complexe pour ne laisser que leur souvenir dans les gouttes de rosée qui faisaient scintiller l’herbe comme un tapis de diamant.

La journée s’annonçait radieuse, pas un nuage ne se profilait à l’horizon. Une légère brise me fit tout de même frissonner, je remontais mon col et me dirigeais vers le domaine. Je savais où la trouver…là où je l’avais laissé au cœur de la nuit. Je montais à la hâte les escaliers de granit, usé par les ans et les fantômes de la demeure. Je croisais quelques lève-tôt et les saluais rapidement sans même regarder. J’avais des projets en tête et me sentais d’humeur à les mener à bien.

Quand j’entrais dans la chambre, je la vis, encore couchée, pelotonnée contre un énorme traversin de plume, tel un chat dans son panier. Je m’approchais doucement pour ne pas l’effrayer et lui baisais le front puis les lèvres, elle s’éveillait…

« Tu dors ? » lui murmurais-je

« mmmhh … encore… Je veux que tu m’embrasse encore. Tu es parti trop vite cette nuit, encore… embrasse moi et viens au chaud. »

« Pas le temps ! »

Elle écarquilla les yeux

« … Hein !? »

« Prépares toi, j’ai une surprise » Je l’embrassais à nouveau et plongeais mon regard dans le sien. « Allons, viens ! Je t’attends dans le hall, j’ai fait préparer un panier. Aujourd’hui, pas de bataille, ni entrainement, tu es à moi. »

« Mais… »

Je ne lui laissais pas le temps de finir sa phrase. « Pas de « mais », tu aimes l’eau au moins ? »

Sans prendre le temps d’attendre sa réponse, je lui déposais un baiser sur les lèvres et sorti rapidement de la pièce.
_______________________________





Je patientais, sifflotant gaiement lorsqu’enfin elle me fit la grâce d’arriver. Elle me gratifia d’un sourire plein de perplexité.

« Alors, c’est quoi cette surprise ? Est-ce pour cela que tu as été absent ces derniers temps ? » Me dit-elle « Dis moi tout, je t’en conjure… »

« Pas de questions. Suis moi ma belle. »

Je lui prenais la main et l’entrainais dans mon euphorie. Nous descendîmes la prairie qui menait au lac puis le petit chemin au travers du bois.les arbres s’égayaient sous les rayons du soleil hivernal, les oiseaux pépiaient sur les plus hautes branches tandis que le renard guettait son futur repas, la nature reprenait doucement ses droits. Nous débouchâmes du bois. Le lac s’offrait à notre vue, la brise soufflant sur sa surface créait des vaguelettes le faisant scintiller de milles feus. Si vaste que l'on ne pouvais en distinguer la rive opposée qu'en exerçant un regard soutenu. Je m’arrêtais un instant pour jouir de ce spectacle avec elle, sa main dans la mienne.

« Ce n’est pas une partie de pêche au moins ? J’ai horreur de ces fichus asticots et tout ce qui va avec … » me dit-elle.

« Rassures toi, il ne s’agit pas de cela »

« Mais quoi alors ? »

Je lui posais un doigt sur sa bouche
« Cchuut ! » « C’est bien mieux. Viens, nous devons marcher encore un peu. »

Après quelques foulées, je l’aperçu, à demi caché par les immenses saules pleureurs qui jouxtaient un frêle ponton de bois noir. Il était là dansant doucement sur l’onde, au rythme lent et quasi régulier d’un métronome.

Elle ouvrit la bouche … puis la referma.
« Qu’est ce que c’est ? »

Je m’esclaffais
« Tu ne le vois donc pas ? Je te croyais plus perspicace… »

Elle me mit un coup de coude dans les côtes « Ben si, je le vois bien, c’est un bateau ! Mais, d’où sort-il ? je suis venu souvent par ici, mais je n’en ai jamais vu, du moins pas comme celui là. A qui appartient-il ?... et puis c’est quoi cet air goguenard ? »

Je lui souriais, mon regard plongé dans [s]son corsage
[/s], ses yeux. « D’abord, ce n’est pas un bateau, mais un sloop. Et, oui, il est à moi. »

Je voyais à son air ébahie qu’elle voulait en savoir plus. « Je l’ai racheté à un pêcheur axlandais. Quand je l’ai vu, j’ai su que je la voulais. Le bougre n’était absolument pas vendeur, mais quelques sacs d’or au milieu d’âpres négociations ont fini de le convaincre à me céder ce bien de famille »

« Oh ! Mais comment va-t’il exercer son métier à présent ??? »

« Aucune crainte de se côté. Son avenir est assuré, ainsi que celui de ses huit enfants… »

« Je ne voyais pas un bateau de pêche comme ça…, enfin pas si… beau ! »



Il resplendissait sous la jeune lumière du soleil. Sa coque effilée de près de 37 pieds en jujubier de Godelie, ornait la chaloupe de couleurs brun rouge et blanc-jaune comme un costume d’apparat. . Le gréement de bateau ne s’ornait que d’un unique mat central supportant une bôme presque aussi longue. Le pont avant de teck faisait contraster l’ensemble pour lui donner une allure singulière.



« En fait, il est conçu pour naviguer sur les mers. Je l’ai fait convoyer jusqu’ici puis adapter à la navigation sur un lac, aussi grand soit-il. Il n’a plus rien à voir avec un bateau de pêcheur. J’ai même eu l’opportunité d’adapter une quille en poirier savant. »

« … poirier savant ???....qu’est ce que c’est ? »

« Je n’en ai aucune idée. L’artisan qui l’a façonné m’a abordé sur les quais. Il semblait heureux et à beaucoup insisté pour que je loue ses services. Tout ce qu’il m’en a dit, c’est que c’était magique… Je n’ai pas même eu l’occasion de lui en demander plus à ce sujet, il a disparu dès le travail terminé sans même attendre son du. »

Je lui pris la main. « Viens. Il est temps que je te présente. Je l’ai rebaptisé, son ancien nom était « Paycheur II » ; pas du tout adapté à sa nouvelle vie… »

Du ponton nous franchîmes le garde-corps pour monter à bord. « Ma belle, je te présente « La Belle » . »



Elle pouffât de rire et m’embrassa à pleine bouche. La journée s’annonçait sous les meilleurs auspices.

Elle me pressât de lui faire visiter la cabine, m’agrippant et m’enlaçant, me pressant de baisers et commençant à dégrafer ma chemise…



« Patience ma belle… » Un étrange frisson me parcouru l’échine, rien de désagréable, comme un fourmillement d’impatience. Je sentais mon cœur s’accélérer. « Nous devons d’abord larguer l’amarre et user de cette brise, nous profiterons plus tard. Mais avant cela, je veux te faire naviguer… »



Je carguais la voile qui se gonflât, comme si le vent avait attendu notre départ pour prendre en vigueur. Le gouvernail entre les mains, je louvoyais tranquillement sous le vent tandis que ma douce se prélassait sur le pont effleuré par les rayons du soleil. Mes pensées s’égaraient, je profitais de chaque seconde, m’enivrant de quiétude et de sérénité.



Arrivé au milieu du lac, le vent tomba d’un coup (*étrange). Qu’à cela ne tienne, j’affalais la voile et jetais l’ancre flottante. Ma belle s était endormie, je crois. Je profitais de ce répit pour descendre en cabine nous servir des rafraichissements.

Le navire tanguait légèrement, comme pour se bercer, j’entendais le clapotis de l’eau sur la coque.

Un bruissement dans mon dos. Le frottement de la soie sur la peau. Je me retournais et la vis, entièrement nue, offerte. Je ne me décontenançais pas et lui tendis une coupe d’Arack vert.



« Tu veux trinquer avec moi ? »



Elle me sourit, et sans un mot pris le verre et le bu d’un trait. Avant même d’avoir reposé le mien, elle s’était plaquée contre moi. Ses lèvres brulantes cherchaient ma bouche, je sentais ses hanches contre les miennes. Sa peau tiède et odorante sentait l’orange et le jasmin. Sans m’en rendre compte, elle m’avait déshabillé.



Une sensation troublante nous envahie, le clapot de l’eau, l’euphorie du moment… comme une présence avec nous. Pas quelqu’un, plutôt quelque chose, sans vice ni voyeurisme, nous enlaçait, pénétrait nos esprits, nos corps…



Nous étions enlacés l’un contre l’autre, nos corps brulants, cherchant tour à tour la main ou la bouche de l’autre.



Dehors, le vent s’était levé, le bateau commençait à tanguer.

Nous frissonnions malgré la chaleur ambiante de la cabine. Mais rien n’aurait pu interrompre nos ébats à ce moment. Notre étreinte suivait le battement de nos cœurs à l’unisson eux même cadencés par le tangage.

Le vent se faisait plus violent de minute en minute. Le clapot s’était transformé en vagues, elles venaient frapper la coque comme des baguettes sur un gros tambour. A l’intérieur, nous étions secoués, ballotés.



Mon pouls s’accélérait, comme notre cadence. Nos corps échauffés, sensuels, maltraités dans l’exiguïté.



La tempête faisait rage à présent, nous haletions, de plus en plus secoués.



Le tonnerre et la pluie s’en mêlaient à leur tour, un véritable ouragan s’abattait sur nous. Nos corps et nos cœurs secoués, bousculés ; aucun refuge possible si ce n’était dans l’extase du moment.

Les éclairs au dehors explosaient renvoyant leur lumière aveuglante au travers des hublots, nous assourdissant à chaque coup de tonnerre comme les coups de semonces des lourds canons de guerre.



Le sang palpitait dans mes veines à tout rompre. Jusque dans les extrémités de nos corps, nous sentions la pression, l’ivresse. La sensualité crépitait sur notre peau comme de l’électricité statique créant un million d’étincelles, en parfaite harmonie.

Lorsqu’enfin, dans un râle à l’unisson, le ciel grondât plus fort encore. Un coup de tonnerre d’une puissance titanesque nous achevât.





Nous étions transis, exténués. Sans même s’en rendre compte et malgré l’orage, nous nous sommes endormi dans les bras l’un de l’autre, achevés par l’expérience et l’effort mais heureux et épanouis.




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Je ne sais combien de temps s’est écoulé, mais à notre réveil les reliquats de nuages noirs s’étaient évanoui, le soleil à son zénith nous narguait, complice de se qu’il venait de se produire. Pas une ombre dans le ciel, pas une goutte d’eau sur le pont. Le lac était aussi calme et paisible qu’un loir hibernant dans sa tanière.



Nous nous regardâmes quelque peu ébahis.



L’avions nous rêver ? Quelle expérience étrange et féerique avions nous vécu ?

« … est ce que le bateau… ? …enfin, serais-ce lui qui … ? » me demandât-elle

« Je ne sais pas, je ne suis pas sûr, mais… »
lui répondis-je



Le navire tangua à nouveau, une fois, une seule fois, alors qu’aucune vague n’était visible, nul vent ne soufflait.

Le plus étrange, en fait, c’est que nous étions revenus à quai. Accosté auprès du ponton, à l’endroit même où nous étions montés à bord.



Je lui souris « Finalement, ce vieil artisan avait peut-être raison. « La Belle » est peut-être magique, envoutée … »

Comme pour acquiescer, le navire tangua à nouveau ;



« Allons… » me dit-elle « toutes ces émotions m’ont creusées, j’ai faim ! »



Je sortis le panier de victuailles et une nouvelle bouteille d’arak vert.



« Ensuite, retournerons nous dans la cabine…..j’ai toujours faim pendant les voyages… » Ajoutât-elle l’air malicieux.

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